Barbarone (Barbarone sul pianeta delle scimmie erotomani)

Pour Gipi, il s’agit de son œuvre la plus autobiographique, chaque personnage de cette aventure incarne un caractère de l’auteur. Un pas de côté dans son œuvre immense, cette nouvelle histoire d’un des plus grands dessinateurs contemporains est une véritable bouffée hilarante et pleine d’optimisme.
Auteurs italiens Les petits éditeurs indépendants
Dans ce premier volume de la série spatiale de Gipi, Barbarone parcourt les espaces sidéraux, rencontre des créatures extraordinaires et défie les lois de l’espace-temps. Armé d’un optimisme inoxydable, d’un enthousiasme sans limite et d’un sens inébranlable de l’amitié, Barbarone est le héros dont l’univers a besoin pour combattre les horribles menaces qui se cachent dans les trous noirs les plus noirs.
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Date de parution | 06 Octobre 2024 |
Statut histoire |
Série en cours
1 tome paru
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis


Voilà une série que j’ai trouvée déroutante. Déroutante en général. Mais aussi par rapport à ce que je connaissais de l’auteur (et je commence à avoir lu pas mal de Gipi !). En effet, j’ai été surpris de retrouver le nom de Gipi sur cette couverture, qui singe – c’est le cas de le dire ! (même si la planète des singes érotomanes n’apparait que dans les premières pages, puis dans la conclusion de ce tome) – celle de pas mal de feuilletons/pulps des années 1950/60. Une couverture qui, par sa présentation, mais aussi ses « avertissements », me laissait penser que j’allais plonger dans une histoire d’humour déjanté et totalement loufoque, un genre qui n’est a priori pas celui dans lequel Gipi se lance habituellement. Après avoir fini ce premier tome, je dois dire que pas mal de questions restent en suspens. Certes, ça n’est pas un gros délire d’humour débile. Mais les esprits cartésiens et autres amateurs de Franco-Belge classique peuvent s’abstenir. Car le casting est on ne peut plus surprenant. En plus de Barbarone, Terrien dont le vaisseau s’est échoué sur une planète perdue, nous avons une flaque de pisse (si si !), un personnage inclassable, Goggo, sorte de géant simplet (dans le cerveau duquel s’est glissé notre flaque de pisse – si si !), et quelques autres personnages improbable (dont uache, sorte de saucisson sur pattes). Résumer l’intrigue est difficile et peu intéressant. Je ne sais pas si Gipi avait d’emblée l’histoire entière en tête. J’ai eu l’impression de lire parfois quelques improvisations. Quant au dessin, ça reste ce qu’il y a de plus classique ici (mais là aussi ceux qui ne connaissent pas son coup de crayon et ne jurent que par du Franco-Belge classique seront déçus). Mais moi j’aime bien son trait nerveux, son crayonné rageur qui donne un rendu faussement brouillon, mais agréable et très lisible. Au final, c’est un album très surprenant, qui va interroger ceux qui découvrent l’auteur comme ceux qui le connaissent bien, tant il livre ici quelque chose de foutraque et hors des sentiers battus – y compris par lui-même. A voir ce que ça va donner par la suite…


J'ai récemment chopé sa BD Stacy que je n'ose pas entamer tant elle me parait a priori dense, dure, hermétique, irrespirable, et ce malgré la formidable critique de Paul le Poulpe qui a piqué ma curiosité. En attendant le moment propice, je me suis finalement lancé dans Barbarone, sortie en même temps mais bénéficiant d'une couverture médiatique moindre. Hébé ça alors !!!! Gipi sort une BD de SF, genre de Space Opera humoristique !!! Franchement, j'ai eu peine à croire mon libraire quand il m'a présenté la chose. L'auteur de la Terre des fils, de Notes pour une histoire de guerre ?... Bah oui, c'est bien le même Gipi, pas de doute. Mais que se cache-t-il derrière cette couverture parodiant les feuilletons des années 50 ? D'abord, on retrouve le même crayonné que dans la BD précitée (La terre des fils), ce qui est une très très bonne chose puisque j'avais adoré ce trait pétillant à la fois précis et esquissé qui confère indéniablement une grande dynamique à l'histoire. Ca fonce sans se poser trente six mille questions. Ensuite, le scénario, disons plutôt le fil narratif (car le scénario est assez foutraque, ce qui ne constitue en rien une maladresse car c'est bel et bien l'effet recherché) est à l'avenant : on a vraiment le sentiment de suivre l'auteur en direct, au gré de ses pérégrinations improvisées, et c'est très agréable. Et c'est ce qui rend ce premier tome des aventures de Barbarone plaisant et tout à fait surprenant. Le ton est loufoque et souvent déconcertant, et Gipi fait preuve d'un humour qu'on ne soupçonnait pas. En plus d'être très original, les gags vous cueillent là où on ne s'y attend pas. Les dialogues sont hilarants et les personnages proprement inédits, sans compter qu'ils ont des trognes à se tordre. L'auteur fait preuve avec Barbarone d'une inventivité assez incroyable. Alors il faut certes un peu de temps pour rentrer dedans tant l'homme ne nous avait pas habitué à une telle débauche de bouffonneries, mais dès l'entrée en scène du personnage de Goggo, on accepte et on adhère pour finir par faire comme l'auteur : craquer son slip (de rire). Ce premier tome est une surprise tellement inattendue qu'on en oublie que son titre est un brin surfait puisque la fameuse planète des singes érotomanes n'occupe que la première partie de l'histoire. Mais qu'importe puisqu'on s'est retrouvé embarqué dans une cavale insensée, qu'on découvre un facette insoupçonnée de l'auteur tout autant qu'un univers (je le répète) d'une originalité folle. Lu d'une traite ; on en redemande illico. Reste que je suis assez curieux de voir la réaction des fans de Gipi face à ce bidule qui pourrait fort bien s’avérer clivant.
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