Les derniers avis (20284 avis)

Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Giuseppe Bergman
Giuseppe Bergman

Ce genre de BD m'ennuie franchement plus qu'autre chose. D'un côté, il y a le dessin de Manara que je trouve très beau. Mais je le trouve un peu gâché par la mise en "couleurs" qui masquent et assombrissent les traits de son dessin. Ceci étant dit, cela donne quand même quelques planches vraiment superbes (je pense notamment à l'Ile des Morts que l'on voit dans Revoir les Etoiles). Mais d'un autre côté, à part le dessin, il n'y a rien d'autre pour me plaire là-dedans. Tout n'est que pretexte. Pretexte à faire de l'érotisme facile, inutile car ni esthétique ni excitant. Prétexte à faire du poétique qui ne me touche en rien. Prétexte à faire du mystérieux et de l'onirique qui ressemble plus à un gros n'importe quoi inintéressant. Car c'est vraiment ça que je retiens dans ces albums : c'est inintéressant au possible (du moins à mon goût) et ça part dans tous les sens. Si ça a une quelconque intention artistique, elle m'est passée à côté et pour le reste (et notamment l'histoire), hormis le dessin habituel de Manara, c'est raté.

01/09/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5
Couverture de la série Starlight
Starlight

Starlight mélange SF et revival 70’ sur un ton plutôt …mordant. Enfin, surtout dans l’intention parce que très concrètement l’humour acerbe contenu dans l’album tombe trop souvent à plat. Faut aimer les dialogues rentre-dedans et les répliques de bourrins… Ca se laisse lire mais s’oublie aussi vite une fois l’album refermé, d'autant plus vite qu'il ne s'y déroule pas grand chose... Les deux héros sont des policiers complètement immoraux au service d’une dictature, ils matent les émeutes en tirant dans le tas et en atterrissant avec leur bagnole volante au milieu de la foule. Evidement tout cela est à prendre au second degré mais semblerait tout de même un peu moins vain si c’était réellement drôle… Le dessin est intéressant, plutôt agaçant dans sa manière de chercher sans arrêt des angles inédits sans de réelle justification narrative, mais de bonne facture. Attendons la suite avant de donner un jugement définitif… Mais dans le genre volontairement bourrin, sanglant et politiquement incorrect, on est largement en-dessous du délicieux Hard Boiled, je trouve…

01/09/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Maurice et Patapon
Maurice et Patapon

Non, ça ne passe pas. Je ne suis vraiment pas client de cet humour. Bon, on ne va pas parler du dessin car ce n'est pas une oeuvre d'art et ce n'est pas le but ici. Le but, c'est juste un humour que je trouve franchement moyen, souvent crade (scato, quoi), volontairement provocateur mais sans que ça ne me touche aucunement, souvent gratuit. J'ai difficilement pu faire mieux que feuilleter ces 2 albums parce que la lecture m'ennuyait à vrai dire. Des strips "corrosifs" et dénonciateurs de la société dans ce genre, il en existe énormément d'autres et je trouve que ceux-là sont loin d'être les plus réussis.

01/09/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Bogzzz
Bogzzz

Voilà le genre de BD banale que je n'aime guère chez Tchô!. Le dessin évolue largement au fil des planches et des albums. De simpliste voire plutôt moche dans le premier tome, il devient plus fin et plus travaillé dans le 3e tome. De même, la colorisation est moche au départ et devient ensuite largement plus travaillée (à l'ordinateur et ça se voit un peu trop) donnant un résultat pas mauvais mais qui n'est pas vraiment le genre que j'aime. Globalement, ce n'est donc pas vraiment le dessin qui pourrait me faire apprécier cette BD. Quant aux gags, eux non plus n'y arrivent pas. Certains gags m'ont semblé vraiment mauvais, complètement banals et sans originalité. Le décor animalier et des personnages d'insectes semblent bien souvent n'être qu'un pretexte quand les contextes des gags sont bien souvent complètement humanisés. Heureusement, certains gags m'ont quand même fait sourire (justement c'était souvent ceux qui se portaient plus spécifiquement sur les particularités du monde des insectes (prédateurs-proies, insectes volants ou rampants, etc...)). Un dessin très moyen mais qui s'améliore avec le temps et des gags très moyens aussi, ça donne une BD... très moyenne...

