C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe. Ce proverbe pourrait résumer l'approche de ce one-shot, puisqu'il s'agit d'une revisite du conte du Petit Poucet. Un matériau de base ultra rodé comme point de départ donc, et une transposition plutôt sympathique en forme de fait divers contemporain. Une fratrie de 7 garçons décide de fuir, emmenée par le plus petit des frères, pensant que le père veut tous les tuer. ll faut dire que les parents limite "kassos" sont véritablement flippants. Les enfants au contraire ont l'air très équilibrés malgré cet environment familial compliqué et les frangins affichent une belle complicité. Le petit Yann (le petit Poucet) est vraiment très mignon et très attachant. Il
J'ai trouvé le dessin vraiment très agréable, très lisible. J'ai adoré les couleurs et les ambiances aussi. L'ensemble fonctionne très bien et visuellement tout est très cohérent avec ce récit en forme de conte revisité.
C'est plus du coté de l'histoire que j'ai trouvé que ca pèchait un peu. La fin notamment qui, sans tomber complètement à plat, manque un peu de sel. J'aurai peut être aimé que L'Enfant Océan s'affranchisse plus du conte original (ce qu'il commence à faire d'ailleurs à un moment) et vole plus de ses propres ailes. J'ai trouvé cette conclusion peut être un peu sage, le conte d'origine étant beaucoup plus sombre, plus effrayant. Cela dit elle convient bien à une lecture avec les plus petits et c'est sans doute à eux que s'adresse principalement cette histoire.
Mince! Voilà un one-shot vraiment décevant. Ca partait pourtant fort: la couverture en premier lieu qui est aussi belle que mystérieuse, puis les vingt premières planches qui sont à tomber par terre: le dessin est comme d'habitude avec Sean Murphy absolument magnifique mais aussi l'ambiance, oppressante et intriguante à souhait.
On découvre Joe, un jeune garcon qui se retrouve seul chez lui, alors qu'il est diabétique et un poil persécuté à l'école. Son papa est mort au combat et sa maman a du mal à joindre les deux bouts. Et un violent orage éclate en même temps que Joe se trouve en manque de sucre. Le concept de cette histoire va tenir en un parallélisme déjà vu ailleurs mais efficace quand il est bien mené: d'un coté le monde réel: dans la maison de Joe, dans lequel il est en hypoglycémie, à la recherche de sucre et de plus en plus faible à mesure que le temps passe. Et un monde rêvé de l'autre, dans lequel Joe doit combattre la mort personnifiée - rien que ça. Dans ce monde fantasmé, tous ses jouets sont prennent vie (coucou Batman et Superman), son rat de compagnie devient un chevalier protecteur et Joe va évoluer dans divers unviers d'héroic fantasy assez barré. Le parallèle entre les 2 mondes se fait par les personnages qu'il rencontre, les environnements visités ou les événements: un robinet oublié dans le monde réel devient par exemple une cascade d'eau à descendre. C'est un peu "2 salles 2 ambiances" en quelque sorte.
La promesse de cette belle introduction ne tient malheureusement pas longtemps et dès que la crise d'hypoglycémie démarre et qu'on bascule dans l'univers rêvé ça devient compliqué à suivre. Ca part dans tous les sens, il y a trop de personnages qui apparaissent par magie, on a du mal à comprendre qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Idem pour les décors, c'est assez fouilli et visuellement pas toujours cohérent.
Si Joe manque cruellement de sucre de son coté, on a l'impression que les auteurs, eux, en ont abusé. Ce long album donne parfois l'impression d'avoir été réalisé en plein "sugar rush" tant on est trimballé dans tous les sens, tant les personnages sont démultipliés, tant les scènes de bagarre sont nombreuses autant qu'inutiles. J'avoue que terminer la lecture de ces 224 pages n'a été facile et j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour me replonger dans l'histoire.
Le fans de Murphy seront quand meme comblés je pense, certaines planches étant encore une fois fabuleuses. Il est juste dommage que cette histoire soit aussi fouillie et brouillonne. On fini par ne plus véritablement s'intéresser à ce qui se passer ensuite, et je me suis pris à feuilletter la fin de l'album en baillant.
Alors pas grand chose à sauver me concernant dans ce Tutti Frutti. Je n'aime ni le dessin, que je trouve trop manga et très caricatural, ni les couleurs criardes à souhait, ni l'histoire enfin, qui n'a ni queue ni tête.
OK les nanas sont pas mal dessinées (et encore faut être dans sa phase ado boutonneux qui aime les poupées gonflables), mais tout le reste du char design est quand même pas terrible. Le mélange de ces animaux anthropomorphiques avec ces héroïnes hyper-sexuées rajoute au grotesque au mieux, ou au malaise, c'est selon les goûts. Bon, c'est quand même très très léger tout ça.
