Bien que l’éditeur Mosquito n’en fasse mention nulle part, sans doute pour ne pas faire de pub à la série régulière publiée chez Delcourt (à moins que ce ne soit Delcourt qui les empêche d’utiliser le nom ?), cet album rassemble les 3 épisodes d’une mini-série liée à l’univers de Sandman, le personnage-phare de l’œuvre de Neil Gaiman. Cela dit, je dois admettre que je n’y ai pas retrouvé l’intérêt ni même l’ambiance de la série originale.
Comme d’habitude, les illustrations en noir et blanc de Danijel Zezelj sont plutôt classes, même si son style n’a pas évolué d’un iota depuis la 1ère BD de lui que j’ai pu lire. Le scénario et les dialogues par contre, bofff… Ca ne m’a pas passionné, c’est trop classique… Comme souvent, on a affaire à un cas typique d’auteurs qui pensaient faire quelque chose d’original à partir d’une idée de départ un peu “gadget ” (ici en l’occurrence, faire un comic qui aurait des airs d’opéra tragique à l’italienne), mais au final, le résultat se révèle banal et sans grand intérêt. Venise et ses mystères, son carnaval qui emporte les fêtards dans un tourbillon de sexe et de sang, le mutilé de guerre hanté par ses souvenirs traumatisants, c’est du déjà-vu tout ça…
Bref, voilà, pas grand’chose à dire de plus, personnellement je me suis gentiment fait chier avec cet album, que je ne conseille même pas aux fans de Sandman, mais bon, c’est pas une bouse non plus quoi…
Je vois les qualités de cette BD mais ce n'est pas mon genre.
Le plus remarquable ici, c'est le dessin évidemment, enfin plutôt la peinture à vrai dire.
Denis Deprez a fait évoluer son style au fur et à mesure de cette BD.
Ce qui m'a plu au départ, ce sont les couleurs, mais pas toutes les couleurs. C'est surtout ses teintes de bleu que j'ai trouvées très belles, tandis qu'à l'inverse je n'aimais pas ses rouges et ses jaunes. Je trouve très belles les scènes du bateau dans les glaces. Mais par contre, je n'aime pas le dessin des personnages dans ces premières pages : le peintre Deprez a tenté de leur donner des traits bandes dessinées, légèrement encrés pour les contours, et le résultat ne me plait pas trop. Par contre, ses silhouettes et ses personnages flous sont très beaux à mes yeux.
Au fil des pages, le dessin vire de plus en plus à la peinture pure, peinture qu'à défaut de connaître les techniques de l'art, je qualifierais d'impressioniste. Cela donne quelques très belles planches à partir de la page 26 en gros, je dirais (quoique le choix des couleurs ne me plait pas à chaque fois). Je note en particulier les pages 33, 47 et la dernière page 64 que je trouve les plus réussies globalement.
Ceci étant dit, que ce soit en début d'album ou en fin, il y a quand même un grand nombre de cases qui ne me plaisent guère : trop sombres, trop enlaidies, aux couleurs déplaisantes...
Un graphisme remarquable mais pas complètement bon à mon avis.
Côté scénario ensuite, ben c'est l'oeuvre de Mary Shelley sans réellement de nouveauté. Cette histoire ne m'a jamais attiré ni intéressé, et là, une fois de plus, c'est avec un certain ennui que je l'ai lue. Deprez insiste en outre sur la culpabilité et les remords et angoisses du docteur Frankenstein... j'ai peiné à lire cela car franchement ça ne m'intéressait pas.
Graphisme intéressant, histoire moins (pourtant faut croire que ça doit plaire à certains pour que ce livre soit aussi connu).
Situer son histoire dans un trou perdu au milieu d'un désert glacé semble être devenu une mini-mode parmi les auteurs de comics semi-indépendants désireux de donner un air d'originalité à un scénar reposant sur un thème éculé au possible. Après les polars polaires de la série Whiteout, on nous gratifie donc ici d'une horreur boréale avec cette série (qui, au pays du "dollar-roi" comme le dit Marv', est bel et bien en train d'être exploitée commercialement en bonne et due forme, puisqu'elle a déjà connu 2 suites et que les droits ont été vendus pour une adaptation cinéma) qui ne mérite hélas pas de rentrer dans les annales du genre.
