Les derniers avis (38922 avis)

Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Le Serment de l'Ambre
Le Serment de l'Ambre

Le premier tome de cette série est absolument excellent : Lauffray montre quel dessinateur il est (j'aime beaucoup les quelques planches de flash back qu'il y a dans chaque tome, dans un style très différent du reste de l'histoire) et Contremarche pond un début de scénario parfait, aux personnages bien cernés et à la base extrêmement originale. Bien que moins éclatante et malgré les changements de dessinateurs et de coloristes, la suite est très loin d'être décevante. Certes le troisième tome est en deça des deux premiers mais je ne le trouve pas si à chier que ça. Ca fait un peu course poursuite qui tire en longueur mais y a du méchant qui meurt de façon plutôt innatendue, des rebondissements et des nanas super bien gaulées toujours à moitié à poil. Le quatrième redresse cette tendance à la baisse : on cerne beaucoup mieux la personnalité des différents sorciers et la tension au sein de la famille commence à se faire sentir ; l'évolution est intéressante et bien gérée par le nouveau scénariste qu'est Dieter. C'est en effet la seule série à ma connaissance qui a usé trois coloristes en 4 tomes, où le dessinateur a été changé après le premier opus et où le scénariste passe définitivement la main au 4ème tome après un troisième écrit en duo! On aurait pu craindre un manque de lisibilité et de fluidité, je trouve qu'il n'en ait rien, ça passe même plutôt bien. Il est toutefois assez malheureux qu'une série de cette qualité se termine en queue de poisson, le cinquième et dernier tome, quoiqu'évitant le complet happy end, étant très nettement en deça de ce que l'on aurait pu attendre d'une telle saga (et surtout d'un tel début). Une série de HF un peu inégale donc mais très recommendable, clairement une de mes préférées dans ce genre très exploité.

07/02/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série L'Autre Monde
L'Autre Monde

J'ai été comme beaucoup envouté par le dessin de Florence Magnin. C'est beau mais beau!!! Le scénar fait un peu Lewis Caroll avec son monde loufoque au possible et c'est une franche réussite. Rodolphe a bati un monde merveilleux, tel que se l'imaginait nos (lointains) ancètres avec des lumières qui pendouillent en guise d'étoiles, des cigognes apportant des bébés ou un ciel qui fini par rejoindre la mer (ben oui l'horizon, qu'est ce que c'est à votre avis?). L'adjonction de la beauté des dessins de Magnin et de la magie du scénario de Rodolphe fait des étincelles; c'est d'une originalité rarement vue. Au final l'autre monde est une BD colorée, poétique et un poil mélancolique. C'est une vraie et belle réussite même s'il n'y a pas la magie que j'ai trouvée dans Mary la Noire et si l'histoire ne m'a à aucun moment bouleversée comme ça été le cas en lisant l'oeuvre suivante de Magnin et Rodolphe. Je pense par contre que l'autre monde est plus "grand public" que Mary la Noire, pas que je me considère comme un intellectuel de la BD, mais parce que je suis quasi sur que ma préférence pour Mary la Noire ne sera pas partagée par le plus grand nombre; il m'arrive souvent de préférer des oeuvres que je sens pourtant objectivement moins bonnes (par exemple, j'ai toujours préféré la Cité des enfants perdus à Délicatessen). Commencez donc par l'autre monde, c'est de toutes façons à ne pas rater. Pour ce qui est de la question: "intégrale ou volumes séparés?", moi qui préfère nettement avoir deux livres à la place d'un seul, j'ai opté une nouvelle fois (comme pour Mary la Noire) pour l'intégrale qui est nettement plus belle (pas de tranche et de dos blancs pas beaux), qui comporte des dessins supplémentaires et qui n'est pas trop lourde (seulement deux tomes).

07/02/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série La Loi des Series
La Loi des Series

J'adore Larcenet, pour me paraphraser une nouvelle fois. La loi des séries est centrée sur les séries télés et l'humour de Larcenet fait une nouvelle fois mouche. Seul petit défaut, je trouve les dessins un peu moins clair que d'habitude, un peu plus fouilli. Mais bon Larcenet c'est comme le cochon, tout est bon.

