Je n'ai pas apprécié ma lecture de cette BD : trop noire, trop vite lue et d'une narration tout sauf prenante à mon goût.
Objectivement, le dessin est plutôt joli, notamment au niveau de la couleur directe à la peinture. Néanmoins, je le trouve globalement trop sombre et sans pouvoir expliquer pourquoi, je ne l'ai pas aimé. Je n'ai pas aimé les personnages ainsi que les décors que je trouvais parfois trop vides et parfois trop grandiloquents.
Ensuite, l'histoire est trop noire. OK, c'est l'adaptation d'une tragédie de Victor Hugo mais et si on n'aime pas les tragédies ? Ca commence tragiquement, ça se finit tragiquement et rien ne vient égayer le tout en cours d'histoire. De plus, je n'ai pas apprécié les dialogues que je trouve difficiles à suivre : on entend les pensées de tous les personnages sans trop savoir dès le départ qui est qui et qui pense quoi. Bref, je ne suis pas entré dans l'intrigue avant de nombreuses pages et une fois dedans, elle ne m'a pas intéressé outre mesure.
Je ne serais pas aussi tranchant qu'Altaïr dans son avis ci-dessous, mais franchement ce n'en est pas loin à mes yeux.
Ce que j'ai apprécié dans cet album, ce sont les dessins des décors. Altaïr les trouve envahissants et confus. Moi je les trouve bien foutus, même si effectivement ils apportent la confusion car on sent vraiment qu'ils sont là pour rendre le tout plus grandiloquent et crée une foule de décors théatraux qui n'ont pas grand chose à voir avec l'intrigue. Mais par contre, je n'aime pas les dessins des personnages que je trouve trop proches du style manga pour jeunes. Entre autre, les visages ont des expressions répétitives et sans saveur. De même, le coup des plumes d'ange qui parsèment les cases à la façon de X de Clamp, ça me broute très vite.
Le résultat, c'est que même si je trouve qu'objectivement le dessin est de qualité, il est tel qu'il m'énerve tout simplement à la lecture.
Et en matière d'énervement, le scénario se pose là également.
Il commence par une vingtaine de pages confuses, partant à droite à gauche sans qu'on comprenne trop ce qu'il se passe et qui se révèlent finalement assez inutiles quand on est arrivé à la fin et qu'on voit à peu près ce que ces pages étaient sensées contenir.
Ensuite, on comprend l'intrigue qui est à nouveau complètement inspirée à mes yeux de mangas jeunesse style Angel Sanctuary ou alors une version de X simplifiée et sans originalité. Je n'ai guère apprécié le coup des deux héroïnes, archanges au corps d'enfant (comme dans combien de mangas déjà ?), soeurs qui s'opposent, avec des super-pouvoirs qui rendent les humains et même les démons comme de simples jouets entre leurs mains, et qui ont une finesse d'ange qui consiste à sortir une grosse épée et faire gicler le sang de leurs adversaires tout en conservant un visage impassible ou navré mais surtout irritant au possible.
Le scénario joue sur une bête reflexion sur le Bien et le Mal, avec un renversement final totalement raté tellement je n'étais pas rentré dans l'histoire. La narration est mauvaise, emmenant la confusion pour le lecteur, les dialogues sont lourds et emplis d'une philosophie à deux balles, etc...
Voilà, la lecture de cet album m'a tout simplement ennuyé et enervé en même temps. Et si je ne mets pas la note minimale, c'est parce que je trouve le dessin de qualité malgré tout.
Si je n'avais pas lu les avis de BDthèque avant de m'attaquer à Gorn, je n'aurais pas passé un ou deux tomes tellement le premier cycle est mauvais: humour lourd en totale inadéquation avec l'ambiance romanesque qu'Oger cherche à installer, personnages insupportables (avec une mention spéciale à Dame Gorge, qui jouit de plus d'un spin off rien qu'à elle, comme quoi le mauvais goût ne paye pas qu'au cinéma), rebondissements soporifiques et dessins assez incertains.
Je me suis donc accroché pour atteindre le deuxième cycle... qui a été loin de m'emballer pour autant; cela reste assez pénible à lire et peu palpitant même si je reconnais à ce cycle plusieurs qualités absentes du premier: un dessin en forte progression, parfois somptueux à partir du tome 6 (exception faite du dernier tome paru qui m'a assez peu séduit), humour potache enfin supprimé et ambiance romanesque assez séduisante. Le fond est malheureusement traité de manière vraiment lourde quoiqu'assez ambitieux (dénonciation du dogme religieux en toile de fond). Une série en progression évidente mais dont le style ne doit pas me correspondre.
