Difficile de porter un jugement définitif sur cet ouvrage car son idée de fond est légitime et son résultat aurait pu être parlant et intéressant. Il s'agit en effet de suivre le parcours de femmes ayant décidé de monter leurs propres entreprises ou du moins leurs projets professionnels. Une telle analyse aurait pu permettre de donner un aperçu de la situation spécifique des femmes dans le monde du travail, de leurs difficultés, de leurs forces mais aussi de l'état d'esprit de celles qui décident de se lancer ou de se relancer après des expériences difficiles. Le souci, c'est que le rendu de cette bande dessinée est tout simplement... ennuyeux... et relativement vide.
L'auteure fait en effet le choix de suivre durant quelques mois les participantes d'une formation d'aide à la reprise d'activité professionnelle.
Première interrogation pour ma part : pourquoi cette formation est-elle strictement réservée aux femmes ? A titre personnel, je ne comprends pas la logique d'une recherche d'égalité entre hommes et femmes en réalisant volontairement une telle ségrégation. Faut-il comprendre qu'une femme qui veut monter son entreprise ne doit pas réaliser la même chose qu'un homme ? Bon, j'imagine qu'il s'agit de mettre davantage en confiance ces femmes en évitant de les soumettre au jugement éventuel de yeux masculins, mais je ne suis pas convaincu par ce choix de formation.
Deuxième agacement personnel : l'auteure se met en scène en petite souris pour écouter discrètement les stagiaires, soit, mais elle se grime surtout en combattante, indiquant avec force froncements de sourcils permanents et autres qu'elle est là dans le cadre de la guerre contre le sexisme, qu'elle a un message à marteler, que les hommes n'ont qu'à bien se tenir. Mais comme les témoignages des stagiaires ne parlent finalement pas vraiment de sexisme ou de barrière à l'emploi, elle se trouve un peu déroutée et n'a plus comme solution que de citer quelques chiffres et de fournir des extraits d'articles de presse rappelant la situation qu'elle veut dénoncer. En résumé, le récit de cette formation ne sert pas de support au message social que l'auteure semble vouloir affirmer au début de son enquête.
Donc, au final, qu'apporte le récit de cette formation ? Vraiment peu de choses intéressantes hélas, du moins dans la manière dont il est présenté.
On constate qu'à quelques rares exceptions près, ce sont des femmes célibataires ou divorcées qui cherchent à lancer ainsi leurs projets professionnels, indiquant ainsi indirectement que, à l'inverse, les femmes en couple vivraient probablement de manière dépendante de leur conjoint. On observe également le flux et reflux de la motivation de ces stagiaires dans l'élaboration de leurs projets compliqués, mais c'est une problématique commune à tous dans de telles situations, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes.
Pour le reste, ce ne sont que des bribes de dialogues, des présentations succinctes des participantes et quelques phrases clés. L'auteure ne rapporte rien des différents stages effectués durant cette formation, elle n'a pas non plus accès aux entretiens individuels des stagiaires, il n'y a pas vraiment de conclusion ni d'analyse de fond, bref son enquête reste trop superficielle et n'apprend pas grand chose au lecteur.
Du coup, l'auteure se met surtout elle-même en scène, avec ses doutes, ses motivations, et surtout son propre jugement sur la situation du travail pour les femmes. Malgré une certaine sincérité d'ensemble, non seulement on est loin d'un récit impartial mais on est également loin d'un reportage clair, complet et bien rapporté.
Concrètement, malgré une curiosité initiale, je me suis simplement ennuyé à la lecture de cet ouvrage qui ne m'a presque rien apporté en terme d'informations ou d'éventuelles émotions.
Voilà un shojo dans la pure veine du genre.
La jeune héroïne, Ayumu, débarque toute fraiche dans une école de design et de couture parce qu'elle veut y retrouver celui qui ne la connait pas encore mais dont elle est éperdument amoureuse : Renji, un 3e année surdoué de la mode qui a déjà sa ligne de magasins à grand succès (que fout-il encore dans cette école, du coup ?). En une trentaine de pages, l'affaire est réglée : à force de lui sauter dessus, de lui déclarer sa flamme, de le coller sans arrêt, Renji... tombe amoureux et c'est un amour sincère qui s'entame... Hum... Quoique l'auteur explique cela par les dons de styliste d'Ayumu qui contrebalancent sa nullité en matière de couture et font d'elle une associée de choix pour le jeune entrepreneur qu'est Renji. Ah, l'amour !...
