Pas mal, oui.
Bon, l'idée de départ (du pur "Scoubidou"), j'avais déjà vu. Je ne sais plus dans quel dessin animé ou dans quel film, de la même manière qu'ici, les détectives enlèvent une suite de masques sur le visage du coupable (c'est dans "Wayne's World" ou bien un autre film genre "Y a-t-il un pilote..." ?).
Alors bon, les quelques premières pages, je lisais ça sans grand interêt malgré un dessin sympathique. Puis ça tourne vite au délire et là j'ai rigolé.
Les quelques "arrachages de masque" de la fin sont délirants et bien sympas.
Bref, ça se lit bien et ça permet de rigoler à peu de frais.
Perso, je ne l'achèterais pas mais je ne le déconseille pas pour autant.
J'étais effaré à la lecture de cette BD, proprement effaré !
Alors, attention, la note de 1/5 ici ne signifie pas vraiment que je n'ai franchement pas aimé, mais il signifie surtout à quel point cette BD est nuuuuuuulle ! Mais tellement nulle que ça en devient rigolo et franchement, j'ai erré entre stupéfaction et rire jaune tandis que je la lisais. Alors non, je ne peux pas dire que j'ai aimé, ne serait-ce que d'un soupçon, mais c'est vraiment la première fois que je vois ça et dans ce sens, cette BD est à lire par curiosité. Une référence dans un certain style. Un style de nullité, tellement nulle que j'en étais sur le cul (dans mon lit).
Pourtant au début de la lecture, on ne dirait pas. Les couleurs et les décors n'ont pas l'air mauvais. La narration a l'air classique, très western, tès grandiloquent. Donc, tout va bien jusqu'à... la deuxième planche. Là apparaissent les dessins des premiers personnages et déjà on se dit : beuh, ils sont plutôt mal dessinés. Et ça se confirme très vite : les personnages sont vraiment moches, tant dans leurs traits de visage surnuméraires et dans leur anatomie (les seins d'une fille à un moment sont affreux) que dans les nombreuses déformations qu'apportent un dessin bizarrement traité.
On retrouve également très souvent des effets de style cinématographiques (avec le bout d'un canon grossi quand il est pointé vers vous, ou bien des vues d'en haut avec également grossissement des objets "proches" du lecteur) mais il y en a tellement que ça finit par se fondre dans la masse, et franchement en plus, je n'aime pas du tout ça en BD.
Bref, le dessin, sous un aspect initial potable, se révèle plein d'erreurs, de mochetés et d'effets de style de mauvais goût à mes yeux.
Mais l'essentiel de ce qui m'a stupéfié vient du scénario.
C'est violent, gratuit, bête et méchant. Le héros (Clint Eastwood) est le pire salaud qu'on puisse rêver : raciste, mysogine, brutal, arrogant, et comme par hasard c'est un dieu du colt et seul contre tous, il tue tout le monde en quelques Blam Blam Blam. C'est la caricature du héros invincible et sûr de lui, sauf que là, dès le départ, quand on voit son comportement, on voudrait que ce soit lui qui crève en s'explosant les boyaux comme il le fait à tous ses ennemis. Mais justement non, il persévère dans sa chance insolente, son assurance totale en son nombril et sa connerie crasse.
Et puis ensuite, toute l'histoire n'est que clichés, brutalité, défoulements de violence digne d'adolescents immatures, sang qui gicle et incohérences scénaristiques.
Il y a quelques clins d'oeil navrants, histoire de faire de l'humour (un sosie de Jacques Brel qui crie "ne me quitte pas" avant de se faire embrocher la gorge dans une gerbe de sang, deux méchants qui s'appellent Jack et Averell, une fille qui crie "Mon dieu, c'est un spectre !" et le héros qui réplique "Mais oui, et il a des balles d'or aussi ?"). C'est grotesque, pas marrant, mais tellement à contre-pied de l'histoire que c'est dans ces moments-là que je n'ai su s'il fallait rire ou pleurer.
Car le pire dans tout ça, c'est qu'à part ces "supers blagues", les auteurs ont l'air de s'être totalement pris au sérieux. La brutalité gratuite de cette BD a l'air d'être là pour en jeter, pour épater le lecteur et faire une BD "super cool". Le scénario, aussi nul et pompé de films qu'il soit, a également l'air d'être super sérieux, de même que la fin qui se veut un retournement de situation mais qui n'est qu'encore plus cliché et ridicule.
Tout, du dessin, de l'histoire, des dialogues, des personnages, des péripéties de l'aventure, toute est ahurissant de nullité.
A tel point que je me demande si ce n'est pas fait exprès.
