Ce qui plait au premier regard dans ce manga, c'est le dessin. Pour un hentai, c'est un beau dessin, esthétique à la façon des mangas du studio Clamp. En outre, pour une BD porno Niponne, il n'y a là aucun faux-semblants, aucun carré de censure ou flou timide : les organes génitaux sont bien présents, normalement poilus et plutôt bien dessinés. Bon, il faut aimer le mélange de dessin esthétisant et de scènes porno, mais je trouve le résultat assez joli.
Quant aux scénarios, ils commencent de manière assez classique dans le genre Hentai. Cela débute effectivement par une "banale" histoire de lesbiennes dont, comme bien souvent dans les hentai, une des filles se révèle bien vite pourvue d'un organe bien masculin. Puis à partir du second tiers de l'album, d'une histoire suivie on passe à une sorte de suite de sketchs assez décousus traitant de plusieurs thèmes, homosexualité masculine (explicite), transsexualité, jeux sexuels, SM... Jusque là, malgré une perte d'intérêt du scénario à cause de ce côté décousu, je trouvais ça pas mal.
Mais une des histoires sur le thème SM se finit sur une scène absolument ignoble (tournant autour d'un oeil et de son orbite...) qui m'a totalement rebuté et pour laquelle on se demande franchement quel esprit malade eu l'idée de la foutre là. Faut pas pousser le fantasme et les pulsions trop loin, ça en devient gerbant.
Dommage car le reste de l'album est assez joli esthétiquement parlant.
Avis sur les deux premiers tomes :
J’ai été sceptique à la lecture du premier tome et ce nouvel album ne fera pas changer mon avis sur cette série.
Les défauts que j’avais pu constater dans « la chute de Babylone » sont encore présents dans « Century Club » : le découpage est trop haché à mon goût et j’ai eu la nette impression que des raccourcis ont été mis pour compenser un scénario condensé à l’extrême.
La mise en page est un peu chaotique pour la même raison citée précédemment.
Les couleurs sont bien choisies, retransmettent bien l’ambiance mystérieuse et l’Amérique sortant tout juste de la période « western » mais celles-ci s’accordent mal à mon avis avec le graphisme fin de Rossi.
Le scénario ne m’a pas non plus enthousiasmé pour deux raisons : Premièrement, je ne suis pas un fan de récits ésotériques. Deuxièmement, la fin m’est apparue très « guignolesque ». Les personnages ne me sont pas révélés attachants à cause de la trop grande condensation de ce récit.
Pour ces raisons, je pense que cette histoire aurait mérité un tome de plus. Dommage car le mélange historique et fantastique aurait pu donner une histoire sympa. « WEST » est donc une série qui m’a énormément déçu.
Je ne sais pas trop quoi dire sur cette BD.
Le dessin, d'orientation manga, est très fouillé, souvent associé à une mise en scène un peu complexe, ce qui rend l'ensemble parfois un peu difficile à suivre et à appréhender. La colorisation est vraiment très belle et d'un point de vue graphique c'est souvent très joli.
Mais alors l'histoire.. J'avoue que j'ai pas compris grand chose. L'auteur nous plonge dans son univers un peu comme si on était supposé en connaître déjà tous les tenants et aboutissants et en nous donnant quelques infos au compte goutte. C'est plutôt déconcertant et frustrant. Il faut impérativement une deuxième lecture pour commencer à piger quelque chose.
Pour le reste, l'histoire ne m'a pas paru pour l'instant super originale et malgré le suspense de la fin du premier tome, elle ne m'a pas vraiment donné envie d'acquérir la suite.
Dommage.
Très littéraire ce premier opus. On passe du célèbre comte Dracula aux évocations du Docteur Jekill et de Mister Hyde pour arriver à Jack the Ripper, à jamais immortalisé par Alan Moore.
