Havana connection

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Le parcours hors du commun d’un mafieux pendant la Révolution cubaine.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Auteurs canadiens Gangsters La révolution Cubaine

Cuba 1956. Le général Fulgencio Batista, dictateur violent et corrompu, a peu à peu livré La Havane aux parrains de la mafia américaine jusqu’à faire du redouté Meyer Lansky, son officieux ministre des Jeux. Hôtels, cabarets et casinos accueillent chaque jour des milliers de touristes qui viennent y dépenser des fortunes dans le jeu, le sexe et la drogue. C’est à ce moment que Lucien Rivard, trafiquant de drogue lié à la French Connection, débarque dans la capitale cubaine. Sous couvert de gérer un night-club, il est chargé d’établir de nouvelles voies d'accès pour écouler l’héroïne marseillaise vers les grandes villes d’Amérique. Mais dans les rues de La Havane, la révolte gronde. Les étudiants manifestent et les attentats se multiplient. En représailles, la capitale devient le théâtre d’une répression sanglante, tandis que le jeune avocat Fidel Castro, devenu leader des forces révolutionnaires, annonce qu’il libérera bientôt le peuple cubain de son dictateur. Malgré ce contexte politique hautement explosif, Lansky et ses associés n’ont qu’un seul but, poursuivre leurs activités… Mais Lucien Rivard est également marchand d’armes, et les Barbudos de Castro, réfugiés dans la montagne, en ont désespérément besoin... Le caïd canadien va se retrouver au cœur de la rébellion, mêlé à des intérêts qui le dépassent et une cause qui ne le concerne pas. Il découvrira alors une autre facette du pays et vivra aux premières loges ce moment historique. À travers ce roman graphique inspiré de faits réels, qui nous relate le parcours de Lucien Rivard, un trafiquant canadien à la vie hors du commun, c’est toute l’histoire de la Révolution cubaine qui défile sous nos yeux. Loin de l’imaginaire collectif qui n’a retenu que les grandes figures révolutionnaires, Michel Viau nous plonge au cœur du mouvement étudiant en confiant son scénario à un jeune dessinateur au trait impressionnant, Djibril Morissette-Phan. Le duo nous offre un album passionnant et largement documenté que l’on referme avec le sentiment d’avoir pris part à l’Histoire.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Janvier 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Havana connection © Glénat 2024
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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30/12/2024 | Noirdésir
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je serais moins enthousiaste que Noirdésir en ce qui concerne ce one-shot. En effet, contrairement à lui, je ne suis pas fan du dessin. C'est le genre de style réaliste que je n'aime pas trop parce que cela manque un peu de dynamisme et aussi les têtes sont un peu moches. On dirait des photos que quelqu'un aurait dessinées par-dessus. Je comprends qu'il y a un public pour ce genre de style hyperréaliste, mais moi cela ne m'attire pas du tout. Quant au scénario, il raconte ce que le gangster québécois Lucien Rivard aurait pu faire lorsqu'il était à Cuba. Disons que je prends tout ce qui tourne autour de ce criminel avec un grain de sel parce qu'on a souvent exagéré ses exploits (du genre il aurait participé à l'assassinat de JFK) , mais Michel Viau semble s'être bien documenté et tenu à que cela soit le plus réaliste et crédible possible et ses théories font du sens, mais je considère cet album comme un mélange et de fiction, En tout cas, le scénario est pas trop mal, mais comme le dessin me repousse je n'ai jamais rentré dans le récit. Dommage, on voit que les auteurs ont travaillés forts et j'aurais bien aimé trouver cet album passionnant à lire.

01/05/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Très beau travail éditorial (papier épais, filet marque-pages) de Glénat, pour un album à forte pagination qui réussit très bien le mélange d’aventures de gangsters et d’histoire politique, le tout ancré dans la Révolution cubaine qui a fait basculer la pouvoir à Cuba dans la deuxième moitié des années 1950. Les auteurs se sont très sérieusement documentés (voir l’imposant dossier biographique et bibliographique en fin de volume !), et cela donne quelque chose de très solide en matière historique. Mais la narration est aussi agréable, fluide, et la partie « gangsters » passe très bien au milieu du contexte révolutionnaire. J’y ai retrouvé l’ambiance vue dans l’excellent « Parrain II » de Coppola. Les amateurs de ce genre de récit, où l’on croise la French Connection, Meyer Lansky et quelques pointures de la mafia américaine, mais aussi un bon gros dictateur (Batista), Fidel Castro et le Che, seront servis. Au milieu de ce panier de crabe explosif, le héros est un mafieux québécois, Lucien Rivard. J’ai longtemps cru que c’était une créature fictive, mais en fait non, Michel Viau n’a finalement rien inventé, et il n’a fait qu’utiliser personnages réels et contexte historique précis, pour développer une intrigue intéressante. Quant au dessin de Morisette-Phan, dans un style réaliste classique, il accompagne très bien le récit (tout juste lui reprocherais-je certains visages trop changeants parfois). C’est en tout cas un album réussi, et une lecture recommandée pour les amateurs du genre. Une bonne reconstitution du Cuba des alentours de la révolution castriste.

30/12/2024 (modifier)