Alors si vous voulez vraiment être stupéfié par ce qui peut se faire en matière de BD western, si vous voulez lire ça au troisième ou quatrième degré, avec des amis pour bien rigoler, je vous le conseille comme étant une référence de nullité (qu'elle soit voulue ou non), une BD de série Z qui se prend au sérieux.
Mais si vous voulez lire une BD potable, ne lisez pas ça.
Petite déception que cette BD qui constitue ma découverte du tandem Trillo/Risso. L'album démarre assez mal avec une 1ère histoire que j'ai trouvée, pour ma part, particulièrement idiote. Les suivantes sont mieux, même si certaines souffrent de chutes trop prévisibles. Dans l'ensemble, ça se laisse lire, mais dans le même genre ça ne vaut pas les meilleurs épisodes des Contes de la Crypte.
Ben, heu... Je ne dois pas être le bon client pour ce type de BD là. Paradoxalement, au niveau dessin, je la trouve moins minimaliste que d'autres BDs de Trondheim. Je peux même dire que j'aime bien quand Trondheim dessine comme ça.
Mais c'est au niveau scénario que je n'ai pas accroché. Des petites courses poursuites, des petites répétitions de petites scènes... En gros, ça ressemble au scénario d'un cartoon à peine plus original que ce que j'ai déjà vu en dessin animé chez Tex Avery ou à la Warner. J'ai lu l'histoire sans m'ennuyer, mais à aucun moment je ne me suis senti intéressé, captivé, ou amusé.
Bref, je trouve cette Patte de Mouche bien moyenne...
Oui, bon, effectivement, c'est un concentré de philosophie sur la définition même de la mort et de la vie au sens strict. Et il y a dans ces quelques pages quelques idées bien intelligentes, quoique contournant légèrement le "problème" de la mort au niveau véritablement philosophique du terme.
L'ennui, c'est que justement, j'ai eu l'impression de lire le chapitre sur la Mort d'un bouquin de philo. Le support de la BD ne m'a pas aporté grand chose si ce n'est sur les 2 dernières planches. Et comme je ne puis sans risque affirmer que ces idées viennent réellement de Coudray ou plutôt d'autres penseurs avant lui, je peux difficilement dire que j'ai lu là quelque chose de totalement novateur et exceptionnel.
Néanmoins, c'est sympa à lire et vu ce que ça coûte, on peut bien s'acheter ça pour le lire et le faire lire à ses proches.
Je viens de parcourir les avis sur cette série. ThePatrick la compare à Boule et Bill. Pour lui c'est sûrement laudatif, pour moi, bah il suffit de se reporter à mon avis pour cette série. En gros, répétitif et pas marrant. Je conseille un album au plus.
Ce qui est agaçant avec certaines politiques éditoriales, c'est qu'on sent que certaines maisons cherchent ouvertement à surfer sur les vagues du succès de certaines séries vendeuses. On voit apparaître des clones, des succédanés, dont la qualité toute discutable fait penser qu'ils n'auraient pas été publiés si l'éditeur n'avait senti le filon...
C'est clairement le sentiment que la lecture du premier album de "L'ordre impair" m'a laissé. On pense au Triangle secret, au Décalogue... dans sa manière de mélanger fantastique, mysticisme et différentes époques. Malheureusement, ce n'est pas très bon et j'ai bien peur que même les amateurs du genre resteront sur leur faim, avec ce premier tome en tout cas. L'histoire est relativement mal présentée, les personnages trop insipides et l'action essaie en vain de décoller mais ne le fait que maladroitement. En plus, si le dessin n'est pas spécialement laid, il est relativement inégal et certaines planches présentent de vrais problèmes de découpage et de lisibilité, certaines ellipses sont réellement foireuses... La scène du suicide, par exemple, expédiée en trois cases, est complètement ratée...
(Tome 1 et 2)
Cette petite série qui met en scène le personnage de Winsor Mc Cay, est assez étrange. Son inspiration clairement biographique (on retrouve de nombreux éléments historiques précis et réels) est mâtinée de l'interprétation de certains de ces éléments pour détourner l'histoire, la recréer d'une façon assez crédible.
Mais ce qui est étrange, c'est justement... le côté étrange du scénario, qui fait place à une touche de fantastique, avec cette exploration de la 4ème dimension dont le Mc Cay de la série reviendra transformé.
Ce qui fait que ces albums ne fonctionnent que modérément à mon goût, c'est sans doute la lenteur de la progression, le dessin qui quoique loin d'être déplaisant, ne m'a pas facilité la lecture... Peut-être également le fait qu'on ne voit pas trop où se dirige la série : on a tendance à être spectateur de ce qui arrive et on peine à imaginer une suite possible.