Contrairement à la critique précédente, je trouve les dessins assez réussis, et Wens recrée avec justesse les décors de la perfide Albion Victorienne. Bref, une atmosphère particulière se dégage de cette BD.
Ce qui m'inquiète plutôt, c'est que Wens n'a signé que des premiers opus de séries (voir la page de garde) ; et le dernier scénario de Rodolphe (Mister George) est retombé à plat au second volume.
Objectivement, cet opus possède des qualités indéniables au niveau du scénario ( on revisite les mythes de Jack l'éventreur et de Dracula) mais j'ai des doutes quant à l'aboutissement de cette histoire. Avis très mitigé.
Mouiche, bof . . .
Cette petite bd (quasi) muette bénéficie d’un dessin sympa et d’une mise en couleur attrayante. Pour le reste, c’est du déjà vu et revu. Les séquences s’enchaînent sans grande originalité à la vitesse "vv prime". A noter un petit best off à la fin du livre (très convenu lui aussi et pas franchement marrant). Enfin, le prix dissuade à en faire l’acquisition. On paie le prix fort pour une bd de quelques pages en petit format. J’aurais mis 3 ou 4 € mais pas plus et le fait que l’album soit relié, cartonné et mis en couleur ne suffit pas à faire passer la pilule!
Un dessin à la façon de BDs pour enfants ou de certaines BDs undergrounds américaines : les personnages y sont plutôt moches et les sexes turgescents et simplifiés ne sont pas là pour exciter la vision du lecteur. C'est un dessin qui insiste plus sur l'humour que sur le charme.
Quant au scénario, c'est assez délirant dans le sens "tout est permis". L'héroïne, collégienne, passe son temps à exhiber ses parties intimes, à caresser ses amies et à se faire caresser, à participer à toute sorte de parties de sexe en groupe, etc... Et il en est de même de tous les autres personnages qui ne pensent qu'au sexe comme si c'était le seul amusement imaginable. "Ce n'est pas saaaale... alors profitons-en à fond avec tout le monde et à chaque instant !!!"
Les scènes de sexe sont le plus souvent des scènes de lesbiennes, mais rien de bien émoustillant vue la façon dont l'histoire est racontée sur un ton guilleret ou grand-guignolesque, et vus les dessins "comics". Il y a également quelques scènes assez mauvaises, souvent avec des chiens d'ailleurs ou alors avec un peu de SM balancé là comme un cheveu sur une soupe déjà bien grasse. Il n'y a pas vraiment de scénario, juste une suite de prétextes à rencontres avec de nouveaux partenaires ou à quelque nouvelle scène de sexe multiple. En cela, malgré un certain humour dans le décalage entre dialogues façon discussion banale et scènes de cul à tout va, il est assez difficile de lire l'histoire sans très vite lâcher l'affaire et partir sur un simple feuilletage des pages suivantes histoire de voir si ça reste dans le même registre.
Une drôle de curiosité mais très très dispensable.
Héritier de Tardi et de Jacobs, Pierre Wininger nous emmène ici sur les pas d'un journaliste intrépide féru d'Egypte antique. Bon, pour l'originalisté, on repassera. Pour le dessin aussi, car non content de faire du Tardi parfois trop évident, Wininger a du mal à développer ses personnages ; ils ont -presque- tous la même tête, et les seuls qu'on arrive à distinguer sont... tous emmitouflés derrière écharpes et grosses lunettes ! Pourtant, les décors (en particulier ceux singeant l'Egypte antique, bien sûr, mais aussi Paris il y a 80 ou 90 ans) sont assez réussis, malgré une mise en couleurs très... fade.
Quant à l'histoire... On a un peu l'impression que l'intrigue court sur trois albums de façon un peu artificielle, et le chapitre final est un grand bazar où l'on ne sait plus qui fait quoi, d'autant plus que les retournements de situations sont légion.
A réserver aux amateurs du genre...
