Tergal c'est du pure cynisme. J'ai beaucoup de compassion pour Cassidy qui compare sa jeunesse à celle de Tergal; soit il exagère beaucoup, soit ça n'a pas été très drôle tous les jours...
Le dessin de Tronchet est assez classique dans le genre humour à la Fluide Glacial mais son univers est des plus particuliers: c'est noir, un poil nostalgique malgré tout et absolument tordant. Le passage à la jeunesse de Jean Claude au bout de trois tomes est très réussi et renouvelle bien la série. Je n'ai par contre pas du tout accroché au nouveau Jean-Claude.
OK, c'est plutôt pour les enfants mais il n'en reste pas moins que c'est une BD des plus originales, surtout vu l'époque où elle a été créée. Certains albums sont vraiment excellents parce qu'ils traitent de sujets sérieux d'un manière ludique: le schtroumpfissime ou schtroumpf vert et vert schtroumpf par exemple. Les schtroumpfs c'est l'idéal pour rentrer dans le monde magique de la BD.
Moi et mes enfants , nous sommes en train de lire et pour moi de relire la série.
Je suis étonné d'ailleurs qu'il n'ait pas fait un film plus tôt car chaque livre est une véritable mine pour scénario. En plus le metteur en scene n'a pas besoin de storyboard.
J'espére que le film sera à la hauteur de la bd.
Voilà le premier tome de ce qui pourrait bien s'avérer une série culte!
J'apprécie énormément le dessin, très particulier, limite un peu brouillon, mais très dynamique. Et les couleurs polluées, sales, qui contribuent vraiment à l'atmosphère du récit. Quand a ce dernier, il est tout simplement excellentissime, peu de scénarios de SF en BD ont eu le don d'autant m'intéresser; c'est bourré d'originalité, complexe, tout en gardant un rythme soutenu qui fait que jamais l'on ne s'ennuie.
Franchement, pour moi, quoi qu'on en dise (et même si le personnage est, paraît-il, assez imbuvable) Bilal est vraiment un grand maître de la bédé. Evidemment, la suite se fait attendre, trop, beaucoup trop...mais bon, la qualité de cette bédé me pousse à l'indulgence.
Voilà vraiment un genre nouveau: le bédé-reportage. En effet, cette bédé se lit comme on regarde un documentaire, et un bon documentaire qui plus est.
Bon, je ne vous cacherai pas que le thème m'intéressait bien à la base, et que cela explique peut-être pourquoi cette bédé m'a bien plu. On apprend pas mal de choses, et on a vraiment l’impression de se plonger dans le quotidien de ce coin perdu, aux côtés du dessinateur...
Moins aride qu’un article de fond, moins voyeur qu’une émission télé, c’est donc un témoignage illustré avec beaucoup de finesse, d’humour et de sensibilité.
Bref, une jolie réussite.
Vraiment très, très bien...
Pour ceux qui n'aime pas les dessin touffus, et sombres je la déconseille, mais pour tous les autre ...
l'histoire ne m'a pas passioné, mais les dessins, ... !
L'histoire est malheureusement trop connue, rivalité entre les plus puissants, où le héros, par le biais de l'épée noire va aider le peuple.
A voir au moins une fois.
Bon allez soyons honnête, j'ai passé du bon temps avec cette histoire policière somme toute assez bien ficelée. Le scénar tient la route même si la première histoire basée sur le psychopathe semble avoir été bouclée de manière un peu surprenante. Sans doute que le problème qui s'est posé au scénariste aprés le premier album, a été de relancer un suspense que la mort de tueur en série avait un peu fait retomber. A la lecture des quatre tomes, on n'est toutefois pas décu. Les ficelles de l'histoire policière sont bien mobilisées et les personnages hyper stéréotypés sont distrayants.
Quant au dessin, son évolution au cours des différents tomes se fait en douceur. Le changement de dessinnateurs s'est fait en douceur et dans la cohérence. On peut toutefois remarquer qu'entre le gill de début et celui de la fin, il y a un gros écart. La physionomie du personnage s'est aseptisée, standardisée mais sans que cela soit vraiment génant. Le seul bémol que je mettrais concerne finalement le vocabulaire des personnages... à force de se vouloir trés proche de la réalité, il sonne faux parfois. Mais là encore, ce genre de chipottage n'engage que moi.
