Les derniers avis (39359 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Les Schtroumpfs - Mini récits
Les Schtroumpfs - Mini récits

J'ai profité de la rééditon des mini-récits en album par Dupuis pour enfin découvrir les premiers récits des Schtroumpfs dans leur format originaux. J'ai pris du plaisir à lire ces albums qui contiennent pourtant des récits que j'ai lu et relu des centaines de fois. Le dessin est certes moins bon que les versions redessinées que l'on retrouve dans les albums 'normaux' des Schtroumpfs, mais il reste tout de même sympathique. C'est aussi amusant de comparer les deux versions pour voir les différences. Bon après je pense que l’intérêt risque d'être un peu limité pour le lecteur moyen. Je pense que ça s'adresse surtout aux fans de l'univers des Schtroumpfs comme moi ou ceux qui aiment bien lire différentes versions d'une même histoire. Si vous faites parti de ces deux catégories, ces rééditions sont pour vous !

22/08/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Le Patient
Le Patient

L’auteur Timothé Le Boucher est très impressionnant et ce malgré son jeune âge. L’année dernière, Ces jours qui disparaissent avait été pour moi une révélation dans le monde de la bande dessinée. Je considère qu’il réitère nettement son exploit avec « Le Patient ». Il est certainement l’auteur le plus doué de la nouvelle génération. J’ai littéralement sillonné ces pages avec bonheur et contemplation. La légende est en train de s’écrire. Oui, il se passe enfin quelque chose. L’histoire gagne petit à petit en complexité avec des personnages qui prennent de la profondeur. Il est vrai qu’il y a des fausses pistes mais savamment orchestrées. On dénouera le fil et on déchiffrera les indices avec intelligence. Certes, on se doutait bien du jeu de manipulation. La fin aurait pu être différente et faire dans l’outrance avec un retournement de situation magistral. Cependant, l’auteur évite soigneusement cet écueil non original. Il fait dans le psychologique et cela fonctionne à merveille. On ira jusqu’aux dernières limites de la moralité de l’être humain. On remarquera également une ambiance à la Hitchcock ce que souligne également la magnifique couverture. En effet, les sentiments y sont justes et sans excès. Ils sont d’ailleurs sublimés par la pureté du trait. De nombreuses pages certes mais qui nous permettent d’apprivoiser les personnages pour en devenir plus proches. Graphiquement, c’est parfait pour une lecture agréable. Cette somptuosité du trait conduit au bonheur. Je suis à la fois convaincu et conquis avec cependant une réserve quant au basculement du récit qui aurait pu être plus subtile. Courrez acheter ce thriller et vous ne le regretterez pas. Un immense coup de cœur. Il ne reste plus à faire qu’une adaptation au cinéma. Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 5/5 - Note Globale: 4.75/5

21/08/2019 (modifier)
Par kanibal
Note: 4/5
Couverture de la série Tex (Special)
Tex (Special)

Je dois dire que je me suis régalé, ici pas de temps mort, 23 titres tous de très bonne facture. Bien sûr il y a certains titres qui tirent plus leur épingle du jeu notamment : - « La Grande Attaque » avec son scénario rondement mené et son lot de rebondissements jusqu'au dénouement final. - « Le soldat Comanche », malgré son déroulé linéaire, le récit parvient à tenir en haleine. - Mention spéciale pour les trois aventures qui se passent hors de la juridiction de notre célèbre Ranger qui sont « L'Ultime Frontière », « Patagonie » et « Les Rebelles De Cuba ». « Ombres Dans la Nuit » est l'album qui m'a le moins passionné, son coté fantastique assumé m'a dérouté. En ce qui concerne la qualité graphique, c'est un vrai régal entre les planches de Magnus chargées de sensualité où apparaît la gente féminine et les superbes paysages de la pampa dessinés par Frisenda. Le seul petit bémol c'est Kit Carson, je n'ai pas du tout aimé la manière dont le personnage est traité, vieux râleur pessimiste qui pose des questions bêtes, il se fait trop souvent recadrer par Tex, cela en devient irritant à force... toutes les bonne idées c'est toujours Tex. Kit Carson est plus un faire-valoir et mériterait un autre traitement pour un vieux Ranger qui a pas mal bourlingué aux cotés de Tex, Tiger, Jack et Kit Willer. C'est une série que je recommande à tout amateur de Western.