Pour cette nouvelle série de Civiello scénarisée par Hélène Herbeau, Manu abandonne ses tonnes de couleurs pour un dessin aquarellé à dominante brune.
Le résultat donne de belles planches très détaillées (les vues sur Los-Angeles de l’époque sont magnifiques !), parfois trop à mon goût parce que la lisibilité n’est pas exemplaire. Je me suis senti perdu devant les nombreux détails qui noient les personnages. Des contours plus prononcés pour les personnages, des arrières plans moins chargés et un peu plus de contrastes auraient été les bienvenus à mon avis.
Le scénario est à l’image du dessin et de l’époque, c’est à dire que c’est une sympathique histoire bordélique d’un apprenti gangster prénommé Vini sur fond de mafia hollywoodienne.
Malheureusement, la narration manque de fluidité, de nombreux flash-backs parsèment l’histoire et la compliquent finalement même si l’album est décomposé en plusieurs chapitres !
Une deuxième lecture s’impose pour bien comprendre cette histoire.
En conclusion, l’ensemble laisse un sentiment mitigé, je pense que le scénario est trop condensé. L’histoire aurait mérité un tome de plus pour privilégier la fluidité de la narration et pour que le lecteur puisse s’attacher un peu plus au personnage de Vini et à son entourage. Bien que j’apprécie énormément le talent de Civiello, j’avoue objectivement que son travail sur « Mamma Mia » m’a moyennement convaincu.
Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir que des scènes crues, pornographiques sont y légionnes. Personnellement, il m’a fallu plusieurs avis positifs d’internautes pour enfin m’aventurer dans ce récit. Je n’ai pas franchement regretté d'avoir lu cette bd mais mon avis est moins enthousiaste que les autres bédéphiles à cause justement de ces scènes crues.
Je ne suis pas convaincu du tout qu’il fallait mettre des séquences érotiques pour montrer que le personnage principal aime à la folie une femme obèse.
Au cinéma, plusieurs réalisateurs ont porté plusieurs fois ce thème avec succès sans mettre une seule séquence de sexe (sous entendu "porno"), je pense notamment à « trop belle pour toi » avec J. Balasko et G. Depardieu.
Si j'avais été auteur, je pense que j’aurai adouci le dessin pour faire « apaiser » aux lecteurs la vision de toutes ces scènes (un peu comme Alfred dans Pourquoi j'ai tué Pierre), Dave Cooper a pris le pari inverse en employant un graphisme dit « underground ». Le résultat donne un dessin volontairement « laché » qui finalement colle parfaitement avec le récit.
La narration est très efficace, je suis resté scotché sur ce livre malgré tous les a priori que j’ai décrit plus haut.
« Ripple » est donc une BD qui ne laissera personne indifférent d’une part par son thème universel et d’autre part parce qu’elle abonne de scènes érotiques.
Au final, "Ripple" est une bd qui me déplait à cause de sa façon dont elle aborde l'obésité et l'amour.
Cet album est avant tout une grosse satire du monde de la BD.
Tout le monde y passe : le chasseur de dédicaces qui va les revendre sur ebay, le braqueur de librairies qui veut un tirage de tête, le maniaque qui sait distinguer le vrai du faux, les éditeurs (je vous laisse deviner lesquels…). De nombreux clins d’œil parsèment donc cette BD même s’ils désavantagent les intéressés. En fait, je suis très surpris –pour l’instant ?- du peu de réactions des intéressés envers cet album, peut-être pourrait-on voir en cela le signe que ceux-ci ont malgré tout de l’humour…
Le scénario est tiré par les cheveux et j’avoue que ça ne m’a pas passionné du tout. Je ne suis pas fan aussi de ce type de dessin mais je reconnais que cet album se lit très agréablement.
« Décime moi un maton » est finalement une BD qui est plutôt destinée à ceux qui connaissent assez bien le monde de l’édition.