Les dossiers historiques exposant le contexte de l'époque et la vie de Mc Cay sont bienvenus en tout cas, ils permettent une double lecture histoire/Histoire qui n'est pas négligeable, quoiqu'un peu austère tout de même.
Je ne sais pas trop comment noter cette série là. J'ai lu jusqu'au tome 9 et je dois dire que j'ai bien aimé.
Dès le départ, je l'ai trouvé différente. Différente par son héros qui paraît plus intellectuel qu'aventurier tant par son physique que par son comportement au départ, mais qui en réalité se révèle digne d'un Corto Maltese ou autres du même genre. Différente aussi par ce Monsieur Novembre, totalement mystérieux, sorte d'ange gardien dont on ne sait pas jusqu'au tome 6 si c'est un être surnaturel ou pas.
J'aime l'ambiance de cette série, ce dépaysement. Et même dans le tome 7, quand l'auteur nous raconte l'enfance de Theodore en France, on se sent ailleurs dans le temps, à une époque où les rêves et l'aventure étaient encore possibles.
Il y a une part de poésie dans cette série.
Et pourtant, j'ai aussi ressenti une impression de détachement par rapport à cette série. Le personnage de Théodore en lui-même m'a toujours semblé étranger, hermétique. Et le fait de ne pas avoir réussi à me rapprocher de ce personnage m'a fait ressentir un certain recul par rapport à la série toute entière.
De même, c'est pour cela que je doute que la série plaise à tout le monde : pour une série d'aventure, elle est un peu trop... difficile à cerner.
Néanmoins, je le répète, moi j'ai bien aimé.
Bof bof... C'est clairement le type de BD destinée aux jeunes des collèges. C'est du réalisme, c'est du social, c'est plein de bonnes intentions... Et justement, je trouve que c'en est poisseux. Ce sont vraiment des histoires à messages pour... faire découvrir la vie aux jeunes.
Alors déjà que je n'aime pas à la base les histoires contemporaines réalistes, si en plus je n'aime pas leur idée et leur message...
Bon, passé cela, certaines histoires restent relativement intéressantes et pas désagréables. Ca se lit quoi...
Mais bon, je n'en recommanderais pas la lecture personnellement.
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Les Aventures de la Fin de l'épisode
Pas mal, oui. Bon, l'idée de départ (du pur "Scoubidou"), j'avais déjà vu. Je ne sais plus dans quel dessin animé ou dans quel film, de la même manière qu'ici, les détectives enlèvent une suite de masques sur le visage du coupable (c'est dans "Wayne's World" ou bien un autre film genre "Y a-t-il un pilote..." ?). Alors bon, les quelques premières pages, je lisais ça sans grand interêt malgré un dessin sympathique. Puis ça tourne vite au délire et là j'ai rigolé. Les quelques "arrachages de masque" de la fin sont délirants et bien sympas. Bref, ça se lit bien et ça permet de rigoler à peu de frais. Perso, je ne l'achèterais pas mais je ne le déconseille pas pour autant.
Colt Walker
J'étais effaré à la lecture de cette BD, proprement effaré ! Alors, attention, la note de 1/5 ici ne signifie pas vraiment que je n'ai franchement pas aimé, mais il signifie surtout à quel point cette BD est nuuuuuuulle ! Mais tellement nulle que ça en devient rigolo et franchement, j'ai erré entre stupéfaction et rire jaune tandis que je la lisais. Alors non, je ne peux pas dire que j'ai aimé, ne serait-ce que d'un soupçon, mais c'est vraiment la première fois que je vois ça et dans ce sens, cette BD est à lire par curiosité. Une référence dans un certain style. Un style de nullité, tellement nulle que j'en étais sur le cul (dans mon lit). Pourtant au début de la lecture, on ne dirait pas. Les couleurs et les décors n'ont pas l'air mauvais. La narration a l'air classique, très western, tès grandiloquent. Donc, tout va bien jusqu'à... la deuxième planche. Là apparaissent les dessins des premiers personnages et déjà on se dit : beuh, ils sont plutôt mal dessinés. Et ça se confirme très vite : les personnages sont vraiment moches, tant dans leurs traits de visage surnuméraires et dans leur anatomie (les seins d'une fille à un moment sont affreux) que dans les nombreuses déformations qu'apportent un dessin bizarrement traité. On retrouve également très souvent des effets de style cinématographiques (avec le bout d'un canon grossi quand il est pointé vers vous, ou bien des vues d'en haut avec également grossissement des objets "proches" du lecteur) mais il y en a tellement que ça finit par se fondre dans la masse, et franchement en