Un Manara sans femmes, c'est exceptionnel (et dommage aussi, avouons-le) J'en ai vu 2 (habillées !) sur une page en début d'album, puis plus rien.
Même le dessin et les couleurs de Manara sont assez différents de ce qu'on a l'habitude de voir. C'est beaucoup plus détaillé, plus travaillé mais du coup, c'est moins gracieux aussi. Même les couleurs sont un peu foirées, il n'y a aucune cohésion dans les planches... Pourtant, Manara est capable de très belles choses avec ses aquarelles.
Je n'ai pas réussi à m'immerger dans ce récit, sauf peut-être vers la fin sur les toutes dernières pages, il y a un esprit un peu trop mou à tout ça, sans que le discours ne vienne occuper le lecteur. Pourtant, certaines planches sont aussi digestes qu'un "Blake et Mortimer" et devraient permettre de dire 2 ou 3 trucs intéressants... mais j'ai attendu en vain.
Mention spéciale pour les 3 ou 4 dernières pages ceci dit.
Les dessins sont très jolis, avec un côté pastel très agréable à la lecture.
L’histoire est quant à elle assez creuse. Il ne se passe quasi rien.
Je dirais donc que c’est une belle petite histoire, bien dessinée, mais qui pèche par sa trop grande simplicité.
A conseiller pour les plus jeunes. :)
J'ai pas accroché du tout, je viens de recomencer à le lire et je n'irai pas jusqu'au bout. Je trouve cette BD un peu chiante ou alors est-ce mon manque de culture qui ne me fait pas apprécier le travail de Caza ? Je ne sais pas mais en tout cas je n'aime pas trop les dessins et je regrette presque de l'avoir acheté.
Le premier tome m'avait enthousiasmée. Il lançait des pistes intéressantes, et on y retrouvait la noirceur des 7 vies de l'épervier.
Le deuxième tome prenait un tour surprenant, mais vraiment intéressant.
Et puis il y a eu les deux derniers.
Et là... c'est la chûte inexorable. Ces tomes ont été visiblement bâclés par Cothias, l'histoire n'a ni queue ni tête ni rythme, et les rebondissements faciles ou invraissemblables s'enchaînent. La fin quant à elle est carrément grotesque. Même le dessin de Juillard ne parvient pas à rattraper le coup.
Bref, une série qui partait bien et qui finit en eau de boudin :o/
J'ai pas compris grand chose au scénario, il est assez confus dans son absence de trame princiaple. Les machines condamnent tout ce qui est naturel probablement et au milieu il y a des humains (la reine entre autres) qui doivent probablement contrôler les machines. Le scénario n'est pas super ultra génial, Jodo n'est pas au mieux de sa forme :( Ca commence à péter dans toutes les directions sans qu'on sache qui est l'ennemi de qui à part ceux qui habitent dans le centre Terre.
Cette histoire me fait un peu penser à Matrix avec les gars, ceux qui sont hors de la matrice, à qui on a enlever un truc, ici ceux d'en bas on un truc d'enlever aussi. Ceux d'en bas habitent en bas et dans la matrice Zion la cité des hommes est en bas. L'anomalie va sauver, probablement le monde, et Néo sauve le monde sans le savoir et ne le niant (au début tout du moin) ... Enfin pas mal de points comums à se demander si kk1 à copier sur l'autre bien que Megalex et Matrix sont sortis en même temps en 1999, simple coïncidence alors ...
Pour faire court c'est chiant à lire, les dessins ne sont même pas terribles et ça peut rester chez le libraire.
Je suis du même avis que Don Lope pour le côté critiques à tout va, simplification, pas constructif, enfoncements de portes ouvertes et même manichéisme parfois de cet ouvrage. Sauf que pour ma part, certains aspects de ce pamphlet politique de Luz m'ont même carrément énervé, voire affligé. Je ne vais pas entrer dans un débat politique car ce n'est pas le but sur un site de critique BD.
L'ennui, c'est que cette BD, c'est vraiment avant tout un discours politique, un pamphlet à moitié anarchiste (ou complètement ? même si l'auteur semble chercher à s'en défendre) mais n'apportant aucune réponse, juste des critiques et des constatations qu'on nous a rabâchées trop souvent depuis ces élections présidentielles.
Le côté humour est cynique, parfois un peu trash, mais pas drôle à mon goût. J'ai souri une ou deux fois sur tout l'album.
Globalement, la lecture de cette BD m'a enervé, ne m'a pas plu et ne me marquera sûrement pas.
