Une très très bonne BD !
Une façon de raconter vraiment géniale.
L'illustration magistrale, on sent que l'illustrateur (pourtant scénariste d'oridnaire) est issu du cinéma. Il maitrise parfaitement la répétition des images, qui augmente l'atmosphère lourde, glauque ... L'histoire avance avec un rythme soutenu. Le mélange de photos d'époque et de dessins s'adapte parfaitement à l'histoire : Un vrai régal cette BD !
L'ambiance des Etats-Unis des années 30 est parfaitement rendu : la corruption, la misère, le contexte politique et ... Eliot Ness dans tout ca !
Vraiment je la conseille, un pur regal (bis)
Je trouve cette BD géniale !!
J'ai vraiment été agréablement surpris !
Le scénario est débile, je me demande où ils l'ont trouvé mais c'est super !
Franchement j'attends le 2 avec impatience , cet album m'a donné envie de lire les autres series de ces auteurs.
Kran est vraiment un personnage génial, carricaturant Conan et les autres et accompagné du petit moustachu Kunu, c' est a mourir de rire.
Le scenario est comme qui dirait ... on s' en balance en fait du scénar ! Les dialogues sont géniaux, remplis de jeux de mot et de vannes bien machos, cette serie est faite pour ce qui veulent rigoler un bon coup et pas pour les collectionneurs !
Voilà une BD difficile à juger... Le propos est difficilement attaquable, l'auteur a l'air sincère, honnête... et en même temps, il y a pas mal de défauts, de trucs gênants...
Le premier a déjà été signalé par mon estimé confrère : dans le fond, cette BD ne touchera qu'un public a priori déjà acquis à la cause qu'elle défend. C'est pas Jean-Marie Messier, les gars du MEDEF ou l'électorat d'Alain Madelin qui va lire "Garduno", et ce n'est même pas parce qu'ils n'en ont pas envie, mais tout simplement parce qu'ils ignorent totalement son existence. La BD n'est pas forcément le médium le mieux choisi pour diffuser largement un message, et en plus Les Requins Marteaux sont une petite maison d'édition, aux tirages limite confidentiels... C'est sûr que publier ce livre chez un indépendant plutôt que chez Delcourt ou Casterman est cohérent avec le propos (et il est probable qu'une grosse boîte aurait refusé le bouquin de toutes façons), mais en même temps, ça limite considérablement sa portée, forcément.
Le choix de la BD comme moyen d'expression me paraît d'autant plus discutable que, contrairement à mon prédécesseur, je ne trouve pas le dessin extraordinaire, bien au contraire... Graphiquement, c'est très très moyen... Mais le propos du bouquin est intelligent, lucide ; l'auteur ne se contente pas de nous balancer des messages simplistes genre "la mondialisation, c'est mal" : il étaie ses dires avec des chiffres, des infos... Alors pourquoi une BD et pas un essai, hein ? Je reconnais que des essais sur le sujet, il y en a déjà un paquet, mais bon... je reste sceptique. Avec une BD, il touche les jeunes plus facilement, c'est vrai ; mais comme je viens de le dire, avec Les Requins Marteaux il n'en touche pas tellement, et puis les jeunes qui lisent de la BD indépendante ne sont pas forcément les plus mal informés sur les méfaits de l'ultralibéralisme et les plus durs à convaincre quant à la nécessité de réagir contre la mondialisation.
À part ça, l'auteur martèle avec conviction qu'il faut se réveiller, résister face à la situation actuelle... mais lui, là-dedans, il fait quoi ? Juste une BD ? Faire un bouquin qui va lui apporter, même en quantité limitée, prestige et droits d'auteurs, et qui ne prêchera quasiment que des convertis, c'est ça sa façon de lutter contre ce qu'il dénonce ? C'est déjà ça, c'est sûr, et il vaut mieux faire un tout petit peu que ne rien faire du tout, mais en même temps, ben... c'est quand même pas grand'chose. Ça me rappelle d'ailleurs un passage de la BD, où il parle de ce que l'on appelle le "commerce équitable", où il montre une pub pour une marque de café "équitable" qui dit "le café pour dormir tranquille". Le slogan résume ce qui me gêne dans tout ça : oui, le commerce équitable, c'est bien ; oui, il vaudrait mieux acheter son café à ces boîtes-là plutôt que filer encore plus de pognon aux groupes Nestlé ou Danone, et en même temps, s'il suffit à l'Occidental aisé de faire ce geste dérisoire pour pouvoir ensuite "dormir tranquille", comme le dit la pub, et oublier la misère dans laquelle vivent les pays du sud, ça montre quand même clairement à quel point, quoiqu'on en dise, quoiqu'on puisse sincèrement croire, la misère du monde, on s'en branle tous quand même suffisamment (je me mets dans le lot, hein, je ne me considère pas meilleur que n'importe qui) pour pouvoir "dormir tranquilles" après avoir fait une minuscule aumône à la cause...