Et mais voilà, c'est pas l'tout ma bonne dame, il faut maintenant raconter une histoire... Mince, l'auteure n'avait pas prévu ça... Alors, quoi ? Un rival de Renji qui tente de lui subtiliser sa nouvelle petite amie, une ancienne fiancée de Renji qui tente de virer sa nouvelle petite amie, une fausse amie d'Ayumu qui tente d'évincer la nouvelle petite amie de Renji... Oui, bon, ça tourne drôlement en rond. Le tout est saupoudré d'examens de couture, de défilés de mode, d'un séjour à Paris (Ah, Paris !...) et de tenues vestimentaires diverses et variées.
A chaque nouveau chapitre, ce sont des doutes. M'aime-t-il encore ? Ne préfère-t-il pas celle-là ? Pourquoi ne m'a-t-il pas souri ? Est-ce que je le mérite ? Bon alors, quand est-ce qu'on... fait l'amour ? Ah, la belle dramatique que voilà !...
C'est donc bien niais, prévisible et sans saveur. Le public visé doit être jeune, féminin et capable de s'émerveiller d'une amourette complètement artificielle du moment qu'elle est bien enrobée dans un écrin de robes en strass, de projecteurs et de design rococo. Pour ce public, OK, la lecture doit être plaisante car malgré une narration souvent embrouillée, l'histoire se lit bien. Le dessin est tout à fait correct (quoique les jambes anorexiques d'Ayumu soient à faire peur). Le récit coule simplement, il n'y a pas de surprise mais ça fait passer le temps. Disons que malgré la niaiserie de l'ensemble, il n'y a pas un mauvais fond.
Par contre, un lecteur adulte sera rapidement agacé par l'extrême soumission de l'héroïne, à la merci de son amoureux dominateur mais aussi de n'importe qui d'autre : le prof à peine plus âgé qui veut abuser d'elle, la rivale qui décide que si Ayumu perd un concours elle perdra aussi son fiancé (c'est comme ça, fallait pas perdre !), la fausse amie qui lui pique ses idées pour lui piquer son copain, etc... Tout ce qu'elle sait faire, c'est pleurnicher et attendre que son vaillant chevalier bien aimé arrive en sauveur et affirme bien qu'elle est sa propriété à lui, interdit d'y toucher !
Heureusement, tout sera bien qui finira bien, vous vous en doutez... On est content pour eux...
BD trop courte, trop rapidement lue et qui ne m'a pas touché. Il faut peut-être une sensibilité que je n'ai pas pour tomber sous le charme de cette étrange histoire d'amour que les deux personnages du récit vivent séparés.
Le dessin est plutôt joli même si son aspect figé rappelle plus l'illustration que la BD.
L'histoire aurait éventuellement pu être touchante si elle avait été plus développée ou légèrement moins absconse dans sa narration. Là, ça ressemble à une lettre poétique, une narration qu'on comprend mieux en deuxième lecture mais dont les émotions n'ont pas su m'atteindre. Une drôle d'histoire d'amour que je ne comprends pas, le genre de passion destructrice qui m'est vraiment étrangère.
Pas convaincu...
Je n'ai pas réussi à cerner cet album. Est-ce une parodie ? Est-ce sérieux ? Les textes sont-ils issus de romans ou autres ? J'ai cherché en vain des explications dans un épilogue, un texte d'avant-propos ou sur le quatrième de couverture mais non, rien.
Visiblement, il s'agit de textes de Régis Franc spécialement écrits pour cet album et donc sensés coller avec les images. Quant au sérieux de la chose, Dargaud l'a publiée dans la collection Humour, il faudrait donc en déduire que c'est drôle... Pourtant, ce n'est pas évident...
La première histoire, qui donne son titre à l'album, m'a fait penser à une parodie de récits d'aventure exotique, dans l'ambiance moite en sensuelle des anciennes colonies, avec de la sueur, du sexe et des paysages langoureux. Le texte, tout en envolées lyriques, est presque ridicule, comme de la poésie de bazar qu'on improviserait en fin de soirée arrosée. Pourtant, malgré les clichés et la lourdeur du texte, j'ai trouvé l'atmosphère du récit dépaysante et plutôt réussie.
