Quelle super série de SF!
Au départ, le titre de la série m'avait un peu fait peur, car je n'aime pas plus que ça les récits de guerre. Mais comme c'était de la SF, j'ai quand même jeté un oeil, comme ça, à tout hasard. Grand bien m'en a pris. Il s'agit d'après moi de la plus belle fresque de SF jamais réalisée en BD.
Tout d'abord, on sent que le travail est fignolé. Rien n'est laissé au hasard. On a vraiment l'impression que l'auteur, même en y passant plus longtemps, n'aurait pas pu faire mieux. Les dessins de couvertures, de véritables oeuvres d'art, le petit flashback au début de chaque tome, sur chacun des héros, qui retrouve son sens plus tard, jusqu'à la première page, avant même la page de présentation, qui est particulièrement soignée, tout est etudié dans ces BDs. Bravo à Bajram pour son professionnalisme. Un exemple à suivre.
Côté scénario, c'est aussi du haut vol, avec une petite baisse, me semble t'il, sur les deux derniers tomes. Mais bon, on avait atteint un tel niveau sur les tomes 3 et 4, que la conclusion de l'histoire en patit sans doute un peu.
A lire, à relire, à faire lire.
Vilà (écrivain principalement de SF cyberpunk mais il a également écrit "Sang Futur", livre de chevet de la vague punk de 1977) s'attaque ici au scénario de bande dessinée. C'est une vraie réussite.
La trame est peut-être un peu oportuniste et n'est pas la plus novatrice de l'année, mais l'ensemble est excellemment mené et cohérent. L'univers est planté comme rarement il l'est dans les BD cyber-punk et entoure une histoire claire et prenante qui utilise parfaitement l'environnement extérieur; on n'a pas cette désagréable impression que le monde créé n'est là que pour le folklore, il fait partie intégrante de l'intrigue et de son intérêt.
Le dessin est très manga tendance (à rapprocher de HK, je dirais) et d'une qualité évidente pour qui aime ce genre de graphisme. Je le trouve personnellement très réussi (avec une recherche assez poussée sur tout ce qui est design et architecture), de même que la mise en couleurs où les différents cadrages qui, sans être tape à l'oeil, sont d'une redoutable efficacité.
Un mot enfin sur la couverture pour partie en relief, absolument superbe, mais dont la qualité vous échappera malheureusement ici.
Je n'ai lu que le tome 1.
Je dois dire que les auteurs typés "jeunesse" ne m'attirent pas de prime abord. Mais à la suite des avis écrits ici et des conversations que j'ai pu avoir avec des gens intéressants (Patrick en particulier), j'ai été intrigué.
Puis surpris, car je ne m'attendais pas à une histoire sur l'enfance dans l'univers des corons. Un sujet très difficile, que Jean-Luc Loyer a décidé de traiter au travers du regard de l'enfant qu'il était alors. Un univers plein de couleurs, malgré l'horizon bouché, au propre comme au figuré, peuplé de créatures inquiétantes, de plaisirs simples, de sentiments troublants.
Un ouvrage très touchant.
Je comprends assez ceux qui comparent le "Dark Knight" à "Watchmen" : les deux nous montrent des héros crépusculaires un peu border line, soutenus par certains et villipendés par d'autres qui ne comprennent pas que des gars en bas résille se mettent au-dessus des lois. A ces deux niveaux, "Batman Dark Knight" n'a pas à rougir de la comparaison : le thème de la vieillesse et du souvenir glorieux de ce que l'on a été est abordé magistralement. De même, on retrouve un Batman dénoncé par une partie de la population et pourchassé par la police (chose déjà vue à l'aube de sa carrière dans le "Batman - Année 1" de Frank Miller); plus que ses actions, c'est le sentiment de folie qu'il suscite auprès des criminels (qui ne seraient là que parce qu'il existe) et, plus encore, de certains admirateurs qui en arrivent à des solutions souvent extrêmes contre de simples voleurs de poules.