Ce one-shot est bourré de bonnes idées, de pistes qui auraient pu être intéressantes, mais tout cela est tellement mal exploité que je me suis vite ennuyé.
Certains éléments semblent importants lorsqu'on les lit, et pouf, on en entend plus parler. Du coup, ça ressemble plus à un apparté dans l'histoire, comme s'il fallait faire des pages supplémentaires.
C'est vraiment dommage, le contexte historique est riche mais peu ou mal utilisé, c'en est presque frustrant.
Le seul truc vraiment positif de cette BD est le dessin, mais ça ne suffit vraiment pas...
Je ne serai sans doute pas aussi sévère dans mes propos que Pouet mais la note finale ne change guère, je le reconnais.
L’histoire se lit bien : il y a de l’action, du mouvement. C’est parfois même un peu décalé avec un soupçon d’humour. Mais cela reste bien trop basique et l’histoire ne décolle pas vraiment. Le tandem formé par Sonny et Jerck fait preuve de peu d’inventivité. Dans le genre "mettons ensemble des gens que tout oppose", je préfère le duo Spoon & White. Par contre, je trouve le dessin très correctement réalisé et je n’ai pas de grief à formuler concernant les couleurs (c’est soigné).
Dommage que la couverture manque d’accroche et que le prix soit si élevé.
En fait, je ne pense pas que ce format d’édition soit le mieux adapté aux prétentions de la bd.
J'ai lu cette BD avec un bon à-priori : je venais de lire le Voyage en Italie et j'avais apprécié Saigon-Hanoi qui ressemble beaucoup pour moitié à Joyeux Noël, May !. Et effectivement, lors de ma lecture, je l'ai plutôt appréciée.
Cosey n'a pas son pareil pour dessiner des décors grandioses de montagnes enneigées : on ressent le froid, la grandeur, l'air pur dans ses dessins. L'ambiance y est. Bref, même si étant jeune, je n'aimais pas trop le dessin de Cosey, maintenant je l'aime plutôt bien.
Ensuite, l'histoire, même si elle ne m'a guère captivé se lisait plutôt bien... jusqu'à la fin que j'ai trouvé franchement bof. En gros, je ne vois pas vraiment l'interêt de cette histoire : pourquoi mettre en BD un tel scénario où il ne se passe en réalité... presque rien. On a une sorte de révélation en fin d'album, révélation qu'on comprend à moitié mais surtout qui n'apporte rien à l'histoire à mes yeux, qui est traitée en 2-3 pages et puis, pouf, voilà l'histoire est finie. Tout ça pour quoi ?
Je n'ai pas ressenti suffisamment d'émotions à la lecture pour que ce simple récit me suffise. Le scénario est sans originalité et sans réel interêt à mon goût.
Assez d'accord avec Kael pour le coup : Lothario Grimm, c'est typiquement le genre de truc moyen/médiocre qu'on s'attend plus à voir chez Soleil... En même temps, faut pas non plus s'étonner que d'autres éditeurs cherchent à lancer de vagues copies de Lanfeust (dans le genre heroic fantasy déconnante avec pouffes bien roulées) dans l'espoir de rencontrer le même succès commercial.
Pas terriblement bien dessiné (le style n'est pas très original, et le trait pas super beau), Lothario Grimm souffre également d'un scénario du niveau de celui d'un jeu vidéo, ce qui n'est pas franchement un compliment. Oh, bien sûr, il y a des jeux vidéos honnêtement scénarisés, mais là on est plutôt dans un beat'em up basique : pour parvenir à la fin de sa quête, le héros doit traverser dans l'ordre les 4 mondes, celui de la Terre, celui du Feu, celui de l'Eau et celui de l'Air, le "boss de fin de niveau" étant à chaque fois une donzelle à épouser. Pour donner un coup d'épée, appuyez sur "croix". Pour accéder à l'inventaire magique, faites "triangle". Pour prononcer une réplique bébête, appuyez sur "carré", et pour sauter la première nana qui passe à portée de bite, faites "rond".
