A la différence de pas mal de lecteurs, j'avais assez apprécié la lecture de "Zentak" malgré la complexité parfois maladroite du scénario de Pécau. Mais force est de reconnaitre que ce "prequel" est assez nettement supérieur à la série mère : beaucoup plus fluide, étoffé d'une recherche approfondie sur le fonctionnement des triades chinoises et anticipant avec brio notre futur proche, "Little Blade" est une BD d'action extrêmement réussie car non dénuée de réflexion. L'intrigue est vraiment prenante, une nouvelle fois assez complexe mais ne perdant cette fois-ci jamais le lecteur. Le dessin ne sort pas vraiment des sentiers battus mais se trouve parfaitement adapté au genre même si le trait est parfois imprécis, notamment en ce qui concerne les visages ; Def est par contre assez efficace dans les scènes d'action pure, où Blade dévoile ses talents, faisant preuve d'un vrai sens du rythme.
Un très bon dyptique que l'on peut de plus lire sans avoir parcouru "Zentak" auparavant.
Okay, okay. voilà le monument que beaucoup de gens encensent. Eh bien je dois dire que j'ai été déçu. Et cela, à plusieurs niveaux.
D'abord à celui du dessin. Van Hamme, dans la préface de l'édition intégrale, nous présente Griffo comme un crack graphiquement parlant. Les premières planches démentent cette prétention. Le dessin me semble fade, brouillon, sans génie. Les personnages n'ont pas la même tête d'une case sur l'autre. En fait, cela renforce l'idée que j'avais en lisant les débuts de griffo dans le magazine Spirou dans les années 1980 : un dessinateur surcoté pendant très longtemps, parce qu'il a travaillé, par chance, avec les plus grands. Seule la série Vlad me semble mieux travaillée.
Bon prince, je me dis que le dessin va s'améliorer au fil des histoires de S.O.S. Bonheur... Las ! Point d'amélioration notable, à part un encrage un peu plus sûr.En fait, seules la couverture de l'intégrale et les illustrations intercalaires me semblent d'un bon niveau.
Passons au scénario. Eh bien là, je dois dire que je ne comprends pas les louanges. J'ai l'impression d'avoir déjà lu/vu ces situations dans de nombreux livres/films. Je pense à 1984, Soleil vert...
Du recyclage, donc. Mais surtout, on a l'impression que Van Hamme a cherché à brouiller les pistes en diversifiant les histoires... A partir du récit "Révolution", il commence à lier les histoires de manière un peu artificielle, avec des rebondissements qui me semblent téléphonés.
La conclusion ?
[SPOILER INSIDE]On est manipulé de A à Z par des multinationales, et il n'y a aucun espoir de sortie du système. [FIN DU SPOILER]
Un conseil : lisez Des Lendemains sans nuage, ça coûte moins cher et c'est mieux fait.
Voilà un album sympa. Dans l'air du temps, sans autre intention que de montrer qu'on est bien mal quand on est seul. On est aigri, on se monte des films, on élabore des théories abracadabrantes, on se repose sur les copains... Voilà des clichés que l'on colporte sur les célibataires (de fait) et ceux qui le sont dans leur tête. mais dupuy & berberian contournent ces clichés pour nous livrer un album très frais, qui nous fait souvent sourire ou grincer des dents, car ces gens seuls ressemblent à s'y méprendre à certaines de nos relations...
Une bulle d'air frais. Au travers de ces cinq potes partis passer une semaine à la campagne, on assiste à un moment de détente vraiment sympa. ca se lit d'une traite, parce que c'est simple, frais. Oh, bien sûr, le dessin de Davodeau est encore hésitant à cette époque, mais on ne peut passer à côté de la bonhomie des personnages, de ce bonheur communicatif d'être ensemble. Quant au personnage de phil, il est impossible de le blâmer, tant il nous est sympathique. En lisant la BD, j'ai pensé à Week-end avec préméditation, dans un genre un peu différent.