Je m'attendais donc un peu à la même chose sur les récits suivants. Mais ça m'a très rapidement gavé. Les textes m'ont toujours parus aussi pénibles, faussement poétiques, se donnant un genre comme dans les mauvais films d'auteur. Beaucoup se révélaient abscons, ou simplement ennuyeux au possible. Il s'en dégage une atmosphère narrative complètement démodée, une ambiance bobo de la fin des années 70, entre grandes discussions philosophiques, conflits de couples qui ne s'aiment plus et partouzes entre amis.
Qui plus est, le dessin semble parfois n'avoir quasiment rien à voir avec le texte. Sur certains récits, soit il servait d'illustration inutile, soit il racontait tout simplement autre chose, un ou plusieurs autres récits n'étant pas pour autant plus intéressant que le texte qui l'accompagne.
La lecture est très pénible, surtout quand on tente de lire l'album d'une traite.
Et puis surtout, ce n'est vraiment pas drôle. Était-ce vraiment sensé être humoristique ?
Pourtant, prises séparément, une partie de ces histoires a malgré tout titillé mon intérêt. Non pas pour le contenu ou la forme du récit, mais pour l'ambiance assez particulière qu'elles m'ont vaguement fait ressentir. Exotisme pour les premières histoires asiatiques, atmosphère post-soixante-huitarde pour les autres. Même si je n'aime pas cette dernière et si l'ensemble du texte m'a paru être une grosse esbroufe simili-artistique agaçante à la lecture, je reconnais une certaine âme et personnalité à ce recueil d'histoires courtes.
Mwouais, bof …
Cette variation sur un thème imposé ne m’a pas spécialement emballé. Régulièrement, les histoires ont recours à un humour noir très convenu. C’est à un point tel que, même avec des scénaristes différents et des idées de départ différentes, on a un peu le sentiment de tomber sur les mêmes structures de récit, sur les mêmes découpages.
De plus, ces récits sont loin d’être effrayants. Le plus malsain à mes yeux est le deuxième récit du premier tome qui, étrangement, n’a pas grand-chose à voir (sinon rien) avec le monde des vampires.
Au niveau des graphismes, rien d’exceptionnel non plus. J’aime plus ou moins chaque auteur, aucun ne m’a rebuté, aucun ne m’a emballé, les styles restent toujours accessibles pour le plus large public possible.
Dispensable, selon moi. A moins d’être un immense amateur d’histoires de vampires …
Après la lecture du premier tome.
Je retrouve les mêmes défauts que dans la série Le Quatrième pouvoir, à savoir que Gimenez est un très bon dessinateur mais pas un scénariste.
La lecture de ce tome introductif fut laborieuse, la narration n'est pas exemplaire. Il y a des passages bavards, il se passe beaucoup de choses mais au final je ne sais toujours pas ce qu'il faut attendre de cette nouvelle série. Il faudra clairement attendre le tome prochain pour confirmer ou infirmer cette impression négative.
Côté dessin c'est tout bon, parfois limite lisible en voulant trop faire.
J'ai des doutes, j'espère que je me trompe...
Après la lecture du premier tome.
C'est la grande mode des zombies ces temps-ci !!!
Du coup, la concurrence est importante. Je n'ai pas suivi le raz de marée Walking Dead en raison du grand nombre de tomes (je me suis mis des limites, ne souhaitant plus être une vache à lait...) mais j'ai pris en cours la série Zombies (Soleil) et la barre est mise très haut.
Alors qu'ai-je trouvé de plus dans "28 jours plus tard"?
Rien en fait, on retrouve tous les poncifs du genre, les personnages sont antipathiques, le récit manque cruellement de crédibilité, etc.
J'ai lu ce premier tome sans soucis en attendant quelque chose, je ne sais pas quoi et je ne le saurai jamais car je ne l'ai pas trouvé. Je ne poursuivrai pas l'aventure, il y a des moments où il faut faire des choix.
Le dessin est très réaliste à la sauce comics mais il est sombre et la mise en couleur n'est pas une réussite.
Je ne regrette pas ma lecture pour ça mais je n'arrive pas à trouver du positif qui me pousserait à défendre cette série.
