Les derniers avis (40 avis)

Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série La Ballade des frères Blood
La Ballade des frères Blood

Un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !. Je sais, je prends un gros risque en commençant de la sorte. Les auteurs de 100 bullets nous proposent une ballade et non une balade. Cette triste histoire est racontée par l'un des trois frères Blood, tel un long poème mélancolique et désabusé à la fin tragique. Il faut avouer que ce Far West ne fera de cadeaux à personne. Pour ne pas te gâcher ta lecture avec les rebondissements qui vont parsemer le récit, je vais t'en dire le moins possible, juste faire une présentation des personnages. Les trois jeunes frères Blood vivent avec leur mère et leur père adoptif, un homme de dieu. Des gosses qui vont voir trois cow-boys, trois frères aussi, assassiner leur père adoptif et enlever leur mère. Ces trois cow-boys connaissent cette femme et l'un d'eux pourrait être leur père biologique. Les frangins Blood vont partir à la recherche de leur maman. Des personnages crédibles, complexes et très bien campés. Je vais faire un zoom sur cette femme, elle n'a rien de frêle et soumise, elle ne subit pas les événements, elle fait ce qu'il faut pour survivre. Une seconde femme, au tempérament bien trempé aussi, fera son apparition, une comanche. Voilà, tu en sais assez. Une histoire touchante et une narration onirique, on va suivre en parallèle ces deux fratries où les liens du sang, mais aussi du cœur seront mis à rudes épreuves, où rien n'est totalement noir ou blanc. Un récit violent, mâture et maîtrisé. La boucle est bouclée avec cette dernière planche : "Je suis le fils de mon père". J'aimais déjà beaucoup le dessin de Risso, mais là, il monte le curseur à un niveau très élevé. L'utilisation de l'aquarelle et le choix des couleurs rendent ce récit immersif, dépaysant et profondément humain. Les cadrages et sa mise en page permettent d'être au plus près de l'action et de ressentir les émotions des personnages. Superbe ! De nombreuses couvertures alternatives en bonus en fin d'album, par Risso, Jock, Dave Johnson, Gabriel Ba, Howard Chaykin... Un incontournable de 2025, je persiste et signe : un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !. Note réelle : 4,5. Gros coup de cœur.

18/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Ulysse & Cyrano
Ulysse & Cyrano

Une histoire feel good dont je comprends que plusieurs ont adoré. Personnellement, les histoires avec les jeunes riches qui n'aiment pas être des héritiers et qui découvrent leur vraie vocation avec des gens normaux ne m'intéressent pas trop, mais c'est assez bien fait alors au moins je ne me suis pas ennuyé. Oui, je ne me suis pas emmerdé à lire ce récit assez linéaire dont le parcours des deux personnages principaux est prévisible. Je pense que cela vient en partie du fait que les personnages ont tous des qualités et défauts, ce qui rend le tout un peu plus authentique que si on avait juste deux parents riches très méchants envers un fils qui trouve du réconfort avec des gens normaux qui sont tous super-gentils. Une autre raison pourquoi je trouve juste ce récit correct sans plus, est que ça parle de haute gastronomie française, et franchement cela ne m'intéresse pas trop de voir le parcours d'un apprenti-cuisinier. Le dessin est le point fort de l'album. Il est dynamique, expressif, et les couleurs sont agréables à l'œil. Pour moi c'est la force de ce récit. Au final, je l'ai lu une fois et c'est assez pour moi.

18/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Navigateurs
Les Navigateurs

Encore une fois je suis moins enthousiaste que les autres posteurs. Il y a des bonnes choses dans ce one-shot, mais aussi plusieurs choses que je n'ai pas trop aimées. J'ai eu un peu de difficulté avec le dessin. Il est très bon pour les atmosphères surnaturelles et les images oniriques, mais je n'ai pas trop aimé les personnages qui parfois semblaient sortir de photos qu'on aurait dessinées par-dessus. Ce n'est pas une impression que j'aime avoir lorsque je lis une bande dessinée. Quant au scénario, je n'ai pas réussi à le trouver captivant du début jusqu'à la fin. Il y a des bonnes scènes, mais j'ai aussi trouvé que c'était souvent inutilement long, et lorsqu'on tombe totalement dans le fantastique, je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris où le scénariste voulait en venir. En gros, ça se laisse lire, mais ce n'est pas un one-shot que je pense que j'ai envie de relire un jour ou alors pas au complet.