Un peu sur le modèle des Caractères de La Bruyère, Michel Durand s'est attaqué à l'une des lies de la société : le manque de sentiments.
En général, ce sont des hommes qui s'y collent : brutaux, indifférents, inconscients, la palette est large, et les conséquences multiples.
Pourtant, la lecture de cet album ne soulève pas grand-chose de plus qu'un sourcil ou un bâillement. Car c'est du cliché rebattu et usé jusqu'à la corde. De plus, le dessin, oscillant entre plusieurs influences (Boucq, Prado, Uderzo parfois..., n'arrive pas à se stabiliser.
Cependant la dernière "nouvelle" du recueil est carrément plus intéressante. Mais l'ensemble est largement oubliable...
Un conte noir et bien étrange...
Le dessin y est bien reconnaissable du style de Tardi, quoiqu'il ne soit pas aussi bon à mes yeux que dans ses séries plus connues comme Adèle Blanc-Sec ou autres : c'est un peu comme s'il avait dessiné cette BD assez rapidement sans trop prendre le temps de s'appliquer (ou alors il maitrisait moins son dessin à l'époque). Le résultat n'est pas mauvais (enfin quand on apprécie le dessin de Tardi) mais loin d'être fantastique.
Côté scénario, c'est vraiment spécial. Ce n'est pas vraiment une histoire dans le monde antique puisque le décor a l'air antique (quelque part entre la Rome Antique et les civilisations mésopotamiennes) mais avec également des anachronismes comme des ruines de chemin de fer et des montres à gousset.
La narration est très rapide : le temps s'écoule vite, les évènements sont bouleversés d'une page à la suivante. On suit en accéléré le périple d'un jeune plein d'ambition dans une ville digne de Sodhome et Gomorre. D'abord esclave, il deviendra successivement affranchi, explorateur, miséreux, prostitué, manipulateur politique, rebelle...
Polonius est une critique violente de la société, de la politique et des petits ambitieux prêts à tout sacrifier pour un peu plus de pouvoir, pour leur gloire et leur plaisir.
Mais le tout est raconté sous la forme d'une fable étrange, à la narration peu prenante, aux anachronismes étranges, au contenu noir, pornographique et violent exacerbé, de telle manière que je n'ai guère accroché et surtout j'ai trouvé la fin trop en queue de poisson. J'en suis resté franchement mitigé, ne voyant pas trop où l'auteur voulait en venir et la finalité de tout ça.
Trop glauque, un scénario qui ne m'a pas accroché et une finalité un peu trop abstraite, voilà mon avis personnel sur cette oeuvre.
L'empereur du dernier jour est une série historique un peu particulière : d'un côté, elle est tellement proche de l'historique réel qu'on croirait lire un véritable livre d'Histoire illustré, mais d'un autre côté, au lieu de porter sur un évènement, une époque ou autres, elle suit plus précisément un homme fictif, Bertrand de Ray, qui vivra successivement auprès de Richard Coeur de Lion, Saladin puis ira sans doute ensuite jusqu'en Chine. A cela s'ajoute une petite part de magie dans la même veine que pour les 7 vies de l'Epervier (on retrouve Leonard Langue-Agile et sa clique magique), tant et si bien qu'on ne sait pas trop sur quel pied prendre cette histoire.
Le dessin est sans fioriture. Les couleurs en sont assez ternes et pas franchement belles, et le trait n'est pas mauvais même si les décors sont largement plus réussis à mes yeux que les personnages qui ont souvent des physiques un peu bizarres. Rien d'autre à dire sur le dessin : c'est pas très très beau mais ça se laisse lire et ça colle assez bien au style historique.
Revenons donc à l'histoire.
Les 3/4 de cette série sont narrées de façon purement historique, écrits au présent comme dans les livres d'Histoire (exemple : "le 23 juin, le roi de France tombe malade et les combats font une pause durant une semaine. Le 2 octobre, il est rétabli et reçoit le duc de Bourgogne, etc..."). Ce côté là, même si un peu rébarbatif, est intéressant. On plonge dans le temps de la 3e Croisade, aux côtés de Richard Coeur de Lion, Jean Sans Terre, Philippe Auguste, Saladin, etc... Pour moi qui connait vaguement cette période, j'ai été ravi d'en apprendre plus avec beaucoup de précisions notamment sur les intrigues politiques et affectives.
Pour le reste, nous suivons Bertrand de Ray, personnage atypique, silencieux, spectateur avant tout, dont Richard Coeur de Lion puis Saladin s'amourachent plus ou moins. Une prophétie s'attache à ce personnage peu attachant à mon goût, comme quoi il sera la cause du départ de Richard Coeur de Lion aux croisades, qu'il fera chuter un lion, puis qu'il continuera son destin en devenant un saint, qu'il ira en Chine, qu'il deviendra eunuque, etc etc... Un très grand programme...