Décidément, je ne suis pas très réceptif à la série Patte de Mouche.
Ici, c'est du classique de Trondheim, mais cette fois l'humour n'y a pas marché pour moi. Sur les premières pages, je souriais à la chute de ces sortes de mini-gags. Puis ensuite, tout le long de l'histoire de ce pauvre petit "gars qui dit non mais qui se retrouve quand même obligé de", je n'ai pas franchement été captivé ni intéressé. Seule la toute dernière planche m'a fait rire.
Bref, je ne trouve pas ce petit album exceptionnel.
Pas mal, oui.
Bon, l'idée de départ (du pur "Scoubidou"), j'avais déjà vu. Je ne sais plus dans quel dessin animé ou dans quel film, de la même manière qu'ici, les détectives enlèvent une suite de masques sur le visage du coupable (c'est dans "Wayne's World" ou bien un autre film genre "Y a-t-il un pilote..." ?).
Alors bon, les quelques premières pages, je lisais ça sans grand interêt malgré un dessin sympathique. Puis ça tourne vite au délire et là j'ai rigolé.
Les quelques "arrachages de masque" de la fin sont délirants et bien sympas.
Bref, ça se lit bien et ça permet de rigoler à peu de frais.
Perso, je ne l'achèterais pas mais je ne le déconseille pas pour autant.
J'étais effaré à la lecture de cette BD, proprement effaré !
Alors, attention, la note de 1/5 ici ne signifie pas vraiment que je n'ai franchement pas aimé, mais il signifie surtout à quel point cette BD est nuuuuuuulle ! Mais tellement nulle que ça en devient rigolo et franchement, j'ai erré entre stupéfaction et rire jaune tandis que je la lisais. Alors non, je ne peux pas dire que j'ai aimé, ne serait-ce que d'un soupçon, mais c'est vraiment la première fois que je vois ça et dans ce sens, cette BD est à lire par curiosité. Une référence dans un certain style. Un style de nullité, tellement nulle que j'en étais sur le cul (dans mon lit).
Pourtant au début de la lecture, on ne dirait pas. Les couleurs et les décors n'ont pas l'air mauvais. La narration a l'air classique, très western, tès grandiloquent. Donc, tout va bien jusqu'à... la deuxième planche. Là apparaissent les dessins des premiers personnages et déjà on se dit : beuh, ils sont plutôt mal dessinés. Et ça se confirme très vite : les personnages sont vraiment moches, tant dans leurs traits de visage surnuméraires et dans leur anatomie (les seins d'une fille à un moment sont affreux) que dans les nombreuses déformations qu'apportent un dessin bizarrement traité.
On retrouve également très souvent des effets de style cinématographiques (avec le bout d'un canon grossi quand il est pointé vers vous, ou bien des vues d'en haut avec également grossissement des objets "proches" du lecteur) mais il y en a tellement que ça finit par se fondre dans la masse, et franchement en plus, je n'aime pas du tout ça en BD.
Bref, le dessin, sous un aspect initial potable, se révèle plein d'erreurs, de mochetés et d'effets de style de mauvais goût à mes yeux.
Mais l'essentiel de ce qui m'a stupéfié vient du scénario.
C'est violent, gratuit, bête et méchant. Le héros (Clint Eastwood) est le pire salaud qu'on puisse rêver : raciste, mysogine, brutal, arrogant, et comme par hasard c'est un dieu du colt et seul contre tous, il tue tout le monde en quelques Blam Blam Blam. C'est la caricature du héros invincible et sûr de lui, sauf que là, dès le départ, quand on voit son comportement, on voudrait que ce soit lui qui crève en s'explosant les boyaux comme il le fait à tous ses ennemis. Mais justement non, il persévère dans sa chance insolente, son assurance totale en son nombril et sa connerie crasse.
