J’avoue qu’en achetant cet album, je m’attendais à quelque chose d’assez moyen. La plupart des détournements de contes que j’ai lus jusqu’à présent n’étaient en effet en général pas transcendants.
En plus la première histoire (« La princesse aux concombres ») est dessinée par Juillard, dont le dessin ne me plaît a priori pas plus que ça. Et c’est pourtant en lisant cette première histoire que j’ai commencé à aimer ce livre. C’est en effet complètement déjanté, truffé de jeux de mots divers et foireux, de figures de style (là, c’en est rempli au sens propre), et le dessin illustre magnifiquement bien le texte, en en rajoutant encore. Dans le genre parodie–délire, c’est franchement excellent !
Les autres histoires sont bien sûr inégales, mais toutes de la même veine, et vraiment sympa. En plus Clarke fait une biographie (là aussi très libre) de Andersen, qui vaut également le détour.
Bon, autant être clair, presque tout est connoté sexuellement, de façon plus ou moins imagée (entendez par là métaphorique, comme le concombre). Ca pourra plaire ou non… Je trouve pour ma part que certaines allusions ou détails auraient pu être évité, mais ça ne nuit pas à l’ensemble; au contraire, ça rappelle qu’on est dans la parodie irrévérencieuse.
Bref, bonne petite surprise que je vous conseille.
Il n'y a pas si longtemps, la bd se définissait encore par des petits miquets rigolos qui parlent dans des petites bulles. Un amusement de gamins. Maintenant, on a admis que c'était un art à part entière.
Pour ceux qui ont encore quelques doutes sur la question, lisez donc "Le pantin", album muet, mais loin d'être sans message, ou sans expression... c'est touchant, c'est beau, et ça peut s'adresser à un gosse... ou au souvenir du gosse qu'on a en nous.
Une très belle découverte à faire.
Pour la première BD de Crisse que j'ai entre les mains, je suis concquis et décidé à lire la suite de l'aventure Kookaburra. Le scénario tient la route et Crisse a su multiplier les actions sans perdre son lecteur ni tomber dans les excès et la volonté de trop en faire.
J'aime beaucoup aussi les dessins et l'humour de situation notament entre le sniper et skull.
Les personnages ont tous une personnalité trés marquée et leurs relations sont excelentes.
Voilà j'ai relu le "quatrième pouvoir" et je dois dire que j’étais un peu passé à coté à la première lecture.
L'histoire est bien construite mais le traitement en one shot nous prive d'une vraie fin, à mon goût.
C'est le seul défaut de cette BD, qui est très largement rattrapé par la qualité du dessin.
Gimenez maîtrise parfaitement l’aquarelle que ce soit pour les personnages ou les décors.
Donc en résumé une excellente BD.
Voila enfin les 3 tomes de lu et voici mes impressions :
Coup de patte :‘Les plus’ : Le dessin de Crisse est toujours un régal pour les yeux. Le découpage est, à l’image de ses autres séries, audacieux. De plus, les décors sont très fouillés (bien plus que dans l’épée de Cristal).
‘Les moins’ : Le trait me semble plus gras qu’à l’habitude mais on s'y habitue !
Coup de plume :
En ce qui concerne le scénario, il est très bon dans l’ensemble même s’il reprend des idées piochées de ci de là (par ex., les 5 gamins qui détiennent ‘le pouvoir’ et qui font penser aux 5 maîtres des sens de l’épée de Cristal). La compréhension de l’histoire, qui part dans tous les sens dans le premier tome, est progressive. Une fois les bases du récit posées, les 2 tomes suivants s'enchaînent à une allure folle pour se terminer sur un revirement de situation à la fin du troisième et puis plus rien depuis 5 ans . . . argl ! Oui, je sais il y a Kooka Universe (que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire) mais je préfèrerais que les auteurs puissent terminer la série mère avant de se lancer dans des séries annexes.
Je ne souhaite qu’une seule chose, c’est que cette série ne se termine pas comme l’épée de Cristal, dans un bide monumental ! Et je redoute un peu cette situation car il suffit de voir comment ont été reprises des série mises sur le côté pendant tout un temps !
