Bon, avant tout, désolé, mon résumé est pas terrible, mais c'est parce que je voudrais éviter de dévoiler trop d'éléments de l'intrigue.
N'ayant réellement aimé aucun des 3 autres albums de Clowes que j'avais lus avant celui-ci ("Pussey!", "Comme un gant de velours pris dans la fonte" et "Ghost World"), je vous avoue que je n'en attendais pas grand'chose de bon. D'autant que j'avais lu les premières planches publiées dans les zinrauques, et que ça m'avait l'air aussi boring que le titre le laissait craindre.
Eh bien figurez-vous que, une fois n'est pas coutume, j'ai été agréablement surpris. J'ai vraiment bien aimé "David Boring". Pour faire plaisir à une collègue à moi (non, ce n'est pas fourmi) qui m'a soufflé cette formule tout à l'heure et qui va être toute fière d'elle en voyant que je l'ai réutilisée, on peut dire que ce qui situe "David Boring" au-dessus des autres BD de Clowes, c'est qu'il s'agit de son titre le moins "flemmard". "Pussey!" n'était qu'un recueil d'anecdotes tirées de son expérience personnelle ou de ce qu'ont pu lui raconter ses mentors et confrères. "Comme un gant de velours..." n'était qu'une succession de séquences bizarres et/ou sordides ne menant nulle part."Ghost World" alignait des "smart jokes" de jeunes filles forcément plus malines que tout le monde, sans raconter grand'chose. Mais avec "David Boring", Clowes construit enfin de vrais personnages et un vrai scénario, une véritable intrigue, des rebondissements pour la plupart inattendus, du mystère...
Alors évidemment, le mauvais côté de tout ça, c'est que ceux qui apprécient ses autres BD pourraient du coup reprocher à celle-ci d'être trop classique... Mais qu'il se rassurent : même si pour une fois, il y a une véritable histoire en bonus, la "patte" Daniel Clowes est indéniablement là.
Une vraiment chouette BD, très sympa, pleine d'humour.
J'ai lu par hasard le tome deux, et je n'ai jamais trouvé le reste nul part, c'est dommage.
A priori destinée a un public jeune, elle ne peut que plaire à mon avis au plus grands.
L'univers et les dessins sont très simples et rappellent les schtroumpfs, tandis que les gags et le scénar sont plus originaux. Ces petits bonshommes qui ont peur de tout, leur chef caractériel, tout leur mode de vie mérite la lecture, plutôt deux fois qu'une.
ahhh les Schtroumpfs... J'adorais cette série quand j'étais gosse. J'ai appris à lire avec eux (et le son "schtr", c'est pas évident à prononcer).
Les schtroumpfs ont même été à la base de pas mal de mes interrogations sur la politique et les choses de la vie.
Une schtroumpfette pour 100 schtroumpfs, c'est pas peu? Soit elle s'embête pas, soit l'homosexualité est monnaie courante au pays des schtroumpfs... Qu'on ne me fasse pas croire que Peyo ne s'est jamais posé la question... De là à ce que les schtroumpfs deviennent des hégéries gay, il n'y a qu'un pas...
Question politique? Qu'est-ce que les schtroumpfs ont de politique, me demanderez-vous?.... Ils seraient pas un peu communistes ces schroumpfs?
Trêve de plaisanteries, j'ignore totalement ce qu'en pensent les gosses d'aujourd'hui, sans doute plus passionnés par les Pokémons et leurs digi-machins que par ces petits êtres bleus et leur pays merveilleux. Mais personellement je ne pense pas que cela ait beaucoup vieilli.
Pour une fois, je suis assez d'accord avec Cassidy. David Boring est, selon moi, la BD la plus aboutie de Clowes. Une belle intrigue, une histoire dans l'histoire (une deuxième partie très originale qui nous embrouille un peu mais c'est n'est pas pour déplaire). Une illustration "magistrale" (C'est là où je ne suis pas d'accord avec Cassidy car j'ai apprécié l'oeuvre de Clowes dans son ensemble, mais fallait bien trouver la petite bête ...)
