"Che" est un bouquin formellement intéressant et très novateur pour l'époque (superposition de styles, des dessins presque photographiques parfois). Mais le tout est difficile à lire, presque sale parfois, un peu ennuyeux pour quelqu'un qui connait assez bien l'histoire du Che.
Le sujet fort mais hyper convenu: la part d'ombre du personnage est un peu absente et on parle peu de la déception et du fait que sa révolution s'est faite bouffer par le pouvoir. Je comprends que cette BD soit considérée comme culte vu le sujet, la date de parution, le sort tragique du scénariste et la portée politique du bouquin. Mais il y a quelque chose qui ne passe pas: je me suis ennuyé et je n'ai pas eu l'impression d'apprendre quoi que ce soit.
(Dessin : 3.5/5, Scénario : 1/5)
Je trouve le dessin de cette BD excellent et c'est pourquoi je ne peux me résoudre à vraiment casser sa note malgré son scénario que comme Patrick je trouve inexistant.
Les couleurs, les décors, les formes, tout me paraît franchement excellent dans le dessin de ces pages. Seuls les personnages me rebutent : le dessinateur a choisi de les faire délibérément enfantins, simplifiés, aux visages en forme de briques. Juste les personnages donnent un aspect presque amateur au dessin alors que le reste est presque parfait pour ce type de BD, du moins à mes yeux.
Par contre, maintenant côté scénario, ce n'est franchement pas ça. Non seulement l'histoire est inintéressante au possible : boum nos deux héros arrivent, boum ils combattent des zombies, une petite course, de nouveaux combats, une infiltration dans une lagune chez les méchants, nouveaux combats, et grâce aux pouvoirs infinis de la petite fille tout est gagné sans aucun suspense, les méchantes sorcières ont perdu. L'histoire est franchement nulle. Mais surtout en plus, le rythme et la narration sont vraiment ratées.
A vrai dire, j'ai plus regardé cette BD comme une suite d'images sympas, ne réussissant à aucun moment à entrer dans l'histoire, ni dans l'action, ni à apprécier quoi que ce soit de ses dialogues et personnages.
Le dessinateur de cette BD a cependant à mes yeux un bon avenir dans ce domaine.
Une étoile en bonus pour le dessin qui est souvent très beau tout au long de ces 3 tomes...
Mais c'est tout ce qu'il y a à garder dans cette série, le scénar est forcément primaire (du cul du cul du cul, et un semblant d'aventure) et proche de la débilité.
Et puis j'apprécie vraiment "très moyennement" les scènes d'inceste, et le scènes avec les monstres. Ca vous excite les nanas qui se transforment en streum en baisant leur mère ? Moi pas.
Mais ce dessin...
Kafkaïen, c'est exactement le mot. Cette gare forme un monde clos, absurde, fou, presque tout entier dirigé contre le personnage principal.
Au début de la BD, je partais sur un bon a priori : le dessin me plaisait bien, les perspectives, les personnages, les vues bancales, etc... Je trouvais ça sympa et puis la narration n'était pas désagréable.
L'histoire se comprend assez vite (et n'est finalement pas tellement originale dans son concept) mais aurait pu être pas mal. L'ennui, c'est que ça s'éternise : les péripéties s'accumulent, toujours le même absurde, toujours la même folie, et cette errance sans résultat du héros. Et au bout de la moitié de l'album, je m'ennuyais, attendant un dénouement, un changement, une fin. Et cette fin n'a pas eu grand chose d'étonnant, rien de palpitant ni de bouleversant.
Une BD qui m'a laissé froid et m'a même plutôt ennuyé.
Je me suis plutôt fait chier en lisant cette BD...
Passons assez vite sur le dessin : il est relativement sympa, j'aime bien la technique utilisée (encre ?) et les personnages et décors simples (quoique je trouve l'homme du couple assez moche mais ça ne vient pas spécifiquement du dessin, plus de son physique).
Maintenant, pour le reste, ce sont des discussions sur tout et rien, sur la vie, sur les gens, sur l'amour, etc... Les deux héros sont désabusés, regardent le monde, le jugent, se regardent, se jugent, se posent des questions... Au début, je ne pensais pas que ça allait être une suite d'histoires-"gags" en une planche : la chute des 2-3 premières pages m'avait laissé tellement de marbre que je n'imaginais pas que ce soit une fin en soi pour chacune de ces planches. Les discussions sont à mon goût rarement intéressantes, rarement prenantes, très rarement amusantes. J'ai dû sourire 2 ou 3 fois, voire me gausser une fois dans un grognement sarcastique, mais le reste du temps, j'ai lu les autres pages avec un certain ennui et un désintéressement pour les personnages et leurs visions de la vie.
