Wolverine est un personnage plutôt intéressant, l'idéal de ses partenaires, les X-men, n'étant pas le sien, il est souvent opposé à eux.
Pourtant même si ce personnage semble moins humaniste que ses partenaires, il reste le plus humain d'entre tous. Devenant de plus en plus apprécié au fil du temps, ce personnage, au départ secondaire est aujourd'hui une star.
Et vu la popularité du personnage, chez Marvel on s'est dit qu'en faisant du Wolverine à toutes les sauces, on pourrait gagner du fric, voir même sauver des séries en difficulté en y rajoutant Wolverine en guest star de luxe...
Et ça marche, le personnage est devenu une vraie vache à lait, un mythe, il faut tout de même reconnaître que la qualité est souvent au rendez-vous en plus de la réussite commerciale.
Chez Marvel, la célèbre maison ou on ne manque pas d'idées pour gagner un max de pognon, on s'est dit: "Tiens, si on révélait les origines de Logan? Les lecteurs seraient contents, et nous n'en serions que plus riche".
Donc on sort l'artillerie lourde et on confie le scénar à Joe Quesada, les dessins à Andy Kubert, avec deux pointures pareilles impossible de se planter...
Hélas, l'histoire est loin de tenir ses promesses, ce que l'on y apprend sur Wolverine est loin d'être intéressant, voir carrément déroutant.
Ce personnage auraît Impérativement du conserver une part de mystère pour le lecteur. Quand le lecteur fébril découvre cette super production faisant office de préquelle à toutes les aventures de Wolvie, il est irrémédiablement déçu du traitement gentillet qui lui est accordé.
Au final, c'est un joli exercice, mais vain et creux qui plombe une partie importante de la légende du personnage.
Pour découvrir Wolverine, préfèrez, et de loin, lire des oeuvres comme Wolverine - Je suis Wolverine de Claremont et Miller, ou l'excellent "l'Arme X" de Barry Smith.
À bon entendeur...
Un cycle qui partait pourtant pour être encore meilleur qu'Aldébaran, mais qui déçoit par certains côtés. Le fond de l'intrigue est bien pensé, les révélations finales sur la mantrisse et le reste ne manquent pas de réflexions. Les décors et la maîtrise de Léo sur son univers sont incontestables. Mais certaines "maladresses" apparaissent: un des point fort d'Aldébaran, c'était les dialogues. Ici c'est parfois une faiblesse.
Je suis pas contre les histoires amoureuses, mais la plupart sont vraiment mal amenée, tombent comme un troupeau de mammouths dans la soupe, et certains dialogues ne font pas naturel, genre: "hé, je suis amoureux de toi, tu savais pas?"-"Ah bon? Tiens! Moi pas, mais on peut faire l'amour quand même"-"Ah oui, bonne idée!" (C’est imagé, je le précise)
Le plus dommage, c'est que Léo se donne la peine d'introduire plein de personnages secondaires qui ont l'air intéressants, certains d'Aldébaran reviennent,... et rien, pas de développement ou peu. Ils sont là pour tomber amoureux les uns des autres. Je trouve l'histoire de Kim réussie et même audacieuse, mais les autres, Marc qui avait une bonne personnalité devient un pantin, la belge au gros sein tombe dans les clichés qu'elle dénonce, et Hector résume bien involontairement tout: « Machin est amoureux de truc qui est amoureuse de moi... c'est un mauvais film, ça! » (Ca c'est bien dans le tome 5) Eh bien oui!!!! Tu crois pas si bien dire!!!!!
Léo à intérêt à faire gaffe, s'il continue comme ça sur Antarès, je ne suis pas là!
Généralement j'aime assez les BDs de Carlos Gimenez. J'aime bien son dessin et c'est vrai que ses femmes ont souvent beaucoup de charme et de personnalité.
