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Couverture de la série Les Aventuriers du Cubisme
Les Aventuriers du Cubisme

Je m’intéresse à l’histoire de l’art en général, et à l’art moderne en particulier. Donc, même si le cubisme n’est pas ma période préférée, le sujet m’attirait (j’aime quand même bien ce qu’ont fait Picasso, et surtout Braque à cette époque), et je connais un peu ça car l’effervescence artistique dont est issu le cubisme va en partie mener certains vers dada et le surréalisme (qui eux m’intéressent au plus haut point). L’album est vite lu, globalement pas déplaisant, mais j’en suis sorti en restant un peu sur ma faim. La narration s’attache à quelques personnages, passant de l’un à l’autre pour essayer de rencontrer un maximum de personnes ayant joué un rôle dans la naissance du cubisme. Du coup j’ai trouvé ça un peu brouillon, saccadé, décousu. Une bonne partie de l’album (plus d’un tiers en tout cas) est consacré à des artistes ou mouvements ayant précédé le cubisme (les fauves en particulier), et du coup le cubisme lui-même – qui il est vrai n’est pas vraiment un « mouvement » - n’apparait que tardivement, et de façon selon moi très parcellaire. Picasso et Braque certes, mais les autres artistes sont escamotés. Comme le sont les revues et les poètes, qui ont joué durant la première moitié du XXème siècle un rôle majeur : rien sur Reverdy ou la revue Nord-Sud, Apollinaire n’apparait qu’en dernière page. Seul Max Jacob apparait clairement. C’est se priver d’un pan important de l’histoire de l’art, et du cubisme donc. Enfin, autre bémol. Voilà un album traitant d’art, voulant présenter pas mal de tableaux et montrer leur importance dans l’art moderne, la rupture qu’ils proclamaient, mais qui, du fait du format réduit et des cases petites, rend quasi illisibles lesdits tableaux. Le lecteur a donc intérêt, voire obligation de bien connaitre ces tableaux, ou alors d’aller les voir ailleurs, pour saisir le propos. Un sujet intéressant, mais dont le traitement m’a un peu laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

06/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Carma de Portepoisse
Carma de Portepoisse

Carma de Portepoisse, c'est le nom de la mercenaire plus qu'atypique que l'on suit lors de ce récit. Comme son nom pourrait vous l'indiquer, Carma est obnubilée par les questions de chance, de malchance et de balance cosmique. Toute sa famille souffre d'une terrible malédiction les forçant à toujours n'avoir ni trop de bonheur ni trop de malheur dans leur vie sous peine d'une mort affreuse, Carma est donc obligée de toujours vérifier les ascendances, les origines familiales et les reliques recherchées lorsque quelqu'un la missionne. C'est une vie on ne peut plus compliquée mais Carma s'y fait. Pourtant, lorsqu'elle croise un jour le chemin de Lomélie "Morteguigne" Bonafata, une légendaire porteuse de malheur ayant réduit son royaume en ruines, toute la vie de Carma se retrouve sans dessus-dessous. C'est un récit qui, comme vous pouvez vous en douter avec ce résumé, tourne énormément autour du sujet de la chance et du destin, mais propose assez surprenamment un joli message sur le libre arbitre et l'importance des choix que nous prenons. Sans rentrer dans trop de détail, la situation de Carma est particulièrement triste, elle est incapable de réellement vivre à force de toujours craindre un cruel coup du sort et sa rencontre avec Lomélie lui permet de remettre sa situation en cause et de se poser des questions sur ce qu'elle pourrait vraiment faire face à ça. Pas révolutionnaire mais tout de même intéressant. Bon, l'œuvre n'est pas non plus parfaite. Elle souffre majoritairement d'un point très simple : c'est trop peu. Je ne parle pas nécessairement de durée de l'histoire, quoique cela aurait pu être une piste d'amélioration parmi tant d'autres, mais bien du fait que le récit ne m'a pas semblé pleinement profiter de ses enjeux et surtout de son potentiel. Il y avait là de quoi faire une vrai quête épique jouant davantage sur cette malchance absurdement grandiose ou même d'appuyer plus sincèrement sur le drame et le poids des situations de Carma et Lomélie (qui sont quand-même tragiques). Le résultat tel que présent n'est pas mauvais, la lecture reste sympathique, mais on sent vraiment un potentiel manqué. Il y avait là les graines pour une histoire vraiment très bonne et même un propos plus poussé sur cette histoire de dichotomie entre les forces divines perçues et la volonté humaine. Il y a aussi le fait que le rythme retombe un peu sur la fin, mais honnêtement je suis plus gênée par le défaut susnommé. J'insiste sur la qualité de l'album, il reste honnêtement très sympathique et l'album n'est vraiment pas désagréable, mais le petit potentiel gâché m'empêche de monter jusqu'au 3,5 et d'arrondir à 4.