01/09/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5
Couverture de la série Ironwolf
Ironwolf

J'ai eu énormément de mal à accrocher à cette histoire qui pompe plus ou moins discrètement Star Wars et Dune, mais dont les scénaristes n'ont malheureusement pas le talent de conteur de George Lucas (je parle du Lucas de la bonne époque, pas de celui qui a pondu La Menace Fantoche et L'Attaque des Clowns) ou Frank Herbert. Dès le début, l'histoire est racontée par un personnage secondaire qui n'apparaîtra en personne que vers le dernier tiers du bouquin. Son implication dans l'intrigue n'est, au départ, pas du tout expliquée, et on passe les premières pages à se demander qui est ce type et pourquoi c'est lui qui raconte. Quand beaucoup plus tard, on le découvrira enfin (alors qu'on avait presque oublié son existence), le personnage apparaîtra plutôt improbable et sans intérêt, et sa participation si limitée qu'on se demande bien pourquoi les scénaristes ont tenu à faire de ce personnage inepte leur narrateur, mais enfin bon, passons. Le début d'Ironwolf n'est donc guère passionnant. Par la suite, ça s'améliore un peu, même si dans l'ensemble, j'ai trouvé ça souvent trop bavard et parfois un peu confus. Le problème, finalement, c'est que l'intrigue est dans le fond plutôt mince (une énième histoire de vengeance) mais mal racontée. C'est lourd, alambiqué… L'univers créé par les auteurs, entre space-opera et steampunk, semble fabriqué de bric et de broc à partir d'éléments piqués ailleurs (pas seulement Star Wars et Dune, mais aussi des trucs assez éloignés de la S-F comme Robin des Bois ou Sláine) ; autant dire que ça manque assez cruellement d'originalité. On suit les diverses péripéties du héros (qui, au passage, a aussi peu de charisme que de personnalité) sans jamais se passionner, quand on ne s'ennuie pas carrément. Un point positif quand même : une vision pas inintéressante (sans être furieusement originale), ironique et désabusée, de la politique et des révolutions. Reste le dessin de Mignola, qui a ses fans… Eux voudront sans doute se procurer quand même cet album. Les autres peuvent faire l'impasse sur cette lecture assez rébarbative.

01/09/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5
Couverture de la série HK
HK

Une forte dose d'action, une héroïne aux formes généreuse, des grosses motos et des voitures de sport, un dessin d'inspiration nipponne, un message simple genre "éclate-toi, vis à 100 à l'heure, sois rebelle, niklesystèm" : pas de doute, on a affaire à un produit savamment calibré pour plaire aux mecs âgés de 12 à 18 ans. Sans vouloir jouer les intellos, j'avoue que c'est le genre de lecture qui me passionne de moins en moins, voire plus du tout. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : j'aime encore la BD d'action et de divertissement, mais disons que là, l'état d'esprit est vraiment trop "djeun's" pour me séduire, d'autant plus que, comme vous le savez, je hais les jeunes. Cela étant dit, je reconnais que H.K. a ses qualités : un scénar honnête, un dessin soigné… Cela dit, il faut aimer le genre "manga à l'européenne" (que nous appellerons "lou manga", pour ne pas le confondre avec le manga ni avec la manga). Les décors, véhicules et costumes, qui rappellent Akira ou des jeux vidéos comme certains épisodes de Final Fantasy, sont réussis ; par contre, j'avoue détester carrément les tronches des personnages. Le dessinateur réussit même l'exploit de rendre son héroïne un peu plus pétasse à chaque nouvelle planche, ce qui est peut-être une arme fatale pour charmer les ados mâles, mais aurait plutôt tendance à me rebuter. Bon, bref, voilà, en un mot comme en 272, j'ai franchement pas accroché du tout, mais si j'avais un p'tit frère de 15 ans, je préférais le voir lire ça plutôt que des conneries lamentables comme GTO ou 666.

01/09/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 2/5
Couverture de la série Baraka
Baraka

Lautner avait déjà mis un pied dans le monde de la bande dessinée en préfaçant Les Teigneux, hommage non déguisé à ses nombreux films. Il se lance définitivement dans le scénario de bande dessinée avec ce premier tome de "Baraka". Si la gouaille typique de ses films est présente par intermitence, l'absence d'Audiard se fait tout de même cruellement sentir, les dialogues n'étant jamais vraiment percutant. Comme le scénario en lui-même et d'une non-inventivité absolue, on est assez loin du plaisir que l'on peut éprouver en revoyant certains des films du prolifique duo ("Ne nous fachons pas", "Les tontons flingeurs"). Le dessin est dans le style des "Teigneux", pas forcément ma tasse de thé mais tout à fait lisible.

01/09/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5
Couverture de la série Pourquoi Pete Duel s'est-il suicidé ?
Pourquoi Pete Duel s'est-il suicidé ?

