Spooky a tout à fait raison de dire que le style de dessin de Tardi ne convient pas du tout pour cette BD. Ici, non seulement les personnages ne sont pas caricaturaux comme à l'habitude de Tardi, mais en plus les créatures du Petit Peuple ne font pas crédibles du tout. Il y a quelque chose qui cloche et que je n'arrive pas vraiment à exprimer.
Globalement, le dessin ne présente pas de défaut objectif, mais il n'a pas de charme, pas de saveur.
Quant à l'histoire, ça ressemble plus à un conflit social entre un Petit Peuple/Confédération Paysanne et le méchant couple Patronnat+CRS. La magie y est sans finesse, le Petit Peuple usant et abusant de sortilèges de sorcières orgeuilleuse (transformation en grenouille, en gargouille, balles de fusil déviées, etc...). Il n'y a pas de mystère, juste une confrontation directe entre le monde du business matérialiste et de la magie brutale et sans beauté. Rien à voir avec la manière fine et envoutante dont Comes traite ce même type de thèmatique.
Un scénario sans réel interêt, un dessin qui ne convient pas, une Bd que je ne conseille pas franchement.
Une BD sans grand intérêt.
Les dessins ne sont pas fameux et l’histoire manque cruellement d’originalité. Les personnages ne sont pas spécialement attachants. Les attitudes, réactions et dialogues manquent un peu de naturel.
Et puis c’est trop "lointain", trop "époque des colonies".
Je mets donc un petit 2/5.
A.L.I.E.E.N. (Anthologie de Littérature Infantile Extraterrestre Egarée Négligemment) est le dernier album de Trondheim en tant que dessinateur, puisqu’il abandonne cette activité jusqu’à nouvel ordre.
L’idée et la présentation sont intéressantes, et on pouvait s’attendre de la part d’un auteur qui a pas mal expérimenté à quelque chose d’original. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Certes, le dessin change de ce à quoi il nous a habitués (avec en particulier des couleurs et une impression rappelant fortement des magazines très bas de gamme). Certes, le découpage des chapitres est plutôt bien réussi, avec des histoires qui se croisent et qui au fur et à mesure de la lecture bâtissent un tout cohérent (un peu à la façon de "Pulp Fiction"). Certes les aventures sont parfois drôles, parfois cruelles, souvent étranges et mélancoliques.
Mais il n’y a là rien de révolutionnaire, et de loin. On peut en particulier regretter la stricte conformité de cette bande dessinée qui se veut pourtant extraterrestre aux codes de notre bande dessinée terrestre. Il y aurait pourtant eu de quoi se laisser aller, imaginer, déstructurer et éclater les codes [1], révolutionner, bref, faire une grosse orgie sur la façon de raconter…
Alors même si effectivement j’ai parfois ri (l’avant-dernier chapitre, en particulier !), même si l’émotion passe parfois, et même s’il s’agit là du dernier album de Trondheim, LE auteur qui m’a redonné goût à la bande dessinée il y a quelques années, il faut bien reconnaître que cet album est très dispensable.
[1] Je plaisante, mais vous comprenez l’idée.
"Spirit of Wonder" (du même auteur, bien sûr) déjà me laissait un peu dubitatif. Quoique plaisant, l’ambiance créée était un élément majeur de l’appréciation qu’on pouvait avoir sur cet album. Tellement majeure même, qu’on pourrait presque penser qu’elle est développée au détriment de l’histoire. Ici c’est pire, car l’ambiance est encore plus primordiale. Certes, cette Venise imaginaire a ses charmes. Certes aussi, le graphisme de l’auteur est très séduisant (on dirait d’ailleurs bien que la collection s’articule particulièrement autour de cet axe-là). Mais outre le fait que les aventures de Mariel Imari, détective en instance d’héritage luxueux, ne représentent que quelques tranches de vie très partielles, ce qui a surtout handicapé ma lecture c’est la narration : c’est bien simple, on a vraiment du mal à suivre. Le passage de scène a scène est souvent très peu clair, et certaines séquences sont assez incompréhensibles. Ajoutons à cela que les histoires ne sont pas franchement passionnantes, qu’elles finissent parfois un peu en eau de boudin ; saupoudrons de quelques fautes de conjugaison assez énormes (pour une collection qui se veut intimiste et bien faite, ça ne fait pas vraiment sérieux), et on obtient un ouvrage dont on se passe très bien.
MMMh...