21/08/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Cigarettes - Le Dossier sans filtre
Cigarettes - Le Dossier sans filtre

J'ai abordé cette lecture de manière objective bien que je ne sois pas fumeur. Quand je suis ressorti de ce dossier sans filtre, je dois bien avouer que cela m'a conforté dans ma position prise depuis le plus jeune âge. Il est vrai que tout est fait pour qu'on tombe dedans et qu'on n'en ressorte plus aussi facilement. Cette enquête très poussée nous explique tous les mécanismes de la dépendance au tabac. Pourtant, fumer était présenté comme un acte viril et d'une forme de liberté et d'indépendance. On devient impuissant et esclave. Il faut dire que la puissante industrie du tabac a véritablement tout fait pour influencer les masses, les médias, le cinéma et les hommes politiques. Cela va très loin. Je suis sidéré par le résultat. On attend en effet un milliard de morts au XXIème siècle dans le monde. La bd en elle-même est bien construite bien que très longue. Cependant, il fallait une démonstration détaillée pour étayer les arguments et nous convaincre. C'était une bonne idée également que de se servir d'un monsieur Nico qui représente cette industrie qui répand cette épidémie à travers le monde. Son cynisme fait froid dans le dos. Au final, un très bon reportage que tout le monde devrait lire tant le phénomène peut tous nous toucher de manière directe ou indirecte.

19/08/2019 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série KZ Dora
KZ Dora

« KZ Dora » propose un témoignage, un de plus, sur les horreurs nazies lors de la seconde guerre mondiale… l’album parvient cependant à se démarquer de la pléthore d’œuvres existantes sur le sujet. D’abord parce que le récit est largement autobiographique, car largement inspiré des notes du grand-père de l’auteur. Ces dernières sont d’ailleurs incluses en annexe dans la version intégrale. Ensuite parce que l’histoire suit 5 personnages très différents, et notamment 3 allemands (2 SS et un ingénieur), ce qui évite de déshumaniser les acteurs du camp ennemi. Je note cependant les mêmes petits soucis narratifs déjà mentionnés dans les autres avis. L’intrigue passe allègrement d’un personnage à un autre avec très peu de repères visuels. Le noir et blanc, les uniformes et les cheveux rasés font qu’il est très difficile de reconnaitre les personnages. Les noms de ces derniers sont souvent inclus dans les dialogues pour faciliter la lecture, mais beaucoup moins dans le tome 2 il me semble. Cela ne m’a pas gâché ma lecture, je me suis accroché, mais c’est un peu dommage je trouve. Ceci dit, « KZ Dora » est un excellent album témoignage sur cette période sombre de notre Histoire.

19/08/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Fables - 1001 Nuits de Neige
Fables - 1001 Nuits de Neige

3.5 Un bon album à lire si on est amateur de la série Fables et d'ailleurs je pense qu'il faut connaitre un peu la série pour apprécier ce spin-off car je pense que l'un des principaux intérêts de cet album est d'en apprendre plus sur des personnages de la série. Par exemple, j'ai vraiment adoré découvrir la vie du grand méchant loup, mais je ne pense pas qu'un lecteur qui ne connait pas le personnage va autant accrocher que moi. Comme souvent avec les albums composés d'histoires courtes, la qualité est inégale. Cela va du très bon au franchement moyen. Certains récits auraient plus être mieux développés et d'autres ont le nombre de pages parfait (mention spéciale pour l'histoire de la femme transformée en sirène qui réussit l'exploit d'être très mémorable en seulement 2 pages !) Chaque récit est dessiné par un dessinateur différent avec des styles variés et j'ai aimé la plupart d'entre eux. Globalement, j'ai aimé l'album avec toutefois deux ou trois histoires qui m'ont moins plu que les autres. Bref, un album à lire si on aime la série-mère.

