Les derniers avis (48052 avis)

Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Les Sanctuaires
Les Sanctuaires

Impossible de ne pas être intrigué par ce lourd pavé à la couverture un brin mystique évoquant un univers heroïc-fantasy. C’est à partir de l’expérience personnelle de l’auteur qu’est née l’idée de ce récit, assez étonnant il faut l’avouer. Démarrant sur une accroche spectaculaire, où l’on voit Sébastien s’effondrer sur le sol avant de se tordre de douleur, le récit va ensuite adopter une tonalité plus intimiste et pour le moins délicate d’un point de vue graphique. On ne sera pas surpris puisque l’auteur a vécu quelques années au Pays du soleil levant, et son dessin traduit plus que clairement une influence manga. Son style, assez sobre, évoque peu ou prou le travail de Jiro Taniguchi, en moins réaliste cependant. On va d’abord le suivre dans son parcours médical qui s’apparentera davantage à un chemin de croix, narré de façon très elliptique et se terminant sur le constat d’impuissance des docteurs. Ce qui mènera le jeune homme à se tourner vers les médecines « alternatives », inspirées des pratiques ancestrales asiatiques, souvent récupérées de façon mercantile en Occident, sous l’appellation « développement personnel » ou « New Age ». Et dans un passage plus orienté « cartoon », lorsque ses genoux lui suggèrent cette option, la première réaction de Sébastien est la dérision, lui qui s’avoue athée. Mais quand on a tout essayé et que rien ne marche, pourquoi ne pas tenter le coup ? Au pire, rien ne changera… Ainsi, le processus va commencer par la quête intérieure de ce fameux sanctuaire. Et contre toute attente, les premiers effets se font sentir, la douleur semble reculer ! Le pouvoir de la pensée, ce n’était donc pas juste du blabla de charlatan ? Certes, ça ne sera pas miraculeux et pour l’instant, ça ne fait que le soulager. Et pour peu qu’il décide de persévérer dans cette voie, il y aura encore du chemin à faire… en outre, Sébastien se trouve alors face à un dilemme : alors qu’on l’invite au Japon pour un job dans l’animation, il craint de ne pas être à la hauteur et de ne pas supporter la pression. Son genou risquerait alors de ne pas le remercier… Qu’on se rassure, « Les Sanctuaires » ne cherche pas à convaincre les sceptiques ou à faire du prosélytisme à trois balles sur des techniques ancestrales qui d’ailleurs sont plus spirituelles (ou mentales) que religieuses. Ceux qui n’y croient pas camperont sur leur position, tout comme ceux qui y croient seront renforcés dans leurs convictions. Le livre raconte juste une histoire, celle de l’auteur, qui s’est fait explorateur pour trouver le graal qui soignerait ses douleurs… A ce titre, il va entamer une quête introspective par des exercices de relaxation, quête qu’il illustre de façon métaphorique par un voyage dans les profondeurs terrestres, associé à diverses méthodes d’autosuggestion inspirées entre autres par le bouddhisme, où il est question de reconnecter le corps et l’esprit… Son dessin très imagé oscille entre le raffinement et le spectaculaire. Les scènes du quotidien distillent une certaine sérénité (malgré la douleur), avec un travail admirable sur l’aquarelle et ces représentations nocturnes de la ville sous la pluie. Pour les passages plus oniriques, Sébastien Pons adopte un style proche du manga d’action, teinté d’humour et parfois légèrement grand-guignolesque, où interviennent des personnages haut en couleurs, notamment un vieux barbu, porteur d’une sagesse bouddhique, dont le but est d’aider Sébastien à dompter ces monstres symbolisant son « ennemi intérieur ». Et le lecteur d’être immergé dans les grottes de la Moria… Découpée en chapitres, chacun étant introduit par un haiku, la narration est assez captivante. Avec « Les Sanctuaires », Sébastien Pons nous offre un récit très personnel où il détaille le long parcours qui lui a permis de se reconstruire et de puiser en lui des forces insoupçonnées pour renforcer la confiance qui lui faisait défaut. Un ouvrage qui pourra livrer quelques clés de sagesse pour comprendre que sans l’esprit, le corps n’est rien…