Je n'ai lu que 2 tomes pour le moment, j'attends la suite pour savoir si j'augmente ma note jusqu'au maximum, mais pour moi, c'est une oeuvre culte en puissance, ça. J'ai hélas du mal à expliquer pourquoi. Peut-être tout simplement parce que cette BD a le même pouvoir hypnotique que les spirales qui envoûtent ses personnages. Une fois qu'on a mis les yeux dessus, impossible de décrocher : moi, j'ai dévoré les 400 premières pages d'une traite, et j'attends les suivantes avec impatience. Alors, évidemment, il est possible que la surenchère d'atrocités à laquelle on assiste rebute certains. Les scènes horribles sont légion, il faut bien le dire. Elles témoignent de l'incroyable imagination d'un auteur tordu mais indubitablement original et talentueux. Ses délires sont assez impressionnants ; je n'avais rien vu/lu d'aussi étonnant depuis bien longtemps. Un cinéaste comme David Cronenberg alignerait, dans un de ses films, le quart du nombre de scènes d'anthologie (dans le genre dérangeant et morbide) que contient "Spirale", ses fans crieraient au génie. Enfin bon, bref, tout ça pour vous dire que "Spirale", c'est pas de la daube.
Et pourtant, à la base, je suis assez réticent à l'égard des mangas. Mais çui-là, pfffff, la vache... Tellement excellent que je lui pardonne sans peine ses quelques faiblesses. Car il faut quand même signaler que "Spirale" n'est pas sans défaut... Ainsi, par exemple, les soi-disant "épilogues", saynètes à vocation comique dans lesquelles l'auteur se met en scène, sont ridicules. C'est jamais que 2 pages à la fin de chaque tome, mais on aurait largement pu s'en passer, merci. Enfin bon, pas grave... Secundo, chaque épisode de 32 pages est excellent (enfin, presque chaque, il doit bien y en avoir un ou deux qui sont un peu moins bien), et pour tout dire, chacun se suffirait presque à lui-même, oui mais voilà, justement, c'est un peu le problème : au bout du compte, est-ce que cette succession de grands moments va former un tout réellement cohérent et valable ? Faut voir... Mais bon, dans l'immédiat, ne boudons pas notre plaisir, hein ! Et puis pour finir, un dernier petit truc qui me chiffonne : tous les habitants de la ville sont constamment témoins de phénomènes ahurissants, du style.... euh, non, je dis rien, je veux rien dévoiler, mais bon, bref, ces braves gens voient des trucs pas possibles, ils s'en étonnent un peu sur le moment, mais dans le fond, personne n'a l'air de s'affoler plus que ça, les événements les plus incroyables semblent rapidement acceptés comme si c'était parfaitement normal... Mais allez savoir, y a peut-être une explication à ça, on verra bien, hein.
En résumé, pour ne pas faillir à ma réputation de gros c** qui n'aime rien et passe son temps à insulter les auteurs et à cracher sur leurs fans, je dirai que "Spirale" est l'une des 10, voire 5 meilleures BD que j'ai lues cette année, et qu'elle fait partie de ces titres que je n'aurais jamais eu la curiosité de découvrir sans BDT.
Et cette Kirié Goshima... qu'elle est jolie...
APRES LECTURE DU TROISIEME ET DERNIER TOME...
Arrrrrrgh, quelle déception ! Sérieux, j'ai presque envie de retirer un point à ma note de départ de 4/5... Ce dernier volume contient les épisodes les moins intéressants de la série, et la conclusion m'a vraiment laissé sur ma faim... C'est vraiment dommage parce, je le répète, les premiers tomes sont géniaux.
Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, mais il est devenu de bon ton, dans le milieu de la bande dessinée, de décrier Bilal. On a pu entendre certains auteurs de la nouvelle génération, dont Blain dire que les albums de Bilal, c’était du vent, juste de la prétention mise en album. Malgré tout le respect que j’ai pour Blain, je trouve qu’il a raté une occasion de se taire. D’autres auteurs n’hésitent pas à le considérer comme une espèce de « vendu » aux salons parisiens. Franchement, face à de telles considérations à l’emporte-pièce, je reste dubitatif, n’y aurait-il pas un peu de jalousie derrière tout ça ?
Certes Bilal est le chouchou d’une certaine critique littéraire parisienne, qui ne parle de bande dessinée que lorsqu’un de ses album sort (c’est à dire une fois tous les cinq ans), mais est-ce sa faute si seuls ses albums les intéressent ? Est-ce une raison suffisante pour ternir sa réputation et entretenir des rumeurs selon lesquels il snoberait les autres auteurs et se prendrait pour Dieu le père ! Et même si c’était le cas, peut-on reprocher à un artiste de se croire le meilleur ? Reproche-t-on au boxeur de se prendre pour un surhomme lorsqu’il monte sur le ring ? Dali a eu beau se considérer comme le plus grand peintre de tous les temps, même s’il était peut-être le seul à le penser, on ne l’a jamais traité de mauvais peintre pour autant. C’est sûr qu’un artiste prétentieux s’expose toujours à être ridicule quand il n’est capable de ne faire que de la bouse. Mais ce n’est pas le cas de Bilal, loin de là !
Je ne suis pas un fan inconditionnel de tout ce qu’a fait Bilal, la trilogie Nikopol, malgré sa grande originalité, n’est pas passionnante de bout en bout, et certaines de ses histoires courtes m’ont laissés sur ma faim, mais face au premier album de cette nouvelle trilogie (qui risque d’être terminée vers 2030), j’ai bien envie, moi aussi, de crier au génie.
C’est le meilleur album que Bilal ait jamais dessiné ! Un truc incroyable, presque impensable ! Bilal ne sort qu’un album tous les cinq ans, alors chaque album se trouve être un assemblage complexe des pensées qui ont accaparé l’homme pendant des années. Le résultat est forcément dense, complexe et exige beaucoup de la part du lecteur.
Et cet album est non seulement d’un incroyable complexité mais il n’est pas facile à lire. Est-ce un défaut ? dans l’absolu, oui, mais ici, pas vraiment, parce que le lecteur y est vraiment récompensé de ses efforts.
Le sujet ? On devrait dire « les sujets » ! Bilal parle de la guerre (celle de yougoslavie comme des autres), du fanatisme religieux, de politique, et de plusieurs autres thèmes classiques de la science fiction tels que le clonage cybernétiques, et l’utopie scientiste d’un monde déshumanisé. Ca fait un peu beaucoup, mais l’auteur accomplit cela avec un tel brio ! L’univers qu’il dépeint est hallucinant, une vraie baraque des horreurs. Si l’histoire future de l’humanité devait nous conduire à ce que décrit Bilal, j’espère sincèrement ne pas vivre trop vieux !
Mais quelles idées ! Il y a plus d’idées dans ce seul album que ce que d’autres scénaristes n’auront jamais de toute leur carrière ! Avec la tiers de la moitié des idées de cet album, certains n’hésiteraient pas à faire une saga d’une vingtaine de tomes ! Bon, je vais pas citer de noms, mais des scénaristes qui dilapident la seule idée qu’ils ont en la déclinant à l’infini jusqu’à plus soif, ou en étirant inutilement une série pour faire tourner l’imprimerie et la planche à billet, on en connaît tous.
Le seul véritable reproche que ferais à l’auteur c’est que la densité de son intrigue n’est nullement clarifiée par certains choix formels : chaque case contient de grandes informations, les texte-off sont très nombreux, les ellipses et le passage d’un case à l’autre ne se fait pas toujours avec facilité. Avec un même scénario, Bilal aurait pu faire trois albums plus « présentable » pour le lecteur. Il aurait pu ainsi s’adresser sans doute à plus de lecteurs et en perdre moins en route, je pense à ceux qui, déroutés par la nécessité d’une lecture attentive, ont refermé l’album avant la fin.
Mais ce reproche n’enlève rien à mon cinq étoiles, le propos de cet album est si fort, si beau !
