Je fais un peu un blocage sur Lanfeust à cause de ce côté commercial à outrance qu'est devenu tout ce qui tourne autour de cette série initiale (suite, séries dérivées, magazine), et surtout à cause de l'engouement qu'avaient tant d'adolescents pour cette série il y a peu de temps encore.
Néanmoins, j'ai acheté l'intégrale après l'avoir depuis longtemps lue par portions. Et malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, je trouve quand même qu'elle est vraiment sympa et agréable à lire. Les idées de base sont simples mais efficaces (des pouvoirs magiques un peu aléatoires suivant les personnages, deux jolies filles qui s'arrachent le héros et se crêpent aussi un peu le chignon, un vieux sage, une grosse brute sympa et rigolote, le héros qui en fait détient le pouvoir tout puissant mais ne peut pas l'utiliser autant qu'il l'aimerait, etc.) : ce sont pour la plupart des déjà-vus, mais compilés dans cette série cela donne quelque chose de bien sympa, surtout raconté avec fraîcheur et humour. En outre, j'aime beaucoup le monde de Troy dont les héros parcourent la quasi totalité des régions en long en large et en travers.
Du côté négatif, je pourrais dire que l'humour est un peu répétitif, et visant un public plus adolescent qu'adulte. Et puis une fois de plus, je pourrais me plaindre de ce côté "évènement commercial" entourant tout ce qui concerne Lanfeust (comme je peux détester la même chose dans d'autres séries grand public comme XIII, Thorgal et Largo Winch).
Mais dans l'ensemble, voilà une série que je suis heureux de posséder, et que je relis avec plaisir.
Pour ma part, je suis un fan invétéré de Le Tendre. Toutes ses séries sont des réussites (à part peut être "les voyages de Takuan", qui traîne un peu en longueur). Celle-ci n'échappe pas à la règle. Les personnages évoluent dans un monde d'avant la guerre de 14/18, au contact de phénomènes paranormaux. Le héros n'est pas un gros bras ou un bellâtre aventurier, mais un scientifique bedonnant approchant la soixantaine. Comme toujours chez Le Tendre, il n'y a pas que l'intrigue qui progresse, la psychologie des personnages évolue également, et bien malin qui devinera la fin. Du grand art, même si ici le volet paranormal prend un peu trop le dessus sur les derniers tomes.
Bien sûr, on est en dessous de la série principale, mais le niveau reste très correct. Il faut dire qu'avec un background comme cela... Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, les auteurs s'en tirent plutôt bien dans un exercice (série satellite) réputé difficile.
tome 1: le sniper
Bon, scénario bon enfant, on retrouve un peu (un peu seulement) l'humour de la série principale, bien que le ton soit plus serieux, épique. L'ensemble reste très acceptable, malgré le final un peu trop mélodramatique à mon goût.
tome 2 et 3: l'amazone
Là, franchement, c'est digne de la série principale, l'humour en moins. Ange et Paty nous démontrent que la reprise d'un back ground peut donner de fort belles réalisations. Les dessins sont beaux, même s'ils sont très différents de ceux de Crisse. Et cotè scénario, vraiment bien, avec une belle montée en puissance sur les deux tomes et un final dramatique et très convaincant. Vraiment, deux tomes superbes.
Seul petit bémol, l'humour, présent en permanence dans "Kookaburra", semble un peu faire défaut dans Kooka Universe.
Achetez au moins les deux premiers tomes et rappelez-vous que c'est de l'humour, à ne pas prendre au premier degré. Je suis plutôt difficile sur les BD humour, mais certains gags sont vraiment hilarants. Le personnage de Edouard Bracame est tout bonnement génial.
Les tomes suivants ne présentent pas vraiment d'intérêt. Quant au tome 5, là on frise l'escroquerie commerciale.
Jim Cutlass est le bluberry des sudistes. les scénarii y sont aussi affutés que dans la série susnommée, et le rythme tout aussi enlevé. L'originalité vient du culte vaudou, fortement lié au destin de Jim.