Pour continuer sur les défauts, Squarzoni a un peu tendance à sauter du coq-à-l'âne. Certes, il veut nous montrer que, grosso modo, tous les malheurs du monde sont liés (je simplifie, hein ; dit comme ça, ça a l'air c**, mais l'auteur explique ça de façon plus intelligente que moi), et c'est pour ça qu'il ballade son récit du Chiapas à la Croatie en passant par la guerre du Golfe, mais je trouve que ça dessert son propos en donnant un côté décousu, brouillon à sa BD.
Ajoutons aussi l'abus d'effets visuels faciles, des raccourcis assez discutables sur certains sujets (il a, par exemple, une façon limite douteuse de comparer le génocide des Indiens d'Amérique du Sud à la Shoah...)...
Vous aurez compris que, pour moi, cette BD est loin d'être un chef-d'oeuvre, une grande réussite...
Néanmoins...
C'est quand même un bouquin assez fort ; il vous secoue dans votre fauteuil et, après l'avoir lu, on se sent honteux (parce qu'on accepte ce monde de m**** sans trop réagir) et déprimé (parce qu'il montre involontairement les limites de l'anti/alter-mondialisation : on peut agir et il faut agir, oui, mais la vraie révolution qui fera péter tout ce système, elle n'aura pas lieu, on ne peut faire que de toutes petites choses pour résister) MAIS un peu moins c**.
Pas du tout attiré par cet album, c'est du bout des doigts et juste avant de quitter le magasin que je l'ai ouvert... et qu'après avoir lu deux pages je suis reparti avec (sous le bras) et un gros sourire béat et un peu bête (sur la figure).
En effet, les toutes premières cases -- comme le reste de l'album, d'ailleurs -- sont somptueusement belles : de véritables tableaux à elles seules. Et quand je dis tableau, c'est parfois littéralement vrai, tant l'auteur a pris plaisir à "faire vivre" dans cette BD des éléments de grands chef d'oeuvre, voire le tableau entier. Ainsi les tournesols de Van Gogh, certains de ses paysages provençaux (la scène où le train traverse le champ de blés est... superbe !), les vahinés de Gauguin n'en sont que qelques exemples.
La deuxième chose qui frappe, c'est que sous cet académisme apparent, le dessin est extrêmement ironique ! Ainsi le personnage de Van Gogh, tout bien dessiné qu'il soit, a quelque chose de vraiment comique, de ridicule et de dérisoire. Je ne saurais dire exactement à quoi cela est dû, mais Smudja fait une caricature magistrale grâce à d'infimes détails (une pose à peine marquée, un visage étonné qui se démarque du contexte...).
Le résultat est un décalage complet entre la forme apparemment très classique, et... ces petits détails que je ne saurais nommer qui font le côté caricatural...
Le propos ensuite est quant à lui complètement farfelu. On le constate dès le tout début, avec non seulement la narration mais également les propos de Van Gogh... Le pauvre adore la peinture mais n'est vraiment, vraiment pas doué. C'est sur cette base que se construit l'histoire, originale à souhait, plaisante, distrayante, et prenante.
Le petit reproche que je ferai tout de même est qu'il y a parfois un peu de confusion, mais ça reste léger.
Enfin, humour et ironie se poursuivent jusque dans les deux dernières pages, regroupant et résumant les différents protagonistes de l'histoire, pour se finir -- toujours avec humour et dérision -- sur la dernière case qui à elle seule vaut le détour.
Bref, excellente surprise ! J'aurais presque envie de comparer "Vincent & Van Gogh" au meilleur des "Rubriques à brac" ou "Cinémastock" pour le ton employé. Sans compter le dessin, qui est splendide.