Alors donc voilà, il y a une bande de vampires et ils vont profiter qu'il fait nuit pendant 30 jours de suite en Alaska pour manger tous les habitants d'un village. Rapidement, le lecteur s'apercevra que ce point de départ est une fausse bonne idée, pas si originale que ça : le gros de l'histoire est vite plié, les derniers rebondissements destinés à l'allonger sont sans grand intérêt. En fait, 30 jours de nuit ne vaut guère plus qu'un mauvais film d'horreur : le scénar est hyper basique, les personnages n'ont pas la moindre consistance (ce sont surtout des figurants uniquement destinés à se faire étriper les uns après les autres), les scènes sanglantes dépourvues d'originalité se succèdent sans provoquer autre chose que des bâillements d'ennui. Même le dessin sent le déjà vu, et ce, même pour un comic d'horreur (ça ressemble à HellSpawn).
Bref, je me trouve presque trop indulgent en mettant 2/5 à cette BD...
Il y a des mystères que je ne m'explique pas. J'ai beau essayer de lire cette bd, mais je n'y arrive pas. J'ouvre l'album, je regarde le dessin qui n'est ma foi pas mauvais, mais quand j'entame la lecture, je pense à un tas de truc qui n'ont rien à voir avec ce que je lis... Au bout d'un moment, je referme le truc, parce que je ne me souviens même plus des pages précédentes. Voila une mayonnaise qui ne prend pas. J'ai l'album depuis 2 ans, mais j'en suis toujours au même point...
D’habitude, je suis plutôt preneur de ce genre d’histoire constituée par une myriade de petits dessins en "cascade". Ceux-ci sont sommaires mais correspondent parfaitement aux exigences de ce style narratif finalement très visuel. Comme le souligne Elveen, le principe est intéressant mais on voit pas trop où l’auteur à voulu en venir avec ce petit diable qui sort des squelettes en soulevant des cailloux, à l’image du magicien qui sort son lapin (tiens, un lapin? ;)) du chapeau. Bref, je me suis lassé bien avant la fin ... qui ne tarde pourtant pas à tomber. D’ailleurs, ce récit n’a pas vraiment de fin, l’auteur ayant pu très bien continué sur sa lancée (ceci dit, ça n’aurait pas été une bonne chose non plus).
Le bon côté de cette BD, c'est le dessin de Riff Reb's. Au premier coup d'oeil, j'ai eu l'impression de voir un dessin connu, à mi chemin entre celui de Cromwell (que Riff Reb's a cotoyé au studio Asylum), celui de Gaudelette et celui d'Uderzo (ou alors c'est le lettrage qui m'a embrouillé sur le coup car il est très similaire à celui d'Asterix). Un dessin clair, maîtrisé, dynamique et bien foutu. C'est sympa à lire et assez joli à regarder. Bref, ce n'est pas un dessinateur amateur et je suis surpris de n'en avoir jamais entendu parler avant.
Le scénario ensuite nous plonge directement dans une sorte d'univers post-apocalyptique où l'Italie est ravagée à la fois par une maladie (la Crève) qui transforme les hommes en sortes de zombies, mais aussi par une armée fasciste qui détruit tout sur son passage. Le héros, Libero, est un rebelle qui se bat contre tout ça et est témoin des expériences génétiques dangereuses de l'oppresseur et du déclin brutal de l'humanité.
L'ennui, c'est que ce n'est pas structuré du tout comme récit. Le contexte n'est pas expliqué, il faut tout comprendre par soi-même et de grandes plages de flou et d'inconnu demeurent en fin de lecture (c'est quoi la Crève ? A quoi sert-elle ? D'où sort cette armée fasciste et pourquoi agit-elle ainsi ? Est-ce elle qui a inventé la Crève et alors pourquoi ? A quoi devaient servir les Soldrones ? Pourquoi l'humanité en est-elle arrivée là ?). La narration se compose de plusieurs courts chapitres plus ou moins bien suivis dont l'action s'embrouille très vite. On a du mal à suivre ce qu'il se passe, mais surtout le contexte a à peine le temps de s'installer que l'histoire se termine en queue de poisson.
La fin m'a paru si abrupte que je n'ai pas vraiment réussi à comprendre l'idée et l’intérêt de cette série. Ça ressemble un peu à un pamphlet contre la connerie humaine, un discours politique socialo-ecolo-anarchiste voire punk par moment, mais ça tombe complètement à plat pour moi. Ça donne en gros l'impression qu'il n'y avait pas de scénario, pas d'histoire, juste un contexte, un décor et puis une fois celui-ci monté on arrête tout et on laisse le lecteur en plan sur le mot "Fin".
