Ah le sieur Sganarelle !
Oncques ne se vit médecin plus illustre
Qui ne connût mieux les ficelles
Et redonna à la médecine son lustre.
Car malgré le peu de science
Dont fit preuve le faux praticien
Il inventa la prescience
Et remit Lucinde dans le droit chemin.
Cette histoire fut première contée
Par le sieur Jean-Baptiste Poquelin
Molière au théâtre les plus athées
D'éloges la pièce fit le plein.
Le sieur Léturgie prit le relais
Afin d'y intéresser les plus jeunes
Avec l'aide de l'illustrateur Percelay
Pour une pincée de fun*
Las ! Que Léturgie ne prît-il
Pas lui-même les rênes de l'entreprise
Car de Molière plus de subtil
Laissant l'ouvrage dans les nuées grises.
Les couleurs s'avèrent ternes
L'illustration est sans esprit, sans élévation
Laissant le lecteur à la poterne
D'une hypothétique révélation.
Reste l'esprit de Molière
L'incroyable aplomb de Sganarelle
Son épouse, droite et fière
Percelay, retourne à la marelle !
* Licence poétique
Pour éviter la répétition, je renvoie à l'avis d'Arzak qui reflète exactement l'impression que m'a laissée cette BD, son qualificatif le plus juste étant effectivement "grandguignolesque".
N'aimant pas du tout Zenda, j'étais presque déçu en découvrant que cette série au nom intéressant et aux couvertures esthétiques était issue de cette boite d'édition. Malgré cela, j'ai entamé ma lecture sur un bon à-priori car j'apprécie beaucoup le dessin de cette série.
En effet, j'ai tout de suite été séduit par le dessin assez audacieux, la mise en page dynamique, les couleurs que personnellement j'aime beaucoup et l'esthétisme de chaque planche. Par contre, il faut avouer que la maîtrise technique du trait n'est pas tout à fait au rendez-vous, l'ensemble du dessin ayant un aspect relativement amateur quand on le regarde de près. Mais malgré ces défauts et petits ratés, je trouve le visuel de cette BD sympa.
Par contre, au niveau scénario et narration, ce n'est vraiment pas bon. Le scénario est d'un banal affligeant, les personnages tellement clichés qu'ils paraissent inexistants, l'intrigue artificielle, simplifiée et plutôt nulle. Et par dessus le marché, la narration elle aussi est mauvaise, difficile à suivre, parfois trop rapide, souvent trop confuse. L'auteur de cette BD est un dessinateur de talent (talent un peu naissant dans cette série ceci dit) mais vraiment pas un bon scénariste, du moins pas à l'époque de cette série en tout cas.
Juste intéressant visuellement quoique techniquement inabouti, mais mauvais au niveau scénario et narration.
C'est bien la première fois que je me permets de noter une BD après une unique lecture, mais dans le cas présent la déception a été vraiment grande. Voilà un album dont j'attendais beaucoup, tant j'avais été séduit par Le Tueur. Or, la seule impression que je retiens de cette série (de son début du moins), c'est que contrairement à sa grande soeur, elle ne pousse pas le moins du monde l'étude de caractère des différents personnages. Le héros, par exemple, est lisse comme une feuille de papier glacé. Qu'il soit beau, intelligent, super sportif (et qu'avec tout ça il reste infoutu de décrocher un job) passe encore, mais en plus il obéit aux ordres comme un bon chien de garde. Ses employeurs ne sont pas mal non plus dans le genre "grands méchants pleins aux as sans âme ni remords d'assassiner des innocents".Et la femme du héros qui boit la moindre de ses paroles... Bref.
Je dois tout de même reconnaître que le dessin est excellent, et que la nouvelle méthode de colorisation de Jacamon fait merveilles, même pour moi qui ne suis pas adepte des couleurs informatiques.
Si je ne conseille pas l'achat, je conseille toutefois vivement la lecture car les précédents avis étant tous positifs, il est possible que cette mauvaise impression soit le fait d'une mauvaise humeur passagère (bien que je n'ai pas réussi à en lire plus de quelques pages lors de ma seconde tentative).