Au bout de cinq tomes parus, on en est qu'au début de cette prophétie et on voit mal où l'auteur veut en venir : s'il veut aller jusqu'au bout (ce dont je doute), cela devrait prendre des dizaines de tomes tant la prophétie a l'air d'emmener loin ce Bertrand de Ray. L'ennui, c'est que ce personnage m'étant largement antipathique (le bon couillon toujours souriant qui sort la bonne phrase au bon moment et qui "fascine par sa simplicité"), je n'ai guère envie de le suivre jusqu'au bout de sa destinée.
A cela s'ajoute les interventions de Leonard Langue-Agile et autres prophètes et mages issus des 7 vies de l'epervier, interventions divines ou diaboliques dont je ne vois pas franchement l'interêt ni le but si ce n'est de tenter de faire un tout des albums "historico-fantastiques" de Cothias.
J'ai entamé cette série avec interêt pour son côté rigoureusement historique, mais ce côté devient vite lassant et son autre aspect, le destin de Bertrand de Ray, ne m'intéresse guère. Moyen pour moi, donc.
Malgré les ressemblances avec la version télévisée (le manga a été dessiné en même temps que le dessin animé), la version papier est très loin d'être à la hauteur.
Au point de vue scénario, les différences avec la version TOEI nous font renier ce manga, qui ne réussit pas à produire le même côté dramatique ni le suspense que contiennent de nombreux épisodes de la version télé. Les rares passages humoristiques sont sympathiques mais en-dessous du manga moyen.
Au point de vue dessin, il y a apparemment eu un très mauvais choix du dessinateur, Gosaku Ota convenant plus à une série humoristique pour enfant qu'à une série pour jeunes adultes.
Encore une fois c'est la TOEI qui a fait du bon boulot, Go Nagaï n'étant à féliciter que pour quelques idées de base, et non pour tout le scénario.
Il manquera toujours, pour Goldorak, une version papier aussi réussie que la version télévisée.
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L'Homme des neiges
Un Manara sans femmes, c'est exceptionnel (et dommage aussi, avouons-le) J'en ai vu 2 (habillées !) sur une page en début d'album, puis plus rien. Même le dessin et les couleurs de Manara sont assez différents de ce qu'on a l'habitude de voir. C'est beaucoup plus détaillé, plus travaillé mais du coup, c'est moins gracieux aussi. Même les couleurs sont un peu foirées, il n'y a aucune cohésion dans les planches... Pourtant, Manara est capable de très belles choses avec ses aquarelles. Je n'ai pas réussi à m'immerger dans ce récit, sauf peut-être vers la fin sur les toutes dernières pages, il y a un esprit un peu trop mou à tout ça, sans que le discours ne vienne occuper le lecteur. Pourtant, certaines planches sont aussi digestes qu'un "Blake et Mortimer" et devraient permettre de dire 2 ou 3 trucs intéressants... mais j'ai attendu en vain. Mention spéciale pour les 3 ou 4 dernières pages ceci dit.
Pyrénée
Les dessins sont très jolis, avec un côté pastel très agréable à la lecture. L’histoire est quant à elle assez creuse. Il ne se passe quasi rien. Je dirais donc que c’est une belle petite histoire, bien dessinée, mais qui pèche par sa trop grande simplicité. A conseiller pour les plus jeunes. :)
L'Age d'Ombre
J'ai pas accroché du tout, je viens de recomencer à le lire et je n'irai pas jusqu'au bout. Je trouve cette BD un peu chiante ou alors est-ce mon manque de culture qui ne me fait pas apprécier le travail de Caza ? Je ne sais pas mais en tout cas je n'aime pas trop les dessins et je regrette presque de l'avoir acheté.
