J’ai eu l’occasion de lire le tome 2. On a là une série d’humour gentiment érotique, qui se situe dans une petite moyenne du genre, dans une veine pas mal exploitée par Dany. Suffisamment de gags m’ont fait sourire pour que ma lecture soit plaisante, mais ça n’est pas non plus hyper original.
Les deux héroïnes ont une belle plastique (et Di Sano ne fait pas grand-chose pour nous la cacher), sont parfois naïves, ingénues, et se retrouvent souvent à montrer leur corps – sans l’avoir voulu – à un public de voyeurs. Elles ne se rendent pas toujours compte de l’effet qu’elles provoquent chez les hommes qu’elles croisent.
Di Sano est un vieux routier du genre. Il se situe dans la lignée de Walthery – en moins précis et soigné quand même (au vu de la galerie j’ai l’impression que dans le premier tome le trait était plus net). Mais bon, c’est globalement agréable.
Une petite curiosité.
Note réelle 2,5/5.
Je serais un chouia moins dur que gruizzli, mais j’ai comme lui trouvé cet album très moyen.
C’est très verbeux, avec une sorte de monologue – vaguement entrecoupé de quelques réparties d’autres protagonistes – d’une femme qui, s’adressant à son mari (ou ex-mari, tant la situation semble distendue entre eux deux) d’une femme qui nous raconte son enfance, son éveil aux plaisirs charnels (au sein d’une famille de la haute plutôt vieux jeu), puis sa vie sexuelle et sensuelle (surtout sexuelle en fait), dans ce qui ressemble à une auto-analyse sans grande profondeur.
Pas mal de scènes érotiques, sans que ce soit vraiment porno. Pas mal d’ennui surtout. Il ne se passe pas grand-chose, et les atermoiements et autres questionnements de la donzelle masquent mal la vacuité du scénario, alors même que le rythme est d’une lenteur !
Restent quelques jolis dessins (même si le trait un peu gras manque parfois de détails), qui me rendent un peu plus indulgent que certains de mes camarades. Mais l’album est très vite lu (peu de texte, un scénario qui fait le minimum), et tout aussi vite oublier je le crains.
J'ai lu quelques Blueberry pendant mon adolescence, mais depuis je n'ai plus touché à un album. Je reprends contact avec ce personnage avec cet hommage collectif. Les noms au générique y sont pour beaucoup.
L'album débute par une préface de l'éditeur. Puis nous allons suivre quelques petits récits mettant en scène Blueberry, de sa prime jeunesse jusqu'à un âge avancé. Chacune de ces petites histoires est précédée par un petit mot des auteurs sur leur rencontre avec ce mythique cow-boy. Des petits bouts de vie qui se laissent lire, mais rien de vraiment passionnant. C'est d'un niveau inégal, mais bon, en trois planches on peut rarement faire des miracles.
La partie graphique est dans l'ensemble très agréable à contempler. C'est Philippe Xavier qui m'a le moins convaincu, ensuite les auteurs font le job, chacun dans son style. Je fais la connaissance d'Anlor et elle me donne envie de découvrir son Ladies with guns (il faut vraiment cliquer sur le lien aujourd'hui).
Par contre, je delivre un A+ à Dominique Bertail avec sa colorisation neutre dans les tons marrons, à Alexandre Coutelis pour son rendu sale et dépouillé et enfin à Thierry Martin dans un style proche de Brüno, ce dernier a le don de me surprendre après Mortel et Dernier souffle.
Un bon 3 étoiles.
Incroyable, cette série !
Je voulais la lire depuis longtemps et j'ai franchi le pas en la trouvant à la bibliothèque. Et je suis sidéré de sa qualité, parce qu'elle accuse l'âge de 30 ans aujourd'hui ! Luc Brunschwig n'est pas un manche en terme de scénario, je le savais déjà, mais là j'ai été soufflé par la qualité de sa production.
Si la BD accuse un certain âge au niveau du dessin qui est perfectible, notamment dans certains gros plans et dans une organisation de page pas toujours très claire dans le premier tome, qui va progressivement s'améliorer au fur et à mesure du temps, si la BD accuse un certain âge niveau dessin donc, le scénario est curieusement très actuel à mon gout. Bien qu'installé dans les politiques des années 90 et de l'insécurité de New-York dans ces années-là, le commentaire de la BD est tout à fait pertinent aujourd'hui encore, et peut-être même plus depuis quelques années.