Je déconseille même pour une lecture pas prise de tête.
J'ai été particulièrement touché par cet album en forme de journal intime. On comprend très rapidement que cette l'histoire relate l'enfance de l'auteur lui-même. Le récit est écrit à la première personne et Frédéric Bihel se dessine, revenant avec sa mère dans le petit village du Limousin qui l'a vu grandir à partir de ses 6 ans.
Ce qui frappe d'emblée c'est la mélancolie. L'auteur a d'ailleurs choisi pour ouvrir le récit cette citation: "j'ai commencé tôt la nostagie". Ca donne le ton. Plus qu'une nostalgie d'ailleurs, c'est une profonde mélancolie, voire une grande tristesse par moment qui nous prend et qui m'a longtemps accompagné après avoir refermé le livre. Pourtant l'enfance de ce petit garçon qu'on découvre n'est pas décrite comme étant particulièrement triste ou difficile. Certes il semble un peu seul, un peu reveur. Et certes, il y a bien quelques brimades à l'école mais rien de plus ce que n'importe qui n'a sans doute déjà vécu lui-même.
Il est difficile de mettre des mots précis pour décrire cette mélancolie que j'ai ressentie dès le début. Sans doute le dessin très fin et très doux accentue ce sentiment. L'utilisation du crayon à mine et du fusain renforce le coté fragile du récit et du souvenir, comme si un coup de gomme pouvait tout effacer. L'atmosphère des années 70 est extrêmement bien rendue aussi avec ce sentiment un peu bizarre que le temps s'écoulait plus lentement à cette époque et dans cette campagne. "Chaque jour est un continent à lui tout seul" peut-on lire dans cette première partie. Pour avoir grandi dans cette région également (dans les années 80 pour ma part), ces planches ont véritablement vibré en moi. L'utilisation de la couleur par petites touches est astucieuse et vient mettre en évidence un élément précis du récit, comme un morceau souvenir d'enfance plus prégnant.
La deuxieme partie voit l'enfant s'installer à Limoges avec sa mère. Là encore la description simple mais extremement parlante de leur nouveau cadre de vie m'a remplit de mélancolie: "On vit maintenant dans un plus petit appartement, plus vetuste. Mais tout va bien". Il va se passer un événement important qui va amener un dénouement que j'ai trouvé absolument bouleversant. Mais il est difficile d'en dire plus sans abimer la lecture de ceux qui vondront découvrir cette très belle et très intime histoire.
A découvrir!
Une lecture sympa. Sur laquelle je ne reviendrai sans doute pas, mais qui se révèle relativement originale, sur un sujet plutôt rebattu.
C’est une histoire de mafieux assez traditionnelle, se déroulant de la fin des années 1930 au début des années 1960, à Chicago et New-York surtout (avec une fin à Marseille liée à la French Connection). Tout ce qui est lié à la mafia est classique, sans trop de surprise, et finalement traité presque de façon soft, par évocation indirecte.
La partie la plus originale, au cœur de l’intrigue, ce sont les relations unissant les deux héros. Un jeune immigré italien, pris sous son aile (et dans son lit) par un polonais, chef mafieux de Chicago tombé en disgrâce, qui va tout lui apprendre. Les deux hommes vont nouer une relation homosexuelle (fort rare dans ce milieu ! Et fort dangereuse pour eux d’ailleurs). L’évolution de leur relation, avec une inversion progressive de la hiérarchie et des liens de dépendance – jusqu’à une fin plutôt bien amenée constitue le principal intérêt de cette histoire.
Le dessin est simple et globalement fluide. Je ne suis par contre pas fan du rendu proche du manga pour visages et certaines expressions (et des traits de visages peu développés).
J'adore les cartes et leur histoire, hélas cet album m'a ennuyé par l'humour déjanté qui pollue chaque page.
Le dessin caricatural devient laid et lourd comme l'est le personnage de Ptolémée avec son ego démesuré et ridicule et ses crises d'hystérie qui, à la longue, deviennent pénibles et inutiles.
Heureusement qu'il y a cette postface d'Emmanuelle Vagnon qui résume en quelques pages l'histoire de la cartographie à travers les siècles et qui démontre une fois de plus que, quand le sujet est mal traité, le roman graphique n'apporte rien de plus.
Dommage car il y avait matière à apporter du rêve et des connaissances mais là, de mon point de vue, c'est un flop !