P.S. : Si vous avez peur d’aborder cet album parce que vous pensez que la suite risque de se faire attendre (Bilal étant occupé par la réalisation de son troisième film) ôtez vos craintes ! Cet album forme une histoire complète à lui tout seul, je ne sais pas ce que racontera la suite, mais à la lecture de cet album, je me dis qu’il pourrait tout aussi bien être un tome unique.
Je n'en suis qu'au tome 2. Cet avis est temporaire.
Cette bd nous transporte dans un paris encore figé par les principes du 19em siècle, au sein des premières montées de l'anarchie.
La force de cette bd est bien évidemment la manière dont Moynot traite ce délicat et passionant sujet. On vit les incertitudes, les erreurs les évolutions et les raisonnements des anarchistes des premiers temps. Les faits ne sont pas exposés, ils sont expliqués. A travers la vie d'Augustin, on comprend, tout simplement. On comprend le contexte ; on comprend les idées ; on comprend surtout pourquoi le temps des bombes est né...
Si le lecteur assimile de façon aussi limpide l'atmosphère, les enjeux les situations, etc. c'est aussi parce que le dessin est d'une redoutable efficacité. Je crois qu'un dessin plus fouillé aux allures symboliques ("à la yslaire" dirai-je.) trahirait toute la crédibilité de l'oeuvre : on tomberait assurément dans l'exagération de la propagande. Ce n'est pas le cas. C'est sobre, clair, sans pour autant être figé.
Outre le fait que ce thème soit traité avec brio, il faut remarquer le charisme du héros torturé par son passé, la beauté des grands yeux noirs de lalie, les membres du petit groupuscule qui seront tour à tour rêveurs, réticents, pleutres, passionés, désespérés, etc. Bref, ces personnages ont beau être fictifs, leur existence semble ne faire aucun doute : cette impression de vécu, de réalité historique leur donne véritablement vie.
La suite de cet avis prochainement.
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Jean-Claude Tergal
Tergal c'est du pure cynisme. J'ai beaucoup de compassion pour Cassidy qui compare sa jeunesse à celle de Tergal; soit il exagère beaucoup, soit ça n'a pas été très drôle tous les jours... Le dessin de Tronchet est assez classique dans le genre humour à la Fluide Glacial mais son univers est des plus particuliers: c'est noir, un poil nostalgique malgré tout et absolument tordant. Le passage à la jeunesse de Jean Claude au bout de trois tomes est très réussi et renouvelle bien la série. Je n'ai par contre pas du tout accroché au nouveau Jean-Claude.
Les Schtroumpfs
OK, c'est plutôt pour les enfants mais il n'en reste pas moins que c'est une BD des plus originales, surtout vu l'époque où elle a été créée. Certains albums sont vraiment excellents parce qu'ils traitent de sujets sérieux d'un manière ludique: le schtroumpfissime ou schtroumpf vert et vert schtroumpf par exemple. Les schtroumpfs c'est l'idéal pour rentrer dans le monde magique de la BD.
Blueberry
Moi et mes enfants , nous sommes en train de lire et pour moi de relire la série. Je suis étonné d'ailleurs qu'il n'ait pas fait un film plus tôt car chaque livre est une véritable mine pour scénario. En plus le metteur en scene n'a pas besoin de storyboard. J'espére que le film sera à la hauteur de la bd.
Le Sommeil du Monstre
Voilà le premier tome de ce qui pourrait bien s'avérer une série culte! J'apprécie énormément le dessin, très particulier, limite un peu brouillon, mais très dynamique. Et les couleurs polluées, sales, qui contribuent vraiment à l'atmosphère du récit. Quand a ce dernier, il est tout simplement excellentissime, peu de scénarios de SF en BD ont eu le don d'autant m'intéresser; c'est bourré d'originalité, complexe, tout en gardant un rythme soutenu qui fait que jamais l'on ne s'ennuie. Franchement, pour moi, quoi qu'on en dise (et même si le personnage est, paraît-il, assez imbuvable) Bilal est vraiment un grand maître de la bédé. Evidemment, la suite se fait attendre, trop, beaucoup trop...mais bon, la qualité de cette bédé me pousse à l'indulgence.