06/05/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Witch Watch
Witch Watch

Une série sympathique, mais qui s'adresse surtout aux adolescents. Je pense que j'aurais vraiment adoré cette série étant jeune. Il y a le genre d'humour que j'aimais bien à cette époque et les personnages sont attachants. Mais voilà j'ai vieilli et plusieurs gags qui m'auraient fait rigoler il y a 10-15 ans me font uniquement sourire voir même me semble loufdingue. Il y a plusieurs situations qui m'ont semblé être du déjà vu et même si j'aime bien certains personnages, ils sont des archétypes du genre le rival en amour qui va se mettre entre les deux personnages principaux qui sont bien sûr un gars et une fille qui vont sûrement finir ensemble même s'il y aura des obstacles tout le long de la série contre leur amour. En fait, c'est le problème récurrent des séries qui sortent de Shonen Jump, le plus gros magazine du Japon où les éditeurs ont encore plus de pouvoirs sur les auteurs que dans d'autres magazines et font en sorte que les séries soient formatées pour être des succès (et si c'est pas le cas la série se fait vite annuler après 2-3 tomes). C'est pas dérangeant quand on est jeune, mais pour un adulte comme moi qui lit des séries shonen depuis maintenant deux décennies, je vois surtout les clichés surutilisés qu'on utilise encore parce que ça marche avec des lecteurs novices. Et ça dur trop de tomes, je n'ai plus la force de lire des dizaines et des dizaines de tomes d'une série que je trouve sympathiques sans plus. Il reste le dessin qui est très bon. Un manga qui va plaire au public-cible.

05/05/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Brunilda à la Plata
Brunilda à la Plata