A noter quelques petits clins d'oeil à d’autres séries (Aldébaran, Aquablue, Quête de l’Oiseau du Temps).
L'un des must en BD. Rien que les deux premières planches vous laisse sur le cul. Le scénario est aux p'tis oignons et le dessin magnifique. A ne pas manquer, à lire et à relire. L'histoire : comment un pauvre cadre moyen pete les plombs dans son pavillon. Tout le monde se reconnait dans cette histoire.
Du bon, rien que du trés bon dans ce tome en noir et blanc.
Comment un scénariste et un dessinateur peuvent jouer avec images d'Epinal de l'amérique du sud et sortir une BD aussi géniale, aussi originale ?
Un vrai régal à lire, relire et à user avec gourmandise.
Certes, le dessin ne donne pas forcement très envie de lire la BD, mais pourtant, elle en vaut bien la peine.
Le dessin justement est assez simple, sans planches véritablement belles. On ne peut pas vanter une grande technicité non plus, mais le résultat est pourtant assez sympa.
Mais la grande qualité de cette BD réside surtout dans l'histoire en elle même, et dans le ton employé. En effet, Lincoln est carrément lapidaire à chacune de ses interventions, son ton est résolument décalé. Ca m'a souvent fait rire de voir son coté j'en foutiste s'exprimer d'une manière aussi violente.
Et même dieu est étonnant de naïveté, et ça, ça me fait aussi bien rire...
Le fond de l'histoire est somme toute assez banal, mais l'emballage est tellement beau que cette BD gagne, par son originalité et son ton, à être lue.
Pour commencer, désolé d'être ainsi bassement matérialiste, mais je tiens vraiment à le dire : 45 euros pour cette BD, c'est de l'arnaque. Je sais bien qu'il y a 380 pages, mais il y en a autant dans l'intégrale "Watchmen" qui, pour le même prix, est presque deux fois plus grande que "Jimmy Corrigan"... Y a comme un problème, là, non ?
Ce prix est d'autant plus critiquable que, dans l'intro du bouquin, on se moque d'un lectorat abruti qui préfère lire des BD débiles plutôt que des choses plus intelligentes... Ben excusez-moi, hein, mais tant que les BD "intelligentes" sont à 45 euros pendant qu'à côté, Oseille Productions fait une promo sur "Glandefeu aux sports d'hiver", "Le Pays des Amazones à gros seins" et "Captain Bourrin dans l'espace" à 3 euros pièce, je comprends que le prolo de base préfère s'acheter de la BD "commerciale" plutôt que de claquer le prix de 6 places de cinéma ou de 10 livres de poche dans une seule petite BD...
Pour continuer dans le négatif, pour moi, "Jimmy Corrigan" n'est pas une oeuvre majeure, révolutionnaire et indispensable... Quand je lis qu'un critique a écrit qu'il s'agissait sans doute de "la BD la plus aboutie de tous les temps", je me dis que le pauvre n'a dû lire que les strips de "Hagar Dunor" et "Garfield" publiés dans son journal avant de s'attaquer à "Jimmy Corrigan"... Des audaces, des originalités au niveau de la forme, c'est pas la première fois qu'on en voit, et "Jimmy Corrigan" n'est pas vraiment plus impressionnant que ce que font les OuBaPiens. Je ne nie pas qu'il y a un gros travail sur la forme, qu'on ne voit pas un truc pareil tous les jours, qu'il y a des effets assez classe au niveau de la mise en page, des jeux sur la symétrie axiale ou centrale, ce genre de choses, mais... Est-ce que ça fait une bonne BD, ça, franchement ? Concrètement, ça apporte quoi ? On peut dire d'une BD qu'elle est géniale juste parce que les cases de la page X sont agencées de façon exactement inverse à celles de la page X', hein, franchement ? Ou parce que les planches A, B et C suivent une construction strictement identique ? Ben, pour moi, non. La BD, c'est pas des mathématiques. Désolé si ça vous paraît irrespectueux envers l'auteur, mais pour moi, tout ça, c'est de l'esbroufe, c'est pour épater le chaland, pour faire le malin.