Je partage l'analyse de mes prédécesseurs quant au différents chapitres, mais en étant un poil plus sévère.
L'idée de départ est tout à fait excellente et elle est bien entamée, j'ai vite été intéressé par le 1er chapitre. L'histoire avance bien, c'est un vrai plaisir.
La suite est plus laborieuse... Pour preuve, je n'ai pas eu le courage de finir le 3e chapitre. Je vais peut-être feuilleter la fin rapidement avant de rendre l'album, histoire de connaitre le dénouement(mais rien n'est moins sûr)
Ya trop de branlette intellectuelle en fait, ça part complètement en live avec des phrases choc genre "la véritable nature du cosmos m'apparut soudain dans toute son horreur : nous vivions dans un monde où la cruauté était sans limites" Venant d'un mec qui est né alors que la guerre faisait déjà rage, et qui fait maintenant lui même la guerre, c'est plutôt amusant. Ca regorge de phrases débiles dans ce genre, c'est dingue.
J'ai commencé cette série en ayant beaucoup de mal sur les premières pages : c'était une grosse partie de ce que je déteste dans ce genre de BD. D'abord une héroïne canon, super forte au combat sans que ses muscles théoriques ne se voient le moins du monde, supra intelligente et cultivée, sans doute riche si elle le voulait, et... complètement suffisante et pédante, genre "je me la pête, moi je suis ce qui se fait de mieux sur cette terre, vous vous êtes de la merde". Et voilà, on vous fourre cette héroïne désagréable entre les pattes et on vous balance plein de scènes d'action à la James Bond et c'est parti !
Bref, j'ai eu du mal au début.
Côté dessin, c'est pas mauvais. Bon, j'ai noté pas mal d'erreurs de perspective et quelques hésitations dans les personnages par moment, mais globalement c'est plaisant à regarder. Par contre, autre chose que je n'aime pas, c'est à quel point cette BD et ce dessin sont racoleurs : on nous balance sans arrêt des femmes canons, nues ou à peine habillées, soit disant héroïne ou méchante de l'histoire mais en réalité complètement irréalistes et énervantes quand on n'aime pas le style racoleur (franchement, la tenue de combat de Tatiana qui consiste en un simple body avec string avec une ceinture d'armes à la taille, c'est assez ridicule).
Ensuite, concernant le scénario, après les quelques pages d'action du début, je l'ai finalement trouvé légèrement original. Je m'attendais à des simples histoires d'espionnage/action façon James Bond, mais il s'y ajoute une histoire de génétique et de clonage qui a un petit peu d'originalité dans ce genre de BD.
Pourtant globalement, au fil de l'histoire, ça n'a pas grand chose de captivant à mon goût. Ca continue dans le racoleur (la Tatiana qui se fait habiller en tenue SM, ligotée à un poteau par ses méchants ravisseurs, la méchante en mini jupe jambe écartée qui tire avec son gros flingue, la Tatiana qui se déguise en actrice porno et s'habille comme telle, etc etc...) : c'en est lourd tellement c'est racoleur. Et l'intrigue espionnage/vengeance/clonage/etc. est rapidement embrouillée, confuse et surtout assez inintéressante.
Très moyen, donc.
A lire par curiosité. Mon post sera bref en fait. Découverte grâce à l'opération "bd de l'été", cette mini série est l'exemple même des objets dessinés non identifiés. Surfant sur la vague du succés du mythique archéologue, elle n'apporte rien à sa gloire.
A lire donc, puis à oublier aussitôt.
Je continue mon long et douloureux parcours initiatique dans le monde du manga. Après l'intéressant mais long "Kenshi", le fade "Love hina" je me lance dans la lecture de GTO, "classique des classiques" me dit-on. Un prof rebelle, ancien loubard tente avec des méthodes peu orthodoxes de remettre dans le droit chemin une jeunesse nippone perdue.
Si durant les premiers épisodes, le ton décalé, les dessins m'ont plutôt amusé, il faut vraiment être accroc pour dévorer les 25 (!!!) épisodes de la série super répétitifs (même intrigue, message lourdingue que l'auteur essaie de faire passer, genre "bats toi dans ce monde pourri, arrête de pleurer etc).
Bref, c'est pas encore ce coup ci que j'encenserai un manga je continue ma quête.