J'avoue que le premier tome m'avait laissé craindre une direction spécifique de la BD : la constatation des échecs politiques dans l'idée de lutter contre la criminalité et l'apparition -et la glorification- du héros vengeur, le justicier individuel qui vient faire régner l'ordre et la loi dans la ville. A l'image d'un Bronson dans "Un justicier dans la ville", quoi.
Mais très vite le scénario bifurque et installe des propos politiques que j'ai beaucoup apprécié. Parce que c'est toujours les mêmes aujourd'hui : la sécurité mise en avant au détriment du reste, le détournement d'argent pour financer des campagnes avec magouille derrière, les liens entre politiques et mafias (et riches, mais les riches et les mafieux se confondent vite), l'oubli de tout les pauvres ... Et j'ai beaucoup aimé ce qui est dit dans la BD.
Si la plupart des personnages sont gris et que le final flamboyant remet en place les différentes pièces du puzzle, il reste dedans quelques personnages très typés. A commencer par Jessica Rupert. J'ai lu dans plusieurs avis et je comprends que certains n'ont pas aimé ce personnage trop gentil, trop parfait et trop altruiste. Je dois dire que je n'ai pas eu de problème avec ça, puisque je le vois comme un idéal. Pur, certes, irréaliste pour certains, mais personnellement ça m'a fait du bien de la voir et de voir ses discours. Parce que je pense sincèrement qu'elle a raison : oui, l'entraide et la solidarité sont nécessaire, oui, aller vers l'autre nous fera tous mieux vivre, oui, il est plus sympa d'être gentil. C'est le message du film "Everything, everywhere, all at once" : "si rien ne compte, autant être gentil".
En fait, je trouve que la BD est furieusement dans l'air du temps. C'est même dingue de voir que ce sont les mêmes sujets, les mêmes débats, les mêmes problématiques, et la finalité est la même : entraide, solidarité, gentillesse, liens sociaux. Je sais que c'est parfois naïf à entendre, mais le monde capitaliste que nous avons développé se base sur l'exact inverse. D'ailleurs la BD est pour moi l'expression politique d'une lutte capitaliste, et si on peut y voir une candeur, c'est peut-être parce que nous sommes devenus si blasés et désespérés dans notre lutte politique qu'imaginer la gentillesse gagner nous parait désormais absurde. Et ça me parait terrible.
Une série que je recommande, elle a quelques défauts, notamment l'abondance de retours en arrière à partir du tome 3 pour expliquer ce qu'il s'est passé et qui n'est pas toujours indispensable (j'aurais aimé que la femme de Joshua soit développée avant son flashback). Mais en global, la série est portée par un message intelligent sur les dérives d'un monde autoritaire, sécuritaire, glorifiant l'individu au détriment du groupe. Et sa réponse me convient, alors évidemment j'apprécie !
2.5
Cet album contient trois histoires d'amours et cela ne m'a pas trop marqué.
Il y a des qualités: le dessin est pas mal, il y a de bonnes scènes , chaque histoire a sa propre personnalité (par exemple, une d'elle a des éléments de science-fiction) et ça se laisse lire sans difficulté. Toutefois, je trouve qu'il y a des défauts. Si la première histoire ne m'a pas causé de problème, ce n'est pas le cas avec les deux histoires suivantes. Elles ne sont pas mauvaises, mais après avoir commencé ses deux récits avec enthousiasme, j'ai fini par me lasser un peu. Ces deux récits sont trop longs et l'autrice aurait gagné en fluidité en raccourcissant certains passages, surtout pour la seconde histoire qui ne semblait pas finir.
Au final, c'est pas trop mal si on veut une lecture feel good, mais l'album ne se débarque pas des centaines de productions qui sortent chaque année.
Mouais.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en empruntant cette série, imaginant vaguement quelque chose entre Les Aigles de Rome et Murena (espérant quand même que ça penche plus du côté de Murena !). Et en fait ça ne ressemble pas à ces deux séries. Mais cette lecture ne m’a pas vraiment emballé.
En fait, plusieurs choses m’ont gêné dans cette série. D’abord le côté graphique. Si le dessin est globalement lisible, il est clairement inégal, avec parfois des erreurs de perspectives, et des détails trop lissés. Surtout, je n’aime pas du tout les changements dans ce domaine en cours de série, et là, il y a quand même de nettes différences entre les différents dessinateurs.