Il est très difficile de parler d’une œuvre comme celle-là, qui sort des codes de la BD traditionnelle et plaira à coup sûr aux amateurs d’OVNI. Le reste des lecteurs risquent en revanche de rester sur le carreau. Car « Brunilda à la Plata » ne se laisse pas apprivoiser aussi facilement. Le mieux est peut-être de n’avoir aucun a priori et se laisser porter par cet étrange récit pour mieux y accéder. Car, c'est certain, « Brunilda à la Plata » déroute, interroge, agace, surprend, tenant constamment le lecteur à distance avec mille digressions imprévisibles et en apparence dénuées de sens. Visiblement, cette bande dessinée tenait à cœur à son auteur, Genís Rigol. Il a pour cela été soutenu par ses proches et amis dans sa conception, et l’éditeur Virages graphiques semble avoir été tout autant convaincu, au vu du superbe travail d’édition réalisé en grand format. Rigol s’est librement inspiré d’un de ses rêves, ce qui explique la tonalité très onirique de l’objet. Par un procédé de mise en abyme, où le réel se confond avec l’imaginaire, l’auteur nous met dans la position de spectateur d’une représentation théâtrale totalement absurde dont le dénouement n’a pas encore été écrit, évoquant ainsi les affres de la création artistique. Les personnages, plus ou moins polymorphes, évoluent dans une sorte de sarabande chorégraphiée au milieu de vastes décors géométriques rappelant plus ou moins l’art abstrait de Kandinsky. Comédiens, techniciens et régisseur s’affairent dans tous les sens, en attendant que le dramaturge (« M. le dramaturge »), en proie à la panique, trouve une conclusion à la pièce en train de se jouer sous nos yeux. Pendant ce temps, Norman, un être lunaire, un peu maladroit et quasi silencieux, est enrôlé dans la troupe sans avoir rien demandé. Le jeune homme veut juste retrouver celle pour qui il vient d’avoir un coup de foudre, Brunilda, dans le restaurant La Plata connu pour ses délicieux anchois et poissons frits… Pour y aller, il faudrait qu’il traverse la scène, ce qui risquerait de perturber davantage la représentation. Soumis à l’intense pression de la page blanche, Mr le dramaturge cherche comment accoucher du chef d’œuvre qui suscitera l’admiration de tous, en particulier de cette mystérieuse Zelmira venue assister à la Première et dont l’avis compte plus que tout aux yeux de celui-ci. Le problème, c’est que notre dramaturge est saisi par le doute, convaincu d’être un auteur médiocre et qui plus est peu soutenu par son conseiller personnel, sorte de Gemini Cricket dénué d’empathie… La partie graphique, plutôt originale, est le premier atout de l’ouvrage, suscitant d’emblée l’intérêt rien qu’en feuilletant quelques pages. Genís Rigol recourt un style un brin vintage, qui pourrait être un croisement entre Winsor McCay, et donc un clin d’œil possible à « Little Nemo », personnage qui évoluait lui aussi dans le monde des rêves, et Joost Swarte, auteur underground qui avec sa ligne claire moderniste faisait la part belle à une architecture épurée et aux espaces géométriques. Faut-il obligatoirement trouver un sens à une œuvre dans un monde qui semble souvent n’en avoir aucun ? Qu’est ce qui définit un chef d’œuvre ? Telle est la question centrale de cet étrange objet dénarrativé, qui a au moins le mérite de pousser à la réflexion avec ses textes ciselés et sa touche ironique voire acerbe. Une œuvre qui peut nécessiter plusieurs lectures tant elle joue sur l’absurde, le secret étant peut-être d’accepter de ne pas tout comprendre pour pouvoir assembler les éléments du puzzle. Et il n’est pas impossible de finir par l’apprécier, le temps qu’elle se diffuse à travers vos neurones incrédules ! Quant à savoir si « Brunilda à la Plata » est un chef d’œuvre ou pas, je dirais que la réponse est dans son propos lui-même. Pour cela, il appartiendra à chacun de se faire sa propre opinion.

05/05/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Premier Amour
Le Premier Amour

Bien qu'il s'agisse de l'adaptation d'un texte de Marcel Pagnol, cette œuvre inédite à l'écran nous entraîne loin des collines provençales du début du XXe siècle auxquelles l'auteur nous avait habitués. C'est en effet dans un univers préhistorique fantasmé, peuplé à la fois de premiers humains et de dinosaures, que prend place ce récit étonnant. Inspiré à Pagnol par La Guerre du Feu, ce monde primitif repose sur une loi fondamentale : tous les hommes sont frères et ne doivent jamais s'affronter, tandis que les femmes n'appartiennent à personne. La procréation est régie par un rituel où le hasard désigne les unions d'un jour, assurant ainsi la survie de la tribu. Jusqu'au jour où un jeune homme transgresse la règle en revendiquant celle qu'il désire. Ensemble, ils seront bannis, contraints de vivre seuls et donnant ainsi naissance au premier amour de l'humanité. Malgré ce cadre insolite, on retrouve les thématiques chères à Pagnol : l'absence de véritables antagonistes, des personnages mus par des convictions sincères, souvent prêts à discuter, même s'il faut du temps pour que la sagesse du cœur l'emporte sur la rigueur des traditions. Comme souvent chez lui, ce sont les jeunes qui remettent en question l'ordre établi, et l'amour ainsi que l'amitié deviennent les leviers du changement. Ce conte, à la fois naïf et singulier, amuse par sa vision idéalisée de la préhistoire, mais séduit par sa douceur et son humanité. Il constitue une curiosité charmante dans l'œuvre de Pagnol, un écart dépaysant mais fidèle à son esprit. Une lecture qui mérite l'attention, ne serait-ce que pour découvrir cette facette inattendue de son talent.