Sans être totalement affligeant, Lothario Grimm est donc assez franchement bas-du-front. Je vous dirais bien "bah, c'est encore une couillonnade pour adolescents", mais à tous les coups je me ferais encore engueuler, genre "les boutonneux ados ne lisent pas que des débilités". Cela dit, faut quand même avouer que c'est vraiment écrit et dessiné pour plaire aux mecs de 15 ans : le scénar est simple à comprendre, les dialogues sonnent comme ceux d'une production Jerry Bruckheimer (même s'ils sont, il est vrai, agrémentés de quelques "inventions" lexicales, d'ailleurs peu originales et peu drôles), l'humour est simplet, le héros est du genre "cool et déconneur", et dans l'ensemble, c'est assez misogyne... Tous les personnages féminins, qui ne ratent jamais une occasion d'exhiber leurs gros seins (voire plus pour certaines), sont soit des gourgandines simples d'esprit, soit des pimbêches niaises genre "demoiselle en détresse", soit des salopes manipulatrices, soit des nymphomanes perverses. Dans l'ensemble, elles ne sont là que pour se dénuder et se faire baiser, notamment par le héros. Pas très subtil tout ça, vous l'admettrez.
Bref, parti comme ça, j'ai du mal à croire qu'on s'oriente vers un chef-d'oeuvre, même si la série n'en est qu'à mi-chemin. Disons que ça a le mérite de se lire vite et que c'est toujours un moyen de tuer un peu de temps sans se prendre la tête.
Mouais... Ca fait vieillot tout ça.
Le dessin d'Hermann y est bien foutu, maîtrisé, certaines grandes cases sont belles au niveau de la composition et de la qualité du dessin, mais franchement étant dessiné aux débuts des années 80, cette BD a un style visuel franchement vieillot. Moi qui aime bien Hermann, je n'ai pas été tellement séduit par son dessin ici qui est trop proche du style de ses débuts.
Quant aux scénarios, ce sont des histoires courtes un peu dans le genre des Contes de la Crypte : toutes noires, leurs genres sont celui d'un thriller violent pour le premier, deux petites histoires un peu SF-Fantastique pour les 2 suivantes et une histoire d'horreur-fantastique pour la dernière. Rien d'original dans ces scénarios qui sont dans un style qu'on a déjà vu et revu à la télé ou dans d'autres histoires courtes en BD ou en livres. Ca se laisse lire mais sans surprise. Et je n'ai pas non plus été franchement captivé par ma lecture.
Tout comme Ro, je suis surpris que Spooky n’ai pas pensé à poster cette série qui date, euh ... d’il y a longtemps. :)
Louis-Michel Carpentier, connu avec sa série phare "du côté de chez Poje" (tiens, que vois-je ... série non encore postée ? :)), signe ici des albums sans grand relief scénaristique mais au trait humoristique bien maîtrisé. L'arrivée de Raoul ne relève d'ailleurs guère le niveau des histoires. En effet, ces dernières sont assez moyennes en général. Elles peuvent toutefois convenir pour les plus jeunes, moins exigeants sur le fond. Par contre, les dessins sont vraiment pas mal dans le style humoristique.
Voilà une adaptation BD dont je ne comprends guère l'interêt.
En effet, même si les fourmis y sont largement humanisées et si le récit est manifestement destiné à un grand public, j'aime les récits que Werber a faits sur ses Fourmis. Les livres sont prenants, instructifs et sympas à lire.
Mais à quoi servait-il de les adapter en BD ?
Le dessin de cette BD est correct. Mais à vrai dire, représenter des fourmis noires à chaque case, évoluant sous terre la plupart du temps, ça n'est guère un sujet intéressant à voir. Toutes se ressemblent, les décors se ressemblent, bref l'image n'apporte pas grand chose au récit. Seules les cartes des lieux et certaines représentations de tactiques de combats des fourmis sont intéressantes à voir en image.
De même, comme l'image ne montre pas bien ce qu'il se passe, il y a du texte en abondance pour décrire les évènements. En gros, on lit bien plus qu'on ne regarde les dessins.
En outre, même si l'histoire est intéressante à la lecture, ce tome 1 s'achève sans suite alors que son intrigue est loin d'être terminée.
Série inachevée sans doute car les auteurs se sont rendus compte que le support BD ne lui convenait pas.