Attirée par la couverture, je me suis plongée, pleine de bienveillance à l’égard de cette BD, mais malheureusement celle-ci a vite fait place à la déception : l’histoire est assez naïve et malgré quelques idées originales, telles ce monde perpendiculaire plutôt que parallèle, les raccourcis scénaristiques donnent l’impression que les auteurs ont bâclé leur affaire, il se passe un peu trop de choses, mais tout est rapidement expédié. Dommage. Le dessin, lui, est honnête sans plus, et les couleurs, du numérique, très quelconques. Voilà, je n’en conseille donc pas l’achat.
Ce qui frappe d’emblée, c’est le dessin. Ce sont en fait de véritables petits tableaux à la manière des grands peintres évoqués par Smudja. C’est tout simplement extraordinaire, on devine même le grain de la toile, sous la couleur. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on est loin des hideuses et froides colorisations Photoshop. Smudja, à ce titre, est un véritable artiste, qui a su capter l’esprit de cette période, à travers le regard et la vie de Toulouse-Lautrec.
Là où le bât blesse, c’est au niveau du scénario, simple évocation de certains aspects de la vie du peintre, de ses rencontres avec d’autres grands noms de la peinture (Van Gogh, Seurat, Gauguin, Degas ou encore un Renoir vieillissant) et de la sculpture (Rodin) et de ses relations particulières avec sa mère, le tout baignant dans une ambiance burlesque, assez déconcertante. Bref, si le dessin est un plaisir pour l’oeil, l’histoire, elle ne m’a guère captivée, et ce, en dépit de mon vif intérêt pour la peinture.
Alors, monsieur Smudja, vous seriez bien inspiré de vous trouver un vrai scénariste, mais surtout, ne lâchez pas votre pinceau !
Ma véritable impression, après la lecture de ce premier tome, se situe en fait, entre "bof sans plus", et "je demande à voir la suite". L'histoire en elle-même, si elle a attiré mon attention à quelques endroits (notamment dans les liens mystérieux unissant l'héroïne au félin), m'a plutôt paru un peu poussive. A la lecture de la dernière page, je me suis dis "ok, y a pas de quoi fouetter un chat" et je suis sur que d'ici quelques semaines, je vais avoir un mal fou à me souvenir de ma lecture.
Côté dessin... ben, franchement, j'aime pas trop... je trouve le tout, imprécis, assez grossier là où j'aurais aimé de la finesse et de la subtilité. De plus, en m'attardant sur la manière dont les femmes sont appréhendées, j'ai trouvé qu'elles ressemblaient aux héroïnes types des séries soleil, genre Luuna ou autres Belladone... Bref, j'ai été assez déçu, je trouve que tout ça manque bigrement de personnalité (la couverture qui évoque de manière criante Blacksad, en est l'illustration la plus manifeste).
Maintenant, je lirais peut être le tome 2 pour voir ou le scénario nous mène. Parfois, de bonnes surprises se révèlent après une entrée en matière modeste... on verra bien. Toutefois, je ne conseille pas l'achat de ce premier tome. A lire à la bibliothèque ou dans un supermarché entre l'achat des boites de thon et du programme tv de la semaine.
Sanctuary est la première série sur laquelle ont collaborés Buronson et Ikegami, suivront ensuite Strain et Heat qui sont plus ou moins des redites mettant en scène des personnages similaires, dans des intrigues semblables.
Tout cela pour dire que la lecture de l'une de ces séries suffit.
Le thème cher à Buronson est ici utilisé, encore une fois, c'est l'affrontement entre les jeunes loups aux dents longues et la vieille garde garante des traditions.
Comme d'habitude cela se passe dans un monde corrompu, pourri jusqu'à la moelle et peuplé de putains, de flics véreux et de yakuzas.
On peut y voir en deuxième niveau de lecture une critique du système politique japonais, mais bon, le but est clair: Assurer le divertissement.
La violence est bien sûr utilisée de façon spectaculaire et les scènes de sexe mettant exagérément l'homme en valeur sont très présentes.
Le style graphique d'Ikegami est fort réaliste, même si à ce moment là ses dessins étaient moins travaillés. En tout cas, l'aspect général était moins figé qu'aujourd'hui.
En conclusion, Sanctuary est la série la moins "mauvaise" qu'ait scénarisé Buronson et elle a un certain succès, sans doute dû au développement de cet univers Hard Boiled si caractéristique à l'auteur.