Bref, une BD qui ne m'a pas franchement plu.
Quasar fut l'une des premières séries (créée en 1982) de Chris Lamquet. On y voit beaucoup de maladresses, mais aussi la quintessence de ce qui fera l'essentiel de son oeuvre plus tard : de nouvelles formes de vie, les nouvelles technologies... Son dessin était déjà affirmé, mais ses scénarios manquaient alors cruellement de mordant.
D’abord, l’idée. Entrer dans l’univers romanesque de plusieurs écrivains célèbres pour leur rendre hommage n'est certes pas originale, mais reste toutefois intéressante. Ensuite, utiliser des moments (méconnus parfois) ou des lieux de leurs vies m’a séduit, mais je dois préciser mon impression.
Les histoires sur Lovecraft (un écrivain que j’apprécie), Agatha Christie et Jules Verne sont plaisantes, en adéquation avec leurs univers respectifs. Par contre, celle du musée Spitzner m’a presque choqué, je ne saurais trop dire pourquoi ; quant à celle relative à pierre Loti, elle est très faible. Le dessin –alors débutant- d’Andréas n’arrange pas vraiment la lecture. Le style en est éloigné de ce qui fait le charme actuel du dessinateur, ce côté affûté, nerveux, totalement absent ici.
Il s’agit d’un recueil à l’intérêt limité.
Une petite BD sympa, mais rien de transcendant.
Les dessins ne sont pas assez aboutis, mais ils sont plutôt agréables.
Le scénario est assez vide. Il ne se passe pas grand chose, on voit juste le héros user de son pouvoir à différentes fins (avec un pouvoir comme celui-là, les choses sont d'ailleurs un peu trop faciles). C'est de l'action comme on en voit souvent. Ceci dit, les auteurs ajoutent un côté psychologique qui, sans être original, nous rapproche du héros. On s'attache à lui.
Il est à regretter que la narration soit faite au passé, et dans le deuxième tome par un autre personnage. Si c'était au présent, on vivrait plus les événements avec le héros.
Ca se laisse lire, mais on s'en passe sans difficulté.
Ah...
Hum...
Ok, je viens de lire une BD pour laquelle je ne dois pas avoir le niveau de culture et de connaissance philosophique requis. Je dois avoir, en gros, compris l'idée de la BD, mais je n'ai non seulement pas réussi à comprendre les paroles vraiment philosophiques mais en plus je suis sûr que ce que j'ai tenté d'en déchiffrer doit être complètement faux par rapport à leur véritable signification.
Je vais commencer par le plus simple : le dessin.
C'est un dessin très sombre. Normal vous me direz, ça se passe aux frontières de la Mort, sur les bords du Styx, dans une sorte de Purgatoire empli de philosophes... (Brrr... :) )
Globalement, ce n'est pas un style de dessin que j'aime, à l'opposée de la ligne claire, tout en ombres, en trait d'encre, en... Je sais pas vraiment comment le décrire. C'est sombre mais ce n'est pas moche, c'est figé mais empli d'émotion, c'est faussement hésitant et simpliste...
C'est un style, quoi, et après relecture, finalement je l'aime bien car il convient bien à ces histoires et ces pensées philosophiques.
Concernant le scénario...
Le tome 1 joue sur la répétition : 5 fois la répétition des 9 mêmes planches, de la même histoire mais avec un dialogue qui évolue au fur et à mesure entre les deux protagonistes. C'est une discussion sur la répétition et la différence, ce genre de discussion qu'ont entre eux deux philosophes et d'où s'échappe peu à peu la pensée de Gilles Deleuze lui-même. Très hermétique au départ, à force de répétition (et d'une relecture pour ma part), on finit par entrer dans la discussion, sans pour autant tout en comprendre. Il me manque sans doute certaines bases pour bien tout appréhender et comprendre le résultat de cette discussion au bout de 5 répétitions. C'est... ardu, je dirais.
Le tome 2, pour sa part, est plus linéaire. Ce n'est plus une discussion répétitive et sans dynamisme entre deux personnages, mais cette fois, il y a beaucoup de personnages, encore des philosophes mais aussi d'autres personnages hétéroclites. Le scénario est légèrement délirant, mais toujours prétexte à des discussions philosophiques, à nouveau dans le but de faire ressortir la pensée de Gilles Deleuze.