01/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Kamalari
Kamalari

J'ai un petit problème avec cet album qui contient une histoire intéressante mais qui a encore une fois le défaut de se limiter au témoignage. En effet, le phénomène des Kamalari est assez peu connu en Occident. Ces jeunes femmes vendues comme esclaves domestiques (et sexuelles aussi d'ailleurs) sont une réalité apparemment énorme dans le Népal où on les dénombre en centaine de milliers, malgré une loi interdisant cette pratique en vigueur depuis 2006. Le récit ici est celui d'une de ces jeunes femmes, devenue esclave pour rembourser les dettes de ses parents et qui va le rester pendant des années avant de pouvoir s'enfuir et ensuite participer avec une ONG a des actions pour libérer celles encore prisonnières de riches propriétaires. A dire le récit comme ça, on s'attendrait à une seconde partie après sa fuite, mais la BD est en fait surtout centré sur son esclavage domestique, cantonnant encore une fois la BD à un simple rôle de témoignage. C'est d'autant plus dommage que ses actions ensuite sont inspirantes aussi, notamment sur la façon dont elle essaye de libérer progressivement et individuellement chaque femme (la BD représente un seul cas d'une jeune femme qu'elle a côtoyé). C'est dommage que la BD n'explore pas plus l'après, ce qu'il s'est passé notamment au niveau politique, l'implication de ces jeunes femmes ensuite dans la société, les changements sociétaux que cela provoqua ... On reste assez en surface d'un récit certes touchant mais qui ne développe rien de plus. D'autre part je dois avouer que la couverture m'a trompé sur le style de dessin et que je dois dire que j'ai assez peu apprécié l'intérieur. Il y a une vraie recherche esthétique dans le trait, notamment avec les cadrages et la pagination qui joue sur la lecture pour faire comprendre certaines choses (on peut le voir dans les planches en galerie avec le voyage qu'elle entreprend en quittant sa famille). Ce n'est pas mauvais dans la construction, mais je trouve l'ensemble un peu trop imparfait. Plusieurs cases ont des cadrages pas assez maitrisé et il y a également des erreurs de proportions qui se voient vite lorsqu'on lit. Ces défauts m'ont fait sortir de la BD plusieurs fois lorsque je notais les détails qui ne collaient pas. Donc pas mauvais, loin de là, mais cette BD se limite encore une fois à collecter un témoignage certes intéressant mais qui n'éclairera pas sur les raisons, les moyens de lutter et les différences de société qu'il faut combattre. Imparfait, sympathique à lire mais pas inoubliable.

01/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Retour à Tomioka
Retour à Tomioka

Bon, je note en prenant en compte que c'est pour jeune mais je dois dire qu'en tant qu'adulte j'ai été assez peu porté par la BD. Et pourtant les BD jeunesse peuvent être marquantes et j'en ai plus d'une en tête pour la question du plaisir de lecture adulte (voir de la relecture). La faute en incombe, selon moi, à un récit assez linéaire et franchement manichéen dans le traitement des personnages. Le côté positif de l’œuvre est sympathique mais le conjoint est un peu trop caricatural à mon gout, de même que la question du petit vieux dans la zone avec ses autruches, animal servant souvent de levier scénaristique d'ailleurs. C'est un peu trop facile et simple à mon gout, un peu trop enfantin. Mais c'est sympathique de voir une œuvre parler des dangers du nucléaire pour enfant et des conséquences de Fukushima sur l'environnement local. Le moyen utilisé (les Yokais) permet de le lier à une vision plus animiste de la nature et de l'impact de l'homme dessus. C'est plus facile pour intégrer les concepts étant enfant, malheureusement ça brouille aussi pas mal la réalité et le message reste positif, ce qui est un peu étrange vu le sujet traité. Niveau dessin c'est très inspiré du manga, ce qui est logique au vu du sujet, et colorisé de façon agréable. J'ai juste été dérangé par le trope courant des bouches grandes ouvertes régulièrement qui m'ont parasité la lecture à un moment donné, mais ça c'est un souci personnel. En terme de lecture pour jeune, ça reste bon, mais je dois avouer qu'en tant qu'adulte j'ai un regard plus critique et je ne m'en satisfait pas. D'autres œuvres ont mieux réussi à fédérer un large public et je recommanderais moins celle-ci.