Si cette BD est peut-être moins ambitieuse que celle d'Alan Moore (peu d'intrigues mélangées, un déroulement quasi-linéaire...), je trouve qu'on gagne en fluidité grâce à cette plus grande simplicité. Le dessin est brut de décoffrage mais se fond à merveille dans cet univers très noir et pessimiste. La fin se termine en apocalypse, le Dark Knight affrontant le surhomme Superman, à la botte du président, seul moyen pour lui de sauver des vies sans soulever la vindicte populaire. Cet affrontement physique des plus détonnants est donc également l'affrontement de deux convictions et on ne peut pas dire que la plus politiquement correcte en sorte grand vainqueur. La moinde des choses lorsque l'on s'appelle Miller et que l'on termine un chef d'oeuvre.
J'ai découvert Sillage sans même savoir à quel point la série était devenue un succès commercial. J'ai lu le premier tome sans savoir que l'héroïne allait ensuite quitter sa planète et vivre plein de nouvelles aventures. Et le premier tome ne m'a pas franchement convaincu. Je trouvais le dessin beau, mais l'histoire assez banale et porteuse d'un message de gentillesse et de naïveté un peu ennuyeux.
Le second tome m'a encore moins convaincu : je n'ai pas aimé l'histoire.
Par contre, ensuite, j'ai bien aimé les tomes 3 et 4. Je les trouvais originaux, encore plus beaux que les précédents, intelligents et marrant (pour le 4e).
Ensuite, le soufflé est retombé pour moi avec le tome 5 que je trouvais poisseux de bonnes intentions : il s'agissait là de comprendre les pensées et actions d'activistes désespérés prêts à se faire exploser eux-mêmes pour commettre leurs attentats et faire passer leur message. Même si le scénariste se défend d'avoir voulu prendre parti, le simple fait de consacrer une Bd entière à ça ne me plait tout simplement pas, pour des raisons personnelles dirons-nous.
Quant au tome 6, je ne l'ai pas encore lu. Et en fait, je ne me presse pas pour le faire.
Addendum : Je remonte ma note de 3/5 à 4/5 après avoir relu les tomes 1 à 4 car j'ai pris un véritable plaisir à relire les tomes 1, 3 et 4. je trouve le tome 2 un cran en dessous et le tome 5 en-dessous encore, hélas. mais cette relecture des premiers m'a donné envie de lire les tomes suivants.
D'un côté, je ne suis pas réceptif à l'idée un peu soixante-huitarde, anarchiste et écolo de cette BD. Comes aime bien rappeler que la vraie vie est aux côtés de la nature, des traditions, et que les gens "différents" (sorciers, simples d'esprits, nains, siamois et autres phénomènes de foire) sont les "gentils qui combattent les méchants paysans rustre et les gendarmes de l'Etat policier".
Néanmoins, je dois avouer que cette Bd est pleine de charme, d'intelligence et de beauté.
Son dessin, tout d'abord, est très joli, même si je n'aime pas trop la façon dont Comes dessine les visages. Le style noir & blanc me rappelle Hugo Pratt (notamment sur les dernières planches), style que j'aime beaucoup.
Ensuite l'histoire elle-même est fine, pleine de poésie, et surtout bien équilibrée dans sa narration. La fin est un peu déroutante, puisqu'on a un sentiment d'injustice envers le gentil Silence, mais ça ajoute à la poésie et à la force de cette BD.
Quand j'étais gosse, j'adorais les schtroumpfs. La case du pays des schtroumpfs à la première page du tome 1 (les schtroumpfs noirs) m'a longtemps marqué enfant : je m'imaginais moi aussi vivre au pays des petits lutins bleus et aller du "pont sur la rivière" au "champ de salsepareille" en suivant les chemins qui serpentaient dans le pays joyeux. :o)
Bref, j'ai aimé et j'aime toujours lire les BDs des schtroumpfs. (Et je ne vous raconte pas la taille de la collection de schtroumpfs en latex que j'avais jusqu'à ma 3e au collège, quand même :o) )
D'autant que des tomes comme le Schtroumpfissime, Schtroumpf vert et Vert Schtroumpf ou le Cosmoschtroumpf sont intelligents en plus d'être marrants.