Et à nouveau... Eh bien, il faut aimer et savoir apprécier la philosophie. Personnellement, je n'arrive pas à entrer plus que superficiellement dans ces discussions que je trouve hermétiques et... à mon goût très personnelles, assez... inintéressantes.
Je ne suis pas du genre à me poser des questions de philo et encore moins à écouter (ou lire) ce qu'en disent les autres, alors je ne suis décidément pas le bon public pour cette BD.
Un graphisme très spécial mais finalement agréable et qui convient très bien qui met en image des récits philosophiques oubapiens pour le premier tome et plus délirants pour le 2e, mais qui reste hélas à mes yeux réservés à un public restreint de connaisseurs et d'amateurs de philosophie.
Je n'aime vraiment pas le dessin de Veyron. Outre ses décors vides et ses couleurs moches, je trouve son trait certes réaliste mais surtout enlaidissant ses personnages. Ce style de dessin est, à mes yeux, désuet.
Bref, cette BD est assez moche à mes yeux, presque rendue vide par cette absence quasi complète de décor, et ne serait-ce que pour cela, je ne l'achèterais sûrement pas.
Concernant l'histoire, maintenant, elle fait assez post-soixante-huitarde. Ce sont vraiment des errances sexuelles d'un personnage médiocre qui se retrouve impliqué dans des affaires sexuelles toutes aussi médiocres à droite à gauche, le tout saupoudré d'un humour pas toujours fameux. Les dialogues sont parfois longs, fastidieux et surtout franchement ennuyeux. On suit au passage une sorte d'intrigue sexuelle et amoureuse (ou si peu) entre le héros, une femme et son point G. Quelques scènes ont l'avantage d'être un peu excitantes, mais globalement, la médiocrité du tout m'a empêché d'apprécier cette BD que ce soit dans un sens (BD érotique) ou dans un autre (BD humoristique ou bien histoire de moeurs).
Ca donne un peu l'impression de lire un manuel sur la sexualité libérée dans années 70-80, le tout très moyennement illustré et doté d'un humour tout juste bon à faire sourire.
Très moyen, quoi.
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Che
"Che" est un bouquin formellement intéressant et très novateur pour l'époque (superposition de styles, des dessins presque photographiques parfois). Mais le tout est difficile à lire, presque sale parfois, un peu ennuyeux pour quelqu'un qui connait assez bien l'histoire du Che. Le sujet fort mais hyper convenu: la part d'ombre du personnage est un peu absente et on parle peu de la déception et du fait que sa révolution s'est faite bouffer par le pouvoir. Je comprends que cette BD soit considérée comme culte vu le sujet, la date de parution, le sort tragique du scénariste et la portée politique du bouquin. Mais il y a quelque chose qui ne passe pas: je me suis ennuyé et je n'ai pas eu l'impression d'apprendre quoi que ce soit.
Professeur Stigmatus
(Dessin : 3.5/5, Scénario : 1/5) Je trouve le dessin de cette BD excellent et c'est pourquoi je ne peux me résoudre à vraiment casser sa note malgré son scénario que comme Patrick je trouve inexistant. Les couleurs, les décors, les formes, tout me paraît franchement excellent dans le dessin de ces pages. Seuls les personnages me rebutent : le dessinateur a choisi de les faire délibérément enfantins, simplifiés, aux visages en forme de briques. Juste les personnages donnent un aspect presque amateur au dessin alors que le reste est presque parfait pour ce type de BD, du moins à mes yeux. Par contre, maintenant côté scénario, ce n'est franchement pas ça. Non seulement l'histoire est inintéressante au possible : boum nos deux héros arrivent, boum ils combattent des zombies, une petite course, de nouveaux combats, une infiltration dans une lagune chez les méchants, nouveaux combats, et grâce aux pouvoirs infinis de la petite fille tout est gagné sans aucun suspense, les méchantes sorcières ont perdu. L'histoire est franchement nulle. Mais surtout en plus, le rythme et la narration sont vraiment ratées. A vrai dire, j'ai plus regardé cette BD comme une suite d'images sympas, ne réussissant à aucun moment à entrer dans l'histoire, ni dans l'action, ni à apprécier quoi que ce soit de ses dialogues et personnages. Le dessinateur de cette BD a cependant à mes yeux un bon avenir dans ce domaine.