Mais généralement, ses BDs sont vraiment des BDs d'humour ou alors des témoignages mêlant sérieux et humour comme Paracuellos. Je m'attendais donc ici à une série d'histoires amusantes comme celles de sa série Aux risques de l'amour. Mais en réalité, Amor, amor recueille des histoires courtes assez sérieuses, réfléchissant sur les choses de l'amour, du sexe et des relations entre hommes et femmes. Ce n'est donc pas drôle, quoique certaines histoires attirent un peu le sourire. Mais d'un autre côté, ce n'est pas passionnant non plus. Trop de texte (j'ai fini par zapper les bulles de texte largement trop nombreuses de la première histoire en 17 pages par exemple) et une mauvaise fluidité de lecture. Une des premières oeuvres de Gimenez chez Fluide Glacial et je trouve qu'il a fait nettement mieux après.
Je n'aime pas le graphisme et donc, j'ai fait un effort pour lire cette BD. J'ai été parfois agréablement surpris avec de très bons gags. Mais dans l'ensemble c'est moyen, ni bon, ni mauvais. On lit cette BD aussi rapidement qu'on l'oublie.
Je n'aime pas du tout le graphisme ce qui de prime abord devait rendre mon avis moins objectif. Au-delà du dessin, ça se lit tranquillement, les gags vont de "bien trouvé" à "poussif"... ni bon, ni mauvais.
Mouich... j'ai du mal à noter cet album, car il y a de bonnes idées, comme la construction de cet univers avec plusieurs plans narratifs, qui relancent l'intérêt au moment où l'on se dit que l'on commence sérieusement à tourner en rond, mais en dehors de cela, on s'ennuie ferme car on se lasse assez vite des aventures de ces deux amateurs de yaourts à la framboise, très répétitives, et qui ne m'ont pas arraché ne serait-ce qu'un sourire. Il y a bien quelques clins d'oeil sympathiques, mais les personnages sont tellement figés dans un profil stéréotypé et primaire qu'ils ne m'ont guère paru attachants. Alors 2/5, parce qu'en plus le dessin, c'est du classique dessin de gags en une planche, bien mis en couleurs, certes, mais assez banal ; j'attendais mieux de cette série.
J'aime et je n'aime pas Gillon; il compose très bien ses cases, ses cadrages, les plans, bref c'est très bon au niveau de la construction, mais que le résultat final est triste et mélancolique. Si je peux apprécier la noirceur du film Alien par exemple, ici c'est plutôt désagréable.
Passons sur Christopher-Charlton Heston, le héros playboy de l'espace, inutile de l'accabler davantage.
Quelques belles trouvailles sont à remarquer (le Tapir, notamment), les femmes sont très bien dessinées, mais les couleurs flashy (dont Gillon assume la responsabilité) mériteraient un procès pour mauvais goût.
Il faut aussi restituer l'époque de la série, mai 68, la libération des mœurs tout ça. Mais ça a vieilli et l'intérêt est limité, un peu à mon avis comme la série Star Trek.
Alors que, pour une fois, Manara ne cache pas trop par son titre son but de faire une BD purement érotique, il réussit quand même à l'encombrer d'un scénario bidon et ridicule.
Son dessin des femmes est toujours aussi réussi même si comme à son habitude, ce sont toujours les mêmes femmes qu'il dessine d'une BD à l'autre. Par contre, son dessin des décors est particulièrement moche ici à cause de son utilisation abusive de flou informatique pour focaliser le regard uniquement sur les personnages. A ce moment là, autant ne pas faire de décor, c'est aussi bien et moins moche. Les couleurs de cette BD sont également laides : là aussi, autant faire du noir et blanc, c'est aussi bien et moins moche.
Quant au scénario, donc, il fait semblant de reprendre quelques préceptes du vrai Kama-Sutra et de la religion Hindoue. Mais il commence par un décor de ville moderne et d'intrigue bidon pour ensuite partir dans un délire aventuresque puis mystique bien nul. Heureusement, il est relativement possible de passer outre pour se concentrer sur le simple érotisme et les soi-disant préceptes tantriques. Pour une fois d'ailleurs, Manara va un peu plus loin que son simple érotisme habituel fesses-seins à l'air ce qui n'est pas plus mal mais ne suffit pas du tout à faire de cette BD une bonne BD.
Album de bonne facture et bien dessiné, mais d'un ennui mortel.
Il m'a fallu faire de gros efforts pour arriver au bout, tant je ne suis pas parvenu à m'intéresser à cette histoire. Beaucoup de choses m'ont paru artificielles et bizarrement amenées.