Bref, voila une fort bonne BD à découvrir !!
Je viens de lire avec beaucoup de plaisir l'édition intégrale de "Fabien M." Cette histoire est fertile en rebondissements. Les frères Stalner ont réalisé ici un travail magnifique autant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin. J'accorde 4 étoiles pour les 4 premiers tomes et 3 étoiles pour le cinquième que j'ai trouvé un peu confus. L'ensemble mérite largement un 4 étoiles.
Drôle et très c**, cette série est une petite merveille. Imaginez l'humour de collégien à la American Pie, mélangé à de l'érotisme tendance porno (soyons clair!), soupoudré de fleur bleue à la Katsura. Ca vous donne un manga qui est peut-être ce que les nippons font de mieux dans le genre.
Davodeau nous fait voyager dans la région d'Anjou, et nous fait découvrir en général le monde agricole, c'est à travers trois fermiers que l'on se rend un peu mieux compte de leur vie, de leurs problèmes ! L'auteur est allé au coeur de l'action et a simplement raconté ce qu'on lui a raconté, les résultats de ses recherches, et a au final créé une sorte de documentaire !
Davodeau adopte un style propre à lui, une narration omnisprésente (par exemple dans sa série Cyclope) mais on a tout de même la vilaine impression qu'il nous fait un cours, il y a une multitude de cartes, d'articles, d'historiques ! Je pense que ce qu'il y a retenir ce n'est pas la construction de cette autoroute c'est surtout ne pas oublier ce qu'est exactement le bio, le boulot que ça leur fait à cause de l'entourage, le bazar pour avoir le droit à l'appélation bio, ensuite à retenir c'est l'amour de la terre et des bêtes : l'auteur met énormément en relief ce côté d'affection avec la nature et quelques scène il est vrai sont très émouvantes. En fait la construction de cette A.82 n'est que le pretexte pour mettre sous les projecteurs ces forcats du travail qui nous permettent de se nourrir convenablement et d'essayer de préserver notre terre...Il n'hésite pas à rajouter un peu d'humour et c'est avec beaucoup de joie que se laisse lire cet album.
Le dessin noir & blanc n'est pas dérangeant et Davodeau maîtrise très bien cette exercice ! Même s'il est très caricatural il arrive à mettre des expressions aux personnages ! Quelques vaches par-ci, quelques vaches par-là, on sent que le dessinateur est parti, crayon et feuille en main, dessiner ce qu'il voyait ! Il essaye de représenter le plus justement ce petit monde de la "France d'en bas"...
Rural ! en quelques mots c'est une narration hors du commun, une histoire émouvante et une prise de position...
Ce livre est un conte, certes, mais un conte triste, et cruel. Histoire d'un écureuil qui se transforme un jour en homme, joie et bonne humeur ne sont pas au rendez-vous.
Le dessin d'Hausman est de toute beauté, et en même temps hideux car reflétant la laideur de l'histoire. La narration est en grande partie faite par des légendes, un peu comme pour un livre de contes illustré, et colle vraiment bien au sujet.
Je ne sais trop quoi dire sur cet album très particulier, auprès duquel même " Elend " fait figure de sucrerie... Certains passages sont vraiment très durs et déplaisants. S'il est relativement courant que le lecteur éprouve de l'intérêt, de la tension, de la joie, de l'émotion, qu'il ait envie de rire, en revanche cette fascination malsaine mêlée de dégoût est assez unique en son genre.
A lire, mais pour public averti !
Ce petit album de Trondheim semblera probablement austère à beaucoup, et peut-être l'est-il en effet. Les dessins se bornent à de petites cases carrées, accolées d'une légende, les personnages sont limités à des patates, et les décors sont très, très succincts. Grâce à ce dépouillement apparent, Trondheim parvient à créer de merveilleux effets, liant avec brio texte et dessin d'une manière qui m'était jusque-là absolument inconnue (je pense en particulier à " La mort farceuse ") et très intéressante !