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L'Enfant océan
C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe. Ce proverbe pourrait résumer l'approche de ce one-shot, puisqu'il s'agit d'une revisite du conte du Petit Poucet. Un matériau de base ultra rodé comme point de départ donc, et une transposition plutôt sympathique en forme de fait divers contemporain. Une fratrie de 7 garçons décide de fuir, emmenée par le plus petit des frères, pensant que le père veut tous les tuer. ll faut dire que les parents limite "kassos" sont véritablement flippants. Les enfants au contraire ont l'air très équilibrés malgré cet environment familial compliqué et les frangins affichent une belle complicité. Le petit Yann (le petit Poucet) est vraiment très mignon et très attachant. Il J'ai trouvé le dessin vraiment très agréable, très lisible. J'ai adoré les couleurs et les ambiances aussi. L'ensemble fonctionne très bien et visuellement tout est très cohérent avec ce récit en forme de conte revisité. C'est plus du coté de l'histoire que j'ai trouvé que ca pèchait un peu. La fin notamment qui, sans tomber complètement à plat, manque un peu de sel. J'aurai peut être aimé que L'Enfant Océan s'affranchisse plus du conte original (ce qu'il commence à faire d'ailleurs à un moment) et vole plus de ses propres ailes. J'ai trouvé cette conclusion peut être un peu sage, le conte d'origine étant beaucoup plus sombre, plus effrayant. Cela dit elle convient bien à une lecture avec les plus petits et c'est sans doute à eux que s'adresse principalement cette histoire.
Joe - L'Aventure intérieure
Mince! Voilà un one-shot vraiment décevant. Ca partait pourtant fort: la couverture en premier lieu qui est aussi belle que mystérieuse, puis les vingt premières planches qui sont à tomber par terre: le dessin est comme d'habitude avec Sean Murphy absolument magnifique mais aussi l'ambiance, oppressante et intriguante à souhait. On découvre Joe, un jeune garcon qui se retrouve seul chez lui, alors qu'il est diabétique et un poil persécuté à l'école. Son papa est mort au combat et sa maman a du mal à joindre les deux bouts. Et un violent orage éclate en même temps que Joe se trouve en manque de sucre. Le concept de cette histoire va tenir en un parallélisme déjà vu ailleurs mais efficace quand il est bien mené: d'un coté le monde réel: dans la maison de Joe, dans lequel il est en hypoglycémie, à la recherche de sucre et de plus en plus faible à mesure que le temps passe. Et un monde rêvé de l'autre, dans lequel Joe doit combattre la mort personnifiée - rien que ça. Dans ce monde fantasmé, tous ses jouets sont prennent vie (coucou Batman et Superman), son rat de compagnie devient un chevalier protecteur et Joe va évoluer dans divers unviers d'héroic fantasy assez barré. Le parallèle entre les 2 mondes se fait par les personnages qu'il rencontre, les environnements visités ou les événements: un robinet oublié dans le monde réel devient par exemple une cascade d'eau à descendre. C'est un peu "2 salles 2 ambiances" en quelque sorte. La promesse de cette belle introduction ne tient malheureusement pas longtemps et dès que la crise d'hypoglycémie démarre et qu'on bascule dans l'univers rêvé ça devient compliqué à suivre. Ca part dans tous les sens, il y a trop de personnages qui apparaissent par magie, on a du mal à comprendre qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Idem pour les décors, c'est assez fouilli et visuellement pas toujours cohérent. Si Joe manque cruellement de sucre de son coté, on a l'impression que les auteurs, eux, en ont abusé. Ce long album donne parfois l'impression d'avoir été réalisé en plein "sugar rush" tant on est trimballé dans tous les sens, tant les personnages sont démultipliés, tant les scènes de bagarre sont nombreuses autant qu'inutiles. J'avoue que terminer la lecture de ces 224 pages n'a été facile et j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour me replonger dans l'histoire. Le fans de Murphy seront quand meme comblés je pense, certaines planches étant encore une fois fabuleuses. Il est juste dommage que cette histoire soit aussi fouillie et brouillonne. On fini par ne plus véritablement s'intéresser à ce qui se passer ensuite, et je me suis pris à feuilletter la fin de l'album en baillant.
Tutti Frutti
Alors pas grand chose à sauver me concernant dans ce Tutti Frutti. Je n'aime ni le dessin, que je trouve trop manga et très caricatural, ni les couleurs criardes à souhait, ni l'histoire enfin, qui n'a ni queue ni tête. OK les nanas sont pas mal dessinées (et encore faut être dans sa phase ado boutonneux qui aime les poupées gonflables), mais tout le reste du char design est quand même pas terrible. Le mélange de ces animaux anthropomorphiques avec ces héroïnes hyper-sexuées rajoute au grotesque au mieux, ou au malaise, c'est selon les goûts. Bon, c'est quand même très très léger tout ça. Je déconseille même pour une lecture pas prise de tête.
