Merci à Arzak de m'avoir permis de découvrir cette série.
Un personnage complexe et attachant, déprimé et révolté, romantique insatisfait. Un homme en marge de la société américaine. Avec un recul parfois cynique, jamais fataliste, il témoigne de l'abrutissement des masses, des laissés pour compte du modèle capitaliste US, des communautarismes, du ségrégationnisme et de la répression policière.
Un dessin évolutif de Munoz traduisant de façon exceptionnelle les ambiances et les sentiments (disciple de Breccia et Pratt). Attention cependant, le graphisme épuré des derniers volumes ne facilite pas la lecture et pourrait apparaître comme bâclé aux yeux de certains.
J'étais curieux de voir comment l'un des persos secondaires les plus intéressants de "Gorn" serait traité dans une série dédiée...
Eh bien c'est assez décevant ; les trames scénaristiques sont râbachées, longues et se mordent la queue, le dessin de Christian Paty est plutôt léger (comparé à la maîtrise d'Oger) ; à sa décharge, il débutait alors dans la BD.
Bof...
Fan de série noire, ce personnage m'est presque familier.
Par moment les dialogues sont dignes d'Audiard, de Mallet ou même de Pouy. Par contre, les scénarios sont de qualité variable : du très bon au moyen.
Après lecture du 5 et 6ème tome, je suis obligé d'admettre que la qualité des scenarios est de plus en plus moyenne... ce qui m'amène à baisser ma note de 4.5/5 à 3.5/5... et me conduit également à vous conseiller d'acheter les 4 premiers tomes uniquement...
Fan du dessin et des couleurs de Lax depuis "Azrayen", je vous recommande vivement, tout de même, de plonger dans l'univers du Choucas.
Contrairement à mon prédécesseur, j'ai vraiment accroché avec le dessin et les couleurs de Lax.
Quant au scénario, il m'a totalement séduit. C'est une "façon plutôt intelligente / élégante" de parler de la guerre d'Algérie (considérée comme guerre civile par l'armée française) - après tout cela reste et doit rester une BD.
Je ne trouve pas que cette BD soit spécialement partiale (voir avis plus bas) : pour l'avoir fait lire à un ancien appelé français en Algérie, je me permets de vous rapporter qu'il a apprécié la justesse des propos et validé quelques anecdotes de l'Oued rapportées par le père de Giroud.
Fan de série noire (je me répète là...), l'œuvre de Léo Mallet est incontournable dans le genre.
Les adaptations en BD sont magnifiques, les enquêtes sont bien rendues, le décor devient un personnage central (Paris et Tardi...), bref que du bon.
Le dessin de Tardi est magnifique et il démontre encore ici qu'il est un grand adaptateur et illustrateur de roman (recherchez ses illustrations des ouvrages de Céline : "Mort à Crédit" ou "Le Voyage au bout de la nuit" - Gallimard édition Futuropolis).
Un anti-héros russe vraiment attachant. On ne peut éprouver que de la sympathie pour ce poltron ambitieux et vénal, opportuniste et sans scrupule, qui se relève de n'importe quel échec et de toutes les humiliations.
Une période de l'histoire qui a bouleversé plus d'une destinée... et qui crédibilise totalement cette saga.
Des planches magnifiques de Rabaté au service de l'émotion (je me demande si je ne vais pas en faire encadrer ?). Et accessoirement, une édition luxueuse de Vents d'Ouest, avec un coffret offert pour le 4ème volume...
Echanges sado-masos de confidences et souvenirs au sein d'une famille au moeurs dissolues...
Les anecdotes sont acidulées et les propos légers.
Mon avis tient compte du fait que je n'ai pas encore eu entre les mains les "Spaghetti Brothers".
Première rencontre avec Bilal :
- les dessins sont magnifiques et me semblent tout à fait convenir à l'histoire de cette "partie d'échec" entre hommes d'influence
- les personnages, qui semblent en pierre, traduisent parfaitement la fin du régime soviétique et sa puissance déchue (comme l'ensemble des icônes de pierre représentant Staline et Lénine qui partent progressivement au rebut - cf. Le regard d'Ulysse de Théo Angelopoulos).