On peut clairement classer cette BD en one shot car je ne vois pas comment il pourrait y avoir un second cycle. Cette classification est maladroite de la part de l'éditeur.
Avec cette BD j'ai pris conscience de l'importance de l'ordre des évènements. En effet, j'ai trouvé peu inspirés les flash back. Je ne sais pas ce qui n'est pas bien passé car les ingrédients sont classiques mais la ligne directrice manque de clarté.
Le dessin est beau dans l'ensemble, les couleurs informatisées sont très travaillées. J'ai remarqué quand même des erreurs de perspectives et surtout une constance dans le ratage du dessin des roues du taxi : Alexis Chabert a visiblement fait un blocage !
Finalement, je ressors de cette lecture déçu car il n'y a pas eu d'étincelles en tournant les pages. Le personnage principal est trop naïf, il semble même hors du récit...
Incontestablement, Benjamin est un sacré illustrateur ! Il manie la palette graphique comme s’il utilisait des pinceaux et des bombes de peinture (un peu comme lorque Denis Bajram, auteur de Universal War One se met à réaliser une illustration sur l'outil informatique). Il n’y a pas d’encrage (contours en noir) sur ses planches mais cela n’empêche pas son trait d’être très vivant. Sa mise en couleurs utilise beaucoup les tons flashys sans que ça soit laid à contempler mais il faut tout de même aimer ce genre… En fait, j’ai le sentiment qu’on a affaire à une sorte de Bilal coréen en regardant les œuvres de Benjamin.
Mais après, Benjamin est-il vraiment un bon auteur de manhua (bd coréenne) ? Là, j’en doute car ses dessins ne me paraissent pas aussi lisibles que je ne le pensais et parce que ses trois récits que j’ai pus découvrir dans « Savior » ne m’ont pas marqué. Je reproche à Benjamin de ne pas avoir une narration exemplaire : ses histoires courtes trainent en longueur et la voix off est omniprésente. Surtout, il y a le fait que ces récits sont empreints d’une mélancolie qui m’est apparu assez barbante, c’est comme si l’auteur essayait de nous faire part de ses problèmes d’adolescent et de son mal-être… perso, ça ne m’a pas vraiment intéressé en dehors de la deuxième histoire mettant en scène un soldat qui combat pour protéger sa famille. Surtout, cet album est à classer dans le genre fantastique, une catégorie que je n’affectionne pas… alors vous pouvez comprendre maintenant pourquoi je n’ai pas accroché à cette lecture !
A propos de récits, il y en a trois dans « Savior » : la première nous raconte l’arrivée d’une sorte de messie sur terre qui essaie tant bien que mal à répandre le bonheur autour de lui avec l’aide de sa guitare électrique (?!). Le second se passe lors d’une guerre et le lecteur suivra les pensées d’un soldat qui s’acharne à combattre l’ennemi pour que sa sœur, sa famille et sa patrie soient fiers de lui. La troisième histoire : je ne m’en rappelle plus ! C’est dire à quel point que je suis resté indifférent à ce récit !
Benjamin : dessinateur talentueux ? Oui !
Benjamin : bon scénariste ? Ça reste à prouver ! J’attends de lui qu’il nous propose prochainement des récits moins personnels pour que je puisse vraiment juger ses aptitudes narratives.
« Savior » est donc un manhua qui ne m’a pas enthousiasmé.
Comme la plupart des personnes qui ont déjà émis un commentaire précédemment, je trouve qu'il s'agit d'un pâle Ersatz de Walking Dead. Les clichés sont même très fréquents (pénitencier, etc.), par contre l'intensité est loin d'être aussi poussée et le scénario paraît "léger" de prime abord. Certes le dessin et la colorisation sont classieux mais c'est franchement en retrait à la vue du scénario bien fade... J'ai suivi les nombreux avis positifs émis et j'ai fait une erreur ! Peut-être suis-je dur en notation vis-à-vis d'une série qui commence et j'aviserai lors de la sortie du 2ème tome. D'ici là , je retourne lire (relire) les Walking Dead !
nb : en phase totale avec le commentaire de Miranda avec l'espoir d'un 2ème tome qui relèvera le niveau.