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Woody Allen en comics
Woody Allen en comics

J’ai lu l’album « Doutes & certitudes », publié dans imposant format à l’italienne. Je ne chercherai pas à en lire plus, car déjà ma lecture a été poussive. Déjà l’introduction d’un certain Buckminster Fuller, elle aussi en strips, est particulièrement verbeuse et indigeste. Ensuite, les trips proprement dits peuvent être intéressants, vaguement amusants parfois. Mais rapidement j’ai trouvé ça ennuyeux. Le Woody Allen alternant névroses et phrases péremptoires passe nettement moins bien ici que dans ses films de la grande époque. Le dessin lui par contre est simple et plaisant, en tout cas bien plus fluide que le texte. Ça fait bien longtemps que je me suis détaché du cinéma de Woody Allen. Mais j’attendais quand même bien mieux de ces strips, qui datent justement de la période la plus créative d’Allen, celle qui m’avait tellement plu, avec Diane Keaton et Mia Farrow. Gros bof donc.

17/09/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Mégalo Poupos dans La Quête du gras
Mégalo Poupos dans La Quête du gras

Voilà un album atypique à plusieurs points de vue. D'abord son inscription dans une collection, Hachette Pratique, où se trouvent plutôt des manuels de jardinage ou des recueils de recettes de cuisine. Je suppose que cette particularité est due à la présence au scénario de Roland Theimer, chef de son état, qui officie ici en tant que scénariste. Il a concocté une histoire au petits oignons, sur les traces de Mégalo Poupos, probablement une sorte d'alter ego de papier, au caractère épicé et au verbe gouleyant. Celui-ci vit sur l'île aux épices, se languissant de Poulpina, qui semble ne lui accorder que des miettes d'attention. Il part pour Babylone accompagné de sa truie Mortabelle, pour participer au légendaire concours de la Louche d'or. Mais ce n'est que le début d'un voyage gustatif inoubliable. Nous sommes ici face à un album qui est peu ou prou l'illustration de l'exubérance, qu'elle soit narrative ou visuelle. Les personnages sont pour la plupart hauts en couleurs et en verbe, n'hésitent pas à prendre des poses tout droit sortis des séries japonaises des années 80, et claquant des répliques issues de la pop culture, mais aussi de la mythologie, en particulier grecque. Car Roland Theimer s'est amusé à mettre tous ces ingrédients dans sa mayonnaise, et à la battre pour qu'elle soit d'un goût très particulier. J'avoue que le sujet de la bouffe m'intéresse moyennement en général, et je salue l'inventivité, l'énergie et parfois le délire instillés par le scénariste, qui semble par moments avoir écrit sous influence de champignons suspects... Le dessinateur, britannique, semble l'avoir bien suivi dans ses délires, et nous propose des pages elles aussi totalement folles, blindées de couleurs saturées et de personnages qui changent régulièrement d'apparence, dans une explosion visuelle comme j'en ai rarement vu. A défaut d'être véritablement intéressant (pour moi), j'aurai au moins passé un moment de lecture sympa, plutôt déjanté.

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Jaune
Jaune

Je suis loin d’être un aficionado du genre slasher mais je n’ai pas boudé mon plaisir avec cette BD. Pourtant je n’ai jamais été surpris durant ma lecture, l’histoire respectant à la lettre les codes du genre, ici un mix de plusieurs films « référence » (Jason, Souviens toi l’été dernier …) mais avec une légère démarcation pour avoir sa propre identité. Si on n’est pas allergique à ce type de récit, ça passe plutôt très bien dans le cas présent. Run en maîtrise tous les poncifs pour nous les restituer de manière digeste et fluide. Pour ça, il est formidablement bien épaulé par Rours qui propose une partie graphique solide (couleurs comme N&B), les amateurs du Label 619 ne seront pas dépaysés. Il n’y a pas (encore ?) le petit plus façon Basketful of heads pour en faire une pépite. Ça manque aussi un peu de second degré à mon goût mais toutes les autres propositions autour du thème sont pro et bien faites. Je lirai la suite.