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La Mort dans les yeux
Bien que l’éditeur Mosquito n’en fasse mention nulle part, sans doute pour ne pas faire de pub à la série régulière publiée chez Delcourt (à moins que ce ne soit Delcourt qui les empêche d’utiliser le nom ?), cet album rassemble les 3 épisodes d’une mini-série liée à l’univers de Sandman, le personnage-phare de l’œuvre de Neil Gaiman. Cela dit, je dois admettre que je n’y ai pas retrouvé l’intérêt ni même l’ambiance de la série originale. Comme d’habitude, les illustrations en noir et blanc de Danijel Zezelj sont plutôt classes, même si son style n’a pas évolué d’un iota depuis la 1ère BD de lui que j’ai pu lire. Le scénario et les dialogues par contre, bofff… Ca ne m’a pas passionné, c’est trop classique… Comme souvent, on a affaire à un cas typique d’auteurs qui pensaient faire quelque chose d’original à partir d’une idée de départ un peu “gadget ” (ici en l’occurrence, faire un comic qui aurait des airs d’opéra tragique à l’italienne), mais au final, le résultat se révèle banal et sans grand intérêt. Venise et ses mystères, son carnaval qui emporte les fêtards dans un tourbillon de sexe et de sang, le mutilé de guerre hanté par ses souvenirs traumatisants, c’est du déjà-vu tout ça… Bref, voilà, pas grand’chose à dire de plus, personnellement je me suis gentiment fait chier avec cet album, que je ne conseille même pas aux fans de Sandman, mais bon, c’est pas une bouse non plus quoi…
Frankenstein
Je vois les qualités de cette BD mais ce n'est pas mon genre. Le plus remarquable ici, c'est le dessin évidemment, enfin plutôt la peinture à vrai dire. Denis Deprez a fait évoluer son style au fur et à mesure de cette BD. Ce qui m'a plu au départ, ce sont les couleurs, mais pas toutes les couleurs. C'est surtout ses teintes de bleu que j'ai trouvées très belles, tandis qu'à l'inverse je n'aimais pas ses rouges et ses jaunes. Je trouve très belles les scènes du bateau dans les glaces. Mais par contre, je n'aime pas le dessin des personnages dans ces premières pages : le peintre Deprez a tenté de leur donner des traits bandes dessinées, légèrement encrés pour les contours, et le résultat ne me plait pas trop. Par contre, ses silhouettes et ses personnages flous sont très beaux à mes yeux. Au fil des pages, le dessin vire de plus en plus à la peinture pure, peinture qu'à défaut de connaître les techniques de l'art, je qualifierais d'impressioniste. Cela donne quelques très belles planches à partir de la page 26 en gros, je dirais (quoique le choix des couleurs ne me plait pas à chaque fois). Je note en particulier les pages 33, 47 et la dernière page 64 que je trouve les plus réussies globalement. Ceci étant dit, que ce soit en début d'album ou en fin, il y a quand même un grand nombre de cases qui ne me plaisent guère : trop sombres, trop enlaidies, aux couleurs déplaisantes... Un graphisme remarquable mais pas complètement bon à mon avis. Côté scénario ensuite, ben c'est l'oeuvre de Mary Shelley sans réellement de nouveauté. Cette histoire ne m'a jamais attiré ni intéressé, et là, une fois de plus, c'est avec un certain ennui que je l'ai lue. Deprez insiste en outre sur la culpabilité et les remords et angoisses du docteur Frankenstein... j'ai peiné à lire cela car franchement ça ne m'intéressait pas. Graphisme intéressant, histoire moins (pourtant faut croire que ça doit plaire à certains pour que ce livre soit aussi connu).
30 jours de nuit
Situer son histoire dans un trou perdu au milieu d'un désert glacé semble être devenu une mini-mode parmi les auteurs de comics semi-indépendants désireux de donner un air d'originalité à un scénar reposant sur un thème éculé au possible. Après les polars polaires de la série Whiteout, on nous gratifie donc ici d'une horreur boréale avec cette série (qui, au pays du "dollar-roi" comme le dit Marv', est bel et bien en train d'être exploitée commercialement en bonne et due forme, puisqu'elle a déjà connu 2 suites et que les droits ont été vendus pour une adaptation cinéma) qui ne mérite hélas pas de rentrer dans les annales du genre. Alors donc voilà, il y a une bande de vampires et ils vont profiter qu'il fait nuit pendant 30 jours de suite en Alaska pour manger tous les habitants d'un village. Rapidement, le lecteur s'apercevra que ce point de départ est une fausse bonne idée, pas si originale que ça : le gros de l'histoire est vite plié, les derniers rebondissements destinés à l'allonger sont sans grand intérêt. En fait, 30 jours de nuit ne vaut guère plus qu'un mauvais film d'horreur : le scénar est hyper basique, les personnages n'ont pas la moindre consistance (ce sont surtout des figurants uniquement destinés à se faire étriper les uns après les autres), les scènes sanglantes dépourvues d'originalité se succèdent sans provoquer autre chose que des bâillements d'ennui. Même le dessin sent le déjà vu, et ce, même pour un comic d'horreur (ça ressemble à HellSpawn). Bref, je me trouve presque trop indulgent en mettant 2/5 à cette BD...