Cela reste tout de même consternant tant les séquences chocs s'enchaînent avec une totale gratuité. De plus, même si le spectacle graphique est assuré, le scénario a son lot de lourdeurs et de facilités.
Allez, un 2/5 parce que c'est la première du genre.
Je suis surpris de voir Don Lope et Kael avoir apprécié le scénario de cette BD car je l'ai personnellement trouvée franchement nulle : le scénario ultra-classique des amateurs de SM, une jeune fille prude qui se retrouve dans une "école" où elle va devoir se plier aux sévices sexuels de tous, élèves, professeurs, "clients", et qui, bien sûr, finira par y prendre goût et dépasser le maître. Pour ceux qui n'aiment pas les relations dominations-soumissions, les coups de fouets et les fessées, les "viols plus ou moins acceptés" et autres spécialités SM, le récit de cet album n'a strictement aucun interêt ni originalité.
Par contre, le dessin est effectivement bon. Hormis le fait que les visages se ressemblent un peu les uns les autres, l'ensemble des planches sont visuellement très bonnes, très lisibles, et tout, du décor aux anatomies, est très réussi.
Mais un bon dessin ne suffit absolument à donner une quelconque valeur à cette BD au scénario cliché et sans interêt.
Qui n'aime pas les BDs à l'humour répétitif n'aimera pas cette série.
L'idée de base, relativement originale, aurait pu alimenter une bonne histoire, voire un petit album en poussant un peu. Mais de là à en faire une série ?
Le dessin est moyen. Globalement, il n'est pas mal pour une BD d'humour, mais il m'exaspère dès que le dessinateur nous offre les visages des cannibales scindés par une bouche entourant toute la tête.
Quant au scénario, je n'aimais déjà que très moyennement les gags sur les Trolls De Troy qui bouffaient des humains avec le sourire mais, là où le récit d'Arleston permet d'apprécier malgré tout sa série, ici c'est toujours la même chose : le cannibale qui veut assommer sa proie humaine avec son gros marteau, des humains vus comme des ingrédients de cuisine, etc... Toujours les mêmes choses répétées de gags en gags, et des chutes vraiment pas drôles.
Lourdingue, répétitif et pas très drôle.
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Le Médecin malgré lui
Ah le sieur Sganarelle ! Oncques ne se vit médecin plus illustre Qui ne connût mieux les ficelles Et redonna à la médecine son lustre. Car malgré le peu de science Dont fit preuve le faux praticien Il inventa la prescience Et remit Lucinde dans le droit chemin. Cette histoire fut première contée Par le sieur Jean-Baptiste Poquelin Molière au théâtre les plus athées D'éloges la pièce fit le plein. Le sieur Léturgie prit le relais Afin d'y intéresser les plus jeunes Avec l'aide de l'illustrateur Percelay Pour une pincée de fun* Las ! Que Léturgie ne prît-il Pas lui-même les rênes de l'entreprise Car de Molière plus de subtil Laissant l'ouvrage dans les nuées grises. Les couleurs s'avèrent ternes L'illustration est sans esprit, sans élévation Laissant le lecteur à la poterne D'une hypothétique révélation. Reste l'esprit de Molière L'incroyable aplomb de Sganarelle Son épouse, droite et fière Percelay, retourne à la marelle ! * Licence poétique
Midnight Nation
Pour éviter la répétition, je renvoie à l'avis d'Arzak qui reflète exactement l'impression que m'a laissée cette BD, son qualificatif le plus juste étant effectivement "grandguignolesque".
Cirk
N'aimant pas du tout Zenda, j'étais presque déçu en découvrant que cette série au nom intéressant et aux couvertures esthétiques était issue de cette boite d'édition. Malgré cela, j'ai entamé ma lecture sur un bon à-priori car j'apprécie beaucoup le dessin de cette série. En effet, j'ai tout de suite été séduit par le dessin assez audacieux, la mise en page dynamique, les couleurs que personnellement j'aime beaucoup et l'esthétisme de chaque planche. Par contre, il faut avouer que la maîtrise technique du trait n'est pas tout à fait au rendez-vous, l'ensemble du dessin ayant un aspect relativement amateur quand on le regarde de près. Mais malgré ces défauts et petits ratés, je trouve le visuel de cette BD sympa. Par contre, au niveau scénario et narration, ce n'est vraiment pas bon. Le scénario est d'un banal affligeant, les personnages tellement clichés qu'ils paraissent inexistants, l'intrigue artificielle, simplifiée et plutôt nulle. Et par dessus le marché, la narration elle aussi est mauvaise, difficile à suivre, parfois trop rapide, souvent trop confuse. L'auteur de cette BD est un dessinateur de talent (talent un peu naissant dans cette série ceci dit) mais vraiment pas un bon scénariste, du moins pas à l'époque de cette série en tout cas. Juste intéressant visuellement quoique techniquement inabouti, mais mauvais au niveau scénario et narration.
