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Couverture de la série Le Réseau Bombyce
Le Réseau Bombyce

J'ai découvert cette bd à l'occasion d'un festival où Cécil dédicaçait. Au bout de 2h30 de queue, j'ai pu avoir ma dédic' et lui taper un bout de causette : entre 8 et 10 tomes prévus pour cette série. Cécil avait l'idée du scénario mais ne se sentait pas près pour l'écrire, il a alors fait appel à Corbeyran, qui le lâche un peu dans le tome 2. C'est pour cela qu'il fait appel à Filippi, qui sera scénariste à part entière dès le tome 3. Reste qu'une bonne moitié du tome 2 est entièrement scénarisée par Cécil et je le trouve encore meilleur que le 1. Bon je vais quand même donner mon avis : ben, splendide, si le tout se maintient je monterai facilement à 5. L'ambiance steampunk (enfin pas vraiment mais ca s'en rapproche) et les couleurs collent parfaitement au scénario et aux personnages qui baignent dans le mystère et le malaise (quoi qu'on en dise, le snuff-movie reste quelque chose de choquant, images explicites ou pas et ici elles le sont assez). Le dessin...pffouu, que dire...énorme, quoi. Je ne connaissais pas Cécil, et l'on voit qu'il porte chacun de ses personnages dans son coeur et leur donne des expressions réalistes. Cette bd permet de s'éloigner un peu de ce qu'on a l'habitude de lire, et quand l'originalité est portée par un scénario et un dessin tout aussi bons l'un que l'autre, je ne vois vraiment pas de raison de ne pas la lire...

16/09/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Le retour à la terre
Le retour à la terre

Tome 1 : 3/5 "La vraie vie" nous propose de narrer les aventures d'un banlieusard de Juvisy bon teint qui décide de plaquer la puanteur de la ville pour la verdure de la campagne. Vaste sujet qui a déclenché d'aussi grandes discussions mais admirablement ponctuée par les bons mots désormais célèbres d'Alphonse Allais. Bref, sujet très intéressant donc, et pour une fois traité dans le sens inverse de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire/voir/écouter (rayer la mention inutile en fonction de votre média favori) c'est à dire le citadin qui part à la campagne. Le format de l'album est simple : découpage en gags d'une demi page, avec une continuité dans le propos, une sorte de progression chronologique qui donne un rythme fort et constant. Le ton adopté par Larcenet se situe quelque part entre l'autobiographie et la fiction, de même qu'il en va pour les personnages, à chacun de faire son propre tri (si ça l'intéresse parce qu'après tout sur un pur plan plaisir de lecture, on veut une bonne histoire, le côté fictif ou non ça passe au deuxième plan…) Le graphisme est toujours aussi inspiré, avec un trait caractéristique concernant l'expression et les attitudes que Larcenet sait donner à ses personnages. En économisant les traits et en délaissant la fioriture du dessin, il parvient à créer des individus vivants. Quand on ajoute à cela un ton mesuré et adéquat, on obtient donc forcément des personnages attachants. Là où Larcenet fait fort surtout c'est dans le ton qu'il adopte avec dans la voix des trémolos quand il évoque Juvisy et plus généralement Paname, et le regard circonspect qu'il porte sur les villageois de sa nouvelle demeure. D'une part il parvient à distiller un ton qui fera écho autant chez les citadins que chez les campagnards. Et d'autre part au delà de ce "simple" clivage il va beaucoup plus loin en effleurant une parabole plus vaste sur les différences culturelles. Cette barrière entre les deux mondes est vraiment présente tout au long de l'album, à travers des non dits, des répliques de potes musiciens, des villageois etc… S'appuyant sur une mise en couleur toujours aussi percutante et sur un Ferri en verve, Larcenet signe là un album très sympathique, une parenthèse de verdure revigorante qui fait du bien. Tome 2 : 4+/5 Après un premier tome bucolique et sympa comme tout, Larcenet revient à la terre avec un album qui était très attendu. Il faut bien avouer que sur le thème de la fuite à la campagne et de la découverte de la nature, il y a certes de quoi dire mais peut être pas jusqu’à en faire un second album aussi bien que le premier non ? Et bien après la lecture des "Projets", il faut bien reconnaître que si ! Plus encore que "La vraie vie", ce tome 2 est incontestablement plus drôle, plus rythmé, plus sûr, bref, avec des vrais morceaux de fous rires dedans. En tous les cas, des BD qui font rire aux éclats, il n’y en a pas beaucoup, et ce deuxième tome m’a ravi et m’a apporté un gros rayon de soleil au milieu d’une journée un peu grise. Après sa lecture, on se sent plus léger, on se sent bien, et Larssinet est un anti-héros qui nous rassure sur nos propres écarts et nos propres doutes. C’est peut être ça le plus fort chez Ferri & Larcenet, cette aptitude à nous pointer du doigt nos propres errances, nos propres doutes, en les dédramatisant. Ils nous font rire en mettant en scène ce Larssinet qui nous est si proche finalement, et en relativisant toutes ces interrogations insondables qui constituent la vie. Le dessin de Larcenet est toujours dans l’ambiance du propos, coloré et dynamique, expressif et gai. Bref, une incontestable réussite qui donnera certainement lieu à de multiples relectures… Des albums comme ça on en voudrait encore tout plein…

16/09/2003 (modifier)
Par Gévaudan
Note: 4/5
Couverture de la série Le Maître de Peinture
Le Maître de Peinture

J'avais découvert Faure dans le 9ème tome du Décalogue, je le retrouve avec plaisir, mettant son talent au service de l'excellent scénario concocté par Makyo et Richaud. Les personnages ont une réelle profondeur psychologique, le background est riche et cohérent et l'atmosphère onirique -- à la limite du fantatisque -- de l'oeuvre m'a complètement séduit. Pour une introduction, c'est une complète réussite, si la suite est de ce niveau, on pourra crier au chef d'oeuvre..