Plume aux vents (Les 7 vies de l'épervier - 2ème époque)
Le premier tome m'avait enthousiasmée. Il lançait des pistes intéressantes, et on y retrouvait la noirceur des 7 vies de l'épervier. Le deuxième tome prenait un tour surprenant, mais vraiment intéressant. Et puis il y a eu les deux derniers. Et là... c'est la chûte inexorable. Ces tomes ont été visiblement bâclés par Cothias, l'histoire n'a ni queue ni tête ni rythme, et les rebondissements faciles ou invraissemblables s'enchaînent. La fin quant à elle est carrément grotesque. Même le dessin de Juillard ne parvient pas à rattraper le coup. Bref, une série qui partait bien et qui finit en eau de boudin :o/
Mégalex
J'ai pas compris grand chose au scénario, il est assez confus dans son absence de trame princiaple. Les machines condamnent tout ce qui est naturel probablement et au milieu il y a des humains (la reine entre autres) qui doivent probablement contrôler les machines. Le scénario n'est pas super ultra génial, Jodo n'est pas au mieux de sa forme :( Ca commence à péter dans toutes les directions sans qu'on sache qui est l'ennemi de qui à part ceux qui habitent dans le centre Terre. Cette histoire me fait un peu penser à Matrix avec les gars, ceux qui sont hors de la matrice, à qui on a enlever un truc, ici ceux d'en bas on un truc d'enlever aussi. Ceux d'en bas habitent en bas et dans la matrice Zion la cité des hommes est en bas. L'anomalie va sauver, probablement le monde, et Néo sauve le monde sans le savoir et ne le niant (au début tout du moin) ... Enfin pas mal de points comums à se demander si kk1 à copier sur l'autre bien que Megalex et Matrix sont sortis en même temps en 1999, simple coïncidence alors ... Pour faire court c'est chiant à lire, les dessins ne sont même pas terribles et ça peut rester chez le libraire.
Cambouis
Je suis du même avis que Don Lope pour le côté critiques à tout va, simplification, pas constructif, enfoncements de portes ouvertes et même manichéisme parfois de cet ouvrage. Sauf que pour ma part, certains aspects de ce pamphlet politique de Luz m'ont même carrément énervé, voire affligé. Je ne vais pas entrer dans un débat politique car ce n'est pas le but sur un site de critique BD. L'ennui, c'est que cette BD, c'est vraiment avant tout un discours politique, un pamphlet à moitié anarchiste (ou complètement ? même si l'auteur semble chercher à s'en défendre) mais n'apportant aucune réponse, juste des critiques et des constatations qu'on nous a rabâchées trop souvent depuis ces élections présidentielles. Le côté humour est cynique, parfois un peu trash, mais pas drôle à mon goût. J'ai souri une ou deux fois sur tout l'album. Globalement, la lecture de cette BD m'a enervé, ne m'a pas plu et ne me marquera sûrement pas.
Emotion de censure
Un peu sur le modèle des Caractères de La Bruyère, Michel Durand s'est attaqué à l'une des lies de la société : le manque de sentiments. En général, ce sont des hommes qui s'y collent : brutaux, indifférents, inconscients, la palette est large, et les conséquences multiples. Pourtant, la lecture de cet album ne soulève pas grand-chose de plus qu'un sourcil ou un bâillement. Car c'est du cliché rebattu et usé jusqu'à la corde. De plus, le dessin, oscillant entre plusieurs influences (Boucq, Prado, Uderzo parfois..., n'arrive pas à se stabiliser. Cependant la dernière "nouvelle" du recueil est carrément plus intéressante. Mais l'ensemble est largement oubliable...
Polonius
Un conte noir et bien étrange... Le dessin y est bien reconnaissable du style de Tardi, quoiqu'il ne soit pas aussi bon à mes yeux que dans ses séries plus connues comme Adèle Blanc-Sec ou autres : c'est un peu comme s'il avait dessiné cette BD assez rapidement sans trop prendre le temps de s'appliquer (ou alors il maitrisait moins son dessin à l'époque). Le résultat n'est pas mauvais (enfin quand on apprécie le dessin de Tardi) mais loin d'être fantastique. Côté scénario, c'est vraiment spécial. Ce n'est pas vraiment une histoire dans le monde antique puisque le décor a l'air antique (quelque part entre la Rome Antique et les civilisations mésopotamiennes) mais avec également des anachronismes comme des ruines de chemin de fer et des montres à gousset. La narration est très rapide : le temps s'écoule vite, les évènements sont bouleversés d'une page à la suivante. On suit en accéléré le périple d'un jeune plein d'ambition dans une ville digne de Sodhome et Gomorre. D'abord esclave, il deviendra successivement affranchi, explorateur, miséreux, prostitué, manipulateur politique, rebelle... Polonius est une critique violente de la société, de la politique et des petits ambitieux prêts à tout sacrifier pour un peu plus de pouvoir, pour leur gloire et leur plaisir. Mais le tout est raconté sous la forme d'une fable étrange, à la narration peu prenante, aux anachronismes étranges, au contenu noir, pornographique et violent exacerbé, de telle manière que je n'ai guère accroché et surtout j'ai trouvé la fin trop en queue de poisson. J'en suis resté franchement mitigé, ne voyant pas trop où l'auteur voulait en venir et la finalité de tout ça. Trop glauque, un scénario qui ne m'a pas accroché et une finalité un peu trop abstraite, voilà mon avis personnel sur cette oeuvre.