L'histoire est sympathique (qualifiée de mélange steampunk/fantasy par le dessinateur), les personnages assez marrants...
J'ai un peu de mal avec les couleurs, selon moi peu adaptées à la série, qui mérite mieux...
L'idée de double personnalité est plutôt intéressante, mais attention à ne pas tomber dans les pièges graveleux du style Dans la peau d'une blonde...
J'avoue que j'ai un peu de mal à considérer la foule actuelle de productions axées sur la fantasy autrement que comme un effet de mode, avec énormément de déchets et seulement deux ou trois perles... tendance amorcée par les Editions Soleil, me rétorquera-t-on...
Pour ma part, alléché par les excellents avis quasi-dithyrambiques trouvés ici et ailleurs, je me suis laissé tenter, et je dois dire que l'essai vaut le coup.
Eh bien pour une fois, je dois dire bravo aux editions Soleil pour avoir repris "Shaman", et permis aux frères Péru de terminer leur trilogie. Et quelle conclusion !
En effet l'affrontement final entre Skeld et Simuel est dantesque, mais il aurait pu l'être encore plus. En cela la fin manque d'un peu de pêche à mon sens. Peut-être est-elle un peu précipitée... Disons qu'un gros tome 3 ou un tome 4 un peu allongé n'auraient pas été une hérésie... Mais on ne peut pas parler de bâclage, tant le plaisir des frères Péru pour réaliser (et surtout terminer !) cette série est évident.
Le plaisir se lit dans l'univers développé, très cohérent, très maîtrisé, mais aussi dans le dessin, qui est somptueux la plupart du temps, très bon dans le reste des cases. Le traitement des couleurs, plutôt sombre dans le tome 2, est plus clair, plus dilué dans ce tome conclusif, et l'on ne s'en plaindra pas.
"Shaman" est probablement l'une des meilleurs séries de fantasy des années 2000, mais à cause de la confidentialité de Nucléa² et de l'afflux du genre chez Soleil, elle passe inaperçue, et c'est bien dommage...
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Alack Sinner
Merci à Arzak de m'avoir permis de découvrir cette série. Un personnage complexe et attachant, déprimé et révolté, romantique insatisfait. Un homme en marge de la société américaine. Avec un recul parfois cynique, jamais fataliste, il témoigne de l'abrutissement des masses, des laissés pour compte du modèle capitaliste US, des communautarismes, du ségrégationnisme et de la répression policière. Un dessin évolutif de Munoz traduisant de façon exceptionnelle les ambiances et les sentiments (disciple de Breccia et Pratt). Attention cependant, le graphisme épuré des derniers volumes ne facilite pas la lecture et pourrait apparaître comme bâclé aux yeux de certains.
Damoiselle Gorge
J'étais curieux de voir comment l'un des persos secondaires les plus intéressants de "Gorn" serait traité dans une série dédiée... Eh bien c'est assez décevant ; les trames scénaristiques sont râbachées, longues et se mordent la queue, le dessin de Christian Paty est plutôt léger (comparé à la maîtrise d'Oger) ; à sa décharge, il débutait alors dans la BD. Bof...
Le Choucas
Fan de série noire, ce personnage m'est presque familier. Par moment les dialogues sont dignes d'Audiard, de Mallet ou même de Pouy. Par contre, les scénarios sont de qualité variable : du très bon au moyen. Après lecture du 5 et 6ème tome, je suis obligé d'admettre que la qualité des scenarios est de plus en plus moyenne... ce qui m'amène à baisser ma note de 4.5/5 à 3.5/5... et me conduit également à vous conseiller d'acheter les 4 premiers tomes uniquement... Fan du dessin et des couleurs de Lax depuis "Azrayen", je vous recommande vivement, tout de même, de plonger dans l'univers du Choucas.
Azrayen'
Contrairement à mon prédécesseur, j'ai vraiment accroché avec le dessin et les couleurs de Lax. Quant au scénario, il m'a totalement séduit. C'est une "façon plutôt intelligente / élégante" de parler de la guerre d'Algérie (considérée comme guerre civile par l'armée française) - après tout cela reste et doit rester une BD. Je ne trouve pas que cette BD soit spécialement partiale (voir avis plus bas) : pour l'avoir fait lire à un ancien appelé français en Algérie, je me permets de vous rapporter qu'il a apprécié la justesse des propos et validé quelques anecdotes de l'Oued rapportées par le père de Giroud.