plus, je n'aime pas du tout ça en BD. Bref, le dessin, sous un aspect initial potable, se révèle plein d'erreurs, de mochetés et d'effets de style de mauvais goût à mes yeux. Mais l'essentiel de ce qui m'a stupéfié vient du scénario. C'est violent, gratuit, bête et méchant. Le héros (Clint Eastwood) est le pire salaud qu'on puisse rêver : raciste, mysogine, brutal, arrogant, et comme par hasard c'est un dieu du colt et seul contre tous, il tue tout le monde en quelques Blam Blam Blam. C'est la caricature du héros invincible et sûr de lui, sauf que là, dès le départ, quand on voit son comportement, on voudrait que ce soit lui qui crève en s'explosant les boyaux comme il le fait à tous ses ennemis. Mais justement non, il persévère dans sa chance insolente, son assurance totale en son nombril et sa connerie crasse. Et puis ensuite, toute l'histoire n'est que clichés, brutalité, défoulements de violence digne d'adolescents immatures, sang qui gicle et incohérences scénaristiques. Il y a quelques clins d'oeil navrants, histoire de faire de l'humour (un sosie de Jacques Brel qui crie "ne me quitte pas" avant de se faire embrocher la gorge dans une gerbe de sang, deux méchants qui s'appellent Jack et Averell, une fille qui crie "Mon dieu, c'est un spectre !" et le héros qui réplique "Mais oui, et il a des balles d'or aussi ?"). C'est grotesque, pas marrant, mais tellement à contre-pied de l'histoire que c'est dans ces moments-là que je n'ai su s'il fallait rire ou pleurer. Car le pire dans tout ça, c'est qu'à part ces "supers blagues", les auteurs ont l'air de s'être totalement pris au sérieux. La brutalité gratuite de cette BD a l'air d'être là pour en jeter, pour épater le lecteur et faire une BD "super cool". Le scénario, aussi nul et pompé de films qu'il soit, a également l'air d'être super sérieux, de même que la fin qui se veut un retournement de situation mais qui n'est qu'encore plus cliché et ridicule. Tout, du dessin, de l'histoire, des dialogues, des personnages, des péripéties de l'aventure, toute est ahurissant de nullité. A tel point que je me demande si ce n'est pas fait exprès. Alors si vous voulez vraiment être stupéfié par ce qui peut se faire en matière de BD western, si vous voulez lire ça au troisième ou quatrième degré, avec des amis pour bien rigoler, je vous le conseille comme étant une référence de nullité (qu'elle soit voulue ou non), une BD de série Z qui se prend au sérieux. Mais si vous voulez lire une BD potable, ne lisez pas ça.
Lectures macabres
Petite déception que cette BD qui constitue ma découverte du tandem Trillo/Risso. L'album démarre assez mal avec une 1ère histoire que j'ai trouvée, pour ma part, particulièrement idiote. Les suivantes sont mieux, même si certaines souffrent de chutes trop prévisibles. Dans l'ensemble, ça se laisse lire, mais dans le même genre ça ne vaut pas les meilleurs épisodes des Contes de la Crypte.
Diablotus
Ben, heu... Je ne dois pas être le bon client pour ce type de BD là. Paradoxalement, au niveau dessin, je la trouve moins minimaliste que d'autres BDs de Trondheim. Je peux même dire que j'aime bien quand Trondheim dessine comme ça. Mais c'est au niveau scénario que je n'ai pas accroché. Des petites courses poursuites, des petites répétitions de petites scènes... En gros, ça ressemble au scénario d'un cartoon à peine plus original que ce que j'ai déjà vu en dessin animé chez Tex Avery ou à la Warner. J'ai lu l'histoire sans m'ennuyer, mais à aucun moment je ne me suis senti intéressé, captivé, ou amusé. Bref, je trouve cette Patte de Mouche bien moyenne...
Nous sommes tous morts
Oui, bon, effectivement, c'est un concentré de philosophie sur la définition même de la mort et de la vie au sens strict. Et il y a dans ces quelques pages quelques idées bien intelligentes, quoique contournant légèrement le "problème" de la mort au niveau véritablement philosophique du terme. L'ennui, c'est que justement, j'ai eu l'impression de lire le chapitre sur la Mort d'un bouquin de philo. Le support de la BD ne m'a pas aporté grand chose si ce n'est sur les 2 dernières planches. Et comme je ne puis sans risque affirmer que ces idées viennent réellement de Coudray ou plutôt d'autres penseurs avant lui, je peux difficilement dire que j'ai lu là quelque chose de totalement novateur et exceptionnel. Néanmoins, c'est sympa à lire et vu ce que ça coûte, on peut bien s'acheter ça pour le lire et le faire lire à ses proches.