J'avoue que j'ai du mal à comprendre l'engouement que peut susciter cet album. Je me suis très vite ennuyé à sa lecture. je ne trouve pas que cela aie la dynamique d'un cartoon à la tex Avery, par exemple... Quant à l'histoire... Imaginez un ThePatrick velu, hirsute, ronchon et bondissant, et qui voudrait tout casser autour de lui... Non, franchement, ça n'est pas crédible. ;)
Le dessin de Thierry Robin est sympathique, mais j'ai du mal à sourire à son humour.
Le vendeur m'avait prévenu : cette série (que j'ignorais abandonnée...), ne vole pas haut. Mais comme je suis d'un naturel curieux, j'ai tout de même essayé d'en savoir plus. Et au bout du compte, j'ai franchement été déçu. Il y a incontestablement des idées interessantes, mais elles sont mal exploitées. Ca part dans tous les sens et finalement, de toutes les pistes abordées, aucune ne tient réellement ses promesses.
Pire, on frise même le ridicule, quand Anton truc, explique à Jalna les réalités socio-économiques de son époque, alors qu'elle est censée n'y rien piger du tout... Franchement là, on est dans de la série Z oùu le méchant explique pendant 107 ans, dans un charabia obscur les motivations qui conduisent son action.
Dommage ! J'aimais bien le postulat de départ et le graphisme (couvertures très alléchantes).
Mais niveau écriture et exploitation du thème, ça casse pas des briques. Ce n'est pas une histoire qui me restera en mémoire.
Finalement, et c'est le côté positif de cette bd, seul le titre me paraît tenir ses promesses : "Les mémoires mortes". C'est l'idée qui me viendra à l'esprit quand, dans quelques années, je repenserai à cette série.
Je n'ai pas apprécié ma lecture de cette BD : trop noire, trop vite lue et d'une narration tout sauf prenante à mon goût.
Objectivement, le dessin est plutôt joli, notamment au niveau de la couleur directe à la peinture. Néanmoins, je le trouve globalement trop sombre et sans pouvoir expliquer pourquoi, je ne l'ai pas aimé. Je n'ai pas aimé les personnages ainsi que les décors que je trouvais parfois trop vides et parfois trop grandiloquents.
Ensuite, l'histoire est trop noire. OK, c'est l'adaptation d'une tragédie de Victor Hugo mais et si on n'aime pas les tragédies ? Ca commence tragiquement, ça se finit tragiquement et rien ne vient égayer le tout en cours d'histoire. De plus, je n'ai pas apprécié les dialogues que je trouve difficiles à suivre : on entend les pensées de tous les personnages sans trop savoir dès le départ qui est qui et qui pense quoi. Bref, je ne suis pas entré dans l'intrigue avant de nombreuses pages et une fois dedans, elle ne m'a pas intéressé outre mesure.
Je ne serais pas aussi tranchant qu'Altaïr dans son avis ci-dessous, mais franchement ce n'en est pas loin à mes yeux.
Ce que j'ai apprécié dans cet album, ce sont les dessins des décors. Altaïr les trouve envahissants et confus. Moi je les trouve bien foutus, même si effectivement ils apportent la confusion car on sent vraiment qu'ils sont là pour rendre le tout plus grandiloquent et crée une foule de décors théatraux qui n'ont pas grand chose à voir avec l'intrigue. Mais par contre, je n'aime pas les dessins des personnages que je trouve trop proches du style manga pour jeunes. Entre autre, les visages ont des expressions répétitives et sans saveur. De même, le coup des plumes d'ange qui parsèment les cases à la façon de X de Clamp, ça me broute très vite.
Le résultat, c'est que même si je trouve qu'objectivement le dessin est de qualité, il est tel qu'il m'énerve tout simplement à la lecture.
Et en matière d'énervement, le scénario se pose là également.
Il commence par une vingtaine de pages confuses, partant à droite à gauche sans qu'on comprenne trop ce qu'il se passe et qui se révèlent finalement assez inutiles quand on est arrivé à la fin et qu'on voit à peu près ce que ces pages étaient sensées contenir.
Ensuite, on comprend l'intrigue qui est à nouveau complètement inspirée à mes yeux de mangas jeunesse style Angel Sanctuary ou alors une version de X simplifiée et sans originalité. Je n'ai guère apprécié le coup des deux héroïnes, archanges au corps d'enfant (comme dans combien de mangas déjà ?), soeurs qui s'opposent, avec des super-pouvoirs qui rendent les humains et même les démons comme de simples jouets entre leurs mains, et qui ont une finesse d'ange qui consiste à sortir une grosse épée et faire gicler le sang de leurs adversaires tout en conservant un visage impassible ou navré mais surtout irritant au possible.