Amis de la déprime, si vous cherchez une raison supplémentaire de finir comme le Pete Duel du titre (un acteur qui a réellement existé, figurez-vous), cet album est fait pour vous. Signées par un animateur de chez Disney (il a travaillé sur Le Roi Lion, Mulan ou Atlantis) également frère du réalisateur de Comment tuer le chien de son voisin, ces petites tranches de vie souvent muettes, que je suppose d'inspiration autobiographique, se révèlent toutes plus noires et désespérantes les unes que les autres. Kalesniko nous montre un personnage qui en chie à mort quoiqu'il fasse, accumulant les maladresses aux conséquences douloureuses et persécuté par les autres enfants. Il montre aussi, plus généralement, la mesquinerie de l'humanité, qui rejette avec cruauté ceux qu'on dit "différents", qui apprend dès l'enfance à se moquer et à profiter des plus faibles, et qui incite les victimes à se joindre aux bourreaux pour en persécuter d'encore moins bien lotis quand l'occasion de présente d'appartenir, enfin, à un groupe. On aimerait qu'une pointe d'humour ou une lueur d'espoir vienne de temps en temps soulager le lecteur au cours de cette pénible traversée de l'enfance ; hélas, le gamin à tête de chien accumulera les mésaventures sans aucune interruption, ne ratant jamais une occasion de se faire passer à tabac par un condisciple ou de se retrouver avec un pinceau planté dans la joue en jouant simplement à "chat", sans que jamais rien ni personne ne vienne le consoler et consoler le lecteur par la même occasion. Et au bout d'un moment, franchement, trop, c'est trop. Je ne cherche pas que du divertissement pur quand j'ouvre une BD, mais j'ai pas non plus envie de m'enfiler 120 pages de malheurs et de souffrances rien que pour alimenter ma déprime. Alors oui, le ton est juste, ça fait "vrai", et le dessin n'est pas mal dans son genre, mais franchement, je n'ai eu aucun plaisir à lire ce bouquin, d'autant qu'avec ma sensibilité d'enclume, je n'ai même pas été touché par son héros.

01/09/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Harry Dickson (Nolane/Roman)
Harry Dickson (Nolane/Roman)

Cette série de chez Soleil commence sans doute de manière similaire à la série homonyme parue chez Dargaud : le dessin est proche de la ligne claire et l'intrigue ressemble fortement à une aventure d'un enquêteur américain vivant en Angleterre de façon très similaire à Sherlock Holmes, habitant même la même rue que ce dernier quelques décennies plus tôt. Mais au bout de quelques pages du premier tome, le dessin change un peu pour garder le style qui va perdurer ensuite : plus d'ombrages, plus réaliste, moins ligne claire. Personnellement, je n'aime pas trop et le trouve même de qualité très moyenne par moment. Quant aux scénarios, il sont résolument tournés vers le fantastique. Ce sont des histoires de zombies hypnotisés, de démons insectoïdes, de spirites occultes, de menaces extra-terrestres, de dangereuses sectes, etc... La narration est rapide, un peu trop pour instiller la moindre ambiance à mon goût. Les intrigues sont plutôt simplistes, les dialogues parfois lourdauds, Harry Dickson est sans aucune finesse : sensé avoir un esprit de déduction digne de Sherlock Holmes, il ne fait ici que nous apprendre des évidences et combattre les méchants plus par la force que par l'intelligence. Sincèrement, je me suis ennuyé en lisant ces tomes. Il n'y a rien d'original dans ces histoires fantastiques où le héros ne se surnomme "Sherlock Holmes américain" que par prétexte et non pas parce qu'il résout tout par sa logique et son intelligence. Il y a quelques clins d'oeil par-ci par-là portant sur Blake & Mortimer, sur les personnages d'Agatha Christie, etc... mais franchement, ces clins d'oeil ne m'ont même pas fait sourire tant ils semblent souvent incongrus et inutiles. Le dessin ne me plait pas plus que ça et je trouve les scénarios plats et ennuyeux malgré leur côté sensationnaliste : cette série ne m'a pas emballé.

01/09/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5
Couverture de la série Inner City Blues
Inner City Blues

Les polars des seventies et la blaxploitation sont parmi les styles les plus copiés depuis quelques années (en gros, depuis Pulp Fiction). Ah, oui, les années 70, tout y était tellement cool et groovy ; dans une époque de déprime généralisée comme la nôtre, pas étonnant que ce genre d'ambiance revienne à la mode, assortie comme il se doit d'un petit lifting branchouillé-tendance pour ne pas paraître ringarde. En BD, ça nous a déjà donné le fort médiocre Chewing Gun. Voici maintenant Inner City Blues qui, hélas, se révèle tout aussi raté. Scénario creux et banal, dialogues sans saveur, personnages sans consistance, ensemble d'un cruel manque d'originalité... Inner City Blues est une coquille vide, qui n'a absolument rien à dire, rien à raconter, et se contente, pour faire croire qu'elle existe quand même, de réutiliser les grosses ficelles et les vieux clichés d'un genre fatigué, tout ça dans l'emballage clinquant d'une "funky attitude" factice et assorti des obligatoires "clins d'oeil à la pop culture" (de L'Inspecteur Harry à Au-delà du réel) sans intérêt. Alors oui, le graphisme est pas mal, mais vraiment, à part ça, c'est tout !

31/08/2004 (modifier)