J'espère que Rossi essaiera de continuer la série, pourquoi pas avec d'autres scénaristes?
Voilà une petite série (en construction) qui sort du lot. Thème original, humour fin (enfin pas toujours, mais toujours drôle en tout cas), personnages attachants, un peu de spiritisme, très en vogue à cette époque, le tout dans le Paris de la belle époque. Cette BD, qui ne se prend pas au sérieux, offre un véritable moment de détente.
Vivement la suite.
L'esprit de cette BD est unique. Les auteurs réussissent le tour de force de réunir dans la même série deux genres tout à fait différents : le policier-espionage et l'humour. Ici les tribulations de notre pauvre héros ingénu ne tombent jamais dans le vulgaire ou l'humour facile, comme on peut le rencontrer par exemple dans "Lanfeust de Troy". Voilà un personnage à qui on peut s'identifier sans peine, pour peu qu'on soit un peu gaffeur. J'adore aussi les deux flics, très bien travaillés.
Ouah!
Je n'ai pas vu plus beau dessin depuis Blacksad (dans des styles très différents). C'est définitif, Rosinski a dessiné ici un chef d'oeuvre et montre enfin de quoi il est capable.
Chaque case est une pure merveille, un tableau à elle seule. Rosinski a peint sur des planches de 1m sur 70cm et ça se voit, le résultat est étincelant. Ne passez pas à côté.
Alors c'est sur que quand on a un dessin de cette classe, le scénario du premier tome parait un poil léger à côté. Il est pourtant richement documenté, ancré dans le XIXème siècle et dans le genre historique qui va à merveille au trait de Rosinski mais il multiplie un peu trop les coups d'éclat et les surprises. Le tome 2 apporte toutes les clés de l'énigme et même si le pompage du "Comte de Monte-Cristo" (assumé) est évident, l'histoire prend vraiment son envol dans ce second tome au souffle épique évident.
Une grande BD, limite 5 étoiles à mon sens.
"Ernie Pike" est une oeuvre de jeunesse de Pratt (du moins pour les histoires du 1er tome). Sa technique n'est pas encore mûre, mais on sent déjà les prémices du talent du créateur de Corto Maltese. Le dessin ne plaira donc pas à tout le monde, mais a, à mon sens, suffisamment de force pour servir le scénario.
Le ton des histoires est sombre et souvent désabusé, ces dernières sont solidement documentées même si leur qualité est encore un peu inégale.
A suivre dans les deux prochains tomes.
Faut-il le répéter : Tronchet est un auteur majeur de bande dessinée. Son humour noir et son cynisme sont sans égaux, tels que le démontrent "Raymond Calbuth", "Jean-Claude Tergal", "Welcome Land" ou "Houppeland". Mais à côté des "Damnés de la terre associés", ces différents opus se lisent comme un "Oui-Oui et la girafe rose". Jamais Tronchet n’est allé aussi loin; c’est tellement cynique que c’en est parfois presque gênant. Oui, j’ai ressenti de la compassion pour les Poissards vivant ad vitam eternam dans leur caravane ou les enfants cancéreux du sanatorium.
Tronchet pousse le bouchon tellement loin que j’avais parfois honte de rigoler autant (Goofy craquant lors d’une visite aux enfants malades : « Regardez-les là !! On nous fait faire le guignol pour leur arracher un dernier sourire avant la morgue !! Dans deux mois la mucoviscidose aura fini des les bouffer, étouffés dans leur vomi !!! Je supporte plus moi !! ». Un enfant sous perfusion : « T’as compris la blague, toi ? »).