18/08/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série De profundis - L'étrange Voyage de Jonathan Melville
De profundis - L'étrange Voyage de Jonathan Melville

Un bien joli conte onirique où nous entraine Chanouga, auteur fort sensible qui déjà avec Narcisse avait su nous embarquer dans une longue balade aux confins du monde. Ici à mon sens il n'est que de se laisser prendre par les évènements qui ne sont finalement que des petits riens. Le scénario nous emmène donc en des lieux inconnus, mystérieux à la rencontre de personnages étranges, sirènes et jeunes femmes éthérées dont on ne sait d’où elles viennent. Cet aspect étrange des choses, de ce qui se passe possède quelque chose d'envoutant, d'onirique. Pour moi, et c'est normal vu que Tony Sandoval est à l'origine de cette collection, il est normal donc de retrouver une atmosphère bien connue si l'on est lecteur des œuvres du dit T. Sandoval. Personnages écorchés aux longues silhouettes diaphanes. Bref ici un graphisme élégant et plein d'émotions, comme quoi les non dits sont aussi possibles dans le neuvième art. Lire cette œuvre de Chanouga c'est comme faire un rêve éveillé le temps de la lecture de cette BD que je conseille chaudement..

18/08/2019 (modifier)
Couverture de la série Billy Bat
Billy Bat

Petit résumé à l'intention de ceux qui auraient hiberné depuis plus de 20 ans, ou bien, pire encore, qui n'ont jamais manifesté le moindre intérêt pour la bande dessinée japonaise (nous éviterons d'utiliser le terme "manga", qui semble braquer les âmes bien-pensantes en nos contrées) : Naoki Urasawa est l'un des artistes les plus importants de son époque, qu'il révolutionna en 1994 en lançant sa saga Monster, parabole politique éblouissante sur les tentations extrémistes européennes renaissant autour d'un personnage mystérieux qui sème autour de lui chaos et dévastation. Sidérés, les lecteurs découvraient un auteur visionnaire, un narrateur hors pair capable d'utiliser dans son Art les outils du cinéma moderne tout en infusant une profondeur bouleversante à ses personnages, toujours humains, trop humains. En 2000, Urasawa montait encore d'un cran avec son 20th Century Boys, pour certains l'un des chefs d'œuvre de la littérature contemporaine... même si l'on découvrait aussi du coup que Urasawa avait le plus grand mal à relier rationnellement tous les fils de ses récits foisonnants. Billy Bat, lancé en 2008 et se concluant avec ce vingtième volume, est donc venu s'inscrire dans cette ligne ambitieuse, et Urasawa était "attendu au tournant" par les sceptiques lui reprochant son manque de rigueur et sa difficulté à conclure. Le moins que l'on puisse dire c'est que Urasawa a tendu avec Billy Bat les verges pour se faire fouetter, tentant cette fois une fresque planétaire à l'ambition folle, voire démesurée : exit l'Allemagne contemporaine de Monster ou le Japon du futur proche de 20th Century Boys, Billy Bat s’attaque à la planète toute entière (… en y incluant la lune !), et balaie l'histoire de l'Homme depuis Néandertal jusqu'à l'E.I., en passant par Jésus, et en se payant une petite incursion S.F. dans les guerres futures, bien sûr causées par le désastre climatique. Il s'agit ici ni plus ni moins que de représenter l'éternel combat du Bien et du Mal, dans un monde où, ne nous faisons aucune illusions, Dieu n'existe évidemment pas, un monde auquel certains d’entre nous essaient toujours de trouver un sens : alors, nous dit Urasawa, ce sens, pourquoi ne serait-il pas dans un personnage un peu dérisoire de comic book, entre Mickey Mouse et Batman ? Notre existence serait-elle plus absurde si nous imaginions que nos décisions sont influencées par des forces antagonistes dont seuls certains artistes de BDs / comics / mangas ont connaissance, qu'ils peuvent percevoir, dont ils peuvent retranscrire symboliquement les jeux de pouvoir dans leurs œuvres ? Qu'est-ce qui relie entre eux des événements aussi disparates que les premières gravures de nos ancêtres sur les parois de leurs cavernes, l'apparition de Jésus en Galilée, les combats des ninjas autour d'un document prophétique mystérieux à l'ère Edo, les complots politiques pour le contrôle des chemins de fer japonais en 1945 après l'effondrement de l'Empire, l'assassinat de Kennedy, les premiers pas de l'homme sur la Lune, l'attaque du World Trade Center en Septembre 2001, etc. etc. ? Voilà