Les Crayons
J'ai été particulièrement touché par cet album en forme de journal intime. On comprend très rapidement que cette l'histoire relate l'enfance de l'auteur lui-même. Le récit est écrit à la première personne et Frédéric Bihel se dessine, revenant avec sa mère dans le petit village du Limousin qui l'a vu grandir à partir de ses 6 ans. Ce qui frappe d'emblée c'est la mélancolie. L'auteur a d'ailleurs choisi pour ouvrir le récit cette citation: "j'ai commencé tôt la nostagie". Ca donne le ton. Plus qu'une nostalgie d'ailleurs, c'est une profonde mélancolie, voire une grande tristesse par moment qui nous prend et qui m'a longtemps accompagné après avoir refermé le livre. Pourtant l'enfance de ce petit garçon qu'on découvre n'est pas décrite comme étant particulièrement triste ou difficile. Certes il semble un peu seul, un peu reveur. Et certes, il y a bien quelques brimades à l'école mais rien de plus ce que n'importe qui n'a sans doute déjà vécu lui-même. Il est difficile de mettre des mots précis pour décrire cette mélancolie que j'ai ressentie dès le début. Sans doute le dessin très fin et très doux accentue ce sentiment. L'utilisation du crayon à mine et du fusain renforce le coté fragile du récit et du souvenir, comme si un coup de gomme pouvait tout effacer. L'atmosphère des années 70 est extrêmement bien rendue aussi avec ce sentiment un peu bizarre que le temps s'écoulait plus lentement à cette époque et dans cette campagne. "Chaque jour est un continent à lui tout seul" peut-on lire dans cette première partie. Pour avoir grandi dans cette région également (dans les années 80 pour ma part), ces planches ont véritablement vibré en moi. L'utilisation de la couleur par petites touches est astucieuse et vient mettre en évidence un élément précis du récit, comme un morceau souvenir d'enfance plus prégnant. La deuxieme partie voit l'enfant s'installer à Limoges avec sa mère. Là encore la description simple mais extremement parlante de leur nouveau cadre de vie m'a remplit de mélancolie: "On vit maintenant dans un plus petit appartement, plus vetuste. Mais tout va bien". Il va se passer un événement important qui va amener un dénouement que j'ai trouvé absolument bouleversant. Mais il est difficile d'en dire plus sans abimer la lecture de ceux qui vondront découvrir cette très belle et très intime histoire. A découvrir!
Rivages lointains
Une lecture sympa. Sur laquelle je ne reviendrai sans doute pas, mais qui se révèle relativement originale, sur un sujet plutôt rebattu. C’est une histoire de mafieux assez traditionnelle, se déroulant de la fin des années 1930 au début des années 1960, à Chicago et New-York surtout (avec une fin à Marseille liée à la French Connection). Tout ce qui est lié à la mafia est classique, sans trop de surprise, et finalement traité presque de façon soft, par évocation indirecte. La partie la plus originale, au cœur de l’intrigue, ce sont les relations unissant les deux héros. Un jeune immigré italien, pris sous son aile (et dans son lit) par un polonais, chef mafieux de Chicago tombé en disgrâce, qui va tout lui apprendre. Les deux hommes vont nouer une relation homosexuelle (fort rare dans ce milieu ! Et fort dangereuse pour eux d’ailleurs). L’évolution de leur relation, avec une inversion progressive de la hiérarchie et des liens de dépendance – jusqu’à une fin plutôt bien amenée constitue le principal intérêt de cette histoire. Le dessin est simple et globalement fluide. Je ne suis par contre pas fan du rendu proche du manga pour visages et certaines expressions (et des traits de visages peu développés).
Geographia
J'adore les cartes et leur histoire, hélas cet album m'a ennuyé par l'humour déjanté qui pollue chaque page. Le dessin caricatural devient laid et lourd comme l'est le personnage de Ptolémée avec son ego démesuré et ridicule et ses crises d'hystérie qui, à la longue, deviennent pénibles et inutiles. Heureusement qu'il y a cette postface d'Emmanuelle Vagnon qui résume en quelques pages l'histoire de la cartographie à travers les siècles et qui démontre une fois de plus que, quand le sujet est mal traité, le roman graphique n'apporte rien de plus. Dommage car il y avait matière à apporter du rêve et des connaissances mais là, de mon point de vue, c'est un flop !