17/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Descender
Descender

Eh bien, je ne m'attendais pas à un tel genre de récit. C'est de la space opera avec pas mal de folklore (créatures étranges, robots, monde bizarre et un peu de magie à la fin) dont le récit porte pas mal de mystère qu'on ne demande qu'a éclaircir par la suite. L'histoire tiens sur six tomes denses, emportant dans la lecture très très facilement jusqu'à un final que je n'attendais pas réellement. Je peux directement commencer par quelques défauts mineurs de la série, comme la nécessité pour les auteurs de poser un contexte intriguant et des personnages avant de consacrer un tome entier (le troisième) à leur passé et leurs motivations. Cette façon très sérielle de raconter est assez caractéristique du format, qui doit rapidement embarquer le lecteur dans l'histoire et prend ensuite le temps de poser les bases lorsqu'on est plus avancé et que l'on ne risque pas de devoir interrompre la série en lassant le lecteur. Mais de fait, je trouve ça dommage que tout le passé arrive d'un bloc et sur un seul volume plutôt que par petites touches disséminées. D'autre part, si je vois bien le récit aller d'un point à un autre, il y a quelques lacunes dans le récit et quelques moments qui semblent un peu improvisés sur le fil du récit, donnant parfois lieu à des mystères non-résolus ou des détours pas nécessaires avant de revenir à l'intrigue principale. C'est dommage, mais pas spécialement désagréable au fil de la lecture. Puisque je le répète, la lecture est fascinante et prenante. Tout au long des six volumes, j'ai suivi ces personnages en attendant la suite, même si certains m'ont moins plus que d'autres (Qu'on dont j'ai du mal à comprendre les motivations tout du long). Et l'histoire rend tout le monde attachant surtout dans les faiblesses, finissant sur un récit étrangement sombre dont le propos semble être bel et bien l'incapacité de l'humain à entretenir des liens corrects avec les autres (et en eux-même). Il y aurait quelques réflexions à mener sur le thème des robots, central au récit, et qui semble inspiré des récits de Asimov mais dans une réflexion plus actuelle. Le dessin va en phase avec le tout, maniant à merveille les tons de blancs omniprésent et les couleurs par touches, les têtes des créatures qui donnent un contexte spatial en rappelant parfois des genres à la Star Wars, dans des environnements futuristes bien trouvés. C'est beau à voir, les couvertures ont du cachet d'ailleurs et l'ensemble est clair et lisible tout du long. Une très bonne série de SF, que je recommanderais par son caractère unique dans le scénario, ses thématiques globalement bien amenées et ses personnages en souffrances, paumé dans un monde dangereux qui ne va pas bien. Je ne suis pas sur de quelle métaphore Jeff Lemire s'est emparé (même si j'ai ma petite idée) mais ça marche jusqu'au bout. Tout au plus, je regrette la fin un peu trop ouverte pour une suite (Ascender) qui n'étais pas nécessaire et aurait pu être plus subtile. Mais même avec ça, je ne peux que vous recommander !