Cédric
Je viens de parcourir les avis sur cette série. ThePatrick la compare à Boule et Bill. Pour lui c'est sûrement laudatif, pour moi, bah il suffit de se reporter à mon avis pour cette série. En gros, répétitif et pas marrant. Je conseille un album au plus.
L'Ordre impair
Ce qui est agaçant avec certaines politiques éditoriales, c'est qu'on sent que certaines maisons cherchent ouvertement à surfer sur les vagues du succès de certaines séries vendeuses. On voit apparaître des clones, des succédanés, dont la qualité toute discutable fait penser qu'ils n'auraient pas été publiés si l'éditeur n'avait senti le filon... C'est clairement le sentiment que la lecture du premier album de "L'ordre impair" m'a laissé. On pense au Triangle secret, au Décalogue... dans sa manière de mélanger fantastique, mysticisme et différentes époques. Malheureusement, ce n'est pas très bon et j'ai bien peur que même les amateurs du genre resteront sur leur faim, avec ce premier tome en tout cas. L'histoire est relativement mal présentée, les personnages trop insipides et l'action essaie en vain de décoller mais ne le fait que maladroitement. En plus, si le dessin n'est pas spécialement laid, il est relativement inégal et certaines planches présentent de vrais problèmes de découpage et de lisibilité, certaines ellipses sont réellement foireuses... La scène du suicide, par exemple, expédiée en trois cases, est complètement ratée...
McCay
(Tome 1 et 2) Cette petite série qui met en scène le personnage de Winsor Mc Cay, est assez étrange. Son inspiration clairement biographique (on retrouve de nombreux éléments historiques précis et réels) est mâtinée de l'interprétation de certains de ces éléments pour détourner l'histoire, la recréer d'une façon assez crédible. Mais ce qui est étrange, c'est justement... le côté étrange du scénario, qui fait place à une touche de fantastique, avec cette exploration de la 4ème dimension dont le Mc Cay de la série reviendra transformé. Ce qui fait que ces albums ne fonctionnent que modérément à mon goût, c'est sans doute la lenteur de la progression, le dessin qui quoique loin d'être déplaisant, ne m'a pas facilité la lecture... Peut-être également le fait qu'on ne voit pas trop où se dirige la série : on a tendance à être spectateur de ce qui arrive et on peine à imaginer une suite possible. Les dossiers historiques exposant le contexte de l'époque et la vie de Mc Cay sont bienvenus en tout cas, ils permettent une double lecture histoire/Histoire qui n'est pas négligeable, quoiqu'un peu austère tout de même.
Théodore Poussin
Je ne sais pas trop comment noter cette série là. J'ai lu jusqu'au tome 9 et je dois dire que j'ai bien aimé. Dès le départ, je l'ai trouvé différente. Différente par son héros qui paraît plus intellectuel qu'aventurier tant par son physique que par son comportement au départ, mais qui en réalité se révèle digne d'un Corto Maltese ou autres du même genre. Différente aussi par ce Monsieur Novembre, totalement mystérieux, sorte d'ange gardien dont on ne sait pas jusqu'au tome 6 si c'est un être surnaturel ou pas. J'aime l'ambiance de cette série, ce dépaysement. Et même dans le tome 7, quand l'auteur nous raconte l'enfance de Theodore en France, on se sent ailleurs dans le temps, à une époque où les rêves et l'aventure étaient encore possibles. Il y a une part de poésie dans cette série. Et pourtant, j'ai aussi ressenti une impression de détachement par rapport à cette série. Le personnage de Théodore en lui-même m'a toujours semblé étranger, hermétique. Et le fait de ne pas avoir réussi à me rapprocher de ce personnage m'a fait ressentir un certain recul par rapport à la série toute entière. De même, c'est pour cela que je doute que la série plaise à tout le monde : pour une série d'aventure, elle est un peu trop... difficile à cerner. Néanmoins, je le répète, moi j'ai bien aimé.
Tendre banlieue
Bof bof... C'est clairement le type de BD destinée aux jeunes des collèges. C'est du réalisme, c'est du social, c'est plein de bonnes intentions... Et justement, je trouve que c'en est poisseux. Ce sont vraiment des histoires à messages pour... faire découvrir la vie aux jeunes. Alors déjà que je n'aime pas à la base les histoires contemporaines réalistes, si en plus je n'aime pas leur idée et leur message... Bon, passé cela, certaines histoires restent relativement intéressantes et pas désagréables. Ca se lit quoi... Mais bon, je n'en recommanderais pas la lecture personnellement.