Ensuite, j’ai trouvé cette lecture laborieuse, manquant de rythme – le premier album est d’ailleurs l’un des plus indigestes je trouve) – et d’intérêt. L’intrigue n’est pas palpitante et cette histoire de malédiction qui traverse les siècles, avec une famille qui de générations en générations veille sur une statue aux pouvoirs néfastes (le Palladium), ne m’a jamais vraiment captivé. Les scénaristes essayent d’utiliser divers moments connus de l’Histoire (guerre de Troie, guerres puniques, assassinat de César, etc.) pour dynamiser une histoire qui manque de peps. Ça n’a pas suffit en ce qui me concerne, et j’ai fini sans enthousiasme ma lecture.
Note réelle 2,5/5.
Je ne vais pas trop m’éterniser, tout a été dit sur cette série. Je crois bien que c’est grâce à elle que je me suis (vraiment) intéressé aux comics.
Je trouve l’idée de base toute simple et géniale, à savoir faire côtoyer les personnages de contes dans notre quotidien. Bon depuis ça a été vu maintes fois mais à l’époque total respect, le truc tout bête où l’on se dit pourquoi n’y a t’on pas pensé avant ?
En plus, je trouve que Fables reste bien au dessus de tous ses ersatz. Je ne l’avais jamais possédé jusqu’à sa dernière réédition à prix modiques, ça reste un budget et le format est assez petit mais c’est une série que je relirais avec plaisir systématiquement.
Le dessin est homogène est sans chichi, fluide et lisible avec des détails sympas (enluminures…), et j’adore les couvertures, elles sont vraiment toutes splendides.
Pour les récits ou arcs, on aura ses préférences mais ils y a de nombreux passages cultes. Le scénariste ne se privant pas de toucher à tout, il mêlera intrigues, sous intrigues dans des styles parfois divers avec à chaque fois des personnages attachants (et que l’on connaît tous). En tout cas, il a toujours su relancer mon intérêt malgré des petits passages à vides.
Nota : Ne surtout pas s’arrêter au début de l’aventure, les 2/3 de la première intégrale sont mauvais de chez mauvais, lourd, rébarbatif, ça se cherche niveau équilibre, pas loin de l’inintéressant. La suite aura une toute autre saveur, j’ai été franchement emporté et bluffé avec le cycle des royaumes autour de l’adversaire, puis malgré qq longueurs le reste de l’aventure.
Bon finalement, je me suis un peu éternisé mais à lire pour tout amateur de contes. Perso j’adore j’adhère, un univers d’une richesse sans fin.
J’ai découvert à l’époque ce récit dans Lanfeust Mag, j’en gardais un bon souvenir ce qui a justifié mon emprunt.
Mon ressenti sur cette nouvelle lecture n’est ni bon ni mauvais. Il y a des choses que j’ai bien aimées, le nom du dessinateur déjà (même si c'est loin d’être sa meilleure prestation), le raccrochement au monde de Troy même si ça peut paraître un peu artificiel, le récit fonctionne aussi bien sans (ici, il y a juste un mage qui y fait référence) et l’exploration d’une terre que je ne connaissais pas et au fonctionnement encore différent d’Eckmul, les Baronnies ou le Darshan.
Malgré ça et si l’idée de base est sympa, une revisite du joueur de flûte d’Hamelin, le récit s’avère sans réelles surprises, pas d’attachement particulier de créé avec les protagonistes et l’humour déployé s’avère peu subtile (mais bon, conforme à la franchise).
Ça reste honnête et divertissant mais peu mémorable. Le résultat est quand même au dessus d’autres déclinaisons autour de l’univers.
Avant l'avis de NoirDesir, je n'avais jamais entendu parler de cette BD alors que j'adore Gotlib et son œuvre. Après l'avoir finalement dénichée, je comprends pourquoi elle est restée si discrète : elle n'a rien de particulièrement enthousiasmant...
L'idée semble venir avant tout de Richard Gotainer, qui a proposé à Gotlib et à Uderzo de représenter quelques grandes caractéristiques attribuées aux Gaulois contemporains, autrement dit aux Français. Et qu'est-ce qu'Astérix et Obélix viennent faire dans cette histoire ? Pas grand-chose : ils servent surtout de prétexte visuel, apparaissant ponctuellement en bas de page, via de petits dessins d'Uderzo qui, pour la plupart, semblent repris directement des albums.