Rural !
Voilà vraiment un genre nouveau: le bédé-reportage. En effet, cette bédé se lit comme on regarde un documentaire, et un bon documentaire qui plus est. Bon, je ne vous cacherai pas que le thème m'intéressait bien à la base, et que cela explique peut-être pourquoi cette bédé m'a bien plu. On apprend pas mal de choses, et on a vraiment l’impression de se plonger dans le quotidien de ce coin perdu, aux côtés du dessinateur... Moins aride qu’un article de fond, moins voyeur qu’une émission télé, c’est donc un témoignage illustré avec beaucoup de finesse, d’humour et de sensibilité. Bref, une jolie réussite.
L'Epée Noire du Pentaskel
Vraiment très, très bien... Pour ceux qui n'aime pas les dessin touffus, et sombres je la déconseille, mais pour tous les autre ... l'histoire ne m'a pas passioné, mais les dessins, ... ! L'histoire est malheureusement trop connue, rivalité entre les plus puissants, où le héros, par le biais de l'épée noire va aider le peuple. A voir au moins une fois.
Gil St André
Bon allez soyons honnête, j'ai passé du bon temps avec cette histoire policière somme toute assez bien ficelée. Le scénar tient la route même si la première histoire basée sur le psychopathe semble avoir été bouclée de manière un peu surprenante. Sans doute que le problème qui s'est posé au scénariste aprés le premier album, a été de relancer un suspense que la mort de tueur en série avait un peu fait retomber. A la lecture des quatre tomes, on n'est toutefois pas décu. Les ficelles de l'histoire policière sont bien mobilisées et les personnages hyper stéréotypés sont distrayants. Quant au dessin, son évolution au cours des différents tomes se fait en douceur. Le changement de dessinnateurs s'est fait en douceur et dans la cohérence. On peut toutefois remarquer qu'entre le gill de début et celui de la fin, il y a un gros écart. La physionomie du personnage s'est aseptisée, standardisée mais sans que cela soit vraiment génant. Le seul bémol que je mettrais concerne finalement le vocabulaire des personnages... à force de se vouloir trés proche de la réalité, il sonne faux parfois. Mais là encore, ce genre de chipottage n'engage que moi.
Spirale
Je n'ai lu que 2 tomes pour le moment, j'attends la suite pour savoir si j'augmente ma note jusqu'au maximum, mais pour moi, c'est une oeuvre culte en puissance, ça. J'ai hélas du mal à expliquer pourquoi. Peut-être tout simplement parce que cette BD a le même pouvoir hypnotique que les spirales qui envoûtent ses personnages. Une fois qu'on a mis les yeux dessus, impossible de décrocher : moi, j'ai dévoré les 400 premières pages d'une traite, et j'attends les suivantes avec impatience. Alors, évidemment, il est possible que la surenchère d'atrocités à laquelle on assiste rebute certains. Les scènes horribles sont légion, il faut bien le dire. Elles témoignent de l'incroyable imagination d'un auteur tordu mais indubitablement original et talentueux. Ses délires sont assez impressionnants ; je n'avais rien vu/lu d'aussi étonnant depuis bien longtemps. Un cinéaste comme David Cronenberg alignerait, dans un de ses films, le quart du nombre de scènes d'anthologie (dans le genre dérangeant et morbide) que contient "Spirale", ses fans crieraient au génie. Enfin bon, bref, tout ça pour vous dire que "Spirale", c'est pas de la daube. Et pourtant, à la base, je suis assez réticent à l'égard des mangas. Mais çui-là, pfffff, la vache... Tellement excellent que je lui pardonne sans peine ses quelques faiblesses. Car il faut quand même signaler que "Spirale" n'est pas sans défaut... Ainsi, par exemple, les soi-disant "épilogues", saynètes à vocation comique dans lesquelles l'auteur se met en scène, sont ridicules. C'est jamais que 2 pages à la fin de chaque tome, mais on aurait largement pu s'en passer, merci. Enfin bon, pas grave... Secundo, chaque épisode de 32 pages est excellent (enfin, presque chaque, il doit bien