07/02/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Mammouth et Piston
Mammouth et Piston

Mammouth & Piston est un peu plus pour adulte que Litteul Kevin (d'ailleurs c'est publié dans Freeway si je ne m'abuse) mais ça reste grosso modo dans le même style d'humour et ça me fait bien marrer. On voit la clique du Sli-Bar encore plus souvent que dans Kevin et ils sont encore plus graves. J'adore tout particulièrement le gag où il vont buter un bison au zoo pour préparer le chili géant avec Hulk sortant à Mammouth : "des conneries dans ma vie j'en ai faites mais des comme ça...".

07/02/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Raymond Calbuth
Raymond Calbuth

Je trouve Raymond Calbuth encore meilleur que Jean-Claude Tergal. La meilleure oeuvre de Tronchet à mon avis. C'est à se pisser dessus tellement Raymond et Monique sont beauf. De la vache qui rit et ses paquets impossibles à la paix dans le monde en passant par le génocide des spermatozoïdes ou la séance photo des radios de Monique, tout y passe! Un patchwork de beaufitude d'une tendresse malgré tout évidente. Allez hop, semaine prochaine scrabble avec les Gaburnot! A noter que des 7 tomes actuellement disponibles, les 6 premiers sont des rééditions de 4 albums grand format parus précédemment chez Glénat. D'ailleurs je vais déposer une plainte parce que ça fait tout moche sur mon étagère si je les mets à côté donc je sépare et c'est pas logique (sujet trivial penserez-vous mais primordial pour mon bien être).

07/02/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Troisième Testament
Le Troisième Testament

Jeune historien et bdéphile, je crois que cette tétralogie est à inscrire dans les annales de la bande dessinée. Le scénario a l'art de ne pas tomber dans un anticléricalisme bête et méchant style Triangle secret. L'intrigue est parfaitement construite et tient le lecteur en haleine. Vivement le dernier (ou la fin d'une série). J'avoue que je serai triste de ne pas voir cette bd se terminer: il faut savoir mettre un point final et ne pas faire du XIII.

07/02/2003 (modifier)
Par EXJulien
Note: 4/5
Couverture de la série Les Lumières de l'Amalou
Les Lumières de l'Amalou

L'intégrale attirait mon regard dans les rayons de la libraire depuis un certain temps, la critique d'ArzaK m'aura finalement aidé à me décider! C'est incontestablement une réussite. Si comme moi vous aimez les histoires dans la veine du "Roi cyclope" ou des "Légendes des contrées oubliées", vous pouvez y aller sans craintes. La magie opère peut etre un peu moins bien que dans les deux séries précitées mais "Les lumières de l'Amalou" reste une oeuvre plus que recommandable pour les amateurs de contes pour grands enfants(*). (*)Au sens propre, hein...

07/02/2003 (modifier)
Couverture de la série Will
Will

Je lis cette série dans les Lanfeust mag et je trouve ça carrément génial ! J'achèterai la bd quand j'aurai de l'argent en propriété. Les dessins sont jolie avec des fois dessiné Tarquin ou Latil (auteurs bds). Les gags sont à se tordre de rire, je ne me lasse jamais de ce genre d'humour un peu bête. J'adore le chien de Will appelé Klébert qui va sur toutes les jambes des femmes. Bref, c'est à acheter absolument.

07/02/2003 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série Gong
Gong

Rien que la couverture en dit déjà long sur la BD. Un boxeur à l’air rageur, un dessin sombre qui laisse imaginer qu’il en va de même du récit. Et en 4ème de couverture, ceci : « Ils vont payer. Tous jusqu’au dernier. » Le ton est donné. Un parfum de revanche plane dans l’air … Voici donc un beau bouquin, de taille imposante, d’un papier de qualité. On plonge avec Astier dans le monde de la boxe, avec ses champions, ses combats de guerriers, ses magouilles et aussi ses losers. L’ambiance est lourde, il n’y a pas de place ici pour la légèreté ou l’humour, fut-il noir. J’ai toujours été fasciné par l’univers du noble art, les règles qui le régissent, la sueur, les larmes et le sang qui l’accompagnent. Et on retrouve tout cela dans cette histoire. Associé au talent de conteur de Laurent Astier. Autant dire que je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans l’histoire. Pourtant, il y a une qualité que ne possède pas cette BD, c’est l’originalité. Prenez un personnage à la Rocky Balboa (je parle de l’éternel loser du premier film) et plongez le dans un environnement à la Sin City. Vous obtiendrez Gong. La vengeance, la femme fatale qui déclenche la révolte du héros, la narration à la première personne, le héros dur à cuire au cœur tendre, le monde dangereux et nauséeux dans lequel évolue notre boxeur, rien de neuf là-dedans. Même le traitement graphique n’est pas sans rappeler le style de Miller et son Noir & Blanc de génie. Seul le dénouement varie, et finalement c’est la partie la moins réussie, car trop rapidement expédiée à mon goût. Alors que dire pour résumer tout cela ? Cette BD vaut définitivement le coup, elle est parfaitement maîtrisée, mais ses influences ne passent pas inaperçues et créent un effet de déjà vu qui ne vous lâche pas. Mais tant qu’à manquer d’originalité, autant le faire dans une BD de qualité, et c’est le cas ici. À découvrir donc.