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Odin
Odin

J’ai lu l’intégrale regroupant les deux tomes, avec un petit cahier graphique en fin. Ce cahier graphique confirme le talent du dessinateur. Malgré quelques contours parfois un peu rigides, un dessin un chouia trop géométrique, c’est globalement bon, et parfois même il dégage une belle force, bien raccord avec la mythologie scandinave ici exaltée. Le cahier graphique m’a d'ailleurs un peu fait regretter que l’on ne soit pas resté au Noir et Blanc. Car je n’ai pas toujours accroché à la colorisation. En tout cas, il se dégage parfois quelque chose à la Druillet – en moins puissant et grandiose toutefois, mais ça lorgne vers ce type de travail je trouve. L’histoire n’est pas désagréable, mais elle m’a un peu laissé sur ma faim. Disons que c’est touffu – parfois fouillis, et qu’il faut s’accrocher pour suivre les très nombreux protagonistes. Connaitre la mythologie nordique et ses personnages est fortement requis pour ne pas être perdu. Mais, en plus de ce foisonnement de personnages, ce qui m’a un peu freiné, c’est que l’histoire elle-même ne s’écarte pas trop d’un récit « classique », ne développe pas trop d’intrigue « originale ». C'est trop linéaire. Du coup, la narration, souvent en commentaires des images, rarement au travers de dialogues et de phylactères, reste froide. C’est raccord avec la Scandinavie, certes, mais je m’attendais à autre chose. Note réelle 2,5/5.

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Prophecy
Prophecy

Un polar qui se laisse lire. Il joue sur la modernité, les réseaux sociaux, l’informatique et les bidouillages possibles par des hackers futés pour déjouer la traque de la police. Les motivations du groupe autour de « Paperboy » sont limites, mais pourquoi pas ? L’enquête est ensuite haletante, et on est pris au jeu, c’est rythmé, de ce côté-là les amateurs ne cherchant pas la surprise à outrance seront sans doute satisfaits. Avec toutefois une conclusion un pu vite expédiée quand même. Si le plan des Paperboys est un peu alambiqué, ça reste globalement crédible, même si les personnages au cœur de cette action restent finalement en retrait, on ne sait pas grand-chose d’eux. Au contraire, on suit presque plus l’équipe de la police qui les traque, surtout l’inspectrice qui la dirige. Et là je n’ai pas du tout été convaincu par ces personnages : l’inspectrice est mignonne, présentée comme une pin-up, les dialogues ou pensées de ses collègues ne cessent de le rappeler, au point que c’est lourdingue – et inutile en fait, vu que rien dans l’histoire ne joue réellement là-dessus. Bref, les policiers sont « ratés », et les « délinquants auraient pu être mieux précisés (leur personnalité et leur motivations – qui auraient pu être parfois nuancées). A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

17/09/2025 (modifier)
Par Blatte147
Note: 2/5
Couverture de la série Impénétrable
Impénétrable

Impénétrable souffre d'un fausse réputation, celle d'être une bd sur le vaginisme. Le thème du vaginisme est abordé au début du livre, mais est rapidement balayé pour parler d'autre chose... Autre chose qui sera lui aussi balayé rapidement pour parler d'autre chose, aussi balayé, etc... Impénétrable souffre donc d'un 2eme gros défaut, le livre ne sait pas de quoi parler, l'autrice change de sujet sans cesse et sans en approfondir un seul. Ainsi, le livre semble très rapide, il était pour moi très dur de ressentir l'émotion d'Alix Garin, lorsqu'elle découvre ses symptômes, après deux ans de sa vie dans l'ignorance la plus totale. Pareil à la fin du livre, lorsqu'elle commence à flipper à l'idée que l'écriture du livre puisse ruiner son couple, la résolution ici, se fait littéralement à la fin de la page. Autre exemple, plusieurs fois, Alix racontera ses escapades dans les boîtes de nuits, durant ces moments-là, nous sentons que l'autrice désire montrer cet univers, et les personnes en faisant partie, mais cela est toujours dégagé au bout d'une page et demi, sans être approfondi. Graphiquement, je connaissais déjà Alix Garin pour ses dessins dans le magazine TOPO, que je trouvais plutôt ok. Mais ici je les ai trouvé bâclés, les décors étaient toujours dans une espèce de floutage empêchant de les voir, parfaitement inutile, ce flou a déjà été critiqué avant moi. Quand j'ai fini Impénétrable, j'étais un peu perdu, je ne savais pas clairement ce que je venais de lire, les médias avaient vendu le thème comme étant le vaginisme, mais pourtant, beaucoup d'autres ont été effleurés. Je dis Effleurés, car "traités" aurait été un terme un peu mensonger

17/09/2025 (modifier)