Hilda
Une étoile en bonus pour le dessin qui est souvent très beau tout au long de ces 3 tomes... Mais c'est tout ce qu'il y a à garder dans cette série, le scénar est forcément primaire (du cul du cul du cul, et un semblant d'aventure) et proche de la débilité. Et puis j'apprécie vraiment "très moyennement" les scènes d'inceste, et le scènes avec les monstres. Ca vous excite les nanas qui se transforment en streum en baisant leur mère ? Moi pas. Mais ce dessin...
Gare centrale
Kafkaïen, c'est exactement le mot. Cette gare forme un monde clos, absurde, fou, presque tout entier dirigé contre le personnage principal. Au début de la BD, je partais sur un bon a priori : le dessin me plaisait bien, les perspectives, les personnages, les vues bancales, etc... Je trouvais ça sympa et puis la narration n'était pas désagréable. L'histoire se comprend assez vite (et n'est finalement pas tellement originale dans son concept) mais aurait pu être pas mal. L'ennui, c'est que ça s'éternise : les péripéties s'accumulent, toujours le même absurde, toujours la même folie, et cette errance sans résultat du héros. Et au bout de la moitié de l'album, je m'ennuyais, attendant un dénouement, un changement, une fin. Et cette fin n'a pas eu grand chose d'étonnant, rien de palpitant ni de bouleversant. Une BD qui m'a laissé froid et m'a même plutôt ennuyé.
Farniente
Je me suis plutôt fait chier en lisant cette BD... Passons assez vite sur le dessin : il est relativement sympa, j'aime bien la technique utilisée (encre ?) et les personnages et décors simples (quoique je trouve l'homme du couple assez moche mais ça ne vient pas spécifiquement du dessin, plus de son physique). Maintenant, pour le reste, ce sont des discussions sur tout et rien, sur la vie, sur les gens, sur l'amour, etc... Les deux héros sont désabusés, regardent le monde, le jugent, se regardent, se jugent, se posent des questions... Au début, je ne pensais pas que ça allait être une suite d'histoires-"gags" en une planche : la chute des 2-3 premières pages m'avait laissé tellement de marbre que je n'imaginais pas que ce soit une fin en soi pour chacune de ces planches. Les discussions sont à mon goût rarement intéressantes, rarement prenantes, très rarement amusantes. J'ai dû sourire 2 ou 3 fois, voire me gausser une fois dans un grognement sarcastique, mais le reste du temps, j'ai lu les autres pages avec un certain ennui et un désintéressement pour les personnages et leurs visions de la vie. Bref, une BD qui ne m'a pas franchement plu.
Quasar
Quasar fut l'une des premières séries (créée en 1982) de Chris Lamquet. On y voit beaucoup de maladresses, mais aussi la quintessence de ce qui fera l'essentiel de son oeuvre plus tard : de nouvelles formes de vie, les nouvelles technologies... Son dessin était déjà affirmé, mais ses scénarios manquaient alors cruellement de mordant.
Révélations posthumes
D’abord, l’idée. Entrer dans l’univers romanesque de plusieurs écrivains célèbres pour leur rendre hommage n'est certes pas originale, mais reste toutefois intéressante. Ensuite, utiliser des moments (méconnus parfois) ou des lieux de leurs vies m’a séduit, mais je dois préciser mon impression. Les histoires sur Lovecraft (un écrivain que j’apprécie), Agatha Christie et Jules Verne sont plaisantes, en adéquation avec leurs univers respectifs. Par contre, celle du musée Spitzner m’a presque choqué, je ne saurais trop dire pourquoi ; quant à celle relative à pierre Loti, elle est très faible. Le dessin –alors débutant- d’Andréas n’arrange pas vraiment la lecture. Le style en est éloigné de ce qui fait le charme actuel du dessinateur, ce côté affûté, nerveux, totalement absent ici. Il s’agit d’un recueil à l’intérêt limité.
Phenomenum
Une petite BD sympa, mais rien de transcendant. Les dessins ne sont pas assez aboutis, mais ils sont plutôt agréables. Le scénario est assez vide. Il ne se passe pas grand chose, on voit juste le héros user de son pouvoir à différentes fins (avec un pouvoir comme celui-là, les choses sont d'ailleurs un peu trop faciles). C'est de l'action comme on en voit souvent. Ceci dit, les auteurs ajoutent un côté psychologique qui, sans être original, nous rapproche du héros. On s'attache à lui. Il est à regretter que la narration soit faite au passé, et dans le deuxième tome par un autre personnage. Si c'était au présent, on vivrait plus les événements avec le héros. Ca se laisse lire, mais on s'en passe sans difficulté.