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Temptation
Ce qui plait au premier regard dans ce manga, c'est le dessin. Pour un hentai, c'est un beau dessin, esthétique à la façon des mangas du studio Clamp. En outre, pour une BD porno Niponne, il n'y a là aucun faux-semblants, aucun carré de censure ou flou timide : les organes génitaux sont bien présents, normalement poilus et plutôt bien dessinés. Bon, il faut aimer le mélange de dessin esthétisant et de scènes porno, mais je trouve le résultat assez joli. Quant aux scénarios, ils commencent de manière assez classique dans le genre Hentai. Cela débute effectivement par une "banale" histoire de lesbiennes dont, comme bien souvent dans les hentai, une des filles se révèle bien vite pourvue d'un organe bien masculin. Puis à partir du second tiers de l'album, d'une histoire suivie on passe à une sorte de suite de sketchs assez décousus traitant de plusieurs thèmes, homosexualité masculine (explicite), transsexualité, jeux sexuels, SM... Jusque là, malgré une perte d'intérêt du scénario à cause de ce côté décousu, je trouvais ça pas mal. Mais une des histoires sur le thème SM se finit sur une scène absolument ignoble (tournant autour d'un oeil et de son orbite...) qui m'a totalement rebuté et pour laquelle on se demande franchement quel esprit malade eu l'idée de la foutre là. Faut pas pousser le fantasme et les pulsions trop loin, ça en devient gerbant. Dommage car le reste de l'album est assez joli esthétiquement parlant.
W.E.S.T
Avis sur les deux premiers tomes : J’ai été sceptique à la lecture du premier tome et ce nouvel album ne fera pas changer mon avis sur cette série. Les défauts que j’avais pu constater dans « la chute de Babylone » sont encore présents dans « Century Club » : le découpage est trop haché à mon goût et j’ai eu la nette impression que des raccourcis ont été mis pour compenser un scénario condensé à l’extrême. La mise en page est un peu chaotique pour la même raison citée précédemment. Les couleurs sont bien choisies, retransmettent bien l’ambiance mystérieuse et l’Amérique sortant tout juste de la période « western » mais celles-ci s’accordent mal à mon avis avec le graphisme fin de Rossi. Le scénario ne m’a pas non plus enthousiasmé pour deux raisons : Premièrement, je ne suis pas un fan de récits ésotériques. Deuxièmement, la fin m’est apparue très « guignolesque ». Les personnages ne me sont pas révélés attachants à cause de la trop grande condensation de ce récit. Pour ces raisons, je pense que cette histoire aurait mérité un tome de plus. Dommage car le mélange historique et fantastique aurait pu donner une histoire sympa. « WEST » est donc une série qui m’a énormément déçu.
Eternal Midnight
Je ne sais pas trop quoi dire sur cette BD. Le dessin, d'orientation manga, est très fouillé, souvent associé à une mise en scène un peu complexe, ce qui rend l'ensemble parfois un peu difficile à suivre et à appréhender. La colorisation est vraiment très belle et d'un point de vue graphique c'est souvent très joli. Mais alors l'histoire.. J'avoue que j'ai pas compris grand chose. L'auteur nous plonge dans son univers un peu comme si on était supposé en connaître déjà tous les tenants et aboutissants et en nous donnant quelques infos au compte goutte. C'est plutôt déconcertant et frustrant. Il faut impérativement une deuxième lecture pour commencer à piger quelque chose. Pour le reste, l'histoire ne m'a pas paru pour l'instant super originale et malgré le suspense de la fin du premier tome, elle ne m'a pas vraiment donné envie d'acquérir la suite. Dommage.