Ceci dit, arrivé au Bébé Schtroumpf, je trouve que la qualité des scénarios baissait fortement, et alors depuis que Peyo n'est plus et que d'autres ont pris la relève, ça devient vraiment n'importe quoi. Les schtroumpfs ont perdu leur charme.
Ma note de 4/5 ne concerne donc que les albums de Peyo. Les suivants seraient plutôt à mes yeux "Bof sans plus".
Néanmoins, je confirme qu'on peut encore retrouver facilement ce charme en lisant les premiers tomes jusqu'aux Schtroumpfs Olympiques.
Note approximative : 3.5/5
Une idée originale mise en petite BD pour être vite lue et facilement appréciée. Au départ, on essaie de comprendre qui sont ces protagonistes qui semblent vivre derrière une fenêtre et se changent en hâte pour ressembler à leurs clones qui apparaissent de l'autre côté de la vitre. Puis on comprend. Et on sourit à cette idée qu'on trouve assez bonne et marrante.
Bref, un petit livre qui se lit bien sur une idée originale.
Premier cycle
Voila un des cycle dont j'ai attendu le plus impatiemment la sortie des différents épisodes. Tout y est, l'action, l'immagination, le scénario, les personnages attachants (à part peut-être les dirigeants des multinationnales qui font un peu caricature). Le génie de Duval, c'est l'utilisation de situations d'action qui débouchent sur des séquences vraiment originales et nouvelles. Pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, je comparerais par exemple à la scène de poursuite aérienne dans "le cinquième élément".
Seulement voila : toujours pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que je suis entièrement d'accord avec l'avis précédent. J'aimais le héros intrépide, plutôt cool, mais qu'il faut pas trop chercher et je suis franchement déçu par les dernières pages de la série. Pour en arriver là, Duval aurait pu laisser ce cycle se terminer comme il avait commencé et nous réserver les surprises pour le cycle suivant.
Cela étant dit, ça reste une très bonne série, avec des séquences d'anthologie.
Deuxième cycle
Encore une originalité comme sait nous les concocter Duval: deux tomes dont les histoires se déroulent en paralèlle pour déboucher sur un action commune. Le 6.1, avec une histoire de plus petite envergure, limite fait divers. Le 6.2, dans la lignée du cycle précédent, avec peut être encore plus d'action. Le dernier opus du cycle est une perle au niveau du rythme et du suspens. Rondement mené, brillament déssiné: que du bonheur.
J'ajoute que du coup, mes petits reproches sur la fin du cycle précédent deviennent non avenants.
Troisième cycle
Ou l'intrigue se croise avec celle de l'autre série phare de Duval: Carmen Mc Callum.
On retrouve avec bonheur les principaux personnages, Travis, un peu dépressif, Pacman, j'adore, et l'ineffable Vlad, avec des révélations sur le passé de Thunder Cat, le personnage montant de la série.
Bon coté scénario, c'est toujours bon, mené tambour battant, faisant la belle part au scènes d'action. Je regrette un peu l'aspect "croisé" entre les séries, le coté un peu récurrent des "méchants". J'espère que pour la suite, s'il y a, Duval va vraiment innover pour donner un second souffle à la série. Mais ce n'est pas facile de se maintenir à un tel niveau, le public devient exigent...
Il faut saluer Hermann pour l'ensemble de son oeuvre et je pense que les tours de Bois Maury est sa meilleure série, meilleure que son autre série au long cours, Jerémiah. Ici, les personnages sont très étudiés et je dirais, très docummentés. Pour avoir beaucoup lu d'historiens sur cette époque, il me semble que le panel des personnages est très représentatif. De plus la trame du scénario rebondit sans arrêt pour nous mener finalement vers les chimères du héros.
Pour couronner le tout, Hermann sait terminer sa série au moment opportun, avant de tomber dans la tentation commerciale.