Les multiples flash-back viennent rendre la lecture inutilement difficile, pour un résultat assez peu convaincant. Cette petite chronique urbaine, dans l'air du temps, au final m'a semblé bien boursouflée.
Un peu franchouillard en somme.
C'est une grosse déception après des oeuvres aussi réussies telles que L'Esprit de Warren et Le Pouvoir des innocents du même scénariste.
Cette BD me fait penser à une tentative pleine d'espoir mais qui finit comme un soufflé raté.
D'ordinaire, j'apprécie beaucoup le dessin de Cabanes, le dessin qu'il nous offre dans sa série Dans les villages par exemple. Je m'attendais donc ici à quelque chose de très beau et original. Au final, certains décors sont bien jolis, les compositions sont souvent originales, mais il y a beaucoup de loupés, voire même de mochetés qui me font tiquer. Ce sont certains visages franchement moches, les décors modernes de Los Angeles qui sont soit hideux soit ratés. C'est l'encrage changeant et trop diffus que je n'apprécie pas du tout. Et ce sont surtout les couleurs que je n'aime vraiment pas du tout : je les trouve tout simplement laides.
A côté de cela, j'aurais nettement pu apprécier le scénario car j'adore tout ce qui touche au mystérieux et au surnaturel. Mais un bon scénario fantastique a besoin d'une ambiance, d'un rythme judicieux pour être réussi. Ici, le récit s'entame brutalement sur des manifestations d'esprits frappeurs, se poursuit sans aucune finesse. Des scènes mystérieuses et effrayantes qui auraient pu très bien passer au cinéma avec une musique angoissante et des effets de rythme ne passent pas du tout ici. Ca tombe complètement à plat.
En outre, passé cette ambiance fantastique qui passe très mal à la narration, le scénario en lui-même est d'un banal affligeant. Seule la petite visite touristique de la Maison Winchester et du Golden Gate Park de San Francisco ont attisé ma curiosité parce que je ne connaissais pas leur existence.
Mais à part ça, cet album s'oublie aussi vite qu'il se lit.
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Wolverine - Les Origines
Wolverine est un personnage plutôt intéressant, l'idéal de ses partenaires, les X-men, n'étant pas le sien, il est souvent opposé à eux. Pourtant même si ce personnage semble moins humaniste que ses partenaires, il reste le plus humain d'entre tous. Devenant de plus en plus apprécié au fil du temps, ce personnage, au départ secondaire est aujourd'hui une star. Et vu la popularité du personnage, chez Marvel on s'est dit qu'en faisant du Wolverine à toutes les sauces, on pourrait gagner du fric, voir même sauver des séries en difficulté en y rajoutant Wolverine en guest star de luxe... Et ça marche, le personnage est devenu une vraie vache à lait, un mythe, il faut tout de même reconnaître que la qualité est souvent au rendez-vous en plus de la réussite commerciale. Chez Marvel, la célèbre maison ou on ne manque pas d'idées pour gagner un max de pognon, on s'est dit: "Tiens, si on révélait les origines de Logan? Les lecteurs seraient contents, et nous n'en serions que plus riche". Donc on sort l'artillerie lourde et on confie le scénar à Joe Quesada, les dessins à Andy Kubert, avec deux pointures pareilles impossible de se planter... Hélas, l'histoire est loin de tenir ses promesses, ce que l'on y apprend sur Wolverine est loin d'être intéressant, voir carrément déroutant. Ce personnage auraît Impérativement du conserver une part de mystère pour le lecteur. Quand le lecteur fébril découvre cette super production faisant office de préquelle à toutes les aventures de Wolvie, il est irrémédiablement déçu du traitement gentillet qui lui est accordé. Au final, c'est un joli exercice, mais vain et creux qui plombe une partie importante de la légende du personnage. Pour découvrir Wolverine, préfèrez, et de loin, lire des oeuvres comme Wolverine - Je suis Wolverine de Claremont et Miller, ou l'excellent "l'Arme X" de Barry Smith. À bon entendeur...