London
Très littéraire ce premier opus. On passe du célèbre comte Dracula aux évocations du Docteur Jekill et de Mister Hyde pour arriver à Jack the Ripper, à jamais immortalisé par Alan Moore. Contrairement à la critique précédente, je trouve les dessins assez réussis, et Wens recrée avec justesse les décors de la perfide Albion Victorienne. Bref, une atmosphère particulière se dégage de cette BD. Ce qui m'inquiète plutôt, c'est que Wens n'a signé que des premiers opus de séries (voir la page de garde) ; et le dernier scénario de Rodolphe (Mister George) est retombé à plat au second volume. Objectivement, cet opus possède des qualités indéniables au niveau du scénario ( on revisite les mythes de Jack l'éventreur et de Dracula) mais j'ai des doutes quant à l'aboutissement de cette histoire. Avis très mitigé.
Piraterie
Mouiche, bof . . . Cette petite bd (quasi) muette bénéficie d’un dessin sympa et d’une mise en couleur attrayante. Pour le reste, c’est du déjà vu et revu. Les séquences s’enchaînent sans grande originalité à la vitesse "vv prime". A noter un petit best off à la fin du livre (très convenu lui aussi et pas franchement marrant). Enfin, le prix dissuade à en faire l’acquisition. On paie le prix fort pour une bd de quelques pages en petit format. J’aurais mis 3 ou 4 € mais pas plus et le fait que l’album soit relié, cartonné et mis en couleur ne suffit pas à faire passer la pilule!
Sucette !
Un dessin à la façon de BDs pour enfants ou de certaines BDs undergrounds américaines : les personnages y sont plutôt moches et les sexes turgescents et simplifiés ne sont pas là pour exciter la vision du lecteur. C'est un dessin qui insiste plus sur l'humour que sur le charme. Quant au scénario, c'est assez délirant dans le sens "tout est permis". L'héroïne, collégienne, passe son temps à exhiber ses parties intimes, à caresser ses amies et à se faire caresser, à participer à toute sorte de parties de sexe en groupe, etc... Et il en est de même de tous les autres personnages qui ne pensent qu'au sexe comme si c'était le seul amusement imaginable. "Ce n'est pas saaaale... alors profitons-en à fond avec tout le monde et à chaque instant !!!" Les scènes de sexe sont le plus souvent des scènes de lesbiennes, mais rien de bien émoustillant vue la façon dont l'histoire est racontée sur un ton guilleret ou grand-guignolesque, et vus les dessins "comics". Il y a également quelques scènes assez mauvaises, souvent avec des chiens d'ailleurs ou alors avec un peu de SM balancé là comme un cheveu sur une soupe déjà bien grasse. Il n'y a pas vraiment de scénario, juste une suite de prétextes à rencontres avec de nouveaux partenaires ou à quelque nouvelle scène de sexe multiple. En cela, malgré un certain humour dans le décalage entre dialogues façon discussion banale et scènes de cul à tout va, il est assez difficile de lire l'histoire sans très vite lâcher l'affaire et partir sur un simple feuilletage des pages suivantes histoire de voir si ça reste dans le même registre. Une drôle de curiosité mais très très dispensable.
Les Aventures de Victor Billetdoux
Héritier de Tardi et de Jacobs, Pierre Wininger nous emmène ici sur les pas d'un journaliste intrépide féru d'Egypte antique. Bon, pour l'originalisté, on repassera. Pour le dessin aussi, car non content de faire du Tardi parfois trop évident, Wininger a du mal à développer ses personnages ; ils ont -presque- tous la même tête, et les seuls qu'on arrive à distinguer sont... tous emmitouflés derrière écharpes et grosses lunettes ! Pourtant, les décors (en particulier ceux singeant l'Egypte antique, bien sûr, mais aussi Paris il y a 80 ou 90 ans) sont assez réussis, malgré une mise en couleurs très... fade. Quant à l'histoire... On a un peu l'impression que l'intrigue court sur trois albums de façon un peu artificielle, et le chapitre final est un grand bazar où l'on ne sait plus qui fait quoi, d'autant plus que les retournements de situations sont légion. A réserver aux amateurs du genre...