05/05/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Nuit est belle
La Nuit est belle

Un homme et une femme, que le hasard réunit après avoir manqué leur avion, s'embarquent pour une nuit mouvementée dans les rues de Paris. Leur errance commence au cimetière du Père-Lachaise, où la jeune femme, sur un coup de tête, décide de renouer avec un ancien rituel partagé avec une amie disparue : embrasser la tombe d'Oscar Wilde. À leur grande surprise, ce geste fait apparaître le fantôme du célèbre écrivain, qui les accompagnera tout au long de leur périple nocturne. Commence alors une quête inattendue, à la croisée du surnaturel et de l'introspection, comme si leur départ ne pouvait avoir lieu avant qu'ils aient affronté les blocages intimes qui freinent leurs vies depuis trop longtemps. Le récit suit les jalons bien connus de ces histoires de rencontres providentielles, où une nuit peut tout bouleverser. Hélas, ce schéma s'annonce avec une telle évidence dès les premières pages qu'il perd en crédibilité, notamment lorsque l'homme propose une nuit blanche à une parfaite inconnue qui se laisse convaincre un peu trop rapidement. Si l'on échappe à la romance attendue, l'intrigue se veut une aventure humaine et fantasque, agrémentée de la présence d'un Oscar Wilde fantomatique, à la fois drôle, discret et attendrissant. Mais malgré son ton léger et ses intentions bienveillantes, le récit souffre d'un trop-plein d'artifices. Les rebondissements paraissent forcés, chaque rencontre donnant systématiquement lieu à une péripétie ou à l'introduction d'un personnage aux contours trop appuyés pour sembler naturels. Certaines situations, comme une course poursuite avec la police surgie de nulle part, semblent plaquées, sans justification narrative. En revanche, la manière dont les deux protagonistes parviennent à faire émerger leurs blessures et à les apaiser conserve une forme de sincérité bienvenue : loin des grandes leçons de vie grandiloquentes, cette part du récit reste crédible, même si du coup elle déçoit un peu en comparaison avec le merveilleux d'une nuit entière passée avec le fantôme d'Oscar Wilde. . Finalement, si l'ensemble peine à surprendre et reste très convenu dans son genre, c'est bien la figure d'Oscar Wilde, traitée avec délicatesse et humour, qui apporte à cet ouvrage une touche de charme et d'originalité bienvenue. Note : 2,5/5

05/05/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Liées par le destin
Liées par le destin

Dans les îles indonésiennes du XVIIe siècle, une jeune femme part en quête de ses origines, guidée uniquement par un pendentif en forme de quart de cercle et par les élucubrations d'un fantôme de pirate un brin dérangé. Par un enchaînement de hasards, elle croise la route de deux autres jeunes femmes arborant le même pendentif, la première dans un bar, la seconde sur une île déserte très peu de temps après. Ensemble, elles s'engagent dans une aventure à la recherche d'un célèbre pirate disparu qui pourrait bien être leur père et leur quête les mènera à croiser celle de la fameuse reine des pirates, quatrième détentrice du pendentif. C'est un récit de pirates pour adolescents et cela se ressent trop fortement. Il en épouse malheureusement tous les codes de manière un peu trop appuyée. Le dessin, influencé par l'animation, bénéficie d'une mise en couleur pastel plutôt plaisante, mais reste limité dans l'expressivité : les visages paraissent souvent figés dans un excès d'émotion, ce qui fatigue sur la durée. Narrativement, l'album s'inspire ouvertement de Pirates des Caraïbes, en y mêlant quelques touches rappelant Monkey Island ou Les Campbell. Le problème, c'est que l'ensemble semble bien trop familier. Malgré le décor indonésien qui aurait pu offrir une bouffée d'originalité, tout évoque les Caraïbes, à l'exception notable du navire de guerre chinois de la reine des pirates. Les quatre héroïnes, qui auraient pu incarner des archétypes un peu plus inattendus, peinent à dépasser leurs rôles stéréotypés. L'une d'elles, la blonde excentrique, apporte un peu de fraîcheur, mais cela reste insuffisant pour compenser la rigidité des personnages et la platitude de certains dialogues, notamment ceux entre les deux premières jeunes femmes en début d'histoire qui en deviennent pénibles tant ils manquent de naturel. L'intrigue, quant à elle, se lit sans déplaisir grâce à un rythme soutenu, mais elle suit des rails bien trop prévisibles pour véritablement captiver. La fin, attendue, n'apporte guère de relief supplémentaire. Bref, un album qui fait passer le temps mais qui ne sort jamais des sentiers battus et laisse en bouche un goût d'aventure déjà vue. Note : 2,5/5