tout simplement ce que Urasawa a entrepris de nous raconter dans les 20 volumes de Billy Bat. Mais comme cela ne suffisait (évidemment ?) pas, il a rajouté une charge vengeresse contre l'empire Disney (on sait le ressentiment des mangakas en général envers la firme aux grandes oreilles), et contre la perte du sens et des valeurs artistiques ayant résulté du virage capitaliste des Studios (sans même mentionner bien entendu les sympathies de Papa Walt envers le nazisme...). Et, du coup, il a multiplié les personnages, les principaux comme les secondaires, les acteurs comme les simples témoins, au-delà du raisonnable, créant une myriade d'interactions entre eux et de mini-récits qui, évidemment contés de manière non linéaire, non chronologique, engendreront chez le lecteur soit une irrésistible fascination, soit d’intenses migraines, suivant les cas ! Ne nous illusionnons pas, lire Billy Bat n’est pas toujours une promenade de plaisir : le lecteur est régulièrement saisi par le sentiment que Urasawa et son complice Nagasaki avancent largement au jugé, avec certes une vision générale de leur récit, mais sans aucune certitude quant à leur destination finale. Et bien sûr, ces craintes s’avèrent finalement justifiées, puisque la saga se clôt sans qu'aucune véritable réponse ne soit apportée, sans que les fils de l'histoire ne soient complétement reliés. Comme dans Monster, comme dans 20th Century Boys… mais en pire encore. Alors, faut-il lire Billy Bat ? Eh bien, oui, absolument oui, hormis bien sûr si l'on est un incurable rationnel qui ne saurait accepter qu’un cercle ne se referme pas parfaitement, ou qu’une question ne trouve jamais de réponse. Car, comme dans toute odyssée, c'est le voyage qui est important et non la destination. Et quel voyage ! 4000 pages de sensations fortes, de révélations souvent étonnantes, parfois même étourdissantes ; des dizaines d'épisodes saisissants (je pense à ce quatorzième tome, d’une beauté et d’une tristesse infinie, qui aurait mérité de conclure la saga) ; des douzaines de personnages bouleversants, terrifiants ou hilarants ; et une "mise en scène" d'une efficacité sans pareille. Oui, tous les ingrédients du chef d'œuvre sont là, et certaines scènes (comme celle de la Lune, donc) resteront probablement gravées à jamais dans la mémoire du lecteur. On referme le dernier tome de Billy Bat absolument ébloui par le talent graphique de Naoki Urasawa, par le souffle de ses histoires réellement universelles, et plus encore par l'humanité de ses personnages. On le referme en se disant, comme à chaque fois, que l'on recommencerait bien à le relire immédiatement depuis le début, parce que quelque part, on sent que ce sens profond - que l'on n'a finalement pas trouvé - est bien là, dissimulé derrière les apparences et les faux-semblants d'un récit trop complexe. C'est le lecteur qui n'a pas su la reconnaître, mais la Vérité, elle, a toujours été là. Et c'est bien là le triomphe toujours répété de Urasawa, le truc d’illusionniste qu'il réussit à chacun de ses livres : ce sentiment qui nous reste d'avoir eu accès à des possibilités d'histoires "absolues" et de ne les avoir manquées que parce que nous n'y prêtions pas assez d'attention, parce que nous n’étions pas prêts. Notre manque d’attention aura permis au Monstre de disparaître de sa chambre d’hôpital, au visage d’Ami de s’effacer derrière son masque, et à Billy Bat de sauver la planète ou bien de la mener à sa perte sans que nous ayons véritablement saisi la différence. On le referme enfin en se disant que cette promenade à travers l'histoire de l’humanité a permis à Urasawa d'affirmer complètement sa vision, mélange complexe de pessimisme (nous n'avons qu'une Terre - toutes les autres ayant été "re-setées" par Billy Bat - et elle n'est pas dans un très bon état !) et d'idéalisme (il reste toujours quelque chose de bon dans l'homme, même quand tout paraît perdu). C'est pourtant dans la célébration généreuse du travail du mangaka (ou du créateur de BD) que l'on trouve finalement les plus beaux messages de Urasawa : si tout paraît perdu, il appartient à chacun d'entre nous de continuer à faire son boulot, même le plus dérisoire ; et apporter le bonheur à un enfant reste la raison la plus essentielle de continuer à vivre. De ce point de vue, même si Urasawa est encore bien jeune, Billy Bat a tout du testament.