Chaque histoire (conte) commence de la même façon : " Au début il n'y avait rien. Puis... ", et part dans une direction différente. Toutes les histoires ne sont pas excellentes, mais elles ont le mérite de l'originalité, recèlent beaucoup de fausse candeur, et sont décidément plaisantes à lire. Entre philosophie et science-fiction, vous serez gâtés !
Moi j'aime. Et même beaucoup.
Pat Boon est un tout petit bonhomme, pas beau, pas baraqué, timide, vraiment pas chanceux, et qui non seulement ne connaît rien aux femmes, mais en plus n'a aucune chance d'en connaître une un jour... Dans cet album nous sont présentées quelques-une de ses aventures, ainsi que celles d'un noir chanteur de blues (il faut bien tenir ses clichés, n'est-ce pas ? :)) et de Kluk et Klux (dont l'appartenance politique ne vous aura probablement pas échappée), et leur présentation en soi est déjà originale : découpées en petites histoires elles forment au final un tout; il faut en fait les voir comme des chapitres (pas de strips, donc).
La première chose qui frappe quand on commence à lire Pat Boon, c'est... ben c'est qu'on est mort de rire quoi ! Le dessin, a priori grossier, sait se faire caricatural à un point inouï, pire même que celui de Calvin&Hobbes : dès la deuxième page j'étais plié en quatre... Idem pour Kluk et Klux, ces deux bonhommes sont hilarants rien que par leur tronche, c'est du bonheur !
En plus le découpage est parfois très inventif, comme pour la deuxième histoire (" I had a dream ") ou original (case énorme pour le copain de Pat Boon avec le marcel végétaline).
Côté scénario, c'est aux déboires de Pat Boon, de Kluk et Klux que nous avons droit ainsi qu'aux débuts de Peggy dans le cinéma (porno, bien sûr !). Pat Boon s'en prend plein la gueule, et le lecteur est mort de rire. C'est un rien sadique, mais qu'est-ce que c'est bon ! De toute manière, jetez un œil à la 1ère et 4ème de couverture, vous comprendrez que cet humour ne peut qu'être un peu noir.
A lire absolument.
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David Boring
Bon, avant tout, désolé, mon résumé est pas terrible, mais c'est parce que je voudrais éviter de dévoiler trop d'éléments de l'intrigue. N'ayant réellement aimé aucun des 3 autres albums de Clowes que j'avais lus avant celui-ci ("Pussey!", "Comme un gant de velours pris dans la fonte" et "Ghost World"), je vous avoue que je n'en attendais pas grand'chose de bon. D'autant que j'avais lu les premières planches publiées dans les zinrauques, et que ça m'avait l'air aussi boring que le titre le laissait craindre. Eh bien figurez-vous que, une fois n'est pas coutume, j'ai été agréablement surpris. J'ai vraiment bien aimé "David Boring". Pour faire plaisir à une collègue à moi (non, ce n'est pas fourmi) qui m'a soufflé cette formule tout à l'heure et qui va être toute fière d'elle en voyant que je l'ai réutilisée, on peut dire que ce qui situe "David Boring" au-dessus des autres BD de Clowes, c'est qu'il s'agit de son titre le moins "flemmard". "Pussey!" n'était qu'un recueil d'anecdotes tirées de son expérience personnelle ou de ce qu'ont pu lui raconter ses mentors et confrères. "Comme un gant de velours..." n'était qu'une succession de séquences bizarres et/ou sordides ne menant nulle part."Ghost World" alignait des "smart jokes" de jeunes filles forcément plus malines que tout le monde, sans raconter grand'chose. Mais avec "David Boring", Clowes construit enfin de vrais personnages et un vrai scénario, une véritable intrigue, des rebondissements pour la plupart inattendus, du mystère... Alors évidemment, le mauvais côté de tout ça, c'est que ceux qui apprécient ses autres BD pourraient du coup reprocher à celle-ci d'être trop classique... Mais qu'il se rassurent : même si pour une fois, il y a une véritable histoire en bonus, la "patte" Daniel Clowes est indéniablement là.