Alors voilà, ça m'arrive très rarement, mais là aucune hésitation : culte ! :)
Sambre, c'est une oeuvre graphique exceptionnelle. Des tons monochromes desquels se détachent le rouge des yeux de Julie, le rouge de son drapeau, le rouge de son sang. Elle est belle et effrayante, mystérieuse et envoutante. C'est sans aucune contestation possible un des personnages féminins les plus développés et marquants de la bande dessinée, une de ces héroines qui comme Magrit dans les Maîtres de l'orge ou Cueille-la-mort dans Neige écrase l'histoire de leur charisme.
Sambre c'est une oeuvre noire mais d'une poésie infinie qui n'est pas sans rappeler les poètes et les écrivains de ce début de siècle (Lamartine, Baudelaire, Stendhal, Hugo, Chateaubriand). Chaque fois que le lis les tomes qui composent cette série je suis envouté par la magie de l'histoire, par l'amour insensé et si fort de Bernard et Julie. Les tomes 3 et 4 sont à mon avis, sur ce plan, encore plus fort que les deux premiers. J'ai l'estomac noué chaque fois que je vois Julie agonisante dans les bras de Bernard, son drapeau rouge en guise de futur linceul.
Un des défauts que je vois dans Sambre, c'est le relatif manque de clarté quand à l'histoire familiale, leurs liens avec le Vicaire et le mystère entourant cette "guerre des yeux". A trop pencher dans le poétique et le mystère, Yslaire en vient à parfois manquer de liant et de fluidité dans son intrigue. J'ai également été un peu déçu par le tome 5: l'absence de Bernard casse le duo magique et les planches très sombres de ce tome ne sont pas du meilleur effet (de même que les copier/coller avec aggrandissement de la case précédente).
Pas suffisant toutefois pour gacher mon plaisir et l'envie de me plonger et me replonger dans la noirceur de cet amour maudit.
L'ambiance de ce manga est entre Matrix et Lain, on se pose donc souvent la question "est-ce réel ou virtuel?".
C'est là le point fort de l'histoire: on va découvrir que la terre est presque déserte et que des résistants ont scellé l'esprit d'un personnage important nommé Arissino dans un ordinateur en recréant la terre du passé...mais je m'arrète là sinon je vais tout raconter.
Côté dessins c'est MAGNIFIQUE: Toshiki Yui a un très bon style de base mais quand il se met à ajouter de l'image de synthèse, ça en jette!
En résumé c'est un super manga dont on ressort un peu déboussolé(au début on comprend rien puis on réalise et enfin on allucine...).
Tardi c'est poignant et ses héros ont des gueules ! Je suis un fan mais je peux comprendre que l'on soit déçu : l'intrigue traîne en longueur (surtout dans le tome 2). Pour ce qui est du point de vue historique là par contre c'est formidable. Tout y est : Vallès, Louise michel, le petit peuple... De plus c'est rigoureux. Bref, pédagogique (et militant), intelligent.
Entièrement d'accord avec Thepatrick. C'est Bd est magnifiquement dessinée, drôle, originale à souhait, inventive, délirante.
En un mot elle est indispensable pour ceux qui veulent quelque chose qui sort de l'ordinaire en se démarquant par sa qualité remarquable à tout point de vue.
Un must et la découverte du mois de janvier 2003.
On sent vraiment que l'auteur a mis beaucoup de lui même dans cette Bd. Et pour cause, il me semble que c'est un album qu'il a mis plusieurs années à faire. C'est l'album de sa vie d'artiste en quelque sorte.
Achetez le, vous ne le regretterez pas.
Corneguidouille que le grand cric me croque... je suis enchantée d'avoir rencontré ce batracien au grand coeur!
Un très beau tour de force qu'ont réussi les auteurs... L'éternel mythe du conte revu et impliqué.
Avec des références de bases, les contes de notre enfance, nous avons l'effet mirroir des personnages, un Umpty-Dumpty format grenouilles/prince!
L'originalité réside, je trouve, dans la capacité des auteurs de n'avoir rien inventé et tout réinventé!! (bon je sais c'est confus à comprendre mais je suis moi même confuse de nature!) Exercie simple au premier regard mais époustouflant dans le résultat, vous prenez une histoire établit et inversez les rôles de chacuns des personnages!!! et hop par magie l'écheveau d'une nouvelle histoire apparaît... Avec un humour surprenant et une philosophie grenouillesque, on obtient alors un réel moment de bonheur à lire Garulfo...
docn par conséquent, je soutiens les propos de mes collègues il faut absolument, irrémédiablement voire impérativement (c'est vous qui voyez, hein!) lire cet oeuvre...