Et puis ensuite, toute l'histoire n'est que clichés, brutalité, défoulements de violence digne d'adolescents immatures, sang qui gicle et incohérences scénaristiques.
Il y a quelques clins d'oeil navrants, histoire de faire de l'humour (un sosie de Jacques Brel qui crie "ne me quitte pas" avant de se faire embrocher la gorge dans une gerbe de sang, deux méchants qui s'appellent Jack et Averell, une fille qui crie "Mon dieu, c'est un spectre !" et le héros qui réplique "Mais oui, et il a des balles d'or aussi ?"). C'est grotesque, pas marrant, mais tellement à contre-pied de l'histoire que c'est dans ces moments-là que je n'ai su s'il fallait rire ou pleurer.
Car le pire dans tout ça, c'est qu'à part ces "supers blagues", les auteurs ont l'air de s'être totalement pris au sérieux. La brutalité gratuite de cette BD a l'air d'être là pour en jeter, pour épater le lecteur et faire une BD "super cool". Le scénario, aussi nul et pompé de films qu'il soit, a également l'air d'être super sérieux, de même que la fin qui se veut un retournement de situation mais qui n'est qu'encore plus cliché et ridicule.
Tout, du dessin, de l'histoire, des dialogues, des personnages, des péripéties de l'aventure, toute est ahurissant de nullité.
A tel point que je me demande si ce n'est pas fait exprès.
Alors si vous voulez vraiment être stupéfié par ce qui peut se faire en matière de BD western, si vous voulez lire ça au troisième ou quatrième degré, avec des amis pour bien rigoler, je vous le conseille comme étant une référence de nullité (qu'elle soit voulue ou non), une BD de série Z qui se prend au sérieux.
Mais si vous voulez lire une BD potable, ne lisez pas ça.
Petite déception que cette BD qui constitue ma découverte du tandem Trillo/Risso. L'album démarre assez mal avec une 1ère histoire que j'ai trouvée, pour ma part, particulièrement idiote. Les suivantes sont mieux, même si certaines souffrent de chutes trop prévisibles. Dans l'ensemble, ça se laisse lire, mais dans le même genre ça ne vaut pas les meilleurs épisodes des Contes de la Crypte.
Ben, heu... Je ne dois pas être le bon client pour ce type de BD là. Paradoxalement, au niveau dessin, je la trouve moins minimaliste que d'autres BDs de Trondheim. Je peux même dire que j'aime bien quand Trondheim dessine comme ça.
Mais c'est au niveau scénario que je n'ai pas accroché. Des petites courses poursuites, des petites répétitions de petites scènes... En gros, ça ressemble au scénario d'un cartoon à peine plus original que ce que j'ai déjà vu en dessin animé chez Tex Avery ou à la Warner. J'ai lu l'histoire sans m'ennuyer, mais à aucun moment je ne me suis senti intéressé, captivé, ou amusé.
Bref, je trouve cette Patte de Mouche bien moyenne...
Oui, bon, effectivement, c'est un concentré de philosophie sur la définition même de la mort et de la vie au sens strict. Et il y a dans ces quelques pages quelques idées bien intelligentes, quoique contournant légèrement le "problème" de la mort au niveau véritablement philosophique du terme.
L'ennui, c'est que justement, j'ai eu l'impression de lire le chapitre sur la Mort d'un bouquin de philo. Le support de la BD ne m'a pas aporté grand chose si ce n'est sur les 2 dernières planches. Et comme je ne puis sans risque affirmer que ces idées viennent réellement de Coudray ou plutôt d'autres penseurs avant lui, je peux difficilement dire que j'ai lu là quelque chose de totalement novateur et exceptionnel.