Les Bogros
Une vraiment chouette BD, très sympa, pleine d'humour. J'ai lu par hasard le tome deux, et je n'ai jamais trouvé le reste nul part, c'est dommage. A priori destinée a un public jeune, elle ne peut que plaire à mon avis au plus grands. L'univers et les dessins sont très simples et rappellent les schtroumpfs, tandis que les gags et le scénar sont plus originaux. Ces petits bonshommes qui ont peur de tout, leur chef caractériel, tout leur mode de vie mérite la lecture, plutôt deux fois qu'une.
Les Schtroumpfs
ahhh les Schtroumpfs... J'adorais cette série quand j'étais gosse. J'ai appris à lire avec eux (et le son "schtr", c'est pas évident à prononcer). Les schtroumpfs ont même été à la base de pas mal de mes interrogations sur la politique et les choses de la vie. Une schtroumpfette pour 100 schtroumpfs, c'est pas peu? Soit elle s'embête pas, soit l'homosexualité est monnaie courante au pays des schtroumpfs... Qu'on ne me fasse pas croire que Peyo ne s'est jamais posé la question... De là à ce que les schtroumpfs deviennent des hégéries gay, il n'y a qu'un pas... Question politique? Qu'est-ce que les schtroumpfs ont de politique, me demanderez-vous?.... Ils seraient pas un peu communistes ces schroumpfs? Trêve de plaisanteries, j'ignore totalement ce qu'en pensent les gosses d'aujourd'hui, sans doute plus passionnés par les Pokémons et leurs digi-machins que par ces petits êtres bleus et leur pays merveilleux. Mais personellement je ne pense pas que cela ait beaucoup vieilli.
David Boring
Pour une fois, je suis assez d'accord avec Cassidy. David Boring est, selon moi, la BD la plus aboutie de Clowes. Une belle intrigue, une histoire dans l'histoire (une deuxième partie très originale qui nous embrouille un peu mais c'est n'est pas pour déplaire). Une illustration "magistrale" (C'est là où je ne suis pas d'accord avec Cassidy car j'ai apprécié l'oeuvre de Clowes dans son ensemble, mais fallait bien trouver la petite bête ...) Bref, voila une fort bonne BD à découvrir !!
Fabien M.
Je viens de lire avec beaucoup de plaisir l'édition intégrale de "Fabien M." Cette histoire est fertile en rebondissements. Les frères Stalner ont réalisé ici un travail magnifique autant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin. J'accorde 4 étoiles pour les 4 premiers tomes et 3 étoiles pour le cinquième que j'ai trouvé un peu confus. L'ensemble mérite largement un 4 étoiles.
Angel
Drôle et très c**, cette série est une petite merveille. Imaginez l'humour de collégien à la American Pie, mélangé à de l'érotisme tendance porno (soyons clair!), soupoudré de fleur bleue à la Katsura. Ca vous donne un manga qui est peut-être ce que les nippons font de mieux dans le genre.
Rural !
Davodeau nous fait voyager dans la région d'Anjou, et nous fait découvrir en général le monde agricole, c'est à travers trois fermiers que l'on se rend un peu mieux compte de leur vie, de leurs problèmes ! L'auteur est allé au coeur de l'action et a simplement raconté ce qu'on lui a raconté, les résultats de ses recherches, et a au final créé une sorte de documentaire ! Davodeau adopte un style propre à lui, une narration omnisprésente (par exemple dans sa série Cyclope) mais on a tout de même la vilaine impression qu'il nous fait un cours, il y a une multitude de cartes, d'articles, d'historiques ! Je pense que ce qu'il y a retenir ce n'est pas la construction de cette autoroute c'est surtout ne pas oublier ce qu'est exactement le bio, le boulot que ça leur fait à cause de l'entourage, le bazar pour avoir le droit à l'appélation bio, ensuite à retenir c'est l'amour de la terre et des bêtes : l'auteur met énormément en relief ce côté d'affection avec la nature et quelques scène il est vrai sont très émouvantes. En fait la construction de cette A.82 n'est que le pretexte pour mettre sous les projecteurs ces forcats du travail qui nous permettent de se nourrir convenablement et d'essayer de préserver notre terre...Il n'hésite pas à rajouter un peu d'humour et c'est avec beaucoup de joie que se laisse lire cet album. Le dessin noir & blanc n'est pas dérangeant et Davodeau maîtrise très bien cette exercice ! Même s'il est très caricatural il arrive à mettre des expressions aux personnages ! Quelques vaches par-ci, quelques vaches par-là, on sent que le dessinateur est parti, crayon et feuille en main, dessiner ce qu'il voyait ! Il essaye de représenter le plus justement ce petit monde de la "France d'en bas"... Rural ! en quelques mots c'est une narration hors du commun, une histoire émouvante et une prise de position...