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Torso
Une très très bonne BD ! Une façon de raconter vraiment géniale. L'illustration magistrale, on sent que l'illustrateur (pourtant scénariste d'oridnaire) est issu du cinéma. Il maitrise parfaitement la répétition des images, qui augmente l'atmosphère lourde, glauque ... L'histoire avance avec un rythme soutenu. Le mélange de photos d'époque et de dessins s'adapte parfaitement à l'histoire : Un vrai régal cette BD ! L'ambiance des Etats-Unis des années 30 est parfaitement rendu : la corruption, la misère, le contexte politique et ... Eliot Ness dans tout ca ! Vraiment je la conseille, un pur regal (bis)
Lincoln
Je trouve cette BD géniale !! J'ai vraiment été agréablement surpris ! Le scénario est débile, je me demande où ils l'ont trouvé mais c'est super ! Franchement j'attends le 2 avec impatience , cet album m'a donné envie de lire les autres series de ces auteurs.
Krän
Kran est vraiment un personnage génial, carricaturant Conan et les autres et accompagné du petit moustachu Kunu, c' est a mourir de rire. Le scenario est comme qui dirait ... on s' en balance en fait du scénar ! Les dialogues sont géniaux, remplis de jeux de mot et de vannes bien machos, cette serie est faite pour ce qui veulent rigoler un bon coup et pas pour les collectionneurs !
Garduno, en temps de paix
Voilà une BD difficile à juger... Le propos est difficilement attaquable, l'auteur a l'air sincère, honnête... et en même temps, il y a pas mal de défauts, de trucs gênants... Le premier a déjà été signalé par mon estimé confrère : dans le fond, cette BD ne touchera qu'un public a priori déjà acquis à la cause qu'elle défend. C'est pas Jean-Marie Messier, les gars du MEDEF ou l'électorat d'Alain Madelin qui va lire "Garduno", et ce n'est même pas parce qu'ils n'en ont pas envie, mais tout simplement parce qu'ils ignorent totalement son existence. La BD n'est pas forcément le médium le mieux choisi pour diffuser largement un message, et en plus Les Requins Marteaux sont une petite maison d'édition, aux tirages limite confidentiels... C'est sûr que publier ce livre chez un indépendant plutôt que chez Delcourt ou Casterman est cohérent avec le propos (et il est probable qu'une grosse boîte aurait refusé le bouquin de toutes façons), mais en même temps, ça limite considérablement sa portée, forcément. Le choix de la BD comme moyen d'expression me paraît d'autant plus discutable que, contrairement à mon prédécesseur, je ne trouve pas le dessin extraordinaire, bien au contraire... Graphiquement, c'est très très moyen... Mais le propos du bouquin est intelligent, lucide ; l'auteur ne se contente pas de nous balancer des messages simplistes genre "la mondialisation, c'est mal" : il étaie ses dires avec des chiffres, des infos... Alors pourquoi une BD et pas un essai, hein ? Je reconnais que des essais sur le sujet, il y en a déjà un paquet, mais bon... je reste sceptique. Avec une BD, il touche les jeunes plus facilement, c'est vrai ; mais comme je viens de le dire, avec Les Requins Marteaux il n'en touche pas tellement, et puis les jeunes qui lisent de la BD indépendante ne sont pas forcément les plus mal informés sur les méfaits de l'ultralibéralisme et les plus durs à convaincre quant à la nécessité de réagir contre la mondialisation. À part ça, l'auteur martèle avec conviction qu'il faut se réveiller, résister face à la situation actuelle... mais lui, là-dedans, il fait quoi ? Juste une BD ? Faire un bouquin qui va lui apporter, même en quantité limitée, prestige et droits d'auteurs, et qui ne prêchera quasiment que des convertis, c'est ça sa façon de lutter contre ce qu'il dénonce ? C'est déjà ça, c'est sûr, et il vaut mieux faire un tout petit peu que ne rien faire du tout, mais en même temps, ben... c'est quand même pas grand'chose. Ça me rappelle d'ailleurs un passage de la BD, où il parle de ce que l'on appelle le "commerce équitable", où il montre une pub pour une marque de café "équitable" qui dit "le café pour dormir tranquille". Le slogan résume ce qui me gêne dans tout ça : oui, le commerce équitable, c'est bien ; oui, il vaudrait mieux acheter son café à ces boîtes-là plutôt que filer encore plus de pognon aux groupes Nestlé ou Danone, et en même temps, s'il suffit