Il fourmille tellement d’idées qu’il livre 6 albums entiers d’une égale qualité et regorgeant malgré tout d’une sincère tendresse. A lire absolument donc, mais le second degré ne doit pas être oublié au vestiaire.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Lanfeust de Troy
Je fais un peu un blocage sur Lanfeust à cause de ce côté commercial à outrance qu'est devenu tout ce qui tourne autour de cette série initiale (suite, séries dérivées, magazine), et surtout à cause de l'engouement qu'avaient tant d'adolescents pour cette série il y a peu de temps encore. Néanmoins, j'ai acheté l'intégrale après l'avoir depuis longtemps lue par portions. Et malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, je trouve quand même qu'elle est vraiment sympa et agréable à lire. Les idées de base sont simples mais efficaces (des pouvoirs magiques un peu aléatoires suivant les personnages, deux jolies filles qui s'arrachent le héros et se crêpent aussi un peu le chignon, un vieux sage, une grosse brute sympa et rigolote, le héros qui en fait détient le pouvoir tout puissant mais ne peut pas l'utiliser autant qu'il l'aimerait, etc.) : ce sont pour la plupart des déjà-vus, mais compilés dans cette série cela donne quelque chose de bien sympa, surtout raconté avec fraîcheur et humour. En outre, j'aime beaucoup le monde de Troy dont les héros parcourent la quasi totalité des régions en long en large et en travers. Du côté négatif, je pourrais dire que l'humour est un peu répétitif, et visant un public plus adolescent qu'adulte. Et puis une fois de plus, je pourrais me plaindre de ce côté "évènement commercial" entourant tout ce qui concerne Lanfeust (comme je peux détester la même chose dans d'autres séries grand public comme XIII, Thorgal et Largo Winch). Mais dans l'ensemble, voilà une série que je suis heureux de posséder, et que je relis avec plaisir.
Labyrinthes
Pour ma part, je suis un fan invétéré de Le Tendre. Toutes ses séries sont des réussites (à part peut être "les voyages de Takuan", qui traîne un peu en longueur). Celle-ci n'échappe pas à la règle. Les personnages évoluent dans un monde d'avant la guerre de 14/18, au contact de phénomènes paranormaux. Le héros n'est pas un gros bras ou un bellâtre aventurier, mais un scientifique bedonnant approchant la soixantaine. Comme toujours chez Le Tendre, il n'y a pas que l'intrigue qui progresse, la psychologie des personnages évolue également, et bien malin qui devinera la fin. Du grand art, même si ici le volet paranormal prend un peu trop le dessus sur les derniers tomes.
Kookaburra Universe
Bien sûr, on est en dessous de la série principale, mais le niveau reste très correct. Il faut dire qu'avec un background comme cela... Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, les auteurs s'en tirent plutôt bien dans un exercice (série satellite) réputé difficile. tome 1: le sniper Bon, scénario bon enfant, on retrouve un peu (un peu seulement) l'humour de la série principale, bien que le ton soit plus serieux, épique. L'ensemble reste très acceptable, malgré le final un peu trop mélodramatique à mon goût. tome 2 et 3: l'amazone Là, franchement, c'est digne de la série principale, l'humour en moins. Ange et Paty nous démontrent que la reprise d'un back ground peut donner de fort belles réalisations. Les dessins sont beaux, même s'ils sont très différents de ceux de Crisse. Et cotè scénario, vraiment bien, avec une belle montée en puissance sur les deux tomes et un final dramatique et très convaincant. Vraiment, deux tomes superbes. Seul petit bémol, l'humour, présent en permanence dans "Kookaburra", semble un peu faire défaut dans Kooka Universe.
Joe Bar Team
Achetez au moins les deux premiers tomes et rappelez-vous que c'est de l'humour, à ne pas prendre au premier degré. Je suis plutôt difficile sur les BD humour, mais certains gags sont vraiment hilarants. Le personnage de Edouard Bracame est tout bonnement génial. Les tomes suivants ne présentent pas vraiment d'intérêt. Quant au tome 5, là on frise l'escroquerie commerciale.
Jim Cutlass
Jim Cutlass est le bluberry des sudistes. les scénarii y sont aussi affutés que dans la série susnommée, et le rythme tout aussi enlevé. L'originalité vient du culte vaudou, fortement lié au destin de Jim. J'espère que Rossi essaiera de continuer la série, pourquoi pas avec d'autres scénaristes?