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Résurgences - Femmes en voie de resociabilisation
Difficile de porter un jugement définitif sur cet ouvrage car son idée de fond est légitime et son résultat aurait pu être parlant et intéressant. Il s'agit en effet de suivre le parcours de femmes ayant décidé de monter leurs propres entreprises ou du moins leurs projets professionnels. Une telle analyse aurait pu permettre de donner un aperçu de la situation spécifique des femmes dans le monde du travail, de leurs difficultés, de leurs forces mais aussi de l'état d'esprit de celles qui décident de se lancer ou de se relancer après des expériences difficiles. Le souci, c'est que le rendu de cette bande dessinée est tout simplement... ennuyeux... et relativement vide. L'auteure fait en effet le choix de suivre durant quelques mois les participantes d'une formation d'aide à la reprise d'activité professionnelle. Première interrogation pour ma part : pourquoi cette formation est-elle strictement réservée aux femmes ? A titre personnel, je ne comprends pas la logique d'une recherche d'égalité entre hommes et femmes en réalisant volontairement une telle ségrégation. Faut-il comprendre qu'une femme qui veut monter son entreprise ne doit pas réaliser la même chose qu'un homme ? Bon, j'imagine qu'il s'agit de mettre davantage en confiance ces femmes en évitant de les soumettre au jugement éventuel de yeux masculins, mais je ne suis pas convaincu par ce choix de formation. Deuxième agacement personnel : l'auteure se met en scène en petite souris pour écouter discrètement les stagiaires, soit, mais elle se grime surtout en combattante, indiquant avec force froncements de sourcils permanents et autres qu'elle est là dans le cadre de la guerre contre le sexisme, qu'elle a un message à marteler, que les hommes n'ont qu'à bien se tenir. Mais comme les témoignages des stagiaires ne parlent finalement pas vraiment de sexisme ou de barrière à l'emploi, elle se trouve un peu déroutée et n'a plus comme solution que de citer quelques chiffres et de fournir des extraits d'articles de presse rappelant la situation qu'elle veut dénoncer. En résumé, le récit de cette formation ne sert pas de support au message social que l'auteure semble vouloir affirmer au début de son enquête. Donc, au final, qu'apporte le récit de cette formation ? Vraiment peu de choses intéressantes hélas, du moins dans la manière dont il est présenté. On constate qu'à quelques rares exceptions près, ce sont des femmes célibataires ou divorcées qui cherchent à lancer ainsi leurs projets professionnels, indiquant ainsi indirectement que, à l'inverse, les femmes en couple vivraient probablement de manière dépendante de leur conjoint. On observe également le flux et reflux de la motivation de ces stagiaires dans l'élaboration de leurs projets compliqués, mais c'est une problématique commune à tous dans de telles situations, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes. Pour le reste, ce ne sont que des bribes de dialogues, des présentations succinctes des participantes et quelques phrases clés. L'auteure ne rapporte rien des différents stages effectués durant cette formation, elle n'a pas non plus accès aux entretiens individuels des stagiaires, il n'y a pas vraiment de conclusion ni d'analyse de fond, bref son enquête reste trop superficielle et n'apprend pas grand chose au lecteur. Du coup, l'auteure se met surtout elle-même en scène, avec ses doutes, ses motivations, et surtout son propre jugement sur la situation du travail pour les femmes. Malgré une certaine sincérité d'ensemble, non seulement on est loin d'un récit impartial mais on est également loin d'un reportage clair, complet et bien rapporté. Concrètement, malgré une curiosité initiale, je me suis simplement ennuyé à la lecture de cet ouvrage qui ne m'a presque rien apporté en terme d'informations ou d'éventuelles émotions.