Néanmoins, c'est sympa à lire et vu ce que ça coûte, on peut bien s'acheter ça pour le lire et le faire lire à ses proches.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Little Blade
A la différence de pas mal de lecteurs, j'avais assez apprécié la lecture de "Zentak" malgré la complexité parfois maladroite du scénario de Pécau. Mais force est de reconnaitre que ce "prequel" est assez nettement supérieur à la série mère : beaucoup plus fluide, étoffé d'une recherche approfondie sur le fonctionnement des triades chinoises et anticipant avec brio notre futur proche, "Little Blade" est une BD d'action extrêmement réussie car non dénuée de réflexion. L'intrigue est vraiment prenante, une nouvelle fois assez complexe mais ne perdant cette fois-ci jamais le lecteur. Le dessin ne sort pas vraiment des sentiers battus mais se trouve parfaitement adapté au genre même si le trait est parfois imprécis, notamment en ce qui concerne les visages ; Def est par contre assez efficace dans les scènes d'action pure, où Blade dévoile ses talents, faisant preuve d'un vrai sens du rythme. Un très bon dyptique que l'on peut de plus lire sans avoir parcouru "Zentak" auparavant.
S.O.S. Bonheur
Okay, okay. voilà le monument que beaucoup de gens encensent. Eh bien je dois dire que j'ai été déçu. Et cela, à plusieurs niveaux. D'abord à celui du dessin. Van Hamme, dans la préface de l'édition intégrale, nous présente Griffo comme un crack graphiquement parlant. Les premières planches démentent cette prétention. Le dessin me semble fade, brouillon, sans génie. Les personnages n'ont pas la même tête d'une case sur l'autre. En fait, cela renforce l'idée que j'avais en lisant les débuts de griffo dans le magazine Spirou dans les années 1980 : un dessinateur surcoté pendant très longtemps, parce qu'il a travaillé, par chance, avec les plus grands. Seule la série Vlad me semble mieux travaillée. Bon prince, je me dis que le dessin va s'améliorer au fil des histoires de S.O.S. Bonheur... Las ! Point d'amélioration notable, à part un encrage un peu plus sûr.En fait, seules la couverture de l'intégrale et les illustrations intercalaires me semblent d'un bon niveau. Passons au scénario. Eh bien là, je dois dire que je ne comprends pas les louanges. J'ai l'impression d'avoir déjà lu/vu ces situations dans de nombreux livres/films. Je pense à 1984, Soleil vert... Du recyclage, donc. Mais surtout, on a l'impression que Van Hamme a cherché à brouiller les pistes en diversifiant les histoires... A partir du récit "Révolution", il commence à lier les histoires de manière un peu artificielle, avec des rebondissements qui me semblent téléphonés. La conclusion ? [SPOILER INSIDE]On est manipulé de A à Z par des multinationales, et il n'y a aucun espoir de sortie du système. [FIN DU SPOILER] Un conseil : lisez Des Lendemains sans nuage, ça coûte moins cher et c'est mieux fait.
La Théorie des gens seuls
Voilà un album sympa. Dans l'air du temps, sans autre intention que de montrer qu'on est bien mal quand on est seul. On est aigri, on se monte des films, on élabore des théories abracadabrantes, on se repose sur les copains... Voilà des clichés que l'on colporte sur les célibataires (de fait) et ceux qui le sont dans leur tête. mais dupuy & berberian contournent ces clichés pour nous livrer un album très frais, qui nous fait souvent sourire ou grincer des dents, car ces gens seuls ressemblent à s'y méprendre à certaines de nos relations...
Quelques jours avec un menteur
Une bulle d'air frais. Au travers de ces cinq potes partis passer une semaine à la campagne, on assiste à un moment de détente vraiment sympa. ca se lit d'une traite, parce que c'est simple, frais. Oh, bien sûr, le dessin de Davodeau est encore hésitant à cette époque, mais on ne peut passer à côté de la bonhomie des personnages, de ce bonheur communicatif d'être ensemble. Quant au personnage de phil, il est impossible de le blâmer, tant il nous est sympathique. En lisant la BD, j'ai pensé à Week-end avec préméditation, dans un genre un peu différent.