Ultima Parano
Il y a des mystères que je ne m'explique pas. J'ai beau essayer de lire cette bd, mais je n'y arrive pas. J'ouvre l'album, je regarde le dessin qui n'est ma foi pas mauvais, mais quand j'entame la lecture, je pense à un tas de truc qui n'ont rien à voir avec ce que je lis... Au bout d'un moment, je referme le truc, parce que je ne me souviens même plus des pages précédentes. Voila une mayonnaise qui ne prend pas. J'ai l'album depuis 2 ans, mais j'en suis toujours au même point...
Diablotus
D’habitude, je suis plutôt preneur de ce genre d’histoire constituée par une myriade de petits dessins en "cascade". Ceux-ci sont sommaires mais correspondent parfaitement aux exigences de ce style narratif finalement très visuel. Comme le souligne Elveen, le principe est intéressant mais on voit pas trop où l’auteur à voulu en venir avec ce petit diable qui sort des squelettes en soulevant des cailloux, à l’image du magicien qui sort son lapin (tiens, un lapin? ;)) du chapeau. Bref, je me suis lassé bien avant la fin ... qui ne tarde pourtant pas à tomber. D’ailleurs, ce récit n’a pas vraiment de fin, l’auteur ayant pu très bien continué sur sa lancée (ceci dit, ça n’aurait pas été une bonne chose non plus).
La Crève
Le bon côté de cette BD, c'est le dessin de Riff Reb's. Au premier coup d'oeil, j'ai eu l'impression de voir un dessin connu, à mi chemin entre celui de Cromwell (que Riff Reb's a cotoyé au studio Asylum), celui de Gaudelette et celui d'Uderzo (ou alors c'est le lettrage qui m'a embrouillé sur le coup car il est très similaire à celui d'Asterix). Un dessin clair, maîtrisé, dynamique et bien foutu. C'est sympa à lire et assez joli à regarder. Bref, ce n'est pas un dessinateur amateur et je suis surpris de n'en avoir jamais entendu parler avant. Le scénario ensuite nous plonge directement dans une sorte d'univers post-apocalyptique où l'Italie est ravagée à la fois par une maladie (la Crève) qui transforme les hommes en sortes de zombies, mais aussi par une armée fasciste qui détruit tout sur son passage. Le héros, Libero, est un rebelle qui se bat contre tout ça et est témoin des expériences génétiques dangereuses de l'oppresseur et du déclin brutal de l'humanité. L'ennui, c'est que ce n'est pas structuré du tout comme récit. Le contexte n'est pas expliqué, il faut tout comprendre par soi-même et de grandes plages de flou et d'inconnu demeurent en fin de lecture (c'est quoi la Crève ? A quoi sert-elle ? D'où sort cette armée fasciste et pourquoi agit-elle ainsi ? Est-ce elle qui a inventé la Crève et alors pourquoi ? A quoi devaient servir les Soldrones ? Pourquoi l'humanité en est-elle arrivée là ?). La narration se compose de plusieurs courts chapitres plus ou moins bien suivis dont l'action s'embrouille très vite. On a du mal à suivre ce qu'il se passe, mais surtout le contexte a à peine le temps de s'installer que l'histoire se termine en queue de poisson. La fin m'a paru si abrupte que je n'ai pas vraiment réussi à comprendre l'idée et l’intérêt de cette série. Ça ressemble un peu à un pamphlet contre la connerie humaine, un discours politique socialo-ecolo-anarchiste voire punk par moment, mais ça tombe complètement à plat pour moi. Ça donne en gros l'impression qu'il n'y avait pas de scénario, pas d'histoire, juste un contexte, un décor et puis une fois celui-ci monté on arrête tout et on laisse le lecteur en plan sur le mot "Fin".