Bételgeuse
Un cycle qui partait pourtant pour être encore meilleur qu'Aldébaran, mais qui déçoit par certains côtés. Le fond de l'intrigue est bien pensé, les révélations finales sur la mantrisse et le reste ne manquent pas de réflexions. Les décors et la maîtrise de Léo sur son univers sont incontestables. Mais certaines "maladresses" apparaissent: un des point fort d'Aldébaran, c'était les dialogues. Ici c'est parfois une faiblesse. Je suis pas contre les histoires amoureuses, mais la plupart sont vraiment mal amenée, tombent comme un troupeau de mammouths dans la soupe, et certains dialogues ne font pas naturel, genre: "hé, je suis amoureux de toi, tu savais pas?"-"Ah bon? Tiens! Moi pas, mais on peut faire l'amour quand même"-"Ah oui, bonne idée!" (C’est imagé, je le précise) Le plus dommage, c'est que Léo se donne la peine d'introduire plein de personnages secondaires qui ont l'air intéressants, certains d'Aldébaran reviennent,... et rien, pas de développement ou peu. Ils sont là pour tomber amoureux les uns des autres. Je trouve l'histoire de Kim réussie et même audacieuse, mais les autres, Marc qui avait une bonne personnalité devient un pantin, la belge au gros sein tombe dans les clichés qu'elle dénonce, et Hector résume bien involontairement tout: « Machin est amoureux de truc qui est amoureuse de moi... c'est un mauvais film, ça! » (Ca c'est bien dans le tome 5) Eh bien oui!!!! Tu crois pas si bien dire!!!!! Léo à intérêt à faire gaffe, s'il continue comme ça sur Antarès, je ne suis pas là!
Amor, Amor !!
Généralement j'aime assez les BDs de Carlos Gimenez. J'aime bien son dessin et c'est vrai que ses femmes ont souvent beaucoup de charme et de personnalité. Mais généralement, ses BDs sont vraiment des BDs d'humour ou alors des témoignages mêlant sérieux et humour comme Paracuellos. Je m'attendais donc ici à une série d'histoires amusantes comme celles de sa série Aux risques de l'amour. Mais en réalité, Amor, amor recueille des histoires courtes assez sérieuses, réfléchissant sur les choses de l'amour, du sexe et des relations entre hommes et femmes. Ce n'est donc pas drôle, quoique certaines histoires attirent un peu le sourire. Mais d'un autre côté, ce n'est pas passionnant non plus. Trop de texte (j'ai fini par zapper les bulles de texte largement trop nombreuses de la première histoire en 17 pages par exemple) et une mauvaise fluidité de lecture. Une des premières oeuvres de Gimenez chez Fluide Glacial et je trouve qu'il a fait nettement mieux après.
Les Profs
Je n'aime pas le graphisme et donc, j'ai fait un effort pour lire cette BD. J'ai été parfois agréablement surpris avec de très bons gags. Mais dans l'ensemble c'est moyen, ni bon, ni mauvais. On lit cette BD aussi rapidement qu'on l'oublie.
Les Femmes en blanc
Je n'aime pas du tout le graphisme ce qui de prime abord devait rendre mon avis moins objectif. Au-delà du dessin, ça se lit tranquillement, les gags vont de "bien trouvé" à "poussif"... ni bon, ni mauvais.
Nestor et Polux !
Mouich... j'ai du mal à noter cet album, car il y a de bonnes idées, comme la construction de cet univers avec plusieurs plans narratifs, qui relancent l'intérêt au moment où l'on se dit que l'on commence sérieusement à tourner en rond, mais en dehors de cela, on s'ennuie ferme car on se lasse assez vite des aventures de ces deux amateurs de yaourts à la framboise, très répétitives, et qui ne m'ont pas arraché ne serait-ce qu'un sourire. Il y a bien quelques clins d'oeil sympathiques, mais les personnages sont tellement figés dans un profil stéréotypé et primaire qu'ils ne m'ont guère paru attachants. Alors 2/5, parce qu'en plus le dessin, c'est du classique dessin de gags en une planche, bien mis en couleurs, certes, mais assez banal ; j'attendais mieux de cette série.