Mamma Mia
Pour cette nouvelle série de Civiello scénarisée par Hélène Herbeau, Manu abandonne ses tonnes de couleurs pour un dessin aquarellé à dominante brune. Le résultat donne de belles planches très détaillées (les vues sur Los-Angeles de l’époque sont magnifiques !), parfois trop à mon goût parce que la lisibilité n’est pas exemplaire. Je me suis senti perdu devant les nombreux détails qui noient les personnages. Des contours plus prononcés pour les personnages, des arrières plans moins chargés et un peu plus de contrastes auraient été les bienvenus à mon avis. Le scénario est à l’image du dessin et de l’époque, c’est à dire que c’est une sympathique histoire bordélique d’un apprenti gangster prénommé Vini sur fond de mafia hollywoodienne. Malheureusement, la narration manque de fluidité, de nombreux flash-backs parsèment l’histoire et la compliquent finalement même si l’album est décomposé en plusieurs chapitres ! Une deuxième lecture s’impose pour bien comprendre cette histoire. En conclusion, l’ensemble laisse un sentiment mitigé, je pense que le scénario est trop condensé. L’histoire aurait mérité un tome de plus pour privilégier la fluidité de la narration et pour que le lecteur puisse s’attacher un peu plus au personnage de Vini et à son entourage. Bien que j’apprécie énormément le talent de Civiello, j’avoue objectivement que son travail sur « Mamma Mia » m’a moyennement convaincu.
Ripple - Une prédilection pour Tina
Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir que des scènes crues, pornographiques sont y légionnes. Personnellement, il m’a fallu plusieurs avis positifs d’internautes pour enfin m’aventurer dans ce récit. Je n’ai pas franchement regretté d'avoir lu cette bd mais mon avis est moins enthousiaste que les autres bédéphiles à cause justement de ces scènes crues. Je ne suis pas convaincu du tout qu’il fallait mettre des séquences érotiques pour montrer que le personnage principal aime à la folie une femme obèse. Au cinéma, plusieurs réalisateurs ont porté plusieurs fois ce thème avec succès sans mettre une seule séquence de sexe (sous entendu "porno"), je pense notamment à « trop belle pour toi » avec J. Balasko et G. Depardieu. Si j'avais été auteur, je pense que j’aurai adouci le dessin pour faire « apaiser » aux lecteurs la vision de toutes ces scènes (un peu comme Alfred dans Pourquoi j'ai tué Pierre), Dave Cooper a pris le pari inverse en employant un graphisme dit « underground ». Le résultat donne un dessin volontairement « laché » qui finalement colle parfaitement avec le récit. La narration est très efficace, je suis resté scotché sur ce livre malgré tous les a priori que j’ai décrit plus haut. « Ripple » est donc une BD qui ne laissera personne indifférent d’une part par son thème universel et d’autre part parce qu’elle abonne de scènes érotiques. Au final, "Ripple" est une bd qui me déplait à cause de sa façon dont elle aborde l'obésité et l'amour.
Les Aventures de Simon Nian
Cet album est avant tout une grosse satire du monde de la BD. Tout le monde y passe : le chasseur de dédicaces qui va les revendre sur ebay, le braqueur de librairies qui veut un tirage de tête, le maniaque qui sait distinguer le vrai du faux, les éditeurs (je vous laisse deviner lesquels…). De nombreux clins d’œil parsèment donc cette BD même s’ils désavantagent les intéressés. En fait, je suis très surpris –pour l’instant ?- du peu de réactions des intéressés envers cet album, peut-être pourrait-on voir en cela le signe que ceux-ci ont malgré tout de l’humour… Le scénario est tiré par les cheveux et j’avoue que ça ne m’a pas passionné du tout. Je ne suis pas fan aussi de ce type de dessin mais je reconnais que cet album se lit très agréablement. « Décime moi un maton » est finalement une BD qui est plutôt destinée à ceux qui connaissent assez bien le monde de l’édition.