Nestor Burma
Fan de série noire (je me répète là...), l'œuvre de Léo Mallet est incontournable dans le genre. Les adaptations en BD sont magnifiques, les enquêtes sont bien rendues, le décor devient un personnage central (Paris et Tardi...), bref que du bon. Le dessin de Tardi est magnifique et il démontre encore ici qu'il est un grand adaptateur et illustrateur de roman (recherchez ses illustrations des ouvrages de Céline : "Mort à Crédit" ou "Le Voyage au bout de la nuit" - Gallimard édition Futuropolis).
Ibicus
Un anti-héros russe vraiment attachant. On ne peut éprouver que de la sympathie pour ce poltron ambitieux et vénal, opportuniste et sans scrupule, qui se relève de n'importe quel échec et de toutes les humiliations. Une période de l'histoire qui a bouleversé plus d'une destinée... et qui crédibilise totalement cette saga. Des planches magnifiques de Rabaté au service de l'émotion (je me demande si je ne vais pas en faire encadrer ?). Et accessoirement, une édition luxueuse de Vents d'Ouest, avec un coffret offert pour le 4ème volume...
Vieilles Canailles
Echanges sado-masos de confidences et souvenirs au sein d'une famille au moeurs dissolues... Les anecdotes sont acidulées et les propos légers. Mon avis tient compte du fait que je n'ai pas encore eu entre les mains les "Spaghetti Brothers".
Partie de chasse
Première rencontre avec Bilal : - les dessins sont magnifiques et me semblent tout à fait convenir à l'histoire de cette "partie d'échec" entre hommes d'influence - les personnages, qui semblent en pierre, traduisent parfaitement la fin du régime soviétique et sa puissance déchue (comme l'ensemble des icônes de pierre représentant Staline et Lénine qui partent progressivement au rebut - cf. Le regard d'Ulysse de Théo Angelopoulos).
Les Arcanes du Midi-minuit
L'histoire est sympathique (qualifiée de mélange steampunk/fantasy par le dessinateur), les personnages assez marrants... J'ai un peu de mal avec les couleurs, selon moi peu adaptées à la série, qui mérite mieux... L'idée de double personnalité est plutôt intéressante, mais attention à ne pas tomber dans les pièges graveleux du style Dans la peau d'une blonde...
Shaman
J'avoue que j'ai un peu de mal à considérer la foule actuelle de productions axées sur la fantasy autrement que comme un effet de mode, avec énormément de déchets et seulement deux ou trois perles... tendance amorcée par les Editions Soleil, me rétorquera-t-on... Pour ma part, alléché par les excellents avis quasi-dithyrambiques trouvés ici et ailleurs, je me suis laissé tenter, et je dois dire que l'essai vaut le coup. Eh bien pour une fois, je dois dire bravo aux editions Soleil pour avoir repris "Shaman", et permis aux frères Péru de terminer leur trilogie. Et quelle conclusion ! En effet l'affrontement final entre Skeld et Simuel est dantesque, mais il aurait pu l'être encore plus. En cela la fin manque d'un peu de pêche à mon sens. Peut-être est-elle un peu précipitée... Disons qu'un gros tome 3 ou un tome 4 un peu allongé n'auraient pas été une hérésie... Mais on ne peut pas parler de bâclage, tant le plaisir des frères Péru pour réaliser (et surtout terminer !) cette série est évident. Le plaisir se lit dans l'univers développé, très cohérent, très maîtrisé, mais aussi dans le dessin, qui est somptueux la plupart du temps, très bon dans le reste des cases. Le traitement des couleurs, plutôt sombre dans le tome 2, est plus clair, plus dilué dans ce tome conclusif, et l'on ne s'en plaindra pas. "Shaman" est probablement l'une des meilleurs séries de fantasy des années 2000, mais à cause de la confidentialité de Nucléa² et de l'afflux du genre chez Soleil, elle passe inaperçue, et c'est bien dommage...