Fashion doll
Voilà un shojo dans la pure veine du genre. La jeune héroïne, Ayumu, débarque toute fraiche dans une école de design et de couture parce qu'elle veut y retrouver celui qui ne la connait pas encore mais dont elle est éperdument amoureuse : Renji, un 3e année surdoué de la mode qui a déjà sa ligne de magasins à grand succès (que fout-il encore dans cette école, du coup ?). En une trentaine de pages, l'affaire est réglée : à force de lui sauter dessus, de lui déclarer sa flamme, de le coller sans arrêt, Renji... tombe amoureux et c'est un amour sincère qui s'entame... Hum... Quoique l'auteur explique cela par les dons de styliste d'Ayumu qui contrebalancent sa nullité en matière de couture et font d'elle une associée de choix pour le jeune entrepreneur qu'est Renji. Ah, l'amour !... Et mais voilà, c'est pas l'tout ma bonne dame, il faut maintenant raconter une histoire... Mince, l'auteure n'avait pas prévu ça... Alors, quoi ? Un rival de Renji qui tente de lui subtiliser sa nouvelle petite amie, une ancienne fiancée de Renji qui tente de virer sa nouvelle petite amie, une fausse amie d'Ayumu qui tente d'évincer la nouvelle petite amie de Renji... Oui, bon, ça tourne drôlement en rond. Le tout est saupoudré d'examens de couture, de défilés de mode, d'un séjour à Paris (Ah, Paris !...) et de tenues vestimentaires diverses et variées. A chaque nouveau chapitre, ce sont des doutes. M'aime-t-il encore ? Ne préfère-t-il pas celle-là ? Pourquoi ne m'a-t-il pas souri ? Est-ce que je le mérite ? Bon alors, quand est-ce qu'on... fait l'amour ? Ah, la belle dramatique que voilà !... C'est donc bien niais, prévisible et sans saveur. Le public visé doit être jeune, féminin et capable de s'émerveiller d'une amourette complètement artificielle du moment qu'elle est bien enrobée dans un écrin de robes en strass, de projecteurs et de design rococo. Pour ce public, OK, la lecture doit être plaisante car malgré une narration souvent embrouillée, l'histoire se lit bien. Le dessin est tout à fait correct (quoique les jambes anorexiques d'Ayumu soient à faire peur). Le récit coule simplement, il n'y a pas de surprise mais ça fait passer le temps. Disons que malgré la niaiserie de l'ensemble, il n'y a pas un mauvais fond. Par contre, un lecteur adulte sera rapidement agacé par l'extrême soumission de l'héroïne, à la merci de son amoureux dominateur mais aussi de n'importe qui d'autre : le prof à peine plus âgé qui veut abuser d'elle, la rivale qui décide que si Ayumu perd un concours elle perdra aussi son fiancé (c'est comme ça, fallait pas perdre !), la fausse amie qui lui pique ses idées pour lui piquer son copain, etc... Tout ce qu'elle sait faire, c'est pleurnicher et attendre que son vaillant chevalier bien aimé arrive en sauveur et affirme bien qu'elle est sa propriété à lui, interdit d'y toucher ! Heureusement, tout sera bien qui finira bien, vous vous en doutez... On est content pour eux...
À Renaud
BD trop courte, trop rapidement lue et qui ne m'a pas touché. Il faut peut-être une sensibilité que je n'ai pas pour tomber sous le charme de cette étrange histoire d'amour que les deux personnages du récit vivent séparés. Le dessin est plutôt joli même si son aspect figé rappelle plus l'illustration que la BD. L'histoire aurait éventuellement pu être touchante si elle avait été plus développée ou légèrement moins absconse dans sa narration. Là, ça ressemble à une lettre poétique, une narration qu'on comprend mieux en deuxième lecture mais dont les émotions n'ont pas su m'atteindre. Une drôle d'histoire d'amour que je ne comprends pas, le genre de passion destructrice qui m'est vraiment étrangère. Pas convaincu...
