Les derniers avis (39319 avis)

Par deajazz
Note: 5/5
Couverture de la série Maus
Maus

Sans conteste, "Maus" est une oeuvre forte dont l’empreinte restera gravée dans le monde de la bande dessiné pendant encore un certain temps. Forte pour différentes raisons. Elle traite de l'Holocauste, thème qui ne sera jamais assez traité, permettant ainsi à travers des modes de communication divers (cinéma, littérature et bande dessinée) de faire passer l'horreur de tels actes au plus grand nombre de personnes (n'oublions pas que certains nient l'existence du génocide juif...). Outre le contenu, cette œuvre recèle d’autres richesses. Elle traite de l’homme avec ses petits problèmes et plus particulièrement de la relation père fils. Qu'est-ce que je suis face à un père qui a survécu à une telle destinée ? Que faire de mon père qui vieillit ? Le thème est abordé de manière subtile, vraie, sans emphase... Car il n’y a pas de solution toute faite. Il n’y a que des problèmes à régler. Enfin, graphiquement, c'est totalement original. Plus particulièrement, l'utilisation des animaux (et ce n’est pas simplement parce qu’il ne savait pas dessiner, bien entendu !) pour retranscrire l’idée de « race » que la propagande nazie tentait de diffuser. Bref, une oeuvre qui ouvre à la réflexion, à lire absolument.

30/09/2004 (modifier)
Couverture de la série Maus
Maus

"Maus" est une oeuvre vraiment riche, plus complexe qu'il n'y paraît, et qui peut être abordée sous bien des angles. Je vais me contenter d'exposer les aspects qui me poussent à qualifier cette oeuvre de culte. L'objectif premier de Spiegelman ? Remplir son devoir de mémoire. Un survivant raconte, comme l'ont fait beaucoup d'autres (Primo Levi en premier, avec beaucoup de talent), mais l'abondance des témoignages est peut-être ce qui justement nous a empêché d'oublier jusqu'ici, et c'est de tout première importance. Devoir de mémoire, donc. Mais Spiegelman le remplit, bien, en trame de fond uniquement. Car les préoccupations de l'auteur se situent autre part ; oeuvre sur la mémoire en elle-même, sur la sincérité, sur l'artiste en général. La superbe mise en abîme du début du second tome est peut-être en cela le passage le plus passionnant de l'oeuvre. Comment, après l'avoir lu, peut-on encore qualifier "Maus" d'oeuvre classique, banale ? Enfin, Spiegelman pose sur son père un regard d'autant plus tendre et respectueux qu'il est sincère. Manifestement, il écrit aussi pour se faire pardonner son manque de tolérance vis-à-vis d'un père marqué à jamais par la guerre. Fascinant, de bout en bout. Il est certain qu'on ne referme pas "Maus" à la légère, et j'ai rarement eu entre les mains une bd d'aussi grande portée. Lecture obligatoire. Pour tous.