Les Naufragés du temps
J'aime et je n'aime pas Gillon; il compose très bien ses cases, ses cadrages, les plans, bref c'est très bon au niveau de la construction, mais que le résultat final est triste et mélancolique. Si je peux apprécier la noirceur du film Alien par exemple, ici c'est plutôt désagréable. Passons sur Christopher-Charlton Heston, le héros playboy de l'espace, inutile de l'accabler davantage. Quelques belles trouvailles sont à remarquer (le Tapir, notamment), les femmes sont très bien dessinées, mais les couleurs flashy (dont Gillon assume la responsabilité) mériteraient un procès pour mauvais goût. Il faut aussi restituer l'époque de la série, mai 68, la libération des mœurs tout ça. Mais ça a vieilli et l'intérêt est limité, un peu à mon avis comme la série Star Trek.
Le Kama Sutra
Alors que, pour une fois, Manara ne cache pas trop par son titre son but de faire une BD purement érotique, il réussit quand même à l'encombrer d'un scénario bidon et ridicule. Son dessin des femmes est toujours aussi réussi même si comme à son habitude, ce sont toujours les mêmes femmes qu'il dessine d'une BD à l'autre. Par contre, son dessin des décors est particulièrement moche ici à cause de son utilisation abusive de flou informatique pour focaliser le regard uniquement sur les personnages. A ce moment là, autant ne pas faire de décor, c'est aussi bien et moins moche. Les couleurs de cette BD sont également laides : là aussi, autant faire du noir et blanc, c'est aussi bien et moins moche. Quant au scénario, donc, il fait semblant de reprendre quelques préceptes du vrai Kama-Sutra et de la religion Hindoue. Mais il commence par un décor de ville moderne et d'intrigue bidon pour ensuite partir dans un délire aventuresque puis mystique bien nul. Heureusement, il est relativement possible de passer outre pour se concentrer sur le simple érotisme et les soi-disant préceptes tantriques. Pour une fois d'ailleurs, Manara va un peu plus loin que son simple érotisme habituel fesses-seins à l'air ce qui n'est pas plus mal mais ne suffit pas du tout à faire de cette BD une bonne BD.
Le sourire du clown
Album de bonne facture et bien dessiné, mais d'un ennui mortel. Il m'a fallu faire de gros efforts pour arriver au bout, tant je ne suis pas parvenu à m'intéresser à cette histoire. Beaucoup de choses m'ont paru artificielles et bizarrement amenées. Les multiples flash-back viennent rendre la lecture inutilement difficile, pour un résultat assez peu convaincant. Cette petite chronique urbaine, dans l'air du temps, au final m'a semblé bien boursouflée. Un peu franchouillard en somme. C'est une grosse déception après des oeuvres aussi réussies telles que L'Esprit de Warren et Le Pouvoir des innocents du même scénariste.
La Maison Winchester
Cette BD me fait penser à une tentative pleine d'espoir mais qui finit comme un soufflé raté. D'ordinaire, j'apprécie beaucoup le dessin de Cabanes, le dessin qu'il nous offre dans sa série Dans les villages par exemple. Je m'attendais donc ici à quelque chose de très beau et original. Au final, certains décors sont bien jolis, les compositions sont souvent originales, mais il y a beaucoup de loupés, voire même de mochetés qui me font tiquer. Ce sont certains visages franchement moches, les décors modernes de Los Angeles qui sont soit hideux soit ratés. C'est l'encrage changeant et trop diffus que je n'apprécie pas du tout. Et ce sont surtout les couleurs que je n'aime vraiment pas du tout : je les trouve tout simplement laides. A côté de cela, j'aurais nettement pu apprécier le scénario car j'adore tout ce qui touche au mystérieux et au surnaturel. Mais un bon scénario fantastique a besoin d'une ambiance, d'un rythme judicieux pour être réussi. Ici, le récit s'entame brutalement sur des manifestations d'esprits frappeurs, se poursuit sans aucune finesse. Des scènes mystérieuses et effrayantes qui auraient pu très bien passer au cinéma avec une musique angoissante et des effets de rythme ne passent pas du tout ici. Ca tombe complètement à plat. En outre, passé cette ambiance fantastique qui passe très mal à la narration, le scénario en lui-même est d'un banal affligeant. Seule la petite visite touristique de la Maison Winchester et du Golden Gate Park de San Francisco ont attisé ma curiosité parce que je ne connaissais pas leur existence. Mais à part ça, cet album s'oublie aussi vite qu'il se lit.