Cyclopes
C'est bien la première fois que je me permets de noter une BD après une unique lecture, mais dans le cas présent la déception a été vraiment grande. Voilà un album dont j'attendais beaucoup, tant j'avais été séduit par Le Tueur. Or, la seule impression que je retiens de cette série (de son début du moins), c'est que contrairement à sa grande soeur, elle ne pousse pas le moins du monde l'étude de caractère des différents personnages. Le héros, par exemple, est lisse comme une feuille de papier glacé. Qu'il soit beau, intelligent, super sportif (et qu'avec tout ça il reste infoutu de décrocher un job) passe encore, mais en plus il obéit aux ordres comme un bon chien de garde. Ses employeurs ne sont pas mal non plus dans le genre "grands méchants pleins aux as sans âme ni remords d'assassiner des innocents".Et la femme du héros qui boit la moindre de ses paroles... Bref. Je dois tout de même reconnaître que le dessin est excellent, et que la nouvelle méthode de colorisation de Jacamon fait merveilles, même pour moi qui ne suis pas adepte des couleurs informatiques. Si je ne conseille pas l'achat, je conseille toutefois vivement la lecture car les précédents avis étant tous positifs, il est possible que cette mauvaise impression soit le fait d'une mauvaise humeur passagère (bien que je n'ai pas réussi à en lire plus de quelques pages lors de ma seconde tentative).
Les Passagers de la Dernière Vague
Attirée par la couverture, je me suis plongée, pleine de bienveillance à l’égard de cette BD, mais malheureusement celle-ci a vite fait place à la déception : l’histoire est assez naïve et malgré quelques idées originales, telles ce monde perpendiculaire plutôt que parallèle, les raccourcis scénaristiques donnent l’impression que les auteurs ont bâclé leur affaire, il se passe un peu trop de choses, mais tout est rapidement expédié. Dommage. Le dessin, lui, est honnête sans plus, et les couleurs, du numérique, très quelconques. Voilà, je n’en conseille donc pas l’achat.
Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)
Ce qui frappe d’emblée, c’est le dessin. Ce sont en fait de véritables petits tableaux à la manière des grands peintres évoqués par Smudja. C’est tout simplement extraordinaire, on devine même le grain de la toile, sous la couleur. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on est loin des hideuses et froides colorisations Photoshop. Smudja, à ce titre, est un véritable artiste, qui a su capter l’esprit de cette période, à travers le regard et la vie de Toulouse-Lautrec. Là où le bât blesse, c’est au niveau du scénario, simple évocation de certains aspects de la vie du peintre, de ses rencontres avec d’autres grands noms de la peinture (Van Gogh, Seurat, Gauguin, Degas ou encore un Renoir vieillissant) et de la sculpture (Rodin) et de ses relations particulières avec sa mère, le tout baignant dans une ambiance burlesque, assez déconcertante. Bref, si le dessin est un plaisir pour l’oeil, l’histoire, elle ne m’a guère captivée, et ce, en dépit de mon vif intérêt pour la peinture. Alors, monsieur Smudja, vous seriez bien inspiré de vous trouver un vrai scénariste, mais surtout, ne lâchez pas votre pinceau !