Le Prince des Ecureuils
Ce livre est un conte, certes, mais un conte triste, et cruel. Histoire d'un écureuil qui se transforme un jour en homme, joie et bonne humeur ne sont pas au rendez-vous. Le dessin d'Hausman est de toute beauté, et en même temps hideux car reflétant la laideur de l'histoire. La narration est en grande partie faite par des légendes, un peu comme pour un livre de contes illustré, et colle vraiment bien au sujet. Je ne sais trop quoi dire sur cet album très particulier, auprès duquel même " Elend " fait figure de sucrerie... Certains passages sont vraiment très durs et déplaisants. S'il est relativement courant que le lecteur éprouve de l'intérêt, de la tension, de la joie, de l'émotion, qu'il ait envie de rire, en revanche cette fascination malsaine mêlée de dégoût est assez unique en son genre. A lire, mais pour public averti !
Genèses Apocalyptiques
Ce petit album de Trondheim semblera probablement austère à beaucoup, et peut-être l'est-il en effet. Les dessins se bornent à de petites cases carrées, accolées d'une légende, les personnages sont limités à des patates, et les décors sont très, très succincts. Grâce à ce dépouillement apparent, Trondheim parvient à créer de merveilleux effets, liant avec brio texte et dessin d'une manière qui m'était jusque-là absolument inconnue (je pense en particulier à " La mort farceuse ") et très intéressante ! Chaque histoire (conte) commence de la même façon : " Au début il n'y avait rien. Puis... ", et part dans une direction différente. Toutes les histoires ne sont pas excellentes, mais elles ont le mérite de l'originalité, recèlent beaucoup de fausse candeur, et sont décidément plaisantes à lire. Entre philosophie et science-fiction, vous serez gâtés ! Moi j'aime. Et même beaucoup.
Pat Boon
Pat Boon est un tout petit bonhomme, pas beau, pas baraqué, timide, vraiment pas chanceux, et qui non seulement ne connaît rien aux femmes, mais en plus n'a aucune chance d'en connaître une un jour... Dans cet album nous sont présentées quelques-une de ses aventures, ainsi que celles d'un noir chanteur de blues (il faut bien tenir ses clichés, n'est-ce pas ? :)) et de Kluk et Klux (dont l'appartenance politique ne vous aura probablement pas échappée), et leur présentation en soi est déjà originale : découpées en petites histoires elles forment au final un tout; il faut en fait les voir comme des chapitres (pas de strips, donc). La première chose qui frappe quand on commence à lire Pat Boon, c'est... ben c'est qu'on est mort de rire quoi ! Le dessin, a priori grossier, sait se faire caricatural à un point inouï, pire même que celui de Calvin&Hobbes : dès la deuxième page j'étais plié en quatre... Idem pour Kluk et Klux, ces deux bonhommes sont hilarants rien que par leur tronche, c'est du bonheur ! En plus le découpage est parfois très inventif, comme pour la deuxième histoire (" I had a dream ") ou original (case énorme pour le copain de Pat Boon avec le marcel végétaline). Côté scénario, c'est aux déboires de Pat Boon, de Kluk et Klux que nous avons droit ainsi qu'aux débuts de Peggy dans le cinéma (porno, bien sûr !). Pat Boon s'en prend plein la gueule, et le lecteur est mort de rire. C'est un rien sadique, mais qu'est-ce que c'est bon ! De toute manière, jetez un œil à la 1ère et 4ème de couverture, vous comprendrez que cet humour ne peut qu'être un peu noir. A lire absolument.