Le dessin lui-même me paraît des plus classiques, c'est de la bonne vieille ligne claire bien proprette, c'est remplie de jolies formes géométriques ; ok, tout ça ne manque pas d'élégance, mais honnêtement, ça non plus ne m'impressionne pas plus que ça.
Mais, mais, mais, tout ce que je viens de dire ne m'empêche pas de trouver que "Jimmy Corrigan" reste une bonne BD. Parce qu'il y a de bons personnages, que le ton est juste et touchant, et puis pour quelques autres raisons plus personnelles dont je m'abstiendrai de vous parler. Bon, comme d'habitude, je suis bien embêté, j'arrive bien mieux à parler de ce que je n'aime pas que de ce que j'aime, mais malgré ce qui m'agace dans cette BD, j'ai vraiment accroché, et si je n'avais pas été interrompu de force, j'aurais tout lu d'une traite.
Précisons quand même que c'est une BD extrêmement noire et triste, sur le destin de 4 générations d'inadaptés sociaux maladroits et malheureux ; pas vraiment le genre de truc qu'on lit pour se détendre après une dure journée de boulot.
Alors maintenant, comment noter tout ça... Difficile de cocher la case "Achat conseillé ? NON" et de mettre quand même 4/5... Difficile de cocher "Achat conseillé ? OUI" pour une BD à 45 euros que je trouve certes de bonne qualité, mais quand même pas géniale et indispensable...
Alors oui, je vous conseille de lire "Jimmy Corrigan", mais pour ça, demandez à votre bibliothèque municipale de l'acheter, parce que NON, je ne veux pas vous conseiller de donner autant de votre beau grisbi à Monsieur Delcourt.
Souvent les adaptations de romans en BD sont ratées. Ce n'est pas le cas de celle-ci. Le dessin nous entraine dans la folie à l'instar du protagoniste. le dessin bien qu'ayant des couleurs chatoyantes, reste sombre et garde un côté un peu maléfique. Pour le scénario, rien à dire, c'est du bon.
Une très bonne adaptation, donc, qui prouve que bande dessinée et littérature peuvent faire bon ménage.
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Contes saumâtres (Sales petits contes)
J’avoue qu’en achetant cet album, je m’attendais à quelque chose d’assez moyen. La plupart des détournements de contes que j’ai lus jusqu’à présent n’étaient en effet en général pas transcendants. En plus la première histoire (« La princesse aux concombres ») est dessinée par Juillard, dont le dessin ne me plaît a priori pas plus que ça. Et c’est pourtant en lisant cette première histoire que j’ai commencé à aimer ce livre. C’est en effet complètement déjanté, truffé de jeux de mots divers et foireux, de figures de style (là, c’en est rempli au sens propre), et le dessin illustre magnifiquement bien le texte, en en rajoutant encore. Dans le genre parodie–délire, c’est franchement excellent ! Les autres histoires sont bien sûr inégales, mais toutes de la même veine, et vraiment sympa. En plus Clarke fait une biographie (là aussi très libre) de Andersen, qui vaut également le détour. Bon, autant être clair, presque tout est connoté sexuellement, de façon plus ou moins imagée (entendez par là métaphorique, comme le concombre). Ca pourra plaire ou non… Je trouve pour ma part que certaines allusions ou détails auraient pu être évité, mais ça ne nuit pas à l’ensemble; au contraire, ça rappelle qu’on est dans la parodie irrévérencieuse. Bref, bonne petite surprise que je vous conseille.
Le Pantin
Il n'y a pas si longtemps, la bd se définissait encore par des petits miquets rigolos qui parlent dans des petites bulles. Un amusement de gamins. Maintenant, on a admis que c'était un art à part entière. Pour ceux qui ont encore quelques doutes sur la question, lisez donc "Le pantin", album muet, mais loin d'être sans message, ou sans expression... c'est touchant, c'est beau, et ça peut s'adresser à un gosse... ou au souvenir du gosse qu'on a en nous. Une très belle découverte à faire.
Kookaburra
Pour la première BD de Crisse que j'ai entre les mains, je suis concquis et décidé à lire la suite de l'aventure Kookaburra. Le scénario tient la route et Crisse a su multiplier les actions sans perdre son lecteur ni tomber dans les excès et la volonté de trop en faire. J'aime beaucoup aussi les dessins et l'humour de situation notament entre le sniper et skull. Les personnages ont tous une personnalité trés marquée et leurs relations sont excelentes.