Chaque chapitre (il y en a neuf) se concentre sur un trait typique du Français moyen. On y trouve un texte introductif signé Gotainer, les paroles d'une chanson écrite avec son complice Kristy, et deux petites pages de BD dessinées par Gotlib inspirées du thème abordé.
Les textes alignent surtout des lieux communs sur ce que seraient les Français bien franchouillards, des généralités si larges qu'elles pourraient s'appliquer à n'importe quel peuple. Ni vraiment drôles, ni mordants, ils laissent assez indifférent. Les paroles de chanson, sans leur musique, peinent à susciter l'intérêt et ne brillent pas non plus par leur humour. Quant aux pages de Gotlib, on y retrouve un dessin impeccable et une mise en scène évoquant forcément la Rubrique-à-Brac, mais l'inspiration n'y est pas : l'humour reste timide, comme s'il s'agissait surtout d'illustrations produites faute de meilleure idée. C'est du Gotlib, donc le niveau reste correct, mais rarement plus qu'un léger sourire.
Bref, ce n'est clairement pas un indispensable. Seuls les collectionneurs complétistes fans de Gotlib auront envie d'ajouter cet album à leurs étagères.
Cette série fonde tous ses gags sur des clichés sexistes et oublie totalement d'être drôle. J'ignorais ces stéréotypes sur les rousses : j'apprends donc ici qu'elles seraient toutes sexy, intelligentes, jalouses et colériques. Les blondes croisées au fil des pages sont dépeintes comme complètement cruches, et la seule brune, qu'on y voit le temps de deux cases, est inexistante. Toute la BD tourne autour de ces idées creuses, de façon répétitive et sans aucun sens de la mise en scène.
Le dessin est raide, sans attrait, et l'humour tombe systématiquement à plat. Aucun gag ne m'a fait sourire ; j'ai plutôt ressenti de l'agacement face à ces stéréotypes absurdes et à des blagues niveau cour de récré ou plutôt niveau comptoir de bar.
A oublier.
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Alys et Vicky
J’ai eu l’occasion de lire le tome 2. On a là une série d’humour gentiment érotique, qui se situe dans une petite moyenne du genre, dans une veine pas mal exploitée par Dany. Suffisamment de gags m’ont fait sourire pour que ma lecture soit plaisante, mais ça n’est pas non plus hyper original. Les deux héroïnes ont une belle plastique (et Di Sano ne fait pas grand-chose pour nous la cacher), sont parfois naïves, ingénues, et se retrouvent souvent à montrer leur corps – sans l’avoir voulu – à un public de voyeurs. Elles ne se rendent pas toujours compte de l’effet qu’elles provoquent chez les hommes qu’elles croisent. Di Sano est un vieux routier du genre. Il se situe dans la lignée de Walthery – en moins précis et soigné quand même (au vu de la galerie j’ai l’impression que dans le premier tome le trait était plus net). Mais bon, c’est globalement agréable. Une petite curiosité. Note réelle 2,5/5.
Bye bye tristesse
Je serais un chouia moins dur que gruizzli, mais j’ai comme lui trouvé cet album très moyen. C’est très verbeux, avec une sorte de monologue – vaguement entrecoupé de quelques réparties d’autres protagonistes – d’une femme qui, s’adressant à son mari (ou ex-mari, tant la situation semble distendue entre eux deux) d’une femme qui nous raconte son enfance, son éveil aux plaisirs charnels (au sein d’une famille de la haute plutôt vieux jeu), puis sa vie sexuelle et sensuelle (surtout sexuelle en fait), dans ce qui ressemble à une auto-analyse sans grande profondeur. Pas mal de scènes érotiques, sans que ce soit vraiment porno. Pas mal d’ennui surtout. Il ne se passe pas grand-chose, et les atermoiements et autres questionnements de la donzelle masquent mal la vacuité du scénario, alors même que le rythme est d’une lenteur ! Restent quelques jolis dessins (même si le trait un peu gras manque parfois de détails), qui me rendent un peu plus indulgent que certains de mes camarades. Mais l’album est très vite lu (peu de texte, un scénario qui fait le minimum), et tout aussi vite oublier je le crains.