Le Marchand d'opium
Je n'ai pas réussi à cerner cet album. Est-ce une parodie ? Est-ce sérieux ? Les textes sont-ils issus de romans ou autres ? J'ai cherché en vain des explications dans un épilogue, un texte d'avant-propos ou sur le quatrième de couverture mais non, rien. Visiblement, il s'agit de textes de Régis Franc spécialement écrits pour cet album et donc sensés coller avec les images. Quant au sérieux de la chose, Dargaud l'a publiée dans la collection Humour, il faudrait donc en déduire que c'est drôle... Pourtant, ce n'est pas évident... La première histoire, qui donne son titre à l'album, m'a fait penser à une parodie de récits d'aventure exotique, dans l'ambiance moite en sensuelle des anciennes colonies, avec de la sueur, du sexe et des paysages langoureux. Le texte, tout en envolées lyriques, est presque ridicule, comme de la poésie de bazar qu'on improviserait en fin de soirée arrosée. Pourtant, malgré les clichés et la lourdeur du texte, j'ai trouvé l'atmosphère du récit dépaysante et plutôt réussie. Je m'attendais donc un peu à la même chose sur les récits suivants. Mais ça m'a très rapidement gavé. Les textes m'ont toujours parus aussi pénibles, faussement poétiques, se donnant un genre comme dans les mauvais films d'auteur. Beaucoup se révélaient abscons, ou simplement ennuyeux au possible. Il s'en dégage une atmosphère narrative complètement démodée, une ambiance bobo de la fin des années 70, entre grandes discussions philosophiques, conflits de couples qui ne s'aiment plus et partouzes entre amis. Qui plus est, le dessin semble parfois n'avoir quasiment rien à voir avec le texte. Sur certains récits, soit il servait d'illustration inutile, soit il racontait tout simplement autre chose, un ou plusieurs autres récits n'étant pas pour autant plus intéressant que le texte qui l'accompagne. La lecture est très pénible, surtout quand on tente de lire l'album d'une traite. Et puis surtout, ce n'est vraiment pas drôle. Était-ce vraiment sensé être humoristique ? Pourtant, prises séparément, une partie de ces histoires a malgré tout titillé mon intérêt. Non pas pour le contenu ou la forme du récit, mais pour l'ambiance assez particulière qu'elles m'ont vaguement fait ressentir. Exotisme pour les premières histoires asiatiques, atmosphère post-soixante-huitarde pour les autres. Même si je n'aime pas cette dernière et si l'ensemble du texte m'a paru être une grosse esbroufe simili-artistique agaçante à la lecture, je reconnais une certaine âme et personnalité à ce recueil d'histoires courtes.
Vampyres - Sable noir
Mwouais, bof … Cette variation sur un thème imposé ne m’a pas spécialement emballé. Régulièrement, les histoires ont recours à un humour noir très convenu. C’est à un point tel que, même avec des scénaristes différents et des idées de départ différentes, on a un peu le sentiment de tomber sur les mêmes structures de récit, sur les mêmes découpages. De plus, ces récits sont loin d’être effrayants. Le plus malsain à mes yeux est le deuxième récit du premier tome qui, étrangement, n’a pas grand-chose à voir (sinon rien) avec le monde des vampires. Au niveau des graphismes, rien d’exceptionnel non plus. J’aime plus ou moins chaque auteur, aucun ne m’a rebuté, aucun ne m’a emballé, les styles restent toujours accessibles pour le plus large public possible. Dispensable, selon moi. A moins d’être un immense amateur d’histoires de vampires …
Moi, Dragon
Après la lecture du premier tome. Je retrouve les mêmes défauts que dans la série Le Quatrième pouvoir, à savoir que Gimenez est un très bon dessinateur mais pas un scénariste. La lecture de ce tome introductif fut laborieuse, la narration n'est pas exemplaire. Il y a des passages bavards, il se passe beaucoup de choses mais au final je ne sais toujours pas ce qu'il faut attendre de cette nouvelle série. Il faudra clairement attendre le tome prochain pour confirmer ou infirmer cette impression négative. Côté dessin c'est tout bon, parfois limite lisible en voulant trop faire. J'ai des doutes, j'espère que je me trompe...
28 jours plus tard
Après la lecture du premier tome. C'est la grande mode des zombies ces temps-ci !!! Du coup, la concurrence est importante. Je n'ai pas suivi le raz de marée Walking Dead en raison du grand nombre de tomes (je me suis mis des limites, ne souhaitant plus être une vache à lait...) mais j'ai pris en cours la série Zombies (Soleil) et la barre est mise très haut. Alors qu'ai-je trouvé de plus dans "28 jours plus tard"? Rien en fait, on retrouve tous les poncifs du genre, les personnages sont antipathiques, le récit manque cruellement de crédibilité, etc. J'ai lu ce premier tome sans soucis en attendant quelque chose, je ne sais pas quoi et je ne le saurai jamais car je ne l'ai pas trouvé. Je ne poursuivrai pas l'aventure, il y a des moments où il faut faire des choix. Le dessin est très réaliste à la sauce comics mais il est sombre et la mise en couleur n'est pas une réussite. Je ne regrette pas ma lecture pour ça mais je n'arrive pas à trouver du positif qui me pousserait à défendre cette série.