Le quatrième pouvoir
Voilà j'ai relu le "quatrième pouvoir" et je dois dire que j’étais un peu passé à coté à la première lecture. L'histoire est bien construite mais le traitement en one shot nous prive d'une vraie fin, à mon goût. C'est le seul défaut de cette BD, qui est très largement rattrapé par la qualité du dessin. Gimenez maîtrise parfaitement l’aquarelle que ce soit pour les personnages ou les décors. Donc en résumé une excellente BD.
Kookaburra
Voila enfin les 3 tomes de lu et voici mes impressions : Coup de patte : ‘Les plus’ : Le dessin de Crisse est toujours un régal pour les yeux. Le découpage est, à l’image de ses autres séries, audacieux. De plus, les décors sont très fouillés (bien plus que dans l’épée de Cristal). ‘Les moins’ : Le trait me semble plus gras qu’à l’habitude mais on s'y habitue ! Coup de plume : En ce qui concerne le scénario, il est très bon dans l’ensemble même s’il reprend des idées piochées de ci de là (par ex., les 5 gamins qui détiennent ‘le pouvoir’ et qui font penser aux 5 maîtres des sens de l’épée de Cristal). La compréhension de l’histoire, qui part dans tous les sens dans le premier tome, est progressive. Une fois les bases du récit posées, les 2 tomes suivants s'enchaînent à une allure folle pour se terminer sur un revirement de situation à la fin du troisième et puis plus rien depuis 5 ans . . . argl ! Oui, je sais il y a Kooka Universe (que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire) mais je préfèrerais que les auteurs puissent terminer la série mère avant de se lancer dans des séries annexes. Je ne souhaite qu’une seule chose, c’est que cette série ne se termine pas comme l’épée de Cristal, dans un bide monumental ! Et je redoute un peu cette situation car il suffit de voir comment ont été reprises des série mises sur le côté pendant tout un temps ! A noter quelques petits clins d'oeil à d’autres séries (Aldébaran, Aquablue, Quête de l’Oiseau du Temps).
Mémoires d'un incapable
L'un des must en BD. Rien que les deux premières planches vous laisse sur le cul. Le scénario est aux p'tis oignons et le dessin magnifique. A ne pas manquer, à lire et à relire. L'histoire : comment un pauvre cadre moyen pete les plombs dans son pavillon. Tout le monde se reconnait dans cette histoire.
La Grande Arnaque
Du bon, rien que du trés bon dans ce tome en noir et blanc. Comment un scénariste et un dessinateur peuvent jouer avec images d'Epinal de l'amérique du sud et sortir une BD aussi géniale, aussi originale ? Un vrai régal à lire, relire et à user avec gourmandise.
Lincoln
Certes, le dessin ne donne pas forcement très envie de lire la BD, mais pourtant, elle en vaut bien la peine. Le dessin justement est assez simple, sans planches véritablement belles. On ne peut pas vanter une grande technicité non plus, mais le résultat est pourtant assez sympa. Mais la grande qualité de cette BD réside surtout dans l'histoire en elle même, et dans le ton employé. En effet, Lincoln est carrément lapidaire à chacune de ses interventions, son ton est résolument décalé. Ca m'a souvent fait rire de voir son coté j'en foutiste s'exprimer d'une manière aussi violente. Et même dieu est étonnant de naïveté, et ça, ça me fait aussi bien rire... Le fond de l'histoire est somme toute assez banal, mais l'emballage est tellement beau que cette BD gagne, par son originalité et son ton, à être lue.