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L'Homme qui rit
Je n'ai pas apprécié ma lecture de cette BD : trop noire, trop vite lue et d'une narration tout sauf prenante à mon goût. Objectivement, le dessin est plutôt joli, notamment au niveau de la couleur directe à la peinture. Néanmoins, je le trouve globalement trop sombre et sans pouvoir expliquer pourquoi, je ne l'ai pas aimé. Je n'ai pas aimé les personnages ainsi que les décors que je trouvais parfois trop vides et parfois trop grandiloquents. Ensuite, l'histoire est trop noire. OK, c'est l'adaptation d'une tragédie de Victor Hugo mais et si on n'aime pas les tragédies ? Ca commence tragiquement, ça se finit tragiquement et rien ne vient égayer le tout en cours d'histoire. De plus, je n'ai pas apprécié les dialogues que je trouve difficiles à suivre : on entend les pensées de tous les personnages sans trop savoir dès le départ qui est qui et qui pense quoi. Bref, je ne suis pas entré dans l'intrigue avant de nombreuses pages et une fois dedans, elle ne m'a pas intéressé outre mesure.
Gabrielle
Je ne serais pas aussi tranchant qu'Altaïr dans son avis ci-dessous, mais franchement ce n'en est pas loin à mes yeux. Ce que j'ai apprécié dans cet album, ce sont les dessins des décors. Altaïr les trouve envahissants et confus. Moi je les trouve bien foutus, même si effectivement ils apportent la confusion car on sent vraiment qu'ils sont là pour rendre le tout plus grandiloquent et crée une foule de décors théatraux qui n'ont pas grand chose à voir avec l'intrigue. Mais par contre, je n'aime pas les dessins des personnages que je trouve trop proches du style manga pour jeunes. Entre autre, les visages ont des expressions répétitives et sans saveur. De même, le coup des plumes d'ange qui parsèment les cases à la façon de X de Clamp, ça me broute très vite. Le résultat, c'est que même si je trouve qu'objectivement le dessin est de qualité, il est tel qu'il m'énerve tout simplement à la lecture. Et en matière d'énervement, le scénario se pose là également. Il commence par une vingtaine de pages confuses, partant à droite à gauche sans qu'on comprenne trop ce qu'il se passe et qui se révèlent finalement assez inutiles quand on est arrivé à la fin et qu'on voit à peu près ce que ces pages étaient sensées contenir. Ensuite, on comprend l'intrigue qui est à nouveau complètement inspirée à mes yeux de mangas jeunesse style Angel Sanctuary ou alors une version de X simplifiée et sans originalité. Je n'ai guère apprécié le coup des deux héroïnes, archanges au corps d'enfant (comme dans combien de mangas déjà ?), soeurs qui s'opposent, avec des super-pouvoirs qui rendent les humains et même les démons comme de simples jouets entre leurs mains, et qui ont une finesse d'ange qui consiste à sortir une grosse épée et faire gicler le sang de leurs adversaires tout en conservant un visage impassible ou navré mais surtout irritant au possible. Le scénario joue sur une bête reflexion sur le Bien et le Mal, avec un renversement final totalement raté tellement je n'étais pas rentré dans l'histoire. La narration est mauvaise, emmenant la confusion pour le lecteur, les dialogues sont lourds et emplis d'une philosophie à deux balles, etc... Voilà, la lecture de cet album m'a tout simplement ennuyé et enervé en même temps. Et si je ne mets pas la note minimale, c'est parce que je trouve le dessin de qualité malgré tout.
Gorn
Si je n'avais pas lu les avis de BDthèque avant de m'attaquer à Gorn, je n'aurais pas passé un ou deux tomes tellement le premier cycle est mauvais: humour lourd en totale inadéquation avec l'ambiance romanesque qu'Oger cherche à installer, personnages insupportables (avec une mention spéciale à Dame Gorge, qui jouit de plus d'un spin off rien qu'à elle, comme quoi le mauvais goût ne paye pas qu'au cinéma), rebondissements soporifiques et dessins assez incertains. Je me suis donc accroché pour atteindre le deuxième cycle... qui a été loin de m'emballer pour autant; cela reste assez pénible à lire et peu palpitant même si je reconnais à ce cycle plusieurs qualités absentes du premier: un dessin en forte progression, parfois somptueux à partir du tome 6 (exception faite du dernier tome paru qui m'a assez peu séduit), humour potache enfin supprimé et ambiance romanesque assez séduisante. Le fond est malheureusement traité de manière vraiment lourde quoiqu'assez ambitieux (dénonciation du dogme religieux en toile de fond). Une série en progression évidente mais dont le style ne doit pas me correspondre.
