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Couverture de la série Jeanne et Cierges
Jeanne et Cierges

Après Salade César, Waterlose et Troie Zéro, Karibou et Duparcmeur remettent le couvert et décident de nous remanier une nouvelle fois un évènement historique à la sauce absurde. Ici, Jeanne d'Arc, célèbre pucelle qui a libéré le Royaume de France de ses envahisseurs sur la volonté de Dieu. Mais problème : Dieu n'a jamais rien demandé à Jeanne et se retrouve obligé à descendre sur Terre pour tenter de la convaincre d'arrêter cette folie (ou au minimum se convaincre de ne pas raser l'humanité avec un p'tit déluge, histoire d'éviter les migraines). Sauf que Jeanne ne veut rien entendre : elle SAIT que Dieu lui a demandé de libérer le Royaume de France de ses envahisseurs (c'est important de le dire en entier parce que sinon après ça fait des quiproquos). Nous suivrons donc Jeanne dans sa mission de libération pleine de batailles, de trahisons, d'anachronismes, d'andouillettes et de passionnants débats sur la taxonomie de la vie aquatique, sous le regard médusé de Dieu qui commence à couver une méchante dépression. La forme d'humour est classique, c'est de l'absurde reposant sur des personnages extrêmement cons et des personnages bien plus conscients mais minoritaires, impuissants face à la connerie générale (la bonne vieille formule du clown blanc et de l'auguste). C'est une formule qui marche et que j'apprécie beaucoup. Sauf que, malheureusement, je n'ai pas entamé cette lecture dans la positivité. J'avais adoré Salade César et Waterlose, mais, comme beaucoup, j'avais noté au fil des créations du duo que la qualité n'était pas toujours au rendez-vous et baissait progressivement d'album en album (ou en tout cas que cela ne se renouvelait plus trop). Je craignais donc que ce nouvel album continue la pente descendante empruntée jusque là et que la qualité s'avère peut-être même mauvaise. J'ai donc commencé cette lecture avec beaucoup d'apriori. Au début je n'ai pas trouvé ça très drôle. La forme m'a parlée, le ton con-con était familier, et pourtant j'ai trouvé le tout un peu trop convenu, décevant. Puis, miracle, au bout d'une dizaine de page, j'ai enfin commencé à rigoler. Beaucoup de gags moyens du début servaient en fait pour beaucoup d'amorces pour des running gags plus tard, l'ambiance s'est installée, la connerie de plus en plus prononcée des personnages contrastée par les deux/trois seuls personnages sensés ont fait mouche, bref ça finit par devenir drôle. Bon, toujours pas au niveau de Salade César, qui reste pour moi le meilleur du lot, mais je pense qu'on est tout de même revenu sur le niveau de Waterlose, perfectible mais tout de même réussi (en tout cas, ça fait rire et c'est déjà une très bonne qualité). Malheureusement pas un chef d'œuvre ou un renouveau du genre, effectivement, mais je mentirais si je disais que l'album n'était pas bon.

29/04/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Le Jardin de Daubigny
Le Jardin de Daubigny

Acheté à la sortie du musée de peinture de Grenoble, enthousiasmée par ma vision de diverses estampes de toutes techniques depuis des xylographies de Dürer à des lithographies de Daumier en passant par des eaux-fortes de Rembrandt et de plein d'illustres inconnus talentueux dont... ce peintre et illustrateur/graveur célèbre en son temps ( le XIXème) Daubigny . Rien de lyrique ou de dramatique, c'est une petite vie bien proprette et pleine de générosité avec un dessin attachant, qui serait peut-être brouillon s'il n'y avait la couleur... Bien sentie, elle évoque les aléas de la météo dans laquelle se complet ce peintre de la nature, dans la nature. Voyez la couverture, c'est fichtrement réussi tout de même ! Donc, c'est une histoire instructive et sympathique, on a envie de savoir la suite, et puis voilà . Empruntez-le à la bibliothèque, si vous aimez la peinture ou le XIXème siècle, ça vous parlera.

