Les derniers avis (48334 avis)

Couverture de la série Dawnrunner
Dawnrunner

Ce type de récit à base de combats de mechas n’est a priori pas trop mon truc. Mais je dois dire que cette histoire se laisse lire. L’entame est intrigante, et le récit est très rythmé. L’humanité est depuis longtemps sous la menace des Tetzas, des monstres surgissant d’une « trouée dans l’espace. Le lieu où ils apparaissent est entouré de rempart, et des super pilotes conduisant des mechas tentent d’éliminer ces Tetzas. Le tout sous la houlette de consortiums industriels construisant les mechas, alors que ces affrontements sont retransmis en mode « Jeux du cirque » sur tous les écrans. La meilleure des pilote, Anita, se voit alors dotée d’un nouveau prototype, Dawnrunner. Quelques questionnements tiennent en haleine le lecteur : jusqu’où la fusion entre le super mecha Dawrunner et sa pilote Anita va-t-elle aller ? Qui est l’homme dont le cerveau et la mémoire ont été greffés sur Dawnrunner, Anita parvenant de plus en plus à entrer en contact avec lui ? Intrigant, rythmé donc. Mais plusieurs choses m’ont quand même chiffonné. D’abord les scènes de combats entre mechas et Tetzas ne sont pas toujours très lisibles (visuellement, ça en jette, avec une profusion de couleurs, d’explosions, de tôle froissée, de corps déchiquetés, mais ça n’est pas aisé à déchiffrer). Ensuite la fin m’est apparu trop vite expédiée. Restent en suspens quelques questions, autour de l’homme « habitant » la mémoire de Dawrunner. Autour du super-monstre arrivant sur la fin. Il y a certes des explications, dans un texte final, mais ça ne m’a qu’à moitié satisfait, comme si le soufflé retombait trop brutalement.

24/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Juge Bao
Juge Bao

J’ai lu les trois premiers tomes de cette série, qui m’ont permis de découvrir un personnage historique - que je ne connaissais pas, mais qui semble d’après les textes de présentation être une célébrité admirée en Chine. Et il faut dire que ce personnage a de quoi attiser cette admiration. En effet, c’est un juge incorruptible, qui a le sens de l’État et de la Justice (dans tous les sens du terme). Dans une époque où la stabilité politique et la croissance économique aiguise les appétits en Province, il incarne la droiture. Accompagné de gardes du corps et de quelques collaborateurs, il arpente le territoire impérial. Dans chaque album il traite une affaire différente. Sans être palpitante, la narration est plutôt fluide, et le cadre historique est intéressant. Comme l’est le dessin, dans un style réaliste très classique, un beau Noir et Blanc. Les décors sont un peu escamotés, au profit de gros plans sur les personnages. Le réalisme des visages est tel que parfois on dirait une photo retravaillée. Pas forcément ma came, mais une série intéressante, dépaysante, avec un dessin accrocheur.

24/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Whisky San
Whisky San

Un one-shot qui raconte l'histoire du premier whisky japonais. Je ne savais pas que c'était basé sur une histoire vraie parce que la vie de Masataka Taketsuru ressemble vraiment à ce que l'on retrouve dans les œuvres de fictions: héritier d'une famille qui fait des affaires depuis des décennies, il veut changer les choses et à le rêve fou de faire du whisky à la place du saké, son père traditionaliste est furieux, les européens se moquent de l'idée qu'un japonais peut faire du whisky... et à force de patience et de persévérance il réussit ! Vu qu'on est présente dans une période de l'histoire où on dirait que tout va mal, cela fait du bien de voir que parfois l'optimiste paie. J'ai trouvé le scénario sympathique, mais pas vraiment marquant. Il faut dire que l'alcool en général me laisse indifférent. Il y a aussi quelques longueurs et je ne suis pas particulièrement fan du dessin que je trouve froid et sans âme tout en faisant le job (au moins c'est lisible). C'est pas un album que j'ai envie de relire, mais il a le mérite de parler d'une histoire peu connue et de montrer que les échanges culturels ça date de bien longtemps !

24/10/2025 (modifier)
Par Miguelof
Note: 3/5
Couverture de la série Le Tueur - Affaires d'Etat
Le Tueur - Affaires d'Etat

Je confesse avoir été un peu fatigué du tueur dans cette série, déçu également. Les images restent excellentes, l'intrigue n'est pas sans intérêt. Mais, à partir d'un certain moment, les sentiments et les émotions semblent l'emporter. Les enfants sont-ils responsables de ce changement ? Peut-être... on conclue: le tueur est humain! P.S. les auteurs: il faut le tuer! Le personnage, bien sûr...J'aime bien Matz et Jacamon!