Salut Deleuze !
Ah... Hum... Ok, je viens de lire une BD pour laquelle je ne dois pas avoir le niveau de culture et de connaissance philosophique requis. Je dois avoir, en gros, compris l'idée de la BD, mais je n'ai non seulement pas réussi à comprendre les paroles vraiment philosophiques mais en plus je suis sûr que ce que j'ai tenté d'en déchiffrer doit être complètement faux par rapport à leur véritable signification. Je vais commencer par le plus simple : le dessin. C'est un dessin très sombre. Normal vous me direz, ça se passe aux frontières de la Mort, sur les bords du Styx, dans une sorte de Purgatoire empli de philosophes... (Brrr... :) ) Globalement, ce n'est pas un style de dessin que j'aime, à l'opposée de la ligne claire, tout en ombres, en trait d'encre, en... Je sais pas vraiment comment le décrire. C'est sombre mais ce n'est pas moche, c'est figé mais empli d'émotion, c'est faussement hésitant et simpliste... C'est un style, quoi, et après relecture, finalement je l'aime bien car il convient bien à ces histoires et ces pensées philosophiques. Concernant le scénario... Le tome 1 joue sur la répétition : 5 fois la répétition des 9 mêmes planches, de la même histoire mais avec un dialogue qui évolue au fur et à mesure entre les deux protagonistes. C'est une discussion sur la répétition et la différence, ce genre de discussion qu'ont entre eux deux philosophes et d'où s'échappe peu à peu la pensée de Gilles Deleuze lui-même. Très hermétique au départ, à force de répétition (et d'une relecture pour ma part), on finit par entrer dans la discussion, sans pour autant tout en comprendre. Il me manque sans doute certaines bases pour bien tout appréhender et comprendre le résultat de cette discussion au bout de 5 répétitions. C'est... ardu, je dirais. Le tome 2, pour sa part, est plus linéaire. Ce n'est plus une discussion répétitive et sans dynamisme entre deux personnages, mais cette fois, il y a beaucoup de personnages, encore des philosophes mais aussi d'autres personnages hétéroclites. Le scénario est légèrement délirant, mais toujours prétexte à des discussions philosophiques, à nouveau dans le but de faire ressortir la pensée de Gilles Deleuze. Et à nouveau... Eh bien, il faut aimer et savoir apprécier la philosophie. Personnellement, je n'arrive pas à entrer plus que superficiellement dans ces discussions que je trouve hermétiques et... à mon goût très personnelles, assez... inintéressantes. Je ne suis pas du genre à me poser des questions de philo et encore moins à écouter (ou lire) ce qu'en disent les autres, alors je ne suis décidément pas le bon public pour cette BD. Un graphisme très spécial mais finalement agréable et qui convient très bien qui met en image des récits philosophiques oubapiens pour le premier tome et plus délirants pour le 2e, mais qui reste hélas à mes yeux réservés à un public restreint de connaisseurs et d'amateurs de philosophie.
L'Amour Propre (Ne le reste ...)
Je n'aime vraiment pas le dessin de Veyron. Outre ses décors vides et ses couleurs moches, je trouve son trait certes réaliste mais surtout enlaidissant ses personnages. Ce style de dessin est, à mes yeux, désuet. Bref, cette BD est assez moche à mes yeux, presque rendue vide par cette absence quasi complète de décor, et ne serait-ce que pour cela, je ne l'achèterais sûrement pas. Concernant l'histoire, maintenant, elle fait assez post-soixante-huitarde. Ce sont vraiment des errances sexuelles d'un personnage médiocre qui se retrouve impliqué dans des affaires sexuelles toutes aussi médiocres à droite à gauche, le tout saupoudré d'un humour pas toujours fameux. Les dialogues sont parfois longs, fastidieux et surtout franchement ennuyeux. On suit au passage une sorte d'intrigue sexuelle et amoureuse (ou si peu) entre le héros, une femme et son point G. Quelques scènes ont l'avantage d'être un peu excitantes, mais globalement, la médiocrité du tout m'a empêché d'apprécier cette BD que ce soit dans un sens (BD érotique) ou dans un autre (BD humoristique ou bien histoire de moeurs). Ca donne un peu l'impression de lire un manuel sur la sexualité libérée dans années 70-80, le tout très moyennement illustré et doté d'un humour tout juste bon à faire sourire. Très moyen, quoi.