28/04/2025 (modifier)
Par Pierre23
Note: 3/5
Couverture de la série Le Passeur de lagunes
Le Passeur de lagunes

Le Passeur de Lagunes est une très jolie bande dessinée entièrement à l'aquarelle avec des planches tout simplement superbes. Le choix de l'aquarelle est parfait pour dépeindre les couleurs d'un ciel bien gris qui se diluent dans les eaux troubles des lagunes entourant Venise. L'environnement est l'élément qui cadre le plus fortement cette oeuvre dans laquelle on est constamment sur l'eau, et en permanence dans ce no man's land aquatique. On navigue autour de Venise mais jamais véritablement dans Venise. Et si on ne verra jamais ces images emblématique façon carte postale de la cité italienne si touristique, c'est que les environnements dépeints sont urbains: des ports, des docks, des anciennes usines, des magasins... Un environnement bétonné et terne dans lequel une jeunesse cosmopolite s'ennuie. Et comme on peut l'imaginer: le cocktail "glande + manque d'argent" conduit rapidement la bande dont fait partie Paolo, jeune héros de cette histoire, à dealer des pilules roses sensées effacer "tous les trucs négatifs qu'on a dans la tête". Évidemment les choses vont mal se passer le récit évolue du coté du polar sur fonds de passeurs de clandestins et de mafia locale. Un polar assez lent dans sa construction et on pourrait parler de polar d'ambiance voir contemplatif. L'intrigue n'a je trouve qu'assez peu d'importance tant les décors et l'atmosphère qui se dégagent de ce récit priment. De nombreuses planches sont sans texte et invitent juste à la contemplation. La répétition de ces respirations sur un livre plutôt épais (presque 230 pages), donne à l'ensemble un ton et un rythme très lents qui invitent à la rêverie et à la contemplation. J'ai vraiment aimé ces moments là et c'est l'aspect le plus réussi de ce livre. Il y a bien des poursuites en bateaux, de la bagarre, des coups de feu mais ce n'est pas qui reste une fois la lecture terminée. Je pense que le récit est volontairement ouvert sur un certain nombres de points et on ne sait pas bien si le récit s'inscrit dans nos jours ou dans un avenir proche et assez sombre. Il y a de nombreux autres points qui restent assez vagues - certainement à dessein - et cela ne gène en rien la lecture, tant qu'on est prêt à se laisser porter pour les aquarelles sublimes de Piero Macola. Dessin: 4/5. Histoire: 3/5

28/04/2025 (modifier)
Par Pierre23
Note: 3/5
Couverture de la série L'Enfant océan
L'Enfant océan

C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe. Ce proverbe pourrait résumer l'approche de ce one-shot, puisqu'il s'agit d'une revisite du conte du Petit Poucet. Un matériau de base ultra rodé comme point de départ donc, et une transposition plutôt sympathique en forme de fait divers contemporain. Une fratrie de 7 garçons décide de fuir, emmenée par le plus petit des frères, pensant que le père veut tous les tuer. ll faut dire que les parents limite "kassos" sont véritablement flippants. Les enfants au contraire ont l'air très équilibrés malgré cet environment familial compliqué et les frangins affichent une belle complicité. Le petit Yann (le petit Poucet) est vraiment très mignon et très attachant. Il J'ai trouvé le dessin vraiment très agréable, très lisible. J'ai adoré les couleurs et les ambiances aussi. L'ensemble fonctionne très bien et visuellement tout est très cohérent avec ce récit en forme de conte revisité. C'est plus du coté de l'histoire que j'ai trouvé que ca pèchait un peu. La fin notamment qui, sans tomber complètement à plat, manque un peu de sel. J'aurai peut être aimé que L'Enfant Océan s'affranchisse plus du conte original (ce qu'il commence à faire d'ailleurs à un moment) et vole plus de ses propres ailes. J'ai trouvé cette conclusion peut être un peu sage, le conte d'origine étant beaucoup plus sombre, plus effrayant. Cela dit elle convient bien à une lecture avec les plus petits et c'est sans doute à eux que s'adresse principalement cette histoire.