L'Exécution
Ce one-shot est bourré de bonnes idées, de pistes qui auraient pu être intéressantes, mais tout cela est tellement mal exploité que je me suis vite ennuyé. Certains éléments semblent importants lorsqu'on les lit, et pouf, on en entend plus parler. Du coup, ça ressemble plus à un apparté dans l'histoire, comme s'il fallait faire des pages supplémentaires. C'est vraiment dommage, le contexte historique est riche mais peu ou mal utilisé, c'en est presque frustrant. Le seul truc vraiment positif de cette BD est le dessin, mais ça ne suffit vraiment pas...
Sonny & Jerck
Je ne serai sans doute pas aussi sévère dans mes propos que Pouet mais la note finale ne change guère, je le reconnais. L’histoire se lit bien : il y a de l’action, du mouvement. C’est parfois même un peu décalé avec un soupçon d’humour. Mais cela reste bien trop basique et l’histoire ne décolle pas vraiment. Le tandem formé par Sonny et Jerck fait preuve de peu d’inventivité. Dans le genre "mettons ensemble des gens que tout oppose", je préfère le duo Spoon & White. Par contre, je trouve le dessin très correctement réalisé et je n’ai pas de grief à formuler concernant les couleurs (c’est soigné). Dommage que la couverture manque d’accroche et que le prix soit si élevé. En fait, je ne pense pas que ce format d’édition soit le mieux adapté aux prétentions de la bd.
Joyeux Noël, May !
J'ai lu cette BD avec un bon à-priori : je venais de lire le Voyage en Italie et j'avais apprécié Saigon-Hanoi qui ressemble beaucoup pour moitié à Joyeux Noël, May !. Et effectivement, lors de ma lecture, je l'ai plutôt appréciée. Cosey n'a pas son pareil pour dessiner des décors grandioses de montagnes enneigées : on ressent le froid, la grandeur, l'air pur dans ses dessins. L'ambiance y est. Bref, même si étant jeune, je n'aimais pas trop le dessin de Cosey, maintenant je l'aime plutôt bien. Ensuite, l'histoire, même si elle ne m'a guère captivé se lisait plutôt bien... jusqu'à la fin que j'ai trouvé franchement bof. En gros, je ne vois pas vraiment l'interêt de cette histoire : pourquoi mettre en BD un tel scénario où il ne se passe en réalité... presque rien. On a une sorte de révélation en fin d'album, révélation qu'on comprend à moitié mais surtout qui n'apporte rien à l'histoire à mes yeux, qui est traitée en 2-3 pages et puis, pouf, voilà l'histoire est finie. Tout ça pour quoi ? Je n'ai pas ressenti suffisamment d'émotions à la lecture pour que ce simple récit me suffise. Le scénario est sans originalité et sans réel interêt à mon goût.
Lothario Grimm (Le Voleur de Proxima)
Assez d'accord avec Kael pour le coup : Lothario Grimm, c'est typiquement le genre de truc moyen/médiocre qu'on s'attend plus à voir chez Soleil... En même temps, faut pas non plus s'étonner que d'autres éditeurs cherchent à lancer de vagues copies de Lanfeust (dans le genre heroic fantasy déconnante avec pouffes bien roulées) dans l'espoir de rencontrer le même succès commercial. Pas terriblement bien dessiné (le style n'est pas très original, et le trait pas super beau), Lothario Grimm souffre également d'un scénario du niveau de celui d'un jeu vidéo, ce qui n'est pas franchement un compliment. Oh, bien sûr, il y a des jeux vidéos honnêtement scénarisés, mais là on est plutôt dans un beat'em up basique : pour parvenir à la fin de sa quête, le héros doit traverser dans l'ordre les 4 mondes, celui de la Terre, celui du Feu, celui de l'Eau et celui de l'Air, le "boss de fin de niveau" étant à chaque fois une donzelle à épouser. Pour donner un coup d'épée, appuyez sur "croix". Pour accéder à l'inventaire magique, faites "triangle". Pour prononcer une réplique bébête, appuyez sur "carré", et pour sauter la première nana qui passe à portée de bite, faites "rond". Sans être totalement affligeant, Lothario Grimm est donc assez franchement bas-du-front. Je vous dirais bien "bah, c'est encore une couillonnade pour adolescents", mais à tous les coups je me ferais encore engueuler, genre "les