Janus
Voilà une petite série (en construction) qui sort du lot. Thème original, humour fin (enfin pas toujours, mais toujours drôle en tout cas), personnages attachants, un peu de spiritisme, très en vogue à cette époque, le tout dans le Paris de la belle époque. Cette BD, qui ne se prend pas au sérieux, offre un véritable moment de détente. Vivement la suite.
Hong Kong Triad
L'esprit de cette BD est unique. Les auteurs réussissent le tour de force de réunir dans la même série deux genres tout à fait différents : le policier-espionage et l'humour. Ici les tribulations de notre pauvre héros ingénu ne tombent jamais dans le vulgaire ou l'humour facile, comme on peut le rencontrer par exemple dans "Lanfeust de Troy". Voilà un personnage à qui on peut s'identifier sans peine, pour peu qu'on soit un peu gaffeur. J'adore aussi les deux flics, très bien travaillés.
La Vengeance du Comte Skarbek
Ouah! Je n'ai pas vu plus beau dessin depuis Blacksad (dans des styles très différents). C'est définitif, Rosinski a dessiné ici un chef d'oeuvre et montre enfin de quoi il est capable. Chaque case est une pure merveille, un tableau à elle seule. Rosinski a peint sur des planches de 1m sur 70cm et ça se voit, le résultat est étincelant. Ne passez pas à côté. Alors c'est sur que quand on a un dessin de cette classe, le scénario du premier tome parait un poil léger à côté. Il est pourtant richement documenté, ancré dans le XIXème siècle et dans le genre historique qui va à merveille au trait de Rosinski mais il multiplie un peu trop les coups d'éclat et les surprises. Le tome 2 apporte toutes les clés de l'énigme et même si le pompage du "Comte de Monte-Cristo" (assumé) est évident, l'histoire prend vraiment son envol dans ce second tome au souffle épique évident. Une grande BD, limite 5 étoiles à mon sens.
Ernie Pike
"Ernie Pike" est une oeuvre de jeunesse de Pratt (du moins pour les histoires du 1er tome). Sa technique n'est pas encore mûre, mais on sent déjà les prémices du talent du créateur de Corto Maltese. Le dessin ne plaira donc pas à tout le monde, mais a, à mon sens, suffisamment de force pour servir le scénario. Le ton des histoires est sombre et souvent désabusé, ces dernières sont solidement documentées même si leur qualité est encore un peu inégale. A suivre dans les deux prochains tomes.
Les Poissart (Les Damnés de la terre associés)
Faut-il le répéter : Tronchet est un auteur majeur de bande dessinée. Son humour noir et son cynisme sont sans égaux, tels que le démontrent "Raymond Calbuth", "Jean-Claude Tergal", "Welcome Land" ou "Houppeland". Mais à côté des "Damnés de la terre associés", ces différents opus se lisent comme un "Oui-Oui et la girafe rose". Jamais Tronchet n’est allé aussi loin; c’est tellement cynique que c’en est parfois presque gênant. Oui, j’ai ressenti de la compassion pour les Poissards vivant ad vitam eternam dans leur caravane ou les enfants cancéreux du sanatorium. Tronchet pousse le bouchon tellement loin que j’avais parfois honte de rigoler autant (Goofy craquant lors d’une visite aux enfants malades : « Regardez-les là !! On nous fait faire le guignol pour leur arracher un dernier sourire avant la morgue !! Dans deux mois la mucoviscidose aura fini des les bouffer, étouffés dans leur vomi !!! Je supporte plus moi !! ». Un enfant sous perfusion : « T’as compris la blague, toi ? »). Il fourmille tellement d’idées qu’il livre 6 albums entiers d’une égale qualité et regorgeant malgré tout d’une sincère tendresse. A lire absolument donc, mais le second degré ne doit pas être oublié au vestiaire.