L'Empereur du dernier jour
L'empereur du dernier jour est une série historique un peu particulière : d'un côté, elle est tellement proche de l'historique réel qu'on croirait lire un véritable livre d'Histoire illustré, mais d'un autre côté, au lieu de porter sur un évènement, une époque ou autres, elle suit plus précisément un homme fictif, Bertrand de Ray, qui vivra successivement auprès de Richard Coeur de Lion, Saladin puis ira sans doute ensuite jusqu'en Chine. A cela s'ajoute une petite part de magie dans la même veine que pour les 7 vies de l'Epervier (on retrouve Leonard Langue-Agile et sa clique magique), tant et si bien qu'on ne sait pas trop sur quel pied prendre cette histoire. Le dessin est sans fioriture. Les couleurs en sont assez ternes et pas franchement belles, et le trait n'est pas mauvais même si les décors sont largement plus réussis à mes yeux que les personnages qui ont souvent des physiques un peu bizarres. Rien d'autre à dire sur le dessin : c'est pas très très beau mais ça se laisse lire et ça colle assez bien au style historique. Revenons donc à l'histoire. Les 3/4 de cette série sont narrées de façon purement historique, écrits au présent comme dans les livres d'Histoire (exemple : "le 23 juin, le roi de France tombe malade et les combats font une pause durant une semaine. Le 2 octobre, il est rétabli et reçoit le duc de Bourgogne, etc..."). Ce côté là, même si un peu rébarbatif, est intéressant. On plonge dans le temps de la 3e Croisade, aux côtés de Richard Coeur de Lion, Jean Sans Terre, Philippe Auguste, Saladin, etc... Pour moi qui connait vaguement cette période, j'ai été ravi d'en apprendre plus avec beaucoup de précisions notamment sur les intrigues politiques et affectives. Pour le reste, nous suivons Bertrand de Ray, personnage atypique, silencieux, spectateur avant tout, dont Richard Coeur de Lion puis Saladin s'amourachent plus ou moins. Une prophétie s'attache à ce personnage peu attachant à mon goût, comme quoi il sera la cause du départ de Richard Coeur de Lion aux croisades, qu'il fera chuter un lion, puis qu'il continuera son destin en devenant un saint, qu'il ira en Chine, qu'il deviendra eunuque, etc etc... Un très grand programme... Au bout de cinq tomes parus, on en est qu'au début de cette prophétie et on voit mal où l'auteur veut en venir : s'il veut aller jusqu'au bout (ce dont je doute), cela devrait prendre des dizaines de tomes tant la prophétie a l'air d'emmener loin ce Bertrand de Ray. L'ennui, c'est que ce personnage m'étant largement antipathique (le bon couillon toujours souriant qui sort la bonne phrase au bon moment et qui "fascine par sa simplicité"), je n'ai guère envie de le suivre jusqu'au bout de sa destinée. A cela s'ajoute les interventions de Leonard Langue-Agile et autres prophètes et mages issus des 7 vies de l'epervier, interventions divines ou diaboliques dont je ne vois pas franchement l'interêt ni le but si ce n'est de tenter de faire un tout des albums "historico-fantastiques" de Cothias. J'ai entamé cette série avec interêt pour son côté rigoureusement historique, mais ce côté devient vite lassant et son autre aspect, le destin de Bertrand de Ray, ne m'intéresse guère. Moyen pour moi, donc.
Goldorak - UFO Robot Grendizer
Malgré les ressemblances avec la version télévisée (le manga a été dessiné en même temps que le dessin animé), la version papier est très loin d'être à la hauteur. Au point de vue scénario, les différences avec la version TOEI nous font renier ce manga, qui ne réussit pas à produire le même côté dramatique ni le suspense que contiennent de nombreux épisodes de la version télé. Les rares passages humoristiques sont sympathiques mais en-dessous du manga moyen. Au point de vue dessin, il y a apparemment eu un très mauvais choix du dessinateur, Gosaku Ota convenant plus à une série humoristique pour enfant qu'à une série pour jeunes adultes. Encore une fois c'est la TOEI qui a fait du bon boulot, Go Nagaï n'étant à féliciter que pour quelques idées de base, et non pour tout le scénario. Il manquera toujours, pour Goldorak, une version papier aussi réussie que la version télévisée.