15/09/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Là-bas
Là-bas

"Là-bas" est la deuxième collaboration entre le génial Didier Tronchet et sa compagne Anne Sibran, après un "Quartier évanoui" un peu moins convaincant. "Là-bas" est surtout l'adaption du roman aux teintes autobiographiques, "Bleu figuier", d'Anne Sibran. On comprend dès lors pourquoi toute la narration off se fait du point de vue de la fille Mercadal; cette narration est d'ailleurs un des points faibles de cet ouvrage : trop utilisée, elle donne parfois l'impression de lire un roman illustré, comme s'il manquait une étape dans la transcription du livre en bande dessinée. Bien heureusement, cette oeuvre aux couleurs chaudes et lumineuses a également de nombreuses qualités : économie, des mots comme des effets de style faciles, pudeur des sentiments, nostalgie d'un ailleurs à jamais perdu et pourtant aussi palpable que si le lecteur lui-même revenait des plages de Bab-el-Oued et du marché de la Lyre. Et un dessin merveilleux, parfois un peu naïf et maladroit mais extrêmement touchant. La séquence finale et ses palmiers en bord de Seine est de ce point de vue magistrale. Tronchet a su se mettre au service du scénario de Sibran et le résultat est exemplaire. Habitué à ses critiques cyniques et à ses grandioses portraits de loosers, cette lecture m'a confirmé que Tronchet avait plus d'une corde à son arc et que moi, je suis fan de son art.

15/09/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Pornostars
Pornostars

Encore une fois, la note est à relativiser dès lors que l'on parle de BD érotique. Les scénarios ne sont pas bien originaux, mais Giovanna Casotto, dans la lignée de ses oeuvres précédentes, fait preuve d'une maîtrise rare avec son dessin noir et blanc auquel elle ajoute des touches de couleur. Le résultat est somptueux et confirme qu'elle est bien l'une des plus grandes dessinatrices de la bande dessinée érotique.

15/09/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Fous d'amour
Fous d'amour

On se demande parfois si Vuillemin n'est pas moins crade que Reiser, lol. Un recueil d'histoires gores où Reiser montre qu'il n'a aucun tabou (pédophilie, zoophilie, travelos, partouzes...). Extrêmement drôle mais qui ne plaira probablement pas à tout le monde tant c'est cru. Le prix paraît par contre excessivement cher, je l'ai trouvé à 6 € en occase dans un état impeccable.

15/09/2003 (modifier)
Par boris
Note: 4/5
Couverture de la série Vagabond
Vagabond

"Vagabond" n'a qu'un defaut pour moi, celui d'être paru en France après "L'habitant de l'infini", qui reste ma référence pour ce qui est des quêtes d'un samouraï dans le Japon médiéval. Takezo n'a qu'un objectif : devenir le meilleur combattant au sabre du Japon, et pour cela il parcourt le Japon de dojo en dojo pour se confronter a l'élite du sabre et perfectionner sa technique. Le dessin est excellent, même s'il manque parfois d'un peu de lisibilité pour moi. Même si les scènes de combats sont nombreuses, le scénario n'en est pas oublié pour autant, et les personnages (même secondaires) sont assez fouillés. Quelques flashbacks et allégories rajoutent une dimension supplémentaire à ce manga d'action en lui insufflant un peu plus de réflexion et de recul. Un très bon manga.

15/09/2003 (modifier)
Par boris
Note: 4/5
Couverture de la série Dragon Head
Dragon Head

Une fois habitué au dessin particulier de l'auteur, on est totalement plongé dans l'atmosphère étouffante de ce manga. Pourquoi le train a-t'il déraillé, que va-t'il arriver aux survivants ? Qu'y'a-t'il dehors, et pourquoi ? Une ambiance opressante très bien rendue et des personnages recherchés font de ce manga un agréable moment de lecture. Faites l'effort de passer outre la laideur des couvertures (les couleurs choisies !) pour vous y plonger. ;o)

15/09/2003 (modifier)
Par boris
Note: 4/5
Couverture de la série L'Institution
L'Institution

L'album à l'humour le plus noir de Binet. Le dessin minimaliste sert bien ce recit "autobiographique" montrant le jeune Binet confronté à la rigidité et la dureté de l'institution, sorte de pensionat religieux lugubre. Je suis un inconditionnel des Bidochon et de l'humour de Binet, donc je ne suis pas vraiment objectif, mais je trouve cette BD très drole sous la couche de noirceur qui l'enveloppe. A lire, même si vous n'êtes pas à proprement parler un amateur du trait assez special de l'auteur.

15/09/2003 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série Nuit Noire
Nuit Noire

Ce road movie à la française est une trés bonne surprise pour moi. Le propos noir à souhait, décrit de manière exemplaire l'inéluctable descente aux enfers de deux garçons dont le moindre que l'on puisse dire, est qu'ils sont complètement paumés. Illustrée par un graphisme simple et sobre, l'histoire se lit comme on regarde un bon film de genre, avec intérêt, et le souffle haletant.

15/09/2003 (modifier)