05/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Malaurie - L'Appel de Thulé
Malaurie - L'Appel de Thulé

Je connais Malaurie et l’expédition au cœur de cet album par son livre « Les derniers rois de Thulé », que j’avais lu il y a très longtemps, dans la belle collection « Terre Humaine » de Plon. Cet album m’a permis de replonger dans cette aventure humaine et scientifique. Le côté humain est ici prédominant, prend le pas sur l’aspect scientifique, évoqué au fil des pages (c’est quand même le but de l’expédition !), mais ici en retrait. C’est à la fois la découverte par Malaurie d’un peuple et de son mode de vie, mais aussi d’un univers (le grand nord arctique) hostile et grandiose. C’est aussi, j’allais dire avant tout une aventure personnelle, la découverte de ses limites. Le long passage de dépression lorsqu’il commence à s’installer dans son igloo au sein de la communauté inuit où il hiverne est symptomatique de cette lutte intérieure, qui ressemble extérieurement à une purification quasi rituelle, permettant ensuite de sortir, renforcé, pour se lancer dans une expédition de plusieurs mois dans les immensités glacées et désertiques, pour dresser des cartes collecter des pierres, etc. Au travers du récit, c’est la personnalité de Malaurie qui se profile : traversée de fragilité, mais aussi de beaucoup de force. Ce voyage inaugural, qui lancera sa carrière, est ici bien rendu. Grâce aussi au dessin de Bihel, simple, au rendu agréable. Une lecture intéressante. Note réelle 3,5/5.

05/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Dusk
Dusk

Après avoir refermé l'intégrale des 2 tomes de la série, c'est un sentiment de déception qui prédomine. Pourtant, je suis plutôt de nature à aimer ce type d'enquête policière sur fond de mysticisme / fantastique. Chacun des deux tomes est ainsi construit de façon similaire avec 3 enquêteurs d'un bureau dont on ne connait pas le nom qui mènent une enquête suite à un ou plusieurs décès. Chaque personnage possède un caractère très différent, entre le vieux briscard alcoolique, le jeune flic un brin rentre-dedans et la femme un peu plus psychologue. On sent que la série a été abandonnée car Richard Marazano distille ici et là quelques indices sur le passé et les failles de chacun des protagonistes ainsi qu'un début d'explication sur ce fameux bureau dont font partie les 3 personnages. Dommage, car la série avait un peu de potentiel et aurait gagné en épaisseur et en profondeur avec quelques tomes de plus... On pourra toutefois regretter parfois la lenteur de l'intrigue au détriment du dénouement final qui est parfois rapidement expédié (notamment dans le tome 1). Au niveau du graphisme, le travail à la peinture de Christian De Metter, chaque case étant une véritable aquarelle, confère un côté figé aux visages des personnages rendant l'ensemble relativement froid. Cela m'a ainsi fait penser à Red Bridge. Les décors sont également un peu trop dépouillés à mon goût. Une petite déception, l'ensemble méritant tout de même le coup d’œil. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 6/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 12/20

04/05/2025 (modifier)
Par Ana
Note: 3/5
Couverture de la série La Mémoire dans les poches
La Mémoire dans les poches

J'ai lu la bd intégrale : " La mémoire dans les poches " de Luc Brunschwig. J'ai bien aimé la couverture de la BD et les dessins de ce livre, ils sont magnifiques, les choix des visages des personnages et de leurs émotions sont réalistes. L'histoire était plutôt intéressante au départ, mais après 150 pages j'étais un peu perdue, il se passait beaucoup de choses. Entre le passé, le futur, l'histoire de la guerre, tous ses copains et la famille, la maladie de Sidoine etc..., je trouve que c'est trop. Pour moi, cette fin est un peu décevante. Mais je comprends que le scénario est tiré d'une histoire vraie.

04/05/2025 (modifier)