28/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Rivages lointains
Rivages lointains

Une lecture sympa. Sur laquelle je ne reviendrai sans doute pas, mais qui se révèle relativement originale, sur un sujet plutôt rebattu. C’est une histoire de mafieux assez traditionnelle, se déroulant de la fin des années 1930 au début des années 1960, à Chicago et New-York surtout (avec une fin à Marseille liée à la French Connection). Tout ce qui est lié à la mafia est classique, sans trop de surprise, et finalement traité presque de façon soft, par évocation indirecte. La partie la plus originale, au cœur de l’intrigue, ce sont les relations unissant les deux héros. Un jeune immigré italien, pris sous son aile (et dans son lit) par un polonais, chef mafieux de Chicago tombé en disgrâce, qui va tout lui apprendre. Les deux hommes vont nouer une relation homosexuelle (fort rare dans ce milieu ! Et fort dangereuse pour eux d’ailleurs). L’évolution de leur relation, avec une inversion progressive de la hiérarchie et des liens de dépendance – jusqu’à une fin plutôt bien amenée constitue le principal intérêt de cette histoire. Le dessin est simple et globalement fluide. Je ne suis par contre pas fan du rendu proche du manga pour visages et certaines expressions (et des traits de visages peu développés).

28/04/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Carnage
Carnage

Un recueil d'histoire par Junji Ito qui date des années 2000 sauf la dernière qui est plus récente et date de 2017. À noter que l'on retrouve l'histoire de la graisse qui était déjà parue dans ''Les Chefs-d'œuvre de Junji Ito'' et les autres histoires ne sont pas des rééditions, du moins dans les mangas d'Ito parus chez cet éditeur. Ceux qui connaissent l'auteur ne vont pas être déroutés par ce qu'ils vont trouver dans ce recueil, parce que c'est du pur Ito avec ses qualités et ses défauts. On retrouve quelques thèmes récurrents, comment les gens qui sont obsédés par quelque chose pour une raison inexplicable. Les histoires sont pas trop mal à défaut d'être mémorables. Il y a souvent ce truc agaçant chez Ito, qui est que trop souvent on dirait qu'il n'y a pas vraiment de fin, le fantastique s'arrête soudainement parce que le récit est fini et c'est tout. Malgré tout, cela se laisse lire et Ito montre qu'il a beaucoup d'imagination. Je suis juste pas un gros fan de lui, mais cela va plaire à sa fanbase qui veut tout acheter de lui.

27/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Marin céleste
Le Marin céleste