Non, Non, Non
Décidément, je ne suis pas très réceptif à la série Patte de Mouche. Ici, c'est du classique de Trondheim, mais cette fois l'humour n'y a pas marché pour moi. Sur les premières pages, je souriais à la chute de ces sortes de mini-gags. Puis ensuite, tout le long de l'histoire de ce pauvre petit "gars qui dit non mais qui se retrouve quand même obligé de", je n'ai pas franchement été captivé ni intéressé. Seule la toute dernière planche m'a fait rire. Bref, je ne trouve pas ce petit album exceptionnel.
Les Aventures de la Fin de l'épisode
Pas mal, oui. Bon, l'idée de départ (du pur "Scoubidou"), j'avais déjà vu. Je ne sais plus dans quel dessin animé ou dans quel film, de la même manière qu'ici, les détectives enlèvent une suite de masques sur le visage du coupable (c'est dans "Wayne's World" ou bien un autre film genre "Y a-t-il un pilote..." ?). Alors bon, les quelques premières pages, je lisais ça sans grand interêt malgré un dessin sympathique. Puis ça tourne vite au délire et là j'ai rigolé. Les quelques "arrachages de masque" de la fin sont délirants et bien sympas. Bref, ça se lit bien et ça permet de rigoler à peu de frais. Perso, je ne l'achèterais pas mais je ne le déconseille pas pour autant.
Colt Walker
J'étais effaré à la lecture de cette BD, proprement effaré ! Alors, attention, la note de 1/5 ici ne signifie pas vraiment que je n'ai franchement pas aimé, mais il signifie surtout à quel point cette BD est nuuuuuuulle ! Mais tellement nulle que ça en devient rigolo et franchement, j'ai erré entre stupéfaction et rire jaune tandis que je la lisais. Alors non, je ne peux pas dire que j'ai aimé, ne serait-ce que d'un soupçon, mais c'est vraiment la première fois que je vois ça et dans ce sens, cette BD est à lire par curiosité. Une référence dans un certain style. Un style de nullité, tellement nulle que j'en étais sur le cul (dans mon lit). Pourtant au début de la lecture, on ne dirait pas. Les couleurs et les décors n'ont pas l'air mauvais. La narration a l'air classique, très western, tès grandiloquent. Donc, tout va bien jusqu'à... la deuxième planche. Là apparaissent les dessins des premiers personnages et déjà on se dit : beuh, ils sont plutôt mal dessinés. Et ça se confirme très vite : les personnages sont vraiment moches, tant dans leurs traits de visage surnuméraires et dans leur anatomie (les seins d'une fille à un moment sont affreux) que dans les nombreuses déformations qu'apportent un dessin bizarrement traité. On retrouve également très souvent des effets de style cinématographiques (avec le bout d'un canon grossi quand il est pointé vers vous, ou bien des vues d'en haut avec également grossissement des objets "proches" du lecteur) mais il y en a tellement que ça finit par se fondre dans la masse, et franchement en plus, je n'aime pas du tout ça en BD. Bref, le dessin, sous un aspect initial potable, se révèle plein d'erreurs, de mochetés et d'effets de style de mauvais goût à mes yeux. Mais l'essentiel de ce qui m'a stupéfié vient du scénario. C'est violent, gratuit, bête et méchant. Le héros (Clint Eastwood) est le pire salaud qu'on puisse rêver : raciste, mysogine, brutal, arrogant, et comme par hasard c'est un dieu du colt et seul contre tous, il tue tout le monde en quelques Blam Blam Blam. C'est la caricature du héros invincible et sûr de lui, sauf que là, dès le départ, quand on voit son comportement, on voudrait que ce soit lui qui crève en s'explosant les boyaux comme il le fait à tous ses ennemis. Mais justement non, il persévère dans sa chance insolente, son assurance totale en son nombril et sa connerie