Le scénario joue sur une bête reflexion sur le Bien et le Mal, avec un renversement final totalement raté tellement je n'étais pas rentré dans l'histoire. La narration est mauvaise, emmenant la confusion pour le lecteur, les dialogues sont lourds et emplis d'une philosophie à deux balles, etc...
Voilà, la lecture de cet album m'a tout simplement ennuyé et enervé en même temps. Et si je ne mets pas la note minimale, c'est parce que je trouve le dessin de qualité malgré tout.
Si je n'avais pas lu les avis de BDthèque avant de m'attaquer à Gorn, je n'aurais pas passé un ou deux tomes tellement le premier cycle est mauvais: humour lourd en totale inadéquation avec l'ambiance romanesque qu'Oger cherche à installer, personnages insupportables (avec une mention spéciale à Dame Gorge, qui jouit de plus d'un spin off rien qu'à elle, comme quoi le mauvais goût ne paye pas qu'au cinéma), rebondissements soporifiques et dessins assez incertains.
Je me suis donc accroché pour atteindre le deuxième cycle... qui a été loin de m'emballer pour autant; cela reste assez pénible à lire et peu palpitant même si je reconnais à ce cycle plusieurs qualités absentes du premier: un dessin en forte progression, parfois somptueux à partir du tome 6 (exception faite du dernier tome paru qui m'a assez peu séduit), humour potache enfin supprimé et ambiance romanesque assez séduisante. Le fond est malheureusement traité de manière vraiment lourde quoiqu'assez ambitieux (dénonciation du dogme religieux en toile de fond). Une série en progression évidente mais dont le style ne doit pas me correspondre.
Ce one-shot est bourré de bonnes idées, de pistes qui auraient pu être intéressantes, mais tout cela est tellement mal exploité que je me suis vite ennuyé.
Certains éléments semblent importants lorsqu'on les lit, et pouf, on en entend plus parler. Du coup, ça ressemble plus à un apparté dans l'histoire, comme s'il fallait faire des pages supplémentaires.
C'est vraiment dommage, le contexte historique est riche mais peu ou mal utilisé, c'en est presque frustrant.
Le seul truc vraiment positif de cette BD est le dessin, mais ça ne suffit vraiment pas...
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Spooky a tout à fait raison de dire que le style de dessin de Tardi ne convient pas du tout pour cette BD. Ici, non seulement les personnages ne sont pas caricaturaux comme à l'habitude de Tardi, mais en plus les créatures du Petit Peuple ne font pas crédibles du tout. Il y a quelque chose qui cloche et que je n'arrive pas vraiment à exprimer. Globalement, le dessin ne présente pas de défaut objectif, mais il n'a pas de charme, pas de saveur. Quant à l'histoire, ça ressemble plus à un conflit social entre un Petit Peuple/Confédération Paysanne et le méchant couple Patronnat+CRS. La magie y est sans finesse, le Petit Peuple usant et abusant de sortilèges de sorcières orgeuilleuse (transformation en grenouille, en gargouille, balles de fusil déviées, etc...). Il n'y a pas de mystère, juste une confrontation directe entre le monde du business matérialiste et de la magie brutale et sans beauté. Rien à voir avec la manière fine et envoutante dont Comes traite ce même type de thèmatique. Un scénario sans réel interêt, un dessin qui ne convient pas, une Bd que je ne conseille pas franchement.
Crypto
Une BD sans grand intérêt. Les dessins ne sont pas fameux et l’histoire manque cruellement d’originalité. Les personnages ne sont pas spécialement attachants. Les attitudes, réactions et dialogues manquent un peu de naturel. Et puis c’est trop "lointain", trop "époque des colonies". Je mets donc un petit 2/5.
ALIEEN
A.L.I.E.E.N. (Anthologie de Littérature Infantile Extraterrestre Egarée Négligemment) est le dernier album de Trondheim en tant que dessinateur, puisqu’il abandonne cette activité jusqu’à nouvel ordre. L’idée et la présentation sont intéressantes, et on pouvait s’attendre de la part d’un auteur qui a pas mal expérimenté à quelque chose d’original. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Certes, le dessin change de ce à quoi il nous a habitués (avec en particulier des couleurs et une impression rappelant fortement des magazines très bas de gamme). Certes, le découpage des chapitres est plutôt bien réussi, avec des histoires qui se croisent et qui au fur et à mesure de la lecture bâtissent un tout cohérent (un peu à la façon de "Pulp Fiction"). Certes les aventures sont parfois drôles, parfois cruelles, souvent étranges et mélancoliques. Mais il n’y a là rien de révolutionnaire, et de loin. On peut en particulier regretter la stricte conformité de cette bande dessinée qui se veut pourtant extraterrestre aux codes de notre bande dessinée terrestre. Il y aurait pourtant eu de quoi se laisser aller, imaginer, déstructurer et éclater les codes [1], révolutionner, bref, faire une grosse orgie sur la façon de raconter… Alors même si effectivement j’ai parfois ri (l’avant-dernier chapitre, en particulier !), même si l’émotion passe parfois, et même s’il s’agit là du dernier album de Trondheim, LE auteur qui m’a redonné goût à la bande dessinée il y a quelques années, il faut bien reconnaître que cet album est très dispensable. [1] Je plaisante, mais vous comprenez l’idée.