Une suite qui ne dit pas son nom à l'album Sprague. On y retrouve tout le charme de cet univers menacé par de mystérieuses herbes bleues. Au scénario : Rodolphe (Rodolphe Daniel Jacquette) prof de lettres et grand amateur de R. L. Stevenson dont il a publié une biographie. Il a notamment collaboré avec le brésilien Leo (Luiz Eduardo de Oliveira) pour les séries Europa, Amazonie, Namibia ou encore Kenya. À la planche à dessin, Olivier Roman, connu pour l'adaptation en BD des aventures fantastiques de Harry Dickson, le Sherlock Holmes américain. Le duo n'en est pas à son coup d'essai puisqu'ils avaient déjà travaillé ensemble sur l'album Sprague (2022). Le marin céleste se déroule d'ailleurs sur la même planète et nous finirons même dans la baie de Sprague. Toutefois ce Marin céleste peut être lu indépendamment de Sprague : c'est plus un autre moment qu'une véritable suite. L'album est colorié par Denis Béchu, celui qui a notamment travaillé avec François Boucq sur le remarquable New York Cannibals. Nous voici sur une planète qui ressemble un peu à la notre mais pas tout à fait, mais on ne sait quand et on ne sait où. Nous retrouvons donc là toute l'ambiance de Sprague : un univers médiéval, teinté de diverses machineries volantes (un peu dans l'esprit steam punk mais en plus écolo et sans la vapeur). Nous allons suivre le marin céleste dans l'une de ces machines : Popeye une sorte de colporteur qui vole de village en village pour proposer sa camelote aux habitants, des articles plus ou moins authentiques puisque c'est son amie Prune qui lui répare, bricole ou contrefait la marchandise. Jusque là tout va bien et l'on profite de cette douce imagerie bon enfant. Mais ce petit monde s'affole à l'apparition invasive de mystérieuses herbes bleues qui prolifèrent et dévorent tout sur leur passage. « [...] Les herbes ! Ces foutues saloperies bleues qui nous envahissent ... T'es pas au courant ? Ces saletés poussent à tout vitesse et sont capables de te bloquer une roue ou de s'entortiller dans un moteur ! » ? On ne peut qu'être séduit par le petit monde sympathique et bon enfant qui s'invente sous nos yeux. Le dessin clair et précis de Roman compte pour beaucoup dans le charme indéniable de cet univers. ? Pour autant, l'histoire va s'avérer un peu décevante. Plusieurs pistes sont ouvertes sans être complètement explorées (d'étranges insectes géants, les Grands Anciens, un vieux grimoire mystérieux, ...) et le lecteur restera un peu sur sa faim. Un reproche qui avait déjà été adressé à l'album initial Sprague. Tout cela reste trop gentil et conviendra mieux à de jeunes lecteurs. C'est un peu comme si les auteurs avaient hésité à donner une véritable suite à l'album précédent et n'avaient pas oser se lancer dans une plus longue série. L'univers et les mystères de Sprague méritent d'être creusés, étoffés, approfondis, ... on attend !

27/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Bleu est une couleur chaude
Le Bleu est une couleur chaude

Tiens, il y a eu plusieurs avis postés dernièrement, pourquoi ne pas les rejoindre ? J'avais découvert l'album il y a de ça plusieurs années quand j'étais au collège, bien avant que l'innommable adaptation de Kechiche ne voit le jour. Je me rappelle l'avoir beaucoup aimé (il faut dire que j'étais en plein début de ma passion pour les histoires d'amour à l'époque) et je trouve que l'album reste toujours bon aujourd'hui, même si pas aussi excellent que ce que certain-e-s aiment dire. L'histoire est celle de Clémentine et d'Emma, deux jeunes femmes s'étant aimées passionnément. En fait, l'histoire est surtout celle de la mort de Clémentine, puisque son histoire nous sera racontée par les journaux qu'elle a légué à Emma. Découverte des sentiments amoureux, acceptation de soi, passion dévorante, désir sexuel, tromperies, mort, … Ah, c'est sûr, moi qui apprécie les histoires d'amour tragiques avec pathos dégoulinant, je suis servie ! Bon, ce pathos est malheureusement également l'un des défauts de l'œuvre, si je me doit d'être objective, mais il n'en est pas moins réaliste. L'acceptation compliquée de son homosexualité (en tout cas de son saphisme ici), les histoires d'amour passionnées mais chaotiques, les morts malheureuses, la culpabilité, … tout cela fait partie de notre réalité. Bon, on pourrait considérer que l'album rentre tout de même dans le cliché "bury your gays" mais je lui pardonne volontiers car l'histoire reste prenante et bien écrite. Le dessin de Julie Maroh est très beau, notamment au niveau des visages (je les trouve très vivants, surtout au niveau des yeux et des lèvres). L'utilisation des teintes de gris uniquement contrastés par l'éponyme couleur bleue donne une très belle esthétique à l'album durant les flashbacks. Pas d'aussi bonne qualité que dans mes souvenirs, peut-être même un peu cliché, mais une histoire d'amour qui mérite tout de même sa bonne réputation.