y en avoir un ou deux qui sont un peu moins bien), et pour tout dire, chacun se suffirait presque à lui-même, oui mais voilà, justement, c'est un peu le problème : au bout du compte, est-ce que cette succession de grands moments va former un tout réellement cohérent et valable ? Faut voir... Mais bon, dans l'immédiat, ne boudons pas notre plaisir, hein ! Et puis pour finir, un dernier petit truc qui me chiffonne : tous les habitants de la ville sont constamment témoins de phénomènes ahurissants, du style.... euh, non, je dis rien, je veux rien dévoiler, mais bon, bref, ces braves gens voient des trucs pas possibles, ils s'en étonnent un peu sur le moment, mais dans le fond, personne n'a l'air de s'affoler plus que ça, les événements les plus incroyables semblent rapidement acceptés comme si c'était parfaitement normal... Mais allez savoir, y a peut-être une explication à ça, on verra bien, hein. En résumé, pour ne pas faillir à ma réputation de gros c** qui n'aime rien et passe son temps à insulter les auteurs et à cracher sur leurs fans, je dirai que "Spirale" est l'une des 10, voire 5 meilleures BD que j'ai lues cette année, et qu'elle fait partie de ces titres que je n'aurais jamais eu la curiosité de découvrir sans BDT. Et cette Kirié Goshima... qu'elle est jolie... APRES LECTURE DU TROISIEME ET DERNIER TOME... Arrrrrrgh, quelle déception ! Sérieux, j'ai presque envie de retirer un point à ma note de départ de 4/5... Ce dernier volume contient les épisodes les moins intéressants de la série, et la conclusion m'a vraiment laissé sur ma faim... C'est vraiment dommage parce, je le répète, les premiers tomes sont géniaux.
Le Sommeil du Monstre
Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, mais il est devenu de bon ton, dans le milieu de la bande dessinée, de décrier Bilal. On a pu entendre certains auteurs de la nouvelle génération, dont Blain dire que les albums de Bilal, c’était du vent, juste de la prétention mise en album. Malgré tout le respect que j’ai pour Blain, je trouve qu’il a raté une occasion de se taire. D’autres auteurs n’hésitent pas à le considérer comme une espèce de « vendu » aux salons parisiens. Franchement, face à de telles considérations à l’emporte-pièce, je reste dubitatif, n’y aurait-il pas un peu de jalousie derrière tout ça ? Certes Bilal est le chouchou d’une certaine critique littéraire parisienne, qui ne parle de bande dessinée que lorsqu’un de ses album sort (c’est à dire une fois tous les cinq ans), mais est-ce sa faute si seuls ses albums les intéressent ? Est-ce une raison suffisante pour ternir sa réputation et entretenir des rumeurs selon lesquels il snoberait les autres auteurs et se prendrait pour Dieu le père ! Et même si c’était le cas, peut-on reprocher à un artiste de se croire le meilleur ? Reproche-t-on au boxeur de se prendre pour un surhomme lorsqu’il monte sur le ring ? Dali a eu beau se considérer comme le plus grand peintre de tous les temps, même s’il était peut-être le seul à le penser, on ne l’a jamais traité de mauvais peintre pour autant. C’est sûr qu’un artiste prétentieux s’expose toujours à être ridicule quand il n’est capable de ne faire que de la bouse. Mais ce n’est pas le cas de Bilal, loin de là ! Je ne suis pas un fan inconditionnel de tout ce qu’a fait Bilal, la trilogie Nikopol, malgré sa grande originalité, n’est pas passionnante de bout en bout, et certaines de ses histoires courtes m’ont laissés sur ma faim, mais face au premier album de cette nouvelle trilogie (qui risque d’être terminée vers 2030), j’ai bien envie, moi aussi, de crier au génie. C’est le meilleur album que Bilal ait jamais dessiné ! Un truc incroyable, presque impensable ! Bilal ne sort qu’un album tous les cinq ans, alors chaque album se trouve être un assemblage complexe des pensées qui ont accaparé l’homme pendant des années. Le résultat est forcément dense, complexe et exige beaucoup de