Changements d'adresses

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

3 comics autobiographiques de la dessinatrice québécoise Julie Doucet, réunis en un volume de la collection Ciboulette.


Auteurs canadiens Autobiographie Ciboulette La BD au féminin Québec

La première histoire, la plus courte, s'intitule "La Première fois". Julie raconte comment elle a perdu sa virginité, à 17 ans. Puis vient "Julie au C.É.G.E.P. du Vieux Montréal". Le C.É.G.E.P., c'est une sorte de fac, où elle a étudié dans le département des Beaux-Arts, bien entendu. Elle partageait un appartement avec un étudiant en philo, elle devait se taper des cours de menuiserie et de tissage, les mecs profitaient de sa naïveté pour la sauter... Enfin, le plus gros morceau est le "Journal de New York" : Julie, désormais passée professionnelle et âgée de 25 ans, s'installe aux États-Unis. Son appart' est minable, son mec est un con, elle se défonce, picole, fait des crises d'épilepsie, traîne dans les librairies de comics et les galeries d'art, tombe enceinte et perd son bébé... Bref, la vie d'artiste, quoi.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1998
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Changements d'adresses © L'Association 1998
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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03/10/2002 | Cassidy
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Par Gaston
Note: 3/5
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2.5 Je n'avais pas aimé les deux albums de Julie Doucet que j'avais lus et c'est donc sans grand espoir que j'ai lu celui-ci et avec surprise je n'ai pas détesté. Je n'aime toujours pas le dessin de Doucet. Je trouve que ses personnages ont des têtes trop grosses et parfois les cases sont un peu surchargées. Mais je trouve que cet album sur les déboires amoureux de l'auteure se laisse lire quoique je ne fusse pas passionné par ce que j'ai lu. J'ai trouvé certains passages amusants et j'aime le fait que l'auteure n'essaie pas de passer pour ange et qu'elle ne se prend jamais au sérieux.

03/10/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

En ouvrant l'album, je pensais que ce serait une histoire (ou plusieurs) sur une jeune dessinatrice québécoise qui tente de percer chez le voisin américain. Las ! On retrouve ce qui a fait l'essentiel de Ciboire de Criss !, c'est à dire le récit de ses déboires sentimentaux (pourquoi ne quitte-t-elle pas son petit ami, puisqu'elle comprend assez vite qu'il lui gâche non seulement son travail, mais aussi sa vie ?), des tracas qu'elle a laissés à Montréal et qu'elle ne parvient pas à oublier... Bof bof. L'intérêt décroît très vite, même si l'idée du journal "en temps réel" nous laisse supposer une fraîcheur et une sincérité assez sympathiques.

09/08/2004 (modifier)

Yeah, cool, classe, vive la vie, après une lecture passionante d'un des "Peep show" de Joe Matt, même si je n'ai pas envie d'en lire 50 après celui-là, j'ai enfin pu me plonger dans un "comics-book" de Julie Doucet. Ca faisait longtemps que je la guettais, la dame, et c'est avec "Changement d'adresse" que les présentations ont été faites. Je n'ai pas été déçu, juste surpris, parce que je m'attendais à ce qu'elle nous embarque dans un grand délire ou autre, après ce que j'avais pu en voir dans le BAM, mais elle nous conte "simplement" plusieurs tranches de vie à la manière d'un Joe Matt, avec notamment un superbe "journal à New-York" (à la manière d'un Joe Matt, mais pour un résultat deux fois plus fort à mon goût). J'adore ses dessins si expressifs et particuliers. J'adore sa façon de mettre en case, et donc narrer les choses. J'adore ce qu'elle nous donne à voir d'elle-même. J'adore le fait qu'une seule lecture de sa BD me donne plus envie de faire de la bd que la plus grande majorité de mes albums réunis. Et même si celui-ci ne fut pas la claque annoncé, il m'a profondement donné envie d'aller lire "Ciboire de Criss" ou l'un des "Dirty Plotte". Une auteure que j'ai vraiment envie d'explorer, et la chose est rare (en manga, il ne doit y avoir que Tezuka et Iwaaki -- auteur de "Parasite" (Read it) -- qui me poussent à une semblable exploration).

13/03/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

Ca alors ! Quelle surprise ! Un auteur de BD qui raconte ses soucis quotidiens en noir et blanc ! J'ai l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part... Bon, cela dit, je critique, mais j'en lis tellement, de ces trucs, que je vais finir par croire que j'aime ça... Cette BD-ci, en l'occurrence, je l'aime bien. Le secret, en fait, à mon humble avis (c'est une façon de parler ; vous savez bien que je suis tout sauf humble), pour réussir ce genre de BD, c'est de ne pas se prendre au sérieux, de ne pas jouer au grand artiste tourmenté, de ne pas verser dans la philosophie de comptoir sur des thèmes bateau style "ce que le fait d'avoir un enfant m'a appris de la vie" ou "comme c'est difficile de construire un couple solide dans ce monde de dingues", de ne pas se donner le beau rôle de sa propre histoire. Et tout ça, c'est pas son genre, à Julie Doucet, et c'est tant mieux. Elle pratique l'autodérision, ne s'apitoie ni ne s'attendrit sur son propre sort. Quand elle nous raconte comment certains mecs ont profité d'elle, par exemple, c'est moins pour nous asséner une vérité du style "les hommes sont tous des salauds manipulateurs" que pour nous inviter à rire avec elle de sa propre naïveté de jeune fille qui se laissait impressionner par le premier abruti qui jouait à l'artiste ou à l'écorché vif. Quand elle nous montre son appartement sordide, ce n'est pas pour faire sa Cosette. Alors, évidemment, au final, ça n'est jamais que la petite vie d'une petite personne, pas forcément plus palpitante que la vôtre ou la mienne, mais c'est plutôt sympa à lire. A défaut de l'acheter, n'hésitez pas à la chercher dans votre bibliothèque habituelle.

03/10/2002 (modifier)