Taxi Molloy
On peut clairement classer cette BD en one shot car je ne vois pas comment il pourrait y avoir un second cycle. Cette classification est maladroite de la part de l'éditeur. Avec cette BD j'ai pris conscience de l'importance de l'ordre des évènements. En effet, j'ai trouvé peu inspirés les flash back. Je ne sais pas ce qui n'est pas bien passé car les ingrédients sont classiques mais la ligne directrice manque de clarté. Le dessin est beau dans l'ensemble, les couleurs informatisées sont très travaillées. J'ai remarqué quand même des erreurs de perspectives et surtout une constance dans le ratage du dessin des roues du taxi : Alexis Chabert a visiblement fait un blocage ! Finalement, je ressors de cette lecture déçu car il n'y a pas eu d'étincelles en tournant les pages. Le personnage principal est trop naïf, il semble même hors du récit...
Savior
Incontestablement, Benjamin est un sacré illustrateur ! Il manie la palette graphique comme s’il utilisait des pinceaux et des bombes de peinture (un peu comme lorque Denis Bajram, auteur de Universal War One se met à réaliser une illustration sur l'outil informatique). Il n’y a pas d’encrage (contours en noir) sur ses planches mais cela n’empêche pas son trait d’être très vivant. Sa mise en couleurs utilise beaucoup les tons flashys sans que ça soit laid à contempler mais il faut tout de même aimer ce genre… En fait, j’ai le sentiment qu’on a affaire à une sorte de Bilal coréen en regardant les œuvres de Benjamin. Mais après, Benjamin est-il vraiment un bon auteur de manhua (bd coréenne) ? Là, j’en doute car ses dessins ne me paraissent pas aussi lisibles que je ne le pensais et parce que ses trois récits que j’ai pus découvrir dans « Savior » ne m’ont pas marqué. Je reproche à Benjamin de ne pas avoir une narration exemplaire : ses histoires courtes trainent en longueur et la voix off est omniprésente. Surtout, il y a le fait que ces récits sont empreints d’une mélancolie qui m’est apparu assez barbante, c’est comme si l’auteur essayait de nous faire part de ses problèmes d’adolescent et de son mal-être… perso, ça ne m’a pas vraiment intéressé en dehors de la deuxième histoire mettant en scène un soldat qui combat pour protéger sa famille. Surtout, cet album est à classer dans le genre fantastique, une catégorie que je n’affectionne pas… alors vous pouvez comprendre maintenant pourquoi je n’ai pas accroché à cette lecture ! A propos de récits, il y en a trois dans « Savior » : la première nous raconte l’arrivée d’une sorte de messie sur terre qui essaie tant bien que mal à répandre le bonheur autour de lui avec l’aide de sa guitare électrique (?!). Le second se passe lors d’une guerre et le lecteur suivra les pensées d’un soldat qui s’acharne à combattre l’ennemi pour que sa sœur, sa famille et sa patrie soient fiers de lui. La troisième histoire : je ne m’en rappelle plus ! C’est dire à quel point que je suis resté indifférent à ce récit ! Benjamin : dessinateur talentueux ? Oui ! Benjamin : bon scénariste ? Ça reste à prouver ! J’attends de lui qu’il nous propose prochainement des récits moins personnels pour que je puisse vraiment juger ses aptitudes narratives. « Savior » est donc un manhua qui ne m’a pas enthousiasmé.
Zombies (Soleil)
Comme la plupart des personnes qui ont déjà émis un commentaire précédemment, je trouve qu'il s'agit d'un pâle Ersatz de Walking Dead. Les clichés sont même très fréquents (pénitencier, etc.), par contre l'intensité est loin d'être aussi poussée et le scénario paraît "léger" de prime abord. Certes le dessin et la colorisation sont classieux mais c'est franchement en retrait à la vue du scénario bien fade... J'ai suivi les nombreux avis positifs émis et j'ai fait une erreur ! Peut-être suis-je dur en notation vis-à-vis d'une série qui commence et j'aviserai lors de la sortie du 2ème tome. D'ici là , je retourne lire (relire) les Walking Dead ! nb : en phase totale avec le commentaire de Miranda avec l'espoir d'un 2ème tome qui relèvera le niveau.