Sur la piste de Blueberry
J'ai lu quelques Blueberry pendant mon adolescence, mais depuis je n'ai plus touché à un album. Je reprends contact avec ce personnage avec cet hommage collectif. Les noms au générique y sont pour beaucoup. L'album débute par une préface de l'éditeur. Puis nous allons suivre quelques petits récits mettant en scène Blueberry, de sa prime jeunesse jusqu'à un âge avancé. Chacune de ces petites histoires est précédée par un petit mot des auteurs sur leur rencontre avec ce mythique cow-boy. Des petits bouts de vie qui se laissent lire, mais rien de vraiment passionnant. C'est d'un niveau inégal, mais bon, en trois planches on peut rarement faire des miracles. La partie graphique est dans l'ensemble très agréable à contempler. C'est Philippe Xavier qui m'a le moins convaincu, ensuite les auteurs font le job, chacun dans son style. Je fais la connaissance d'Anlor et elle me donne envie de découvrir son Ladies with guns (il faut vraiment cliquer sur le lien aujourd'hui). Par contre, je delivre un A+ à Dominique Bertail avec sa colorisation neutre dans les tons marrons, à Alexandre Coutelis pour son rendu sale et dépouillé et enfin à Thierry Martin dans un style proche de Brüno, ce dernier a le don de me surprendre après Mortel et Dernier souffle. Un bon 3 étoiles.
Le Pouvoir des innocents
Incroyable, cette série ! Je voulais la lire depuis longtemps et j'ai franchi le pas en la trouvant à la bibliothèque. Et je suis sidéré de sa qualité, parce qu'elle accuse l'âge de 30 ans aujourd'hui ! Luc Brunschwig n'est pas un manche en terme de scénario, je le savais déjà, mais là j'ai été soufflé par la qualité de sa production. Si la BD accuse un certain âge au niveau du dessin qui est perfectible, notamment dans certains gros plans et dans une organisation de page pas toujours très claire dans le premier tome, qui va progressivement s'améliorer au fur et à mesure du temps, si la BD accuse un certain âge niveau dessin donc, le scénario est curieusement très actuel à mon gout. Bien qu'installé dans les politiques des années 90 et de l'insécurité de New-York dans ces années-là, le commentaire de la BD est tout à fait pertinent aujourd'hui encore, et peut-être même plus depuis quelques années. J'avoue que le premier tome m'avait laissé craindre une direction spécifique de la BD : la constatation des échecs politiques dans l'idée de lutter contre la criminalité et l'apparition -et la glorification- du héros vengeur, le justicier individuel qui vient faire régner l'ordre et la loi dans la ville. A l'image d'un Bronson dans "Un justicier dans la ville", quoi. Mais très vite le scénario bifurque et installe des propos politiques que j'ai beaucoup apprécié. Parce que c'est toujours les mêmes aujourd'hui : la sécurité mise en avant au détriment du reste, le détournement d'argent pour financer des campagnes avec magouille derrière, les liens entre politiques et mafias (et riches, mais les riches et les mafieux se confondent vite), l'oubli de tout les pauvres ... Et j'ai beaucoup aimé ce qui est dit dans la BD. Si la plupart des personnages sont gris et que le final flamboyant remet en place les différentes pièces du puzzle, il reste dedans quelques personnages très typés. A commencer par Jessica Rupert. J'ai lu dans plusieurs avis et je comprends que certains n'ont pas aimé ce personnage trop gentil, trop parfait et trop altruiste. Je dois dire que je n'ai pas eu de problème avec ça, puisque je le vois comme un idéal. Pur, certes, irréaliste pour certains, mais personnellement ça m'a fait du bien de la voir et de voir ses discours. Parce que je pense sincèrement qu'elle a raison : oui, l'entraide et la solidarité sont nécessaire, oui, aller vers l'autre nous fera tous mieux vivre, oui, il est plus sympa d'être gentil. C'est le message du film "Everything, everywhere, all at once" : "si rien ne compte, autant être gentil". En fait, je trouve que la BD est furieusement dans l'air du temps. C'est même dingue de voir que ce sont les mêmes sujets, les mêmes débats, les mêmes problématiques, et la finalité est la même : entraide, solidarité, gentillesse, liens sociaux. Je sais que c'est parfois naïf à entendre, mais le monde capitaliste que nous avons développé se base sur l'exact inverse. D'ailleurs la BD est pour moi l'expression politique d'une lutte capitaliste, et si on peut y voir une candeur, c'est peut-être parce que nous sommes devenus si blasés et désespérés dans notre lutte politique qu'imaginer la gentillesse gagner nous parait désormais absurde. Et ça me parait terrible. Une série que je recommande, elle a quelques défauts, notamment l'abondance de retours en arrière à partir du tome 3 pour expliquer ce qu'il s'est passé et qui n'est pas toujours indispensable (j'aurais aimé que la femme de Joshua soit développée avant son flashback). Mais en global, la série est portée par un message intelligent sur les dérives d'un monde autoritaire, sécuritaire, glorifiant l'individu au détriment du groupe. Et sa réponse me convient, alors évidemment j'apprécie !