boutonneuxados ne lisent pas que des débilités". Cela dit, faut quand même avouer que c'est vraiment écrit et dessiné pour plaire aux mecs de 15 ans : le scénar est simple à comprendre, les dialogues sonnent comme ceux d'une production Jerry Bruckheimer (même s'ils sont, il est vrai, agrémentés de quelques "inventions" lexicales, d'ailleurs peu originales et peu drôles), l'humour est simplet, le héros est du genre "cool et déconneur", et dans l'ensemble, c'est assez misogyne... Tous les personnages féminins, qui ne ratent jamais une occasion d'exhiber leurs gros seins (voire plus pour certaines), sont soit des gourgandines simples d'esprit, soit des pimbêches niaises genre "demoiselle en détresse", soit des salopes manipulatrices, soit des nymphomanes perverses. Dans l'ensemble, elles ne sont là que pour se dénuder et se faire baiser, notamment par le héros. Pas très subtil tout ça, vous l'admettrez. Bref, parti comme ça, j'ai du mal à croire qu'on s'oriente vers un chef-d'oeuvre, même si la série n'en est qu'à mi-chemin. Disons que ça a le mérite de se lire vite et que c'est toujours un moyen de tuer un peu de temps sans se prendre la tête.Abominable
Mouais... Ca fait vieillot tout ça. Le dessin d'Hermann y est bien foutu, maîtrisé, certaines grandes cases sont belles au niveau de la composition et de la qualité du dessin, mais franchement étant dessiné aux débuts des années 80, cette BD a un style visuel franchement vieillot. Moi qui aime bien Hermann, je n'ai pas été tellement séduit par son dessin ici qui est trop proche du style de ses débuts. Quant aux scénarios, ce sont des histoires courtes un peu dans le genre des Contes de la Crypte : toutes noires, leurs genres sont celui d'un thriller violent pour le premier, deux petites histoires un peu SF-Fantastique pour les 2 suivantes et une histoire d'horreur-fantastique pour la dernière. Rien d'original dans ces scénarios qui sont dans un style qu'on a déjà vu et revu à la télé ou dans d'autres histoires courtes en BD ou en livres. Ca se laisse lire mais sans surprise. Et je n'ai pas non plus été franchement captivé par ma lecture.
Les Toyottes
Tout comme Ro, je suis surpris que Spooky n’ai pas pensé à poster cette série qui date, euh ... d’il y a longtemps. :) Louis-Michel Carpentier, connu avec sa série phare "du côté de chez Poje" (tiens, que vois-je ... série non encore postée ? :)), signe ici des albums sans grand relief scénaristique mais au trait humoristique bien maîtrisé. L'arrivée de Raoul ne relève d'ailleurs guère le niveau des histoires. En effet, ces dernières sont assez moyennes en général. Elles peuvent toutefois convenir pour les plus jeunes, moins exigeants sur le fond. Par contre, les dessins sont vraiment pas mal dans le style humoristique.
Les Fourmis
Voilà une adaptation BD dont je ne comprends guère l'interêt. En effet, même si les fourmis y sont largement humanisées et si le récit est manifestement destiné à un grand public, j'aime les récits que Werber a faits sur ses Fourmis. Les livres sont prenants, instructifs et sympas à lire. Mais à quoi servait-il de les adapter en BD ? Le dessin de cette BD est correct. Mais à vrai dire, représenter des fourmis noires à chaque case, évoluant sous terre la plupart du temps, ça n'est guère un sujet intéressant à voir. Toutes se ressemblent, les décors se ressemblent, bref l'image n'apporte pas grand chose au récit. Seules les cartes des lieux et certaines représentations de tactiques de combats des fourmis sont intéressantes à voir en image. De même, comme l'image ne montre pas bien ce qu'il se passe, il y a du texte en abondance pour décrire les évènements. En gros, on lit bien plus qu'on ne regarde les dessins. En outre, même si l'histoire est intéressante à la lecture, ce tome 1 s'achève sans suite alors que son intrigue est loin d'être terminée. Série inachevée sans doute car les auteurs se sont rendus compte que le support BD ne lui convenait pas.