Jimmy Corrigan
Pour commencer, désolé d'être ainsi bassement matérialiste, mais je tiens vraiment à le dire : 45 euros pour cette BD, c'est de l'arnaque. Je sais bien qu'il y a 380 pages, mais il y en a autant dans l'intégrale "Watchmen" qui, pour le même prix, est presque deux fois plus grande que "Jimmy Corrigan"... Y a comme un problème, là, non ? Ce prix est d'autant plus critiquable que, dans l'intro du bouquin, on se moque d'un lectorat abruti qui préfère lire des BD débiles plutôt que des choses plus intelligentes... Ben excusez-moi, hein, mais tant que les BD "intelligentes" sont à 45 euros pendant qu'à côté, Oseille Productions fait une promo sur "Glandefeu aux sports d'hiver", "Le Pays des Amazones à gros seins" et "Captain Bourrin dans l'espace" à 3 euros pièce, je comprends que le prolo de base préfère s'acheter de la BD "commerciale" plutôt que de claquer le prix de 6 places de cinéma ou de 10 livres de poche dans une seule petite BD... Pour continuer dans le négatif, pour moi, "Jimmy Corrigan" n'est pas une oeuvre majeure, révolutionnaire et indispensable... Quand je lis qu'un critique a écrit qu'il s'agissait sans doute de "la BD la plus aboutie de tous les temps", je me dis que le pauvre n'a dû lire que les strips de "Hagar Dunor" et "Garfield" publiés dans son journal avant de s'attaquer à "Jimmy Corrigan"... Des audaces, des originalités au niveau de la forme, c'est pas la première fois qu'on en voit, et "Jimmy Corrigan" n'est pas vraiment plus impressionnant que ce que font les OuBaPiens. Je ne nie pas qu'il y a un gros travail sur la forme, qu'on ne voit pas un truc pareil tous les jours, qu'il y a des effets assez classe au niveau de la mise en page, des jeux sur la symétrie axiale ou centrale, ce genre de choses, mais... Est-ce que ça fait une bonne BD, ça, franchement ? Concrètement, ça apporte quoi ? On peut dire d'une BD qu'elle est géniale juste parce que les cases de la page X sont agencées de façon exactement inverse à celles de la page X', hein, franchement ? Ou parce que les planches A, B et C suivent une construction strictement identique ? Ben, pour moi, non. La BD, c'est pas des mathématiques. Désolé si ça vous paraît irrespectueux envers l'auteur, mais pour moi, tout ça, c'est de l'esbroufe, c'est pour épater le chaland, pour faire le malin. Le dessin lui-même me paraît des plus classiques, c'est de la bonne vieille ligne claire bien proprette, c'est remplie de jolies formes géométriques ; ok, tout ça ne manque pas d'élégance, mais honnêtement, ça non plus ne m'impressionne pas plus que ça. Mais, mais, mais, tout ce que je viens de dire ne m'empêche pas de trouver que "Jimmy Corrigan" reste une bonne BD. Parce qu'il y a de bons personnages, que le ton est juste et touchant, et puis pour quelques autres raisons plus personnelles dont je m'abstiendrai de vous parler. Bon, comme d'habitude, je suis bien embêté, j'arrive bien mieux à parler de ce que je n'aime pas que de ce que j'aime, mais malgré ce qui m'agace dans cette BD, j'ai vraiment accroché, et si je n'avais pas été interrompu de force, j'aurais tout lu d'une traite. Précisons quand même que c'est une BD extrêmement noire et triste, sur le destin de 4 générations d'inadaptés sociaux maladroits et malheureux ; pas vraiment le genre de truc qu'on lit pour se détendre après une dure journée de boulot. Alors maintenant, comment noter tout ça... Difficile de cocher la case "Achat conseillé ? NON" et de mettre quand même 4/5... Difficile de cocher "Achat conseillé ? OUI" pour une BD à 45 euros que je trouve certes de bonne qualité, mais quand même pas géniale et indispensable... Alors oui, je vous conseille de lire "Jimmy Corrigan", mais pour ça, demandez à votre bibliothèque municipale de l'acheter, parce que NON, je ne veux pas vous conseiller de donner autant de votre beau grisbi à Monsieur Delcourt.
Docteur Jekyll & Mister Hyde
Souvent les adaptations de romans en BD sont ratées. Ce n'est pas le cas de celle-ci. Le dessin nous entraine dans la folie à l'instar du protagoniste. le dessin bien qu'ayant des couleurs chatoyantes, reste sombre et garde un côté un peu maléfique. Pour le scénario, rien à dire, c'est du bon. Une très bonne adaptation, donc, qui prouve que bande dessinée et littérature peuvent faire bon ménage.