la part du lecteur. Et cet album est non seulement d’un incroyable complexité mais il n’est pas facile à lire. Est-ce un défaut ? dans l’absolu, oui, mais ici, pas vraiment, parce que le lecteur y est vraiment récompensé de ses efforts. Le sujet ? On devrait dire « les sujets » ! Bilal parle de la guerre (celle de yougoslavie comme des autres), du fanatisme religieux, de politique, et de plusieurs autres thèmes classiques de la science fiction tels que le clonage cybernétiques, et l’utopie scientiste d’un monde déshumanisé. Ca fait un peu beaucoup, mais l’auteur accomplit cela avec un tel brio ! L’univers qu’il dépeint est hallucinant, une vraie baraque des horreurs. Si l’histoire future de l’humanité devait nous conduire à ce que décrit Bilal, j’espère sincèrement ne pas vivre trop vieux ! Mais quelles idées ! Il y a plus d’idées dans ce seul album que ce que d’autres scénaristes n’auront jamais de toute leur carrière ! Avec la tiers de la moitié des idées de cet album, certains n’hésiteraient pas à faire une saga d’une vingtaine de tomes ! Bon, je vais pas citer de noms, mais des scénaristes qui dilapident la seule idée qu’ils ont en la déclinant à l’infini jusqu’à plus soif, ou en étirant inutilement une série pour faire tourner l’imprimerie et la planche à billet, on en connaît tous. Le seul véritable reproche que ferais à l’auteur c’est que la densité de son intrigue n’est nullement clarifiée par certains choix formels : chaque case contient de grandes informations, les texte-off sont très nombreux, les ellipses et le passage d’un case à l’autre ne se fait pas toujours avec facilité. Avec un même scénario, Bilal aurait pu faire trois albums plus « présentable » pour le lecteur. Il aurait pu ainsi s’adresser sans doute à plus de lecteurs et en perdre moins en route, je pense à ceux qui, déroutés par la nécessité d’une lecture attentive, ont refermé l’album avant la fin. Mais ce reproche n’enlève rien à mon cinq étoiles, le propos de cet album est si fort, si beau ! P.S. : Si vous avez peur d’aborder cet album parce que vous pensez que la suite risque de se faire attendre (Bilal étant occupé par la réalisation de son troisième film) ôtez vos craintes ! Cet album forme une histoire complète à lui tout seul, je ne sais pas ce que racontera la suite, mais à la lecture de cet album, je me dis qu’il pourrait tout aussi bien être un tome unique.
Le Temps des Bombes
Je n'en suis qu'au tome 2. Cet avis est temporaire. Cette bd nous transporte dans un paris encore figé par les principes du 19em siècle, au sein des premières montées de l'anarchie. La force de cette bd est bien évidemment la manière dont Moynot traite ce délicat et passionant sujet. On vit les incertitudes, les erreurs les évolutions et les raisonnements des anarchistes des premiers temps. Les faits ne sont pas exposés, ils sont expliqués. A travers la vie d'Augustin, on comprend, tout simplement. On comprend le contexte ; on comprend les idées ; on comprend surtout pourquoi le temps des bombes est né... Si le lecteur assimile de façon aussi limpide l'atmosphère, les enjeux les situations, etc. c'est aussi parce que le dessin est d'une redoutable efficacité. Je crois qu'un dessin plus fouillé aux allures symboliques ("à la yslaire" dirai-je.) trahirait toute la crédibilité de l'oeuvre : on tomberait assurément dans l'exagération de la propagande. Ce n'est pas le cas. C'est sobre, clair, sans pour autant être figé. Outre le fait que ce thème soit traité avec brio, il faut remarquer le charisme du héros torturé par son passé, la beauté des grands yeux noirs de lalie, les membres du petit groupuscule qui seront tour à tour rêveurs, réticents, pleutres, passionés, désespérés, etc. Bref, ces personnages ont beau être fictifs, leur existence semble ne faire aucun doute : cette impression de vécu, de réalité historique leur donne véritablement vie. La suite de cet avis prochainement.