01/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Zaya
Zaya

Ma note est une cote mal taillée. J’aurais en effet pu mettre deux étoiles comme quatre, tant qualités et défauts se mêlent dans ce triptyque. Le dessin, dans un style manhua affirmé, n’est a priori pas ma tasse de thé. Il est aussi loin d’être exempt de défauts. Quelques erreurs de proportions, des perspectives parfois hasardeuses, et des scènes de combats (dans l’espace ou entre personnages) souvent difficiles à lire. J’ai aussi eu du mal au début avec la colorisation. Mais, tout ceci étant dit, je me suis fait à ce travail graphique hésitant de Huang. Son trait se stabilise un peu et le dessin s’améliore au fil des tomes, et je me suis aussi fait à la colorisation : au final, malgré les défauts – et peut-être aussi grâce à eux, je ne sais pas – le dessin un peu brouillon m’a finalement paru plaisant, moderne et adapté au rythme donné par Morvan à son scénario. Le scénario de Morvan est relativement original et ambitieux, avec une ancienne membre d’une organisation criminelle (la Spirale) « à la retraite » rappelée pour une ultime mission. Mission qui, bien évidemment, ne va pas se passer comme prévu. Aidée de l’IA de son vaisseau et d’un mystérieux hacker de ses amis, elle va se trouver confronter à la police, à la Spirale. Et surtout à une situation imprévue après avoir accéléré dans l’espace pour fuir un danger. Mais, si cette situation est intrigante, j’ai trouvé que Morvan l’exploitait mal. Ou plutôt qu’il se débarrassait trop rapidement de ça pour une conclusion que j’ai trouvé décevante. Cette situation, les personnages clés du troisième tome, et les retournements de situation sont mal expliqués, en tout cas la décélération jusqu’au calme final m’est apparue trop brutale.

01/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures de La Mort et de Lao-Tseu
Les Aventures de La Mort et de Lao-Tseu

Boucq est un auteur que j’aime bien, et surtout dans ses œuvres d’humour plus ou moins absurde. C’est dans cette veine que s’inscrit cette série, et donc a priori c’est ma came. Le dessin de Boucq est vraiment bon. Avec un trait classique, qui vire parfois à la caricature, il parvient à croquer tout et n’importe quoi – et il y a parfois du n’importe quoi ! – avec un minimum de moyens. C’est très expressif, mais les décors sont souvent évacués. Par contre, sur des histoires plus tardives, l’apport de la couleur n’est pas nécessaire, j’ai préféré lorsqu’il se contentait du Noir et Blanc. Le point de départ est assez osé, puisque nous suivons un duo constitué de la Mort et d’un cochon domestique nommé Lao Tseu ! La Mort se baladant par monts et par vaux pour chercher du client. Il y a là matière à franche déconnade, c’est certain. Car, même si depuis nombreux ont été les auteurs à user du personnage de la Mort pour développer de l’humour noir ou con, c’était plus rare dans les années 1990 (et surtout sur des histoires plus ou moins longues, loin des strips qui dominent sur le sujet depuis). Ce qui me laisse un peu sur ma faim concernant cette série, c’est que j’attendais de Boucq quelque chose de plus uniformément absurde, loufoque, et ça n’est pas toujours ou exactement le cas. En effet, si l’humour est bien présent, il s’accompagne aussi de quelques réflexions sur la vie, la mort – ou autres – et l’humour n’est pas toujours aussi présent qu’escompté, et pas aussi percutant qu’espéré. La Mort s’embourgeoise parfois, perd le cynisme de ses débuts, s’accommode parfois de vivre « normalement » au milieu des mortels. Mais bon, ça reste globalement une série amusante, intéressante, même si c’est loin d’être ma série préférée de Boucq.