27/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Aïda
Aïda

Il y a des choses intéressantes dans cette histoire, et dans les dialogues, mais j’ai trouvé l’ensemble un peu confus, jouant sur trop de facilités, et finalement toutes les diatribes – justifiées – contre la société actuelle sont comme aseptisées par cette naïveté, et le manque de crédibilité de certaines parties fait perdre une partie de l’intérêt de l’ensemble. De fait, je pense que l’album s’adresse avant tout à des adolescents, qui seront peut-être moins regardants que moi, et qui pourront plus facilement s’identifier aux personnages (ado ou très jeunes adultes pour la plupart). Aïda est la fille d’une présentatrice vedette de la télé, superficielle et qui la délaisse, elle côtoie d’autres jeunes de la grande bourgeoisie, très prétentieux et faussement rebelles. Mais Aïda va, suite à quelques hasards, rencontrer et être conquise par un groupe de jeunes activistes, agissant sous le nom de « Virus » en menant des actions coups de poings médiatiques contre les travers de la société de consommation. La narration est rythmée, et, si le dessin est un peu brinquebalant, je l’ai globalement aimé, comme je me suis fait à la colorisation tranchée où tous les tons de rouge et rose dominent. Mais les personnages sont trop caricaturaux : que ce soit les copains d’Aïda, ou ses nouveaux amis (la scène où chacun présente sa famille en est l’illustration, ils incarnent tous un manque affectif ou une blessure différente, comme si un catalogue devait en entier être exploité !). De plus pas mal de choses manquent de crédibilité : en particulier les membres du « Virus » semblent pouvoir voler, sont bien plus mobiles que les vieux Yamakasi ! Ils bénéficient aussi longtemps d’une immunité, ou d’une incompétence suite à leurs interventions (souvent aussi improbables, comme ces projections de milliers de cameras dans les rues !), jusqu’au moment où, d’un coup, ils sont tous arrêtés – pour être relâchés de façon incompréhensible, tout ceci menant aux happy-end et autres réconciliations de la fin. Bref, pas ma came, je ne suis pas le cœur de cible. Mais cet album peut davantage plaire à un jeune lectorat je pense, d’où ma notation relativement généreuse (je serais presque proche du deux étoiles pour mon ressenti réel). Note réelle 2,5/5.

27/04/2025 (modifier)
Couverture de la série La Déconfiture
La Déconfiture

J'ai toujours le même ressenti avec les l'œuvres de Pascal Rabaté. J'ai souvent du mal à adhérer à sa vision des événements. Ici encore j'ai trouvé la lecture bien banale. Rabaté n'a évidemment pas vécu cette période historique et la bibliographie sur laquelle se base son récit va dans le sens unique de cette débandade qui ridiculise un peu facilement l'armée française. Les images proposées ont été mille fois vues dans des documentaires sur le sujet. Rien de très nouveau. De plus Rabaté introduit de nombreux combats nocturnes assez improbables compte tenu de la stratégie de combat des JU 87. La narration est fluide mais j'y ai retrouvé de nombreuses scènes déjà vues ou lues ailleurs comme le racisme des allemands vis à vis des coloniaux, les cochons anthropophages, la ferme isolée tenue par des femmes … Comme il n'y a pratiquement pas d'action une grande partie de la narration tient dans un texte qui fait la part belle à la désillusion avec des intonations modernes. Rabaté choisit un graphisme sur le mode minimaliste qui privilégie l'expression des visages ainsi que leur diversité. L'auteur maîtrise parfaitement ses cadrages, ses ombrages et sa mise en scène ce qui fournit une narration textuelle vive malgré le peu d'actions dynamiques. Enfin le final est assez énigmatique tombant comme un cheveu sur la soupe sans une connaissance plus fine de la psychologie et du vécu du personnage. Une lecture mi figue mi raisin encore une fois pour moi avec cet auteur.

27/04/2025 (modifier)