Ciboire de criss !

Note: 2.57/5
(2.57/5 pour 7 avis)

Les cauchemars et les délires de la dessinatrice québécoise Julie Doucet.


Auteurs canadiens Autobiographie Ciboulette La BD au féminin Rêves Trash

Un recueil de petites histoires écrites et illustrées par Julie Doucet entre 1990 et 1996. Julie y raconte un peu tout et n'importe quoi, pour s'amuser : elle parle de l'importance d'avoir une "plotte" (c'est du québécois, lisez le bouquin pour savoir ce que c'est) bien propre, nous raconte les rêves et cauchemars provoqués par ses règles (tantôt elle se transforme en monstre "godzillesque" parce que son tampax est plein et qu'elle n'en a plus aucun de rechange, tantôt elle parvient à léviter la tête en bas jusqu'aux toilettes pour se débarrasser d'un tampon usagé sans en foutre partout)... ...sans oublier le rêve où elle rencontre de la viande qui parle et qui se prostitue, ceux où elle imagine qu'elle est un homme, celui où elle mange la bite d'un de ses amis ou encore celui où elle est envoyée dans l'espace et se masturbe avec les biscuits que lui a donnés sa mère.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1996
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Ciboire de criss ! © L'Association 1996
Les notes
Note: 2.57/5
(2.57/5 pour 7 avis)
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04/10/2002 | Cassidy
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Par Ro
Note: 2/5
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J'ai lu les planches de cet album via l'intégrale Maxiplotte et même si j'avais depuis longtemps vu des extraits des oeuvres de Julie Doucet, c'était ma première découverte de cette autrice québécoise. Ciboire de criss est un recueil de BD issues de son fanzine Dirty Plotte où Julie se met en scène soit dans des versions un peu fantasques de sa vie intime soit dans des représentations de ses propres rêves. Le graphisme est de forte inspiration underground comics, tels que Crumb évidemment ou encore Rand Holmes, pour l'aspect foutraque et le ton volontiers trash. Quant au contenu, il est très intime, comme une psychanalyse ou un rendu sans tabou de ses idées, ressentis et fantasmes. Dans ce domaine, cela s'approche beaucoup des oeuvres de Chester Brown, Harvey Pekar mais aussi à nouveau de Crumb lui-même. Bref, une impression de déjà vu pour qui a lu pas mal de comics et BD un peu underground. La principale particularité, c'est que Julie Doucet est une femme et qu'à l'époque de ses créations, elle était non seulement une des rares femmes autrices de BD mais presque la première à se dévoiler autant et aussi librement que le faisaient les auteurs mâles de l'époque. Et là où j'avais une impression de déjà vu, c'est précisément parce que j'avais lu les oeuvres d'autrices elles-mêmes inspirées par Julie Doucet (je pense là notamment à Tanxxx et Cha dont je lisais les BD-blogs au début des années 2000) avant de découvrir son oeuvre à elle. J'admets donc l'aspect novateur et la sincérité de l'oeuvre de Julie Doucet. Pour autant, ça ne me parle pas. Je n'ai jamais été adepte d'underground comics et aucun des auteurs américains que j'ai cités plus haut n'a su me convaincre non plus. Même si je reconnais une personnalité à son graphisme, je n'aime pas l'aspect bordélique de ses cases et de sa mise en scène, je n'aime pas cette ambiance d'artiste punk et déglingos, je n'accroche pas à ses retranscriptions en image de rêves plus psychanalytiques qu'intéressants, et j'ai littéralement eu beaucoup de mal à lire ces planches qui m'ont trop vite ennuyé et pas touché du tout.

27/05/2023 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je ne vais pas épiloguer sur cette BD faite d'histoires courtes. C'est cru, on passe du gore au scato. Je ne suis pas contre le fait d'aller loin dans l'humour, mais j'apprécie quant c'est fait avec intelligence. Ici, ce n'est pas le cas. Les histoires sont souvent ici de rêves et traitées de façon brute. Le final sonne creux dans la majorité des cas. Le dessin correspond bien aux scénarii, il est déjanté mais surchargé. J'aimerai bien voir Julie Doucet en vrai, car je me demande à quoi ressemble cette femme qui fait dans le très lourd dans ses BD !!! En tout cas, ça ne vaut pas un 1/5 mais je n'ai pas réellement apprécié cette lecture.