à l'Occidental aisé de faire ce geste dérisoire pour pouvoir ensuite "dormir tranquille", comme le dit la pub, et oublier la misère dans laquelle vivent les pays du sud, ça montre quand même clairement à quel point, quoiqu'on en dise, quoiqu'on puisse sincèrement croire, la misère du monde, on s'en branle tous quand même suffisamment (je me mets dans le lot, hein, je ne me considère pas meilleur que n'importe qui) pour pouvoir "dormir tranquilles" après avoir fait une minuscule aumône à la cause... Pour continuer sur les défauts, Squarzoni a un peu tendance à sauter du coq-à-l'âne. Certes, il veut nous montrer que, grosso modo, tous les malheurs du monde sont liés (je simplifie, hein ; dit comme ça, ça a l'air c**, mais l'auteur explique ça de façon plus intelligente que moi), et c'est pour ça qu'il ballade son récit du Chiapas à la Croatie en passant par la guerre du Golfe, mais je trouve que ça dessert son propos en donnant un côté décousu, brouillon à sa BD. Ajoutons aussi l'abus d'effets visuels faciles, des raccourcis assez discutables sur certains sujets (il a, par exemple, une façon limite douteuse de comparer le génocide des Indiens d'Amérique du Sud à la Shoah...)... Vous aurez compris que, pour moi, cette BD est loin d'être un chef-d'oeuvre, une grande réussite... Néanmoins... C'est quand même un bouquin assez fort ; il vous secoue dans votre fauteuil et, après l'avoir lu, on se sent honteux (parce qu'on accepte ce monde de m**** sans trop réagir) et déprimé (parce qu'il montre involontairement les limites de l'anti/alter-mondialisation : on peut agir et il faut agir, oui, mais la vraie révolution qui fera péter tout ce système, elle n'aura pas lieu, on ne peut faire que de toutes petites choses pour résister) MAIS un peu moins c**.
Vincent et Van Gogh
Pas du tout attiré par cet album, c'est du bout des doigts et juste avant de quitter le magasin que je l'ai ouvert... et qu'après avoir lu deux pages je suis reparti avec (sous le bras) et un gros sourire béat et un peu bête (sur la figure). En effet, les toutes premières cases -- comme le reste de l'album, d'ailleurs -- sont somptueusement belles : de véritables tableaux à elles seules. Et quand je dis tableau, c'est parfois littéralement vrai, tant l'auteur a pris plaisir à "faire vivre" dans cette BD des éléments de grands chef d'oeuvre, voire le tableau entier. Ainsi les tournesols de Van Gogh, certains de ses paysages provençaux (la scène où le train traverse le champ de blés est... superbe !), les vahinés de Gauguin n'en sont que qelques exemples. La deuxième chose qui frappe, c'est que sous cet académisme apparent, le dessin est extrêmement ironique ! Ainsi le personnage de Van Gogh, tout bien dessiné qu'il soit, a quelque chose de vraiment comique, de ridicule et de dérisoire. Je ne saurais dire exactement à quoi cela est dû, mais Smudja fait une caricature magistrale grâce à d'infimes détails (une pose à peine marquée, un visage étonné qui se démarque du contexte...). Le résultat est un décalage complet entre la forme apparemment très classique, et... ces petits détails que je ne saurais nommer qui font le côté caricatural... Le propos ensuite est quant à lui complètement farfelu. On le constate dès le tout début, avec non seulement la narration mais également les propos de Van Gogh... Le pauvre adore la peinture mais n'est vraiment, vraiment pas doué. C'est sur cette base que se construit l'histoire, originale à souhait, plaisante, distrayante, et prenante. Le petit reproche que je ferai tout de même est qu'il y a parfois un peu de confusion, mais ça reste léger. Enfin, humour et ironie se poursuivent jusque dans les deux dernières pages, regroupant et résumant les différents protagonistes de l'histoire, pour se finir -- toujours avec humour et dérision -- sur la dernière case qui à elle seule vaut le détour. Bref, excellente surprise ! J'aurais presque envie de comparer "Vincent & Van Gogh" au meilleur des "Rubriques à brac" ou "Cinémastock" pour le ton employé. Sans compter le dessin, qui est splendide. Alors voilà, ça m'arrive très rarement, mais là aucune hésitation : culte ! :)
Sambre