Paradise
Ma véritable impression, après la lecture de ce premier tome, se situe en fait, entre "bof sans plus", et "je demande à voir la suite". L'histoire en elle-même, si elle a attiré mon attention à quelques endroits (notamment dans les liens mystérieux unissant l'héroïne au félin), m'a plutôt paru un peu poussive. A la lecture de la dernière page, je me suis dis "ok, y a pas de quoi fouetter un chat" et je suis sur que d'ici quelques semaines, je vais avoir un mal fou à me souvenir de ma lecture. Côté dessin... ben, franchement, j'aime pas trop... je trouve le tout, imprécis, assez grossier là où j'aurais aimé de la finesse et de la subtilité. De plus, en m'attardant sur la manière dont les femmes sont appréhendées, j'ai trouvé qu'elles ressemblaient aux héroïnes types des séries soleil, genre Luuna ou autres Belladone... Bref, j'ai été assez déçu, je trouve que tout ça manque bigrement de personnalité (la couverture qui évoque de manière criante Blacksad, en est l'illustration la plus manifeste). Maintenant, je lirais peut être le tome 2 pour voir ou le scénario nous mène. Parfois, de bonnes surprises se révèlent après une entrée en matière modeste... on verra bien. Toutefois, je ne conseille pas l'achat de ce premier tome. A lire à la bibliothèque ou dans un supermarché entre l'achat des boites de thon et du programme tv de la semaine.
Sanctuary
Sanctuary est la première série sur laquelle ont collaborés Buronson et Ikegami, suivront ensuite Strain et Heat qui sont plus ou moins des redites mettant en scène des personnages similaires, dans des intrigues semblables. Tout cela pour dire que la lecture de l'une de ces séries suffit. Le thème cher à Buronson est ici utilisé, encore une fois, c'est l'affrontement entre les jeunes loups aux dents longues et la vieille garde garante des traditions. Comme d'habitude cela se passe dans un monde corrompu, pourri jusqu'à la moelle et peuplé de putains, de flics véreux et de yakuzas. On peut y voir en deuxième niveau de lecture une critique du système politique japonais, mais bon, le but est clair: Assurer le divertissement. La violence est bien sûr utilisée de façon spectaculaire et les scènes de sexe mettant exagérément l'homme en valeur sont très présentes. Le style graphique d'Ikegami est fort réaliste, même si à ce moment là ses dessins étaient moins travaillés. En tout cas, l'aspect général était moins figé qu'aujourd'hui. En conclusion, Sanctuary est la série la moins "mauvaise" qu'ait scénarisé Buronson et elle a un certain succès, sans doute dû au développement de cet univers Hard Boiled si caractéristique à l'auteur. Cela reste tout de même consternant tant les séquences chocs s'enchaînent avec une totale gratuité. De plus, même si le spectacle graphique est assuré, le scénario a son lot de lourdeurs et de facilités. Allez, un 2/5 parce que c'est la première du genre.
Education anglaise
Je suis surpris de voir Don Lope et Kael avoir apprécié le scénario de cette BD car je l'ai personnellement trouvée franchement nulle : le scénario ultra-classique des amateurs de SM, une jeune fille prude qui se retrouve dans une "école" où elle va devoir se plier aux sévices sexuels de tous, élèves, professeurs, "clients", et qui, bien sûr, finira par y prendre goût et dépasser le maître. Pour ceux qui n'aiment pas les relations dominations-soumissions, les coups de fouets et les fessées, les "viols plus ou moins acceptés" et autres spécialités SM, le récit de cet album n'a strictement aucun interêt ni originalité. Par contre, le dessin est effectivement bon. Hormis le fait que les visages se ressemblent un peu les uns les autres, l'ensemble des planches sont visuellement très bonnes, très lisibles, et tout, du décor aux anatomies, est très réussi. Mais un bon dessin ne suffit absolument à donner une quelconque valeur à cette BD au scénario cliché et sans interêt.
Les Crannibales
Qui n'aime pas les BDs à l'humour répétitif n'aimera pas cette série. L'idée de base, relativement originale, aurait pu alimenter une bonne histoire, voire un petit album en poussant un peu. Mais de là à en faire une série ? Le dessin est moyen. Globalement, il n'est pas mal pour une BD d'humour, mais il m'exaspère dès que le dessinateur nous offre les visages des cannibales scindés par une bouche entourant toute la tête. Quant au scénario, je n'aimais déjà que très moyennement les gags sur les Trolls De Troy qui bouffaient des humains avec le sourire mais, là où le récit d'Arleston permet d'apprécier malgré tout sa série, ici c'est toujours la même chose : le cannibale qui veut assommer sa proie humaine avec son gros marteau, des humains vus comme des ingrédients de cuisine, etc... Toujours les mêmes choses répétées de gags en gags, et des chutes vraiment pas drôles. Lourdingue, répétitif et pas très drôle.