Happy Endings
2.5 Cet album contient trois histoires d'amours et cela ne m'a pas trop marqué. Il y a des qualités: le dessin est pas mal, il y a de bonnes scènes , chaque histoire a sa propre personnalité (par exemple, une d'elle a des éléments de science-fiction) et ça se laisse lire sans difficulté. Toutefois, je trouve qu'il y a des défauts. Si la première histoire ne m'a pas causé de problème, ce n'est pas le cas avec les deux histoires suivantes. Elles ne sont pas mauvaises, mais après avoir commencé ses deux récits avec enthousiasme, j'ai fini par me lasser un peu. Ces deux récits sont trop longs et l'autrice aurait gagné en fluidité en raccourcissant certains passages, surtout pour la seconde histoire qui ne semblait pas finir. Au final, c'est pas trop mal si on veut une lecture feel good, mais l'album ne se débarque pas des centaines de productions qui sortent chaque année.
Roma
Mouais. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en empruntant cette série, imaginant vaguement quelque chose entre Les Aigles de Rome et Murena (espérant quand même que ça penche plus du côté de Murena !). Et en fait ça ne ressemble pas à ces deux séries. Mais cette lecture ne m’a pas vraiment emballé. En fait, plusieurs choses m’ont gêné dans cette série. D’abord le côté graphique. Si le dessin est globalement lisible, il est clairement inégal, avec parfois des erreurs de perspectives, et des détails trop lissés. Surtout, je n’aime pas du tout les changements dans ce domaine en cours de série, et là, il y a quand même de nettes différences entre les différents dessinateurs. Ensuite, j’ai trouvé cette lecture laborieuse, manquant de rythme – le premier album est d’ailleurs l’un des plus indigestes je trouve) – et d’intérêt. L’intrigue n’est pas palpitante et cette histoire de malédiction qui traverse les siècles, avec une famille qui de générations en générations veille sur une statue aux pouvoirs néfastes (le Palladium), ne m’a jamais vraiment captivé. Les scénaristes essayent d’utiliser divers moments connus de l’Histoire (guerre de Troie, guerres puniques, assassinat de César, etc.) pour dynamiser une histoire qui manque de peps. Ça n’a pas suffit en ce qui me concerne, et j’ai fini sans enthousiasme ma lecture. Note réelle 2,5/5.
Fables
Je ne vais pas trop m’éterniser, tout a été dit sur cette série. Je crois bien que c’est grâce à elle que je me suis (vraiment) intéressé aux comics. Je trouve l’idée de base toute simple et géniale, à savoir faire côtoyer les personnages de contes dans notre quotidien. Bon depuis ça a été vu maintes fois mais à l’époque total respect, le truc tout bête où l’on se dit pourquoi n’y a t’on pas pensé avant ? En plus, je trouve que Fables reste bien au dessus de tous ses ersatz. Je ne l’avais jamais possédé jusqu’à sa dernière réédition à prix modiques, ça reste un budget et le format est assez petit mais c’est une série que je relirais avec plaisir systématiquement. Le dessin est homogène est sans chichi, fluide et lisible avec des détails sympas (enluminures…), et j’adore les couvertures, elles sont vraiment toutes splendides. Pour les récits ou arcs, on aura ses préférences mais ils y a de nombreux passages cultes. Le scénariste ne se privant pas de toucher à tout, il mêlera intrigues, sous intrigues dans des styles parfois divers avec à chaque fois des personnages attachants (et que l’on connaît tous). En tout cas, il a toujours su relancer mon intérêt malgré des petits passages à vides. Nota : Ne surtout pas s’arrêter au début de l’aventure, les 2/3 de la première intégrale sont mauvais de chez mauvais, lourd, rébarbatif, ça se cherche niveau équilibre, pas loin de l’inintéressant. La suite aura une toute autre saveur, j’ai été franchement emporté et bluffé avec le cycle des royaumes autour de l’adversaire, puis malgré qq longueurs le reste de l’aventure. Bon finalement, je me suis un peu éternisé mais à lire pour tout amateur de contes. Perso j’adore j’adhère, un univers d’une richesse sans fin.