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Universal War One
Quelle super série de SF! Au départ, le titre de la série m'avait un peu fait peur, car je n'aime pas plus que ça les récits de guerre. Mais comme c'était de la SF, j'ai quand même jeté un oeil, comme ça, à tout hasard. Grand bien m'en a pris. Il s'agit d'après moi de la plus belle fresque de SF jamais réalisée en BD. Tout d'abord, on sent que le travail est fignolé. Rien n'est laissé au hasard. On a vraiment l'impression que l'auteur, même en y passant plus longtemps, n'aurait pas pu faire mieux. Les dessins de couvertures, de véritables oeuvres d'art, le petit flashback au début de chaque tome, sur chacun des héros, qui retrouve son sens plus tard, jusqu'à la première page, avant même la page de présentation, qui est particulièrement soignée, tout est etudié dans ces BDs. Bravo à Bajram pour son professionnalisme. Un exemple à suivre. Côté scénario, c'est aussi du haut vol, avec une petite baisse, me semble t'il, sur les deux derniers tomes. Mais bon, on avait atteint un tel niveau sur les tomes 3 et 4, que la conclusion de l'histoire en patit sans doute un peu. A lire, à relire, à faire lire.
Neurotrans
Vilà (écrivain principalement de SF cyberpunk mais il a également écrit "Sang Futur", livre de chevet de la vague punk de 1977) s'attaque ici au scénario de bande dessinée. C'est une vraie réussite. La trame est peut-être un peu oportuniste et n'est pas la plus novatrice de l'année, mais l'ensemble est excellemment mené et cohérent. L'univers est planté comme rarement il l'est dans les BD cyber-punk et entoure une histoire claire et prenante qui utilise parfaitement l'environnement extérieur; on n'a pas cette désagréable impression que le monde créé n'est là que pour le folklore, il fait partie intégrante de l'intrigue et de son intérêt. Le dessin est très manga tendance (à rapprocher de HK, je dirais) et d'une qualité évidente pour qui aime ce genre de graphisme. Je le trouve personnellement très réussi (avec une recherche assez poussée sur tout ce qui est design et architecture), de même que la mise en couleurs où les différents cadrages qui, sans être tape à l'oeil, sont d'une redoutable efficacité. Un mot enfin sur la couverture pour partie en relief, absolument superbe, mais dont la qualité vous échappera malheureusement ici.
Les Mangeurs de Cailloux
Je n'ai lu que le tome 1. Je dois dire que les auteurs typés "jeunesse" ne m'attirent pas de prime abord. Mais à la suite des avis écrits ici et des conversations que j'ai pu avoir avec des gens intéressants (Patrick en particulier), j'ai été intrigué. Puis surpris, car je ne m'attendais pas à une histoire sur l'enfance dans l'univers des corons. Un sujet très difficile, que Jean-Luc Loyer a décidé de traiter au travers du regard de l'enfant qu'il était alors. Un univers plein de couleurs, malgré l'horizon bouché, au propre comme au figuré, peuplé de créatures inquiétantes, de plaisirs simples, de sentiments troublants. Un ouvrage très touchant.
Batman - The Dark Knight returns
Je comprends assez ceux qui comparent le "Dark Knight" à "Watchmen" : les deux nous montrent des héros crépusculaires un peu border line, soutenus par certains et villipendés par d'autres qui ne comprennent pas que des gars en bas résille se mettent au-dessus des lois. A ces deux niveaux, "Batman Dark Knight" n'a pas à rougir de la comparaison : le thème de la vieillesse et du souvenir glorieux de ce que l'on a été est abordé magistralement. De même, on retrouve un Batman dénoncé par une partie de la population et pourchassé par la police (chose déjà vue à l'aube de sa carrière dans le "Batman - Année 1" de Frank Miller); plus que ses actions, c'est le sentiment de folie qu'il suscite auprès des criminels (qui ne seraient là que parce qu'il existe) et, plus encore, de certains admirateurs qui en arrivent à des solutions souvent extrêmes contre de simples voleurs de poules. Si cette BD est peut-être moins ambitieuse que celle d'Alan Moore (peu d'intrigues mélangées, un déroulement quasi-linéaire...), je trouve qu'on gagne en fluidité grâce à cette plus grande simplicité. Le dessin est brut de décoffrage mais se fond à merveille dans cet univers très noir et pessimiste. La fin se termine en apocalypse, le Dark Knight affrontant le surhomme Superman, à la botte du président, seul moyen pour lui de sauver des vies sans soulever la vindicte populaire. Cet affrontement physique des plus détonnants est donc également l'affrontement de deux convictions et on ne peut pas dire que la plus politiquement correcte en sorte grand vainqueur. La moinde des choses lorsque l'on s'appelle Miller et que l'on termine un chef d'oeuvre.