01/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Petit Astronaute
Le Petit Astronaute

Comme souvent avec les séries traitant du handicap, l'auteur est directement touché par le sujet. Ainsi Jean-Paul Eid nous avoue qu'il est papa d'un fils atteint de paralysie cérébrale. Cela crédibilise son œuvre qui se situe donc entre fiction et témoignage. Le témoignage décrit le parcours classique des personnes confrontées à une telle situation sans y être préparées du choc initial à la découverte d'un bonheur en dehors des normes sociétales compétitives. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec le très beau Ce n'est pas toi que j'attendais de Fabien Toulmé qui se met bien plus en scène que Eid. Le côté fictionnel plus prononcé chez Eid accentue à mes yeux les émotions dues à l'indignation de certaines situations et au choix de l'auteur de favoriser un parcours tragique pour le petit Tom. Toutefois la narration reste fluide et le récit se lit facilement. Le graphisme est très moderne , précis et très expressif. Les détails extérieurs sont soignés et procurent une belle ambiance autour du petit Tom. Une lecture intéressante sur une thématique du handicap fondamentale pour notre notion d'humanité.

01/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Si les hommes avaient leurs règles
Si les hommes avaient leurs règles

Cette BD part d'une excellente idée, inspirée d'un essai d'anthropologie fictive de 1978 qui imaginait que si les hommes avaient leurs règles, celles-ci seraient une source de fierté, de rituels virils, de privilèges et d'exclusion des femmes. L'essai montrait par contraste comment un fait biologique neutre est socialement construit comme une faiblesse lorsqu'il concerne les femmes. Je trouve cette idée particulièrement juste (et je n'y avais jamais pensé auparavant) : dans une société patriarcale comme la nôtre, si les règles étaient masculines, elles auraient probablement été élevées au rang de preuve de courage et de virilité, au même titre que les fameuses "couilles". À partir de cette base, les auteurs imaginent des saynètes disséminées dans l'histoire humaine, montrant comment la société serait bâtie si ses dirigeants masculins avaient leurs règles chaque mois, avec douleurs, sautes hormonales et même endométriose. Le début de l'album fonctionne très bien : les gags sont drôles, la mise en scène efficace et l'humour percutant. En même temps, cela pousse à réfléchir sur la manière dont un même phénomène peut être perçu de façon totalement différente selon le regard social qui le glorifie ou le stigmatise. Le problème, c'est que le concept s'essouffle. Malgré des efforts visibles pour varier les situations et ancrer les saynètes dans différentes circonstances bien documentées, l'album devient vite redondant. On trouve bien quelques sujets de gags différent (le concours de révérences des officiers anglais et français m'a fait rire), mais pas assez pour compenser un sentiment de lassitude face à ce fil rouge trop répétitif. Une très bonne idée de départ, bien mise en scène au début, qui combine humour et réflexion sociétale, mais qui finit par tourner un peu en rond et peine à maintenir son rythme sur la longueur d'un album entier.

01/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Ne jamais couler
Ne jamais couler

Un témoignage de l'autrice sur la grossophobie, c'est-à-dire la peur des gros, tout autant que la peur d'être gros. Et malheureusement, je trouve que la BD reste dans ce biais que j'ai souvent vu, celui du simple témoignage qui n'apporte pas plus que son récit au sujet. Le sujet de la grossophobie commence petit à petit à émerger dans les discussions et les médias, avec toute la question soulevée autour de la question du corps et de son appréciation. Que ce soit une autrice n'est pas anodin, le corps des femmes étant bien plus sujet à débat et critique (ce qui ne veut pas dire que le corps des hommes n'est pas soumis à un regard critique, juste moindre). Bref, c'est un sujet intéressant, profond et qui touche beaucoup de monde aujourd'hui, avec le côté voyeuriste que ça peut développer (j'ai un souvenir glaçant d'émission américaine sur des types qu'on aide à maigrir), mais aussi le mal-être, la souffrance, la violence insidieuse ... Concernant cette BD, je trouve malheureusement que la BD reste très en surface de tout ça. Beaucoup de choses sont à peine évoquées et jamais creusées, le tout restant sur le récit de l'autrice sans jamais creuser tout ce que son sujet soulève. A un moment donné elle mentionne les nombreuses raisons du surpoids qui se multiplie sociétalement, sans jamais les développer ou expliquer ce que ça implique (sédentarisation, changement de nourriture et notamment surabondance des sucres, multiplication des transports motorisés, travail moins physique ...). Mais il manque également toute la partie sociale, là aussi à peine évoquée, et les questions que ça soulève (notamment la question du surpoids selon le niveau social). De même, toute la question des représentations entre hommes et femmes sur ce sujet, où même la question médicale autour de ce sujet. En fait, je ressors un peu frustré de la BD car elle se limite à son témoignage, qui est intéressant et touchant, mais ne me suffit pas. La critique de notre société est sous-jacente mais jamais clairement évoqué, comme dans les questions de notre industrie, de notre culture ou de nos modes des vies. Ces questions centrales sont cruciales pour un sujet qui touche surtout les prolétaires et révèle une société qui stigmatise tout ce qui vient de la culture populaire. C'est une BD qui peut vous intéresser si le sujet vous tente, mais elle n'apporte pas beaucoup de réponses, malheureusement.