14/05/2009 (modifier)
Par tytt
Note: 5/5

Eh bien j'ai beaucoup aimé ! Premier ouvrage de Julie Doucet que j'ai lu et cela a été une révélation (merci la médiathèque de Nancy !). J'apprécie énormément le style de dessin et les rêves sont narrés de manière extrêmement drôle. Et non, je ne pense pas que se soit la preuve d'un esprit dérangé, ce sont des pensées bien banales de la gente féminine, et il est agréable de les voir présentées de manière décomplexée. Je suis très déçue des avis mitigés postés, et me suis enfin décidée à faire un commentaire (chose très rare de ma part :) ). Il faudra que vous m'expliquiez pourquoi des auteurs trashs tels que Reiser ou Wolinski sont plus communément admis. Peut-être du sexisme ?

12/05/2009 (MAJ le 12/05/2009) (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Mon avis va rejoindre celui de mon confrère Cassidy. On tape dans le trash, là ! Julie Doucet est une (digne ?) représentante du trash de nos cousins. Son album, un recueil de rêves, nous montre les pensées les plus (cra)dingues qui aient pu passer par son cerveau un peu dérangé. Ca ressemble presque à de l'écriture automatique en BD, sans tabous, sans censure. Tout nous est livré cash, sans enluminure psychanalytique (ce qui est rare chez l'Association). C'est souvent à la limite du supportable, assez vulgaire, et, la plupart du temps, sans intérêt. Quant au dessin de Julie, si... expressif, on va dire qu'il est en adéquation avec son sujet : moche, crade et quelconque. Crumb, dans un genre comparable, a fait bien mieux.

09/08/2004 (modifier)

Ciboire de Criss, de la "fameuse" Julie Doucet, et je dois avouer que j'ai été un peu déçu. Si certaines choses sont bien délirantes et poussées, d'autres sont carrément absurdes, car la majorité du recueil se composent de rêves qu'elle a transcris en planche. Démarche intéressante s'il en est, il n'en ressort pas grand chose. J'avais apprécié aussi le Changement d'adresse, mais c'est le potentiel qui s'en dégageait qui m'avait le plus frappé. Raté. "Bof" comme dirait mon ami Chichille.

21/03/2004 (modifier)
Par fourmi
Note: 2/5

Trash, c'est le mot ... Pas accrochée sur cette BD malgré quelques planches marrantes (notamment celles où elle devient homme et expérimente la sexualité masculine). De plus, j'ai trouvé que c'était assez confus dans la lecture. Une succession de rêves, de fantasmes, parus dans différents magazines, classée par ordre chronologique, on a tendance à s'y perdre. Par contre, l'illustration mérite le coup d'oeil ! Un dessin à part fait par quelqu'un d'assez dejanté ! Rien que pour cela, cette bd mérite qu'on s'y attarde un peu, même si on y adhère pas forcément.

05/10/2002 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

Bien plus trash que dans Changements d'adresses, où elle ne lésinait déjà pas sur le sordide, la sympathique et tordue Julie Doucet se lâche complètement dans ces petites BD : c'est complètement dégueu, c'est plein de cul crade (pas le genre "érotisme chic" mais plutôt le genre "viol sur le capot d'une bagnole et éjaculation dans la gueule"), c'est crétin, c'est absurde... À vrai dire, tout ça pourrait être plutôt énervant si ça sentait la provoc' calculée, la simple envie de choquer le bourgeois tout en s'assurant une grosse pub. Ou bien, si elle racontait tous ces rêves étranges en les psychanalysant elle- même pour montrer à quel point elle a une personnalité complexe et passionnante. Mais là, non, Julie raconte tous ces trucs dégoûtants le plus naturellement du monde, juste pour se marrer, comme une petite fille qui prendrait plaisir à dire les pires gros mots possibles, pas pour embêter ses parents mais parce qu'elle trouve leur sonorité amusante, et sans chercher à en donner une interprétation. "Ciboire de criss !" est donc une BD plutôt rigolote, pour peu, bien sûr, qu'on ne soit pas du genre à s'offusquer devant des dessins d'une fille qui se frotte un petit beurre sur le sexe ou qui, se voyant dotée d'une bite, se dévisse le gland pour d'en servir de fourre-tout. Cela étant dit, ce n'est pas non plus une BD indispensable à posséder absolument, d'autant qu'elle n'est pas vraiment donnée (17 euros). Alors, une fois de plus, je me répète, mais... vivent les bibliothèques et la lecture GRATUITE !

04/10/2002 (modifier)