Forget Me Not
"Spirit of Wonder" (du même auteur, bien sûr) déjà me laissait un peu dubitatif. Quoique plaisant, l’ambiance créée était un élément majeur de l’appréciation qu’on pouvait avoir sur cet album. Tellement majeure même, qu’on pourrait presque penser qu’elle est développée au détriment de l’histoire. Ici c’est pire, car l’ambiance est encore plus primordiale. Certes, cette Venise imaginaire a ses charmes. Certes aussi, le graphisme de l’auteur est très séduisant (on dirait d’ailleurs bien que la collection s’articule particulièrement autour de cet axe-là). Mais outre le fait que les aventures de Mariel Imari, détective en instance d’héritage luxueux, ne représentent que quelques tranches de vie très partielles, ce qui a surtout handicapé ma lecture c’est la narration : c’est bien simple, on a vraiment du mal à suivre. Le passage de scène a scène est souvent très peu clair, et certaines séquences sont assez incompréhensibles. Ajoutons à cela que les histoires ne sont pas franchement passionnantes, qu’elles finissent parfois un peu en eau de boudin ; saupoudrons de quelques fautes de conjugaison assez énormes (pour une collection qui se veut intimiste et bien faite, ça ne fait pas vraiment sérieux), et on obtient un ouvrage dont on se passe très bien.
La Teigne
MMMh... J'avoue que j'ai du mal à comprendre l'engouement que peut susciter cet album. Je me suis très vite ennuyé à sa lecture. je ne trouve pas que cela aie la dynamique d'un cartoon à la tex Avery, par exemple... Quant à l'histoire... Imaginez un ThePatrick velu, hirsute, ronchon et bondissant, et qui voudrait tout casser autour de lui... Non, franchement, ça n'est pas crédible. ;) Le dessin de Thierry Robin est sympathique, mais j'ai du mal à sourire à son humour.
les Mémoires Mortes
Le vendeur m'avait prévenu : cette série (que j'ignorais abandonnée...), ne vole pas haut. Mais comme je suis d'un naturel curieux, j'ai tout de même essayé d'en savoir plus. Et au bout du compte, j'ai franchement été déçu. Il y a incontestablement des idées interessantes, mais elles sont mal exploitées. Ca part dans tous les sens et finalement, de toutes les pistes abordées, aucune ne tient réellement ses promesses. Pire, on frise même le ridicule, quand Anton truc, explique à Jalna les réalités socio-économiques de son époque, alors qu'elle est censée n'y rien piger du tout... Franchement là, on est dans de la série Z oùu le méchant explique pendant 107 ans, dans un charabia obscur les motivations qui conduisent son action. Dommage ! J'aimais bien le postulat de départ et le graphisme (couvertures très alléchantes). Mais niveau écriture et exploitation du thème, ça casse pas des briques. Ce n'est pas une histoire qui me restera en mémoire. Finalement, et c'est le côté positif de cette bd, seul le titre me paraît tenir ses promesses : "Les mémoires mortes". C'est l'idée qui me viendra à l'esprit quand, dans quelques années, je repenserai à cette série.
L'Homme qui rit
Je n'ai pas apprécié ma lecture de cette BD : trop noire, trop vite lue et d'une narration tout sauf prenante à mon goût. Objectivement, le dessin est plutôt joli, notamment au niveau de la couleur directe à la peinture. Néanmoins, je le trouve globalement trop sombre et sans pouvoir expliquer pourquoi, je ne l'ai pas aimé. Je n'ai pas aimé les personnages ainsi que les décors que je trouvais parfois trop vides et parfois trop grandiloquents. Ensuite, l'histoire est trop noire. OK, c'est l'adaptation d'une tragédie de Victor Hugo mais et si on n'aime pas les tragédies ? Ca commence tragiquement, ça se finit tragiquement et rien ne vient égayer le tout en cours d'histoire. De plus, je n'ai pas apprécié les dialogues que je trouve difficiles à suivre : on entend les pensées de tous les personnages sans trop savoir dès le départ qui est qui et qui pense quoi. Bref, je ne suis pas entré dans l'intrigue avant de nombreuses pages et une fois dedans, elle ne m'a pas intéressé outre mesure.