Légendes de Troy - L'Heure de la Gargouille
J’ai découvert à l’époque ce récit dans Lanfeust Mag, j’en gardais un bon souvenir ce qui a justifié mon emprunt. Mon ressenti sur cette nouvelle lecture n’est ni bon ni mauvais. Il y a des choses que j’ai bien aimées, le nom du dessinateur déjà (même si c'est loin d’être sa meilleure prestation), le raccrochement au monde de Troy même si ça peut paraître un peu artificiel, le récit fonctionne aussi bien sans (ici, il y a juste un mage qui y fait référence) et l’exploration d’une terre que je ne connaissais pas et au fonctionnement encore différent d’Eckmul, les Baronnies ou le Darshan. Malgré ça et si l’idée de base est sympa, une revisite du joueur de flûte d’Hamelin, le récit s’avère sans réelles surprises, pas d’attachement particulier de créé avec les protagonistes et l’humour déployé s’avère peu subtile (mais bon, conforme à la franchise). Ça reste honnête et divertissant mais peu mémorable. Le résultat est quand même au dessus d’autres déclinaisons autour de l’univers.
Vive la Gaule
Avant l'avis de NoirDesir, je n'avais jamais entendu parler de cette BD alors que j'adore Gotlib et son œuvre. Après l'avoir finalement dénichée, je comprends pourquoi elle est restée si discrète : elle n'a rien de particulièrement enthousiasmant... L'idée semble venir avant tout de Richard Gotainer, qui a proposé à Gotlib et à Uderzo de représenter quelques grandes caractéristiques attribuées aux Gaulois contemporains, autrement dit aux Français. Et qu'est-ce qu'Astérix et Obélix viennent faire dans cette histoire ? Pas grand-chose : ils servent surtout de prétexte visuel, apparaissant ponctuellement en bas de page, via de petits dessins d'Uderzo qui, pour la plupart, semblent repris directement des albums. Chaque chapitre (il y en a neuf) se concentre sur un trait typique du Français moyen. On y trouve un texte introductif signé Gotainer, les paroles d'une chanson écrite avec son complice Kristy, et deux petites pages de BD dessinées par Gotlib inspirées du thème abordé. Les textes alignent surtout des lieux communs sur ce que seraient les Français bien franchouillards, des généralités si larges qu'elles pourraient s'appliquer à n'importe quel peuple. Ni vraiment drôles, ni mordants, ils laissent assez indifférent. Les paroles de chanson, sans leur musique, peinent à susciter l'intérêt et ne brillent pas non plus par leur humour. Quant aux pages de Gotlib, on y retrouve un dessin impeccable et une mise en scène évoquant forcément la Rubrique-à-Brac, mais l'inspiration n'y est pas : l'humour reste timide, comme s'il s'agissait surtout d'illustrations produites faute de meilleure idée. C'est du Gotlib, donc le niveau reste correct, mais rarement plus qu'un léger sourire. Bref, ce n'est clairement pas un indispensable. Seuls les collectionneurs complétistes fans de Gotlib auront envie d'ajouter cet album à leurs étagères.
Les Rousses
Cette série fonde tous ses gags sur des clichés sexistes et oublie totalement d'être drôle. J'ignorais ces stéréotypes sur les rousses : j'apprends donc ici qu'elles seraient toutes sexy, intelligentes, jalouses et colériques. Les blondes croisées au fil des pages sont dépeintes comme complètement cruches, et la seule brune, qu'on y voit le temps de deux cases, est inexistante. Toute la BD tourne autour de ces idées creuses, de façon répétitive et sans aucun sens de la mise en scène. Le dessin est raide, sans attrait, et l'humour tombe systématiquement à plat. Aucun gag ne m'a fait sourire ; j'ai plutôt ressenti de l'agacement face à ces stéréotypes absurdes et à des blagues niveau cour de récré ou plutôt niveau comptoir de bar. A oublier.