23/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Après le monde
Après le monde

Parue en pleine période COVID, l'idée de départ de cette BD ressemble furieusement à celle de Seuls, la poésie en plus : deux enfants, Héli et Selen, qui ne se connaissent encore pas, se réveillent un matin seuls, leurs familles et tous les habitants de leur ville ayant mystérieusement disparu. De grandes tours blanches, énigmatiques, sont visibles au loin. Ce qui frappe d'emblée dans cette œuvre, c'est la qualité et le côté très personnel du dessin. Le trait de Timothée Leman, tout en rondeur et en douceur est vraiment magnifique et très différent des productions habituelles. Il donne en outre une ambiance très douce, presque cotonneuse, à l'ensemble malgré la noirceur du scénario. La colorisation faite de nuances de gris rehaussées de quelques touches de couleurs ça et là, renforce l'impression de froideur et de fin du monde qui entoure nos deux héros. Je ne serai en revanche pas aussi dithyrambique sur le scénario. En effet, bien que je reconnaisse l'indéniable poésie qui se dégage de cette œuvre, je suis ressorti très frustré par le manque d'un minimum d'explications sur les phénomènes observés (animaux chimériques, plantes cotonneuses sortant du sol, etc) et sur cette fin abrupte, un peu trop facile à mon goût. En refermant ce livre, j'ai eu l'impression que l'auteur ne savait pas vraiment comment conclure son histoire. Mais peut-être suis-je trop cartésien pour ce type d’œuvre onirique... Une BD qui sort tout de même du lot et dont je conseille la lecture. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation, mise en page) : 7,5/10 NOTE GLOBALE : 12,5/20

23/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Duncross contre les créatures du mal
Duncross contre les créatures du mal

Un album qui se laisse lire, même si je ne pense pas forcément être le cœur de cible. En effet, le récit est plutôt adapté à un lectorat adolescent – de mon point de vue en tout cas – et le dessin, pas hyper détaillé, n’est pas trop ma came. Mais l’univers créé autour de ce duo (un chasseur de primes s’attaquant aux « monstres » et un moine l’accompagnant et rédigeant sa légende) a un certain potentiel. Potentiel qui n’est qu’en partie exploité, tant les deux aventures regroupées ici semblent manquer de fond, de piment. Je n’ai pas non plus tout compris sur la fin, en particulier comment les deux héros, transpercés par des lames, pouvaient se déplacer ensuite comme si de rien n’était. Au final, c’est vite lu et je suis resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

23/10/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Dehors
Dehors

Une série plutôt orientée jeunesse mais qui conviendra aussi à un public plus adulte. Un postulat de départ qui n'est pas nouveau, un monde post-apocalyptique où les humains vivent sous la surface de la terre, celle-ci étant recouverte par la banquise. Joël Hemberg (que je découvre) nous propose un univers riche, certes pas innovant, où les règles sont strictes. Elles sont numérotées, tabou n°1 : Dehors, interdiction de prononcer ce mot (le titre prend tout son sens), tabou n°24 : Jamais tu ne voleras ton prochain (un taquet à la religion). Un monde dystopique ! Un récit qui pointe le dérèglement climatique et ses conséquences (accès à la nourriture, déplacement des populations...) sous la gouvernance d'un régime totalitaire. Une lecture plaisante, la narration est bien dosée, elle prend le temps de développer ce monde et les personnages qui seront au centre du récit et d'accélérer le rythme quand c'est nécessaire. Ça reste très classique, mais c'est efficace. Le dessin et les couleurs de Dan Verlinden sont une agréable surprise. De superbes planches aux décors soignés, ils sont bien mis en valeur par son coup de crayon précis aux formes géométriques. A l'inverse, un trait tout en rondeur pour des personnages aux bouilles sympathiques et expressives. L'immersion dans cette communauté souterraine se fait naturellement. Je serai présent pour le tome suivant.

23/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Travailler demain
Travailler demain