D-day, le jour du désastre
Je partage l'analyse de mes prédécesseurs quant au différents chapitres, mais en étant un poil plus sévère. L'idée de départ est tout à fait excellente et elle est bien entamée, j'ai vite été intéressé par le 1er chapitre. L'histoire avance bien, c'est un vrai plaisir. La suite est plus laborieuse... Pour preuve, je n'ai pas eu le courage de finir le 3e chapitre. Je vais peut-être feuilleter la fin rapidement avant de rendre l'album, histoire de connaitre le dénouement(mais rien n'est moins sûr) Ya trop de branlette intellectuelle en fait, ça part complètement en live avec des phrases choc genre "la véritable nature du cosmos m'apparut soudain dans toute son horreur : nous vivions dans un monde où la cruauté était sans limites" Venant d'un mec qui est né alors que la guerre faisait déjà rage, et qui fait maintenant lui même la guerre, c'est plutôt amusant. Ca regorge de phrases débiles dans ce genre, c'est dingue.
Tatiana K.
J'ai commencé cette série en ayant beaucoup de mal sur les premières pages : c'était une grosse partie de ce que je déteste dans ce genre de BD. D'abord une héroïne canon, super forte au combat sans que ses muscles théoriques ne se voient le moins du monde, supra intelligente et cultivée, sans doute riche si elle le voulait, et... complètement suffisante et pédante, genre "je me la pête, moi je suis ce qui se fait de mieux sur cette terre, vous vous êtes de la merde". Et voilà, on vous fourre cette héroïne désagréable entre les pattes et on vous balance plein de scènes d'action à la James Bond et c'est parti ! Bref, j'ai eu du mal au début. Côté dessin, c'est pas mauvais. Bon, j'ai noté pas mal d'erreurs de perspective et quelques hésitations dans les personnages par moment, mais globalement c'est plaisant à regarder. Par contre, autre chose que je n'aime pas, c'est à quel point cette BD et ce dessin sont racoleurs : on nous balance sans arrêt des femmes canons, nues ou à peine habillées, soit disant héroïne ou méchante de l'histoire mais en réalité complètement irréalistes et énervantes quand on n'aime pas le style racoleur (franchement, la tenue de combat de Tatiana qui consiste en un simple body avec string avec une ceinture d'armes à la taille, c'est assez ridicule). Ensuite, concernant le scénario, après les quelques pages d'action du début, je l'ai finalement trouvé légèrement original. Je m'attendais à des simples histoires d'espionnage/action façon James Bond, mais il s'y ajoute une histoire de génétique et de clonage qui a un petit peu d'originalité dans ce genre de BD. Pourtant globalement, au fil de l'histoire, ça n'a pas grand chose de captivant à mon goût. Ca continue dans le racoleur (la Tatiana qui se fait habiller en tenue SM, ligotée à un poteau par ses méchants ravisseurs, la méchante en mini jupe jambe écartée qui tire avec son gros flingue, la Tatiana qui se déguise en actrice porno et s'habille comme telle, etc etc...) : c'en est lourd tellement c'est racoleur. Et l'intrigue espionnage/vengeance/clonage/etc. est rapidement embrouillée, confuse et surtout assez inintéressante. Très moyen, donc.
Indiana Jones
A lire par curiosité. Mon post sera bref en fait. Découverte grâce à l'opération "bd de l'été", cette mini série est l'exemple même des objets dessinés non identifiés. Surfant sur la vague du succés du mythique archéologue, elle n'apporte rien à sa gloire. A lire donc, puis à oublier aussitôt.
GTO - Great Teacher Onizuka
Je continue mon long et douloureux parcours initiatique dans le monde du manga. Après l'intéressant mais long "Kenshi", le fade "Love hina" je me lance dans la lecture de GTO, "classique des classiques" me dit-on. Un prof rebelle, ancien loubard tente avec des méthodes peu orthodoxes de remettre dans le droit chemin une jeunesse nippone perdue. Si durant les premiers épisodes, le ton décalé, les dessins m'ont plutôt amusé, il faut vraiment être accroc pour dévorer les 25 (!!!) épisodes de la série super répétitifs (même intrigue, message lourdingue que l'auteur essaie de faire passer, genre "bats toi dans ce monde pourri, arrête de pleurer etc). Bref, c'est pas encore ce coup ci que j'encenserai un manga je continue ma quête.