31/08/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Look Back
Look Back

Pas mal, presque bon je dirais ! Le manga est assez linéaire dans son déroulé mais surprenant, avec une petite touche de drame qui mettent en lumière une deuxième partie bien plus triste. Le tout dans une question autour de la BD (enfin, du manga) et de la volonté de dessiner, de l'amitié entre deux filles qui aiment écrire et de se réaliser dans sa vie. Dis comme ça, la BD semble plus riche qu'elle n'est réellement, puisque le récit est très linéaire encore une fois, laissant d'ailleurs la place au temps et à la contemplation avec la répétition de cases dans laquelle l'héroïne dessine de dos. C'est un récit plus posé, faisant état du temps qui passe et de la maturité de ses personnages qui se développe doucement devant nos yeux. Et l'héroïne principale du récit est attachante par son caractère qui se complexifie, son talent qui se développe et s'affirme, tout comme son dessin. Le dessin aide beaucoup à l'immersion dans le récit. C'est sobre et simple, mais avec de bonnes idées dans la mise en page et ces longs moments posés pour apprécier le temps, le décor. C'est dommage que cette histoire soit finalement aussi peu développée, avec notamment une longue première partie et une deuxième qui a un écart qui semble être fantastique avant de retomber sur ses pieds dans la partie finale. Du fait de ce découpage étrange, il y a une vraie différence entre les deux parties où les choses importantes semblent se concentrer sur la deuxième partie du récit. Et l'ensemble se conclut assez vite, un peu trop à mon gout notamment à cause de ce développement de personnages et de relations qui auraient mérités d'être plus approfondies et développées. Bref, sympathique mais manque un petit peu pour pouvoir dire franchement bon.

31/08/2025 (modifier)
Par Creamy
Note: 3/5
Couverture de la série Eerie & Creepy présentent Alex Toth
Eerie & Creepy présentent Alex Toth

Je ne possède pas l'ouvrage présenté ici, mais une anthologie anglo-saxonne similaire que j'avais acquise lors d'un voyage à l'étranger. Elle regroupe les mêmes 21 histoires constituant l'ensemble de la production d'Alex Toth pour les magazines Eerie et Creepy. On y retrouve notamment les 8 récits qui formaient Comique Mécanique, publié par Futuropolis en 1981. L'album est en noir et blanc, mais Alex Toth change régulièrement de technique pour varier les rendus. Il y a même une histoire en format italien. Elles font entre 5 et 12 pages, ce qui limite forcément les développements. Néanmoins, certaines sont des modèles d'ambiance et d'efficacité. Parmi mes préférées, je citerais : - "Grave undertaking", dans laquelle nous sommes témoins des agissements de deux croque-morts peu scrupuleux. - "Unreal!" (ou Comique Mécanique dans l'adaptation de 1981) où l'on suit un acteur de cinéma muet genre Buster Keaton. - "The Killing", en pleine guerre de sécession. - "Malphisto's illusion", une enquête parmi les illusionnistes. - "Daddy & Pie" (ou "Papa et Pie" dans l'adaptation de 1981), qui traite d'une rencontre du troisième type. - "Jacque Cocteau's circus of the bizarre", je vous laisse découvrir^^ Je garde un faible pour le trait d'Alex Toth, synthétique mais précis et agréable, qui a influencé nombre d'artistes de comics, dont Bruce Timm (Batman, Superman...) et John Paul Leon (Superman, Batman, X-Men...). A noter qu'il fut assisté par d'autres dessinateurs dans certaines planches. Note réelle : 3,5/ 5

31/08/2025 (modifier)