Sambre, c'est une oeuvre graphique exceptionnelle. Des tons monochromes desquels se détachent le rouge des yeux de Julie, le rouge de son drapeau, le rouge de son sang. Elle est belle et effrayante, mystérieuse et envoutante. C'est sans aucune contestation possible un des personnages féminins les plus développés et marquants de la bande dessinée, une de ces héroines qui comme Magrit dans les Maîtres de l'orge ou Cueille-la-mort dans Neige écrase l'histoire de leur charisme. Sambre c'est une oeuvre noire mais d'une poésie infinie qui n'est pas sans rappeler les poètes et les écrivains de ce début de siècle (Lamartine, Baudelaire, Stendhal, Hugo, Chateaubriand). Chaque fois que le lis les tomes qui composent cette série je suis envouté par la magie de l'histoire, par l'amour insensé et si fort de Bernard et Julie. Les tomes 3 et 4 sont à mon avis, sur ce plan, encore plus fort que les deux premiers. J'ai l'estomac noué chaque fois que je vois Julie agonisante dans les bras de Bernard, son drapeau rouge en guise de futur linceul. Un des défauts que je vois dans Sambre, c'est le relatif manque de clarté quand à l'histoire familiale, leurs liens avec le Vicaire et le mystère entourant cette "guerre des yeux". A trop pencher dans le poétique et le mystère, Yslaire en vient à parfois manquer de liant et de fluidité dans son intrigue. J'ai également été un peu déçu par le tome 5: l'absence de Bernard casse le duo magique et les planches très sombres de ce tome ne sont pas du meilleur effet (de même que les copier/coller avec aggrandissement de la case précédente). Pas suffisant toutefois pour gacher mon plaisir et l'envie de me plonger et me replonger dans la noirceur de cet amour maudit.
It
L'ambiance de ce manga est entre Matrix et Lain, on se pose donc souvent la question "est-ce réel ou virtuel?". C'est là le point fort de l'histoire: on va découvrir que la terre est presque déserte et que des résistants ont scellé l'esprit d'un personnage important nommé Arissino dans un ordinateur en recréant la terre du passé...mais je m'arrète là sinon je vais tout raconter. Côté dessins c'est MAGNIFIQUE: Toshiki Yui a un très bon style de base mais quand il se met à ajouter de l'image de synthèse, ça en jette! En résumé c'est un super manga dont on ressort un peu déboussolé(au début on comprend rien puis on réalise et enfin on allucine...).
Le Cri du Peuple
Tardi c'est poignant et ses héros ont des gueules ! Je suis un fan mais je peux comprendre que l'on soit déçu : l'intrigue traîne en longueur (surtout dans le tome 2). Pour ce qui est du point de vue historique là par contre c'est formidable. Tout y est : Vallès, Louise michel, le petit peuple... De plus c'est rigoureux. Bref, pédagogique (et militant), intelligent.
Vincent et Van Gogh
Entièrement d'accord avec Thepatrick. C'est Bd est magnifiquement dessinée, drôle, originale à souhait, inventive, délirante. En un mot elle est indispensable pour ceux qui veulent quelque chose qui sort de l'ordinaire en se démarquant par sa qualité remarquable à tout point de vue. Un must et la découverte du mois de janvier 2003. On sent vraiment que l'auteur a mis beaucoup de lui même dans cette Bd. Et pour cause, il me semble que c'est un album qu'il a mis plusieurs années à faire. C'est l'album de sa vie d'artiste en quelque sorte. Achetez le, vous ne le regretterez pas.
Garulfo
Corneguidouille que le grand cric me croque... je suis enchantée d'avoir rencontré ce batracien au grand coeur! Un très beau tour de force qu'ont réussi les auteurs... L'éternel mythe du conte revu et impliqué. Avec des références de bases, les contes de notre enfance, nous avons l'effet mirroir des personnages, un Umpty-Dumpty format grenouilles/prince! L'originalité réside, je trouve, dans la capacité des auteurs de n'avoir rien inventé et tout réinventé!! (bon je sais c'est confus à comprendre mais je suis moi même confuse de nature!) Exercie simple au premier regard mais époustouflant dans le résultat, vous prenez une histoire établit et inversez les rôles de chacuns des personnages!!! et hop par magie l'écheveau d'une nouvelle histoire apparaît... Avec un humour surprenant et une philosophie grenouillesque, on obtient alors un réel moment de bonheur à lire Garulfo... docn par conséquent, je soutiens les propos de mes collègues il faut absolument, irrémédiablement voire impérativement (c'est vous qui voyez, hein!) lire cet oeuvre...