Gabrielle
Je ne serais pas aussi tranchant qu'Altaïr dans son avis ci-dessous, mais franchement ce n'en est pas loin à mes yeux. Ce que j'ai apprécié dans cet album, ce sont les dessins des décors. Altaïr les trouve envahissants et confus. Moi je les trouve bien foutus, même si effectivement ils apportent la confusion car on sent vraiment qu'ils sont là pour rendre le tout plus grandiloquent et crée une foule de décors théatraux qui n'ont pas grand chose à voir avec l'intrigue. Mais par contre, je n'aime pas les dessins des personnages que je trouve trop proches du style manga pour jeunes. Entre autre, les visages ont des expressions répétitives et sans saveur. De même, le coup des plumes d'ange qui parsèment les cases à la façon de X de Clamp, ça me broute très vite. Le résultat, c'est que même si je trouve qu'objectivement le dessin est de qualité, il est tel qu'il m'énerve tout simplement à la lecture. Et en matière d'énervement, le scénario se pose là également. Il commence par une vingtaine de pages confuses, partant à droite à gauche sans qu'on comprenne trop ce qu'il se passe et qui se révèlent finalement assez inutiles quand on est arrivé à la fin et qu'on voit à peu près ce que ces pages étaient sensées contenir. Ensuite, on comprend l'intrigue qui est à nouveau complètement inspirée à mes yeux de mangas jeunesse style Angel Sanctuary ou alors une version de X simplifiée et sans originalité. Je n'ai guère apprécié le coup des deux héroïnes, archanges au corps d'enfant (comme dans combien de mangas déjà ?), soeurs qui s'opposent, avec des super-pouvoirs qui rendent les humains et même les démons comme de simples jouets entre leurs mains, et qui ont une finesse d'ange qui consiste à sortir une grosse épée et faire gicler le sang de leurs adversaires tout en conservant un visage impassible ou navré mais surtout irritant au possible. Le scénario joue sur une bête reflexion sur le Bien et le Mal, avec un renversement final totalement raté tellement je n'étais pas rentré dans l'histoire. La narration est mauvaise, emmenant la confusion pour le lecteur, les dialogues sont lourds et emplis d'une philosophie à deux balles, etc... Voilà, la lecture de cet album m'a tout simplement ennuyé et enervé en même temps. Et si je ne mets pas la note minimale, c'est parce que je trouve le dessin de qualité malgré tout.
Gorn
Si je n'avais pas lu les avis de BDthèque avant de m'attaquer à Gorn, je n'aurais pas passé un ou deux tomes tellement le premier cycle est mauvais: humour lourd en totale inadéquation avec l'ambiance romanesque qu'Oger cherche à installer, personnages insupportables (avec une mention spéciale à Dame Gorge, qui jouit de plus d'un spin off rien qu'à elle, comme quoi le mauvais goût ne paye pas qu'au cinéma), rebondissements soporifiques et dessins assez incertains. Je me suis donc accroché pour atteindre le deuxième cycle... qui a été loin de m'emballer pour autant; cela reste assez pénible à lire et peu palpitant même si je reconnais à ce cycle plusieurs qualités absentes du premier: un dessin en forte progression, parfois somptueux à partir du tome 6 (exception faite du dernier tome paru qui m'a assez peu séduit), humour potache enfin supprimé et ambiance romanesque assez séduisante. Le fond est malheureusement traité de manière vraiment lourde quoiqu'assez ambitieux (dénonciation du dogme religieux en toile de fond). Une série en progression évidente mais dont le style ne doit pas me correspondre.
L'Exécution
Ce one-shot est bourré de bonnes idées, de pistes qui auraient pu être intéressantes, mais tout cela est tellement mal exploité que je me suis vite ennuyé. Certains éléments semblent importants lorsqu'on les lit, et pouf, on en entend plus parler. Du coup, ça ressemble plus à un apparté dans l'histoire, comme s'il fallait faire des pages supplémentaires. C'est vraiment dommage, le contexte historique est riche mais peu ou mal utilisé, c'en est presque frustrant. Le seul truc vraiment positif de cette BD est le dessin, mais ça ne suffit vraiment pas...