17/08/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Initiation
Initiation

Un manga étonnant qui parle du passage d'un ado à l'age adulte en ayant des rapports sexuels avec plusieurs femmes. Je dis que ce manga est étonnant et c'est à cause du ton que la mangaka emploie. Ici, le sexe est montré de manière crue et on est loin de ce qu'on voit dans les séries de harem ecchi. Je trouve que l'auteure n'a pas peur des tabous et montre que le fait qu'un garçon ait des rapports sexuels avec des jeunes femmes est en fait malsain alors que dans l’inconscient collectif de beaucoup, c'est moins grave que si c'est un homme avec une fille et que le gars est bien chanceux d'avoir perdu sa virginité avec une jeune femme (il suffit d'ailleurs de voir, encore une fois, la différence avec plein de mangas harem où il y a au moins un membre féminin plus âgé que le héros). Il y a aussi une vraie histoire et c'est pas une histoire porno bidon qui se résume à 'le héros couche avec toutes les filles et il est l’homme le plus heureux de la terre'. Ça se passe dans une région rurale reculée du Japon et donc c'est encore un village où les gens ont des secrets et sont bizarres aux yeux du reste du monde. L'auteure retranscrit bien une atmosphère oppressante et j'ai beaucoup senti de tension au cours de ma lecture, ayant très peur de ce qui pourrait arriver au héros. Les péripéties s’enchaînent et il n'y a pas de temps mort. Et malgré cette ambiance glauque, l'auteure réussit à raconter une histoire d'amour entre deux ados que j'ai trouvé touchante. La fin est magnifique d'ailleurs. Bref, un manga pas comme les autres à lire si on est capable de supporter des scènes choquantes.

17/08/2019 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5
Couverture de la série Le Voyage de Marcel Grob
Le Voyage de Marcel Grob

Le Voyage de Marcel Grob s’attaque au sujet éminemment sensible des « malgré nous », ces Alsaciens contraints d’intégrer l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Le parti pris des auteurs est de s’intéresser à ce drame par le prisme de l’histoire vraie du grand oncle du scénariste, Philippe Collin. Le résultat est bon. Ce volumineux album réussit le pari de proposer un récit passionnant, émouvant et réaliste, tout en intégrant une très forte dimension pédagogique, historique et mémorielle. L’histoire est complétée par un solide (et accessible) dossier historique qui revient sur le contexte et des éléments-clés de l’époque. Philippe Collin fait preuve d’une étonnante maturité narrative pour sa « Première » en tant que scénariste de BD. Visuellement, c’est également très réussi. A noter également l’excellent travail d’éditeur de Futuropolis ! Riche, dense et très bien documenté, Le Voyage de Marcel Grob est une jolie pierre posée sur l’édifice de la mémoire de cette période.

15/08/2019 (modifier)