À quoi ressemble le monde du travail aujourd'hui et comment pourrait-il évoluer dans un futur proche ? C'est la question posée à treize personnalités issues des milieux économiques, politiques et associatifs, que Muriel Pénicaud et Mathieu Charrier réunissent ici sous la forme d'un dialogue entre une jeune fille préparant un exposé et les avatars dessinés de ces intervenants, illustrés par Nicoby. Parmi eux figurent Christine Lagarde, des dirigeants de grandes entreprises, des scientifiques, un chef étoilé, mais aussi quelques responsables syndicaux et associatifs. L'ensemble donne cependant la parole majoritairement à des décideurs et des entrepreneurs. Le point de vue reste celui des élites, avec une tonalité très orientée vers l'innovation, la motivation et la réussite. Les réflexions sur le sens du travail, le syndicalisme ou la responsabilité écologique viennent ponctuer le tout, mais sans réellement nuancer ce discours globalement libéral et confiant dans le progrès économique pour peu qu'on soit travailleur et motivé. Graphiquement, Nicoby propose un dessin clair, expressif et fluide. Les auteurs dynamisent le propos grâce à la mise en scène de cette jeune fille et de sa grand-mère, ancienne dirigeante, qui les fait rencontrer tour à tour chacun des intervenants. Ces saynètes, parfois fantaisistes, maintiennent un bon rythme et évitent la monotonie. Sur le fond, la variété des thèmes abordés – de l'intelligence artificielle au télétravail, du syndicalisme à l'écologie et à la quête de sens – est appréciable, mais l'abondance d'informations finit par saturer la lecture. L'album enchaîne les opinions et les slogans plus qu'il ne construit une réflexion approfondie. Pour ma part, j'ai souvent eu l'impression de parcourir un fil LinkedIn : des propos bien intentionnés mais très formatés, où se mêlent storytelling, management bienveillant et optimisme entrepreneurial. En refermant le livre, j'avais davantage la sensation d'avoir lu un manifeste pour un capitalisme réinventé que d'avoir découvert une vision neuve du monde du travail ou des idées vraiment inédites sur ce qu'il pourrait devenir. C'est un ouvrage bien conçu, vivant et instructif sur la forme, mais trop convenu sur le fond, et parfois rébarbatif par la pluie d'informations qu'il déverse sur le lecteur. Intéressant pour qui découvre ces débats, dispensable pour ceux qui les côtoient déjà au quotidien.

23/10/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 3/5
Couverture de la série Death Note
Death Note

Bon pitch, bon dessin, mais bien trop délayé… Inutile pour ceux qui ne l'auraient pas commencé de s'aventurer dans un chemin qui s'embourbe. Je vais m'acharner sur Death Note, que le dieu de la mort tue cette série ! Enfin, elle l'a fait toute seule…. Pourquoi ? Elle déçoit trop. Vous l'avez deviné, le sel de cette histoire est de mêler l'aspect policier à l'aspect moral. Mais à un moment, quand ? Je ne sais plus, on se perd dans les méandres de l'enquête en oubliant l'aspect moral. Bien, comme j'étais harponné, j'ai quand même continué la série, mais je l'ai bien regretté, d'autant que j'avais acheté ça alors que j'aurais mieux fait de m'orienter sur d'autres séries. Dans l'idéal, il ne faudrait craquer que pour des séries lues dans les Bibliothèques, ces lieux magiques ! Bref, plein d'aspects ont été bêtement négligé, exemple, au lieu de s'en prendre à des transgresseurs pas toujours si effrayants que ça, pourquoi le "justicier" n'extermine-t-il pas les tyrans ? Je trouve aussi que sans déflorer trop leur mystère, on aurait pu développer davantage les dieux de la mort. Comme les Américains, et je le suppose comme le feraient aussi les Français, s'ils troussaient ce genre d'histoire, le reste du monde est ignoré, ce que je ne reproche pas pour jouer à incluons tout le monde, mais pour nourrir la narration. Il faut songer à un truc : quand on démolit une histoire, on ne gâche pas que son œuvre, on détourne d'en créer sur le même thème, car qui a envie d'égaler ou de dépasser un fiasco ? J'ai écrit pas mal car le début est si bon qu'on lit jusqu'à la fin, mais cette série est une étoile morte qui porte le néant autour de soi. Puisque je suis ici, je remercie l'équipe qui rend possible de lire et d'écrire dans bdtheque ! Comme ça, on écrit comme dans le sillage des bulles de nos bandes dessinées !

23/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Force de vivre
La Force de vivre

3.5 L'auteur rend hommage à son meilleur ami qui est mort bien trop tôt de la maladie. C'est donc une histoire d'amitié comme il y en a déjà eu et on sent la sincérité de l'auteur qui veut montrer à quel point il aimait cet ami extraverti et optimiste, le genre de gars qu'on aimerait bien avoir dans son entourage lorsqu'on se sent mal. Si la première partie est pas mal, j'ai surtout ressenti de l'émotion lorsque le drame arrive. Le pauvre Cyril va passer des années à se battre contre la maladie. Lorsque ce n'est pas le cancer qui part et revient, c'est autre chose. Le sort semble s'acharner sur lui, mais Cyril a la force de se battre et d'essayer de profiter de la vie le plus longtemps. Je pense que d'autres auraient perdu toute volonté depuis et se seraient laissé mourir. C'est vraiment une leçon de vie que nous montre Laurent Astier dans ce récit pudique au ton juste. La mise en scène est dynamique et j'ai bien aimé l'utilisation de super-héros. Une BD autobiographie à lire si on est amateur de ce genre.

22/10/2025 (modifier)