crasse. Et puis ensuite, toute l'histoire n'est que clichés, brutalité, défoulements de violence digne d'adolescents immatures, sang qui gicle et incohérences scénaristiques. Il y a quelques clins d'oeil navrants, histoire de faire de l'humour (un sosie de Jacques Brel qui crie "ne me quitte pas" avant de se faire embrocher la gorge dans une gerbe de sang, deux méchants qui s'appellent Jack et Averell, une fille qui crie "Mon dieu, c'est un spectre !" et le héros qui réplique "Mais oui, et il a des balles d'or aussi ?"). C'est grotesque, pas marrant, mais tellement à contre-pied de l'histoire que c'est dans ces moments-là que je n'ai su s'il fallait rire ou pleurer. Car le pire dans tout ça, c'est qu'à part ces "supers blagues", les auteurs ont l'air de s'être totalement pris au sérieux. La brutalité gratuite de cette BD a l'air d'être là pour en jeter, pour épater le lecteur et faire une BD "super cool". Le scénario, aussi nul et pompé de films qu'il soit, a également l'air d'être super sérieux, de même que la fin qui se veut un retournement de situation mais qui n'est qu'encore plus cliché et ridicule. Tout, du dessin, de l'histoire, des dialogues, des personnages, des péripéties de l'aventure, toute est ahurissant de nullité. A tel point que je me demande si ce n'est pas fait exprès. Alors si vous voulez vraiment être stupéfié par ce qui peut se faire en matière de BD western, si vous voulez lire ça au troisième ou quatrième degré, avec des amis pour bien rigoler, je vous le conseille comme étant une référence de nullité (qu'elle soit voulue ou non), une BD de série Z qui se prend au sérieux. Mais si vous voulez lire une BD potable, ne lisez pas ça.
Lectures macabres
Petite déception que cette BD qui constitue ma découverte du tandem Trillo/Risso. L'album démarre assez mal avec une 1ère histoire que j'ai trouvée, pour ma part, particulièrement idiote. Les suivantes sont mieux, même si certaines souffrent de chutes trop prévisibles. Dans l'ensemble, ça se laisse lire, mais dans le même genre ça ne vaut pas les meilleurs épisodes des Contes de la Crypte.
Diablotus
Ben, heu... Je ne dois pas être le bon client pour ce type de BD là. Paradoxalement, au niveau dessin, je la trouve moins minimaliste que d'autres BDs de Trondheim. Je peux même dire que j'aime bien quand Trondheim dessine comme ça. Mais c'est au niveau scénario que je n'ai pas accroché. Des petites courses poursuites, des petites répétitions de petites scènes... En gros, ça ressemble au scénario d'un cartoon à peine plus original que ce que j'ai déjà vu en dessin animé chez Tex Avery ou à la Warner. J'ai lu l'histoire sans m'ennuyer, mais à aucun moment je ne me suis senti intéressé, captivé, ou amusé. Bref, je trouve cette Patte de Mouche bien moyenne...
Nous sommes tous morts
Oui, bon, effectivement, c'est un concentré de philosophie sur la définition même de la mort et de la vie au sens strict. Et il y a dans ces quelques pages quelques idées bien intelligentes, quoique contournant légèrement le "problème" de la mort au niveau véritablement philosophique du terme. L'ennui, c'est que justement, j'ai eu l'impression de lire le chapitre sur la Mort d'un bouquin de philo. Le support de la BD ne m'a pas aporté grand chose si ce n'est sur les 2 dernières planches. Et comme je ne puis sans risque affirmer que ces idées viennent réellement de Coudray ou plutôt d'autres penseurs avant lui, je peux difficilement dire que j'ai lu là quelque chose de totalement novateur et exceptionnel. Néanmoins, c'est sympa à lire et vu ce que ça coûte, on peut bien s'acheter ça pour le lire et le faire lire à ses proches.