06/02/2003 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série V pour Vendetta
V pour Vendetta

Beaucoup de gens considèrent Watchmen comme l’ultime chef d’œuvre de Moore. À mon humble avis, sans vouloir nier la force de son histoire de super-héros vieillissants, je crois qu’il n’a rien fait de mieux à ce jour que V for Vendetta. Ici point de super-héros. Le personnage principal, V, est bel et bien masqué, porte la cape et un costume identifiable, mais c’est dans le cadre du « rôle » qu’il joue, comme les comédiens de la Grèce antique ou du Nô oriental (le théâtre traditionnel japonais). V n’a pas de nom, pas d’identité propre, car V échappe à toute classification, à tout ordre imposé. V n’est plus une personne, mais un concept, une idée. Dans un monde post-apocalyptique (bien que l’histoire se déroule en 1997-98, à l’instar du New-York 97 de John Carpenter), l’Angleterre est aux mains d’une dictature qui s’appuie sur une organisation très rigide. La Voix, outil de propagande du régime en place, le Nez, l’équivalent de la police d’investigation, l’Oreille, qui épie les moindres paroles, faits et gestes des citoyens, et la Main, véritable force de frappe et de maintien de l’ordre, sont les différents « organes » du pouvoir. Le tout sous le commandement de la Tête, autrement dit de l’homme qui en concertation avec son super-ordinateur, prend toutes les décisions. Dans ce contexte, V est comme un chien dans un jeu de quilles. V se rebelle, V se fait le défenseur et le porte-parole de la liberté bafouée. Alan Moore ne fait pas l’apologie de l’anarchie, comme on pourrait le croire au premier abord. Cette notion l’intéresse et il en profite pour nous livrer ses réflexions à ce sujet. Mais le fond du propos de Moore n’est pas là. Ce qu’il défend, ce dont V est l’étendard (et c’est peut-être également la raison pour laquelle il n’a pas de visage humain), c’est avant tout la liberté de penser. Et pourtant V est également un terroriste au sens strict du terme. Il fait exploser des monuments, assassine ceux qui représentent le pouvoir et méritent de mourir selon lui. N’oublions pas le « Vendetta » du titre. Par moment, on se demande si c’est l’esprit de vengeance pure qui guide V, ou l’idéal dont il se fait l’icône … Alan Moore, comme à son habitude, développe un monde complexe et n’a pas peur d’entrer dans les détails. Les personnages sont nombreux, mais tous très justes dans leurs traitements et leurs évolutions. Certains butteront sur un dessin austère, un trait dur. Il est vrai que le style de Lloyd n’est pas des plus engageants. Je soupçonne même Moore de choisir ses dessinateurs selon ce critère. Ça lui permet de s’assurer de faire passer le scénario avant le dessin, de capturer toute l’attention du lecteur et de la diriger sur l’histoire. Le revers de la médaille, c’est que cela décourage nombre de lecteurs potentiels, plus attachés à la qualité graphique d’une BD. Et là encore, j’ai ma petite hypothèse. Moore l’a prouvé maintes fois dans ses travaux, il ne laisse rien au hasard. Et il me paraît évident également qu’il fournit à chaque fois un travail énorme, dense, très complet qui doit lui demander beaucoup d’investissement. Il n’est donc pas impossible qu’il exige en retour de ses lecteurs un effort de lecture et de concentration à la hauteur de ses œuvres … ce qui cadredrait aussi avec le côté mégalo du personnage … Moore est définitivement un phénomène hors-norme.

06/02/2003 (modifier)