Sillage
J'ai découvert Sillage sans même savoir à quel point la série était devenue un succès commercial. J'ai lu le premier tome sans savoir que l'héroïne allait ensuite quitter sa planète et vivre plein de nouvelles aventures. Et le premier tome ne m'a pas franchement convaincu. Je trouvais le dessin beau, mais l'histoire assez banale et porteuse d'un message de gentillesse et de naïveté un peu ennuyeux. Le second tome m'a encore moins convaincu : je n'ai pas aimé l'histoire. Par contre, ensuite, j'ai bien aimé les tomes 3 et 4. Je les trouvais originaux, encore plus beaux que les précédents, intelligents et marrant (pour le 4e). Ensuite, le soufflé est retombé pour moi avec le tome 5 que je trouvais poisseux de bonnes intentions : il s'agissait là de comprendre les pensées et actions d'activistes désespérés prêts à se faire exploser eux-mêmes pour commettre leurs attentats et faire passer leur message. Même si le scénariste se défend d'avoir voulu prendre parti, le simple fait de consacrer une Bd entière à ça ne me plait tout simplement pas, pour des raisons personnelles dirons-nous. Quant au tome 6, je ne l'ai pas encore lu. Et en fait, je ne me presse pas pour le faire. Addendum : Je remonte ma note de 3/5 à 4/5 après avoir relu les tomes 1 à 4 car j'ai pris un véritable plaisir à relire les tomes 1, 3 et 4. je trouve le tome 2 un cran en dessous et le tome 5 en-dessous encore, hélas. mais cette relecture des premiers m'a donné envie de lire les tomes suivants.
Silence
D'un côté, je ne suis pas réceptif à l'idée un peu soixante-huitarde, anarchiste et écolo de cette BD. Comes aime bien rappeler que la vraie vie est aux côtés de la nature, des traditions, et que les gens "différents" (sorciers, simples d'esprits, nains, siamois et autres phénomènes de foire) sont les "gentils qui combattent les méchants paysans rustre et les gendarmes de l'Etat policier". Néanmoins, je dois avouer que cette Bd est pleine de charme, d'intelligence et de beauté. Son dessin, tout d'abord, est très joli, même si je n'aime pas trop la façon dont Comes dessine les visages. Le style noir & blanc me rappelle Hugo Pratt (notamment sur les dernières planches), style que j'aime beaucoup. Ensuite l'histoire elle-même est fine, pleine de poésie, et surtout bien équilibrée dans sa narration. La fin est un peu déroutante, puisqu'on a un sentiment d'injustice envers le gentil Silence, mais ça ajoute à la poésie et à la force de cette BD.
Les Schtroumpfs
Quand j'étais gosse, j'adorais les schtroumpfs. La case du pays des schtroumpfs à la première page du tome 1 (les schtroumpfs noirs) m'a longtemps marqué enfant : je m'imaginais moi aussi vivre au pays des petits lutins bleus et aller du "pont sur la rivière" au "champ de salsepareille" en suivant les chemins qui serpentaient dans le pays joyeux. :o) Bref, j'ai aimé et j'aime toujours lire les BDs des schtroumpfs. (Et je ne vous raconte pas la taille de la collection de schtroumpfs en latex que j'avais jusqu'à ma 3e au collège, quand même :o) ) D'autant que des tomes comme le Schtroumpfissime, Schtroumpf vert et Vert Schtroumpf ou le Cosmoschtroumpf sont intelligents en plus d'être marrants. Ceci dit, arrivé au Bébé Schtroumpf, je trouve que la qualité des scénarios baissait fortement, et alors depuis que Peyo n'est plus et que d'autres ont pris la relève, ça devient vraiment n'importe quoi. Les schtroumpfs ont perdu leur charme. Ma note de 4/5 ne concerne donc que les albums de Peyo. Les suivants seraient plutôt à mes yeux "Bof sans plus". Néanmoins, je confirme qu'on peut encore retrouver facilement ce charme en lisant les premiers tomes jusqu'aux Schtroumpfs Olympiques.
Réflexion
Note approximative : 3.5/5 Une idée originale mise en petite BD pour être vite lue et facilement appréciée. Au départ, on essaie de comprendre qui sont ces protagonistes qui semblent vivre derrière une fenêtre et se changent en hâte pour ressembler à leurs clones qui apparaissent de l'autre côté de la vitre. Puis on comprend. Et on sourit à cette idée qu'on trouve assez bonne et marrante. Bref, un petit livre qui se lit bien sur une idée originale.
Travis
Premier cycle Voila un des cycle dont j'ai attendu le plus impatiemment la sortie des différents épisodes. Tout y est, l'action, l'immagination, le scénario, les personnages attachants (à part peut-être les dirigeants des multinationnales qui font un peu caricature). Le génie de Duval, c'est l'utilisation de situations d'action qui débouchent sur des séquences vraiment originales et nouvelles. Pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, je comparerais par exemple à la scène de poursuite aérienne dans "le cinquième élément". Seulement voila : toujours pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que je suis entièrement d'accord avec l'avis précédent. J'aimais le héros intrépide, plutôt cool, mais qu'il faut pas trop chercher et je suis franchement déçu par les dernières pages de la série. Pour en arriver là, Duval aurait pu laisser ce cycle se terminer comme il avait commencé et nous réserver les surprises pour le cycle suivant. Cela étant dit, ça reste une très bonne série, avec des séquences d'anthologie. Deuxième cycle Encore une originalité comme sait nous les concocter Duval: deux tomes dont les histoires se déroulent en paralèlle pour déboucher sur un action commune. Le 6.1, avec une histoire de plus petite envergure, limite fait divers. Le 6.2, dans la lignée du cycle précédent, avec peut être encore plus d'action. Le dernier opus du cycle est une perle au niveau du rythme et du suspens. Rondement mené, brillament déssiné: que du bonheur. J'ajoute que du coup, mes petits reproches sur la fin du cycle précédent deviennent non avenants. Troisième cycle Ou l'intrigue se croise avec celle de l'autre série phare de Duval: Carmen Mc Callum. On retrouve avec bonheur les principaux personnages, Travis, un peu dépressif, Pacman, j'adore, et l'ineffable Vlad, avec des révélations sur le passé de Thunder Cat, le personnage montant de la série. Bon coté scénario, c'est toujours bon, mené tambour battant, faisant la belle part au scènes d'action. Je regrette un peu l'aspect "croisé" entre les séries, le coté un peu récurrent des "méchants". J'espère que pour la suite, s'il y a, Duval va vraiment innover pour donner un second souffle à la série. Mais ce n'est pas facile de se maintenir à un tel niveau, le public devient exigent...
Les Tours de Bois-Maury
Il faut saluer Hermann pour l'ensemble de son oeuvre et je pense que les tours de Bois Maury est sa meilleure série, meilleure que son autre série au long cours, Jerémiah. Ici, les personnages sont très étudiés et je dirais, très docummentés. Pour avoir beaucoup lu d'historiens sur cette époque, il me semble que le panel des personnages est très représentatif. De plus la trame du scénario rebondit sans arrêt pour nous mener finalement vers les chimères du héros. Pour couronner le tout, Hermann sait terminer sa série au moment opportun, avant de tomber dans la tentation commerciale.