29/09/2004 (modifier)
Couverture de la série Watchmen
Watchmen

Comment parler de Watchmen, exercice difficile(impossible?). Moore est un auteur particulier, un franc tireur, un poète, beaucoup pensent qu'il est un génie, moi perso je suis fan mais tout de même ai-je assez de recul pour donner mon avis sur son chef-d’œuvre ? Car oui Watchmen est sa BD ultime et ça ce n'est pas rien car ce type est quand même l'auteur de V pour Vendetta et From Hell entre autres... J'ai souvent entendu dire que Watchmen décevrait les fans purs et durs de super héros en collant, moi ça me fait bien rigoler. Comme pas mal de monde j'ai commencé à lire avec les revues périodiques de chez MARVEL, j'adorais ça, mais bon au bout d'un certain temps tout ce petit monde bien guimauve et coloré devient lassant, même pour les plus nostalgiques et c'est là, quand on a lâché tout ça depuis longtemps que l'on tombe sur un ouvrage comme Watchmen! Le seul truc que j'ai regretté en lisant cette histoire c'est de la connaître seulement à sa sortie en intégrale, quel dommage j'ai perdu 10 ans avant de lire cette merveille. Les super héros que l'on trouve dans Watchmen sont vraiment super héroïques dans l'âme, ce sont tous des clichés et pourtant tout le monde s'accorde pour dire qu'ils sont crédibles, humains, réalistes etc... Et là est la force de Watchmen, car tous ces personnages si caricaturaux soient-ils, ne sont-ils pas le reflet d'une société que Moore dans ses oeuvres ne cesse de fustiger ? Donc nous voila à suivre à travers 6 volumes, les aventures de ces personnages tous différents autrefois alliés aujourd'hui unis par des circonstances tragiques, et c'est difficile pour ces gens de se recoller à la lourde tâche du sauvetage perpétuel d'une humanité qui n'en demandait pas tant, et qui voit d'un oeil amusé ces vieux comiques kitsch et fatigués. Car presque tous ont oublié leur passé dans ce récit, ils se bornent à en parler comme d'une bonne vieille époque adolescente et tous s'accordent à dire qu'ils se trompaient, comme pour dissimuler des souvenirs dont on a un peu honte. Ce qu'il est intéressant de constater aussi c'est la complexité et la différence des personnages principaux, mais je ne m'étendrais pas sur ce point car c'est un avis personnel et chacun aura son propre ressenti à la lecture. Maintenant un mot sur le découpage : C'est tout simplement fantastique et en accord avec le déroulement de l'intrigue, celle ci étant d'ailleurs constituée de flash-back est parfaitement maîtrisée, c'est déroutant de simplicité. Je finirai avec les dessins de Gibbons qui sont géniaux, en effet leurs formes démodées et les couleurs délavées voire passées nous immergent parfaitement dans le monde rétro où se situe l'intrigue. Bref pour terminer je dirais que Watchmen est un vrai monument, un pavé que l'on ne se lasse pas de relire (c'est plutôt rare) une des meilleures BDs que j'ai lues tout simplement.

29/09/2004 (modifier)
Par dely
Note: 4/5
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

A peine après avoir feuilleté cette BD, je l’ai acheté rien que pour le dessin (qu'il est chouette ce dessin). Il faut dire que ça faisait des mois que je la suivais en Preview sur le site de Delcourt et mon impatience était à son comble lors de sa sortie. Et je n’ai pas été déçu le moins du monde. Le graphisme parfaitement mis en couleur est absolument magnifique et constitue selon moi le point fort de cette série (j'en remet une couche mais c'est vraiment super beau). Cependant derrière il y a une histoire qui contient juste ce qu’il faut d’originalité pour tenir le lecteur en haleine (difficile de dire de quoi sera composé le second volet ce qui n’est pas pour me déplaire) Bien sur cette série n'en est qu'à son début, et il est difficile de présager de la qualité de la suite. Mais pour le moment, nous avons tout simplement à faire à un très bon premier tome.

29/09/2004 (modifier)
Par bab
Note: 4/5
Couverture de la série Spider-Man - L'intégrale
Spider-Man - L'intégrale

Avis ne portant que (temporairement) sur les années 1962 à 1965: Motivé par les récentes aventures de Spidey au cinéma, j’ai décidé de m’attaquer à l’intégrale par ses auteurs originaux, et c’est que du plaisir ! J’avoue que j’ai été un peu surpris au départ par le style du dessin et de la narration, c’est très naïf et les dialogues surprennent. Ces derniers viennent un peu comme un texte explicatif des dessins qui les supportent, et non pas comme un enrichissement comme dans les bds plus récentes où le dessins suffit à suggérer l’action. Ca déroute un peu, et puis j’ai replacé le tout dans son contexte : je lit un livre qui a été écrit dans les années 60, destiné à un public d’adolescent avec un style de dessin relativement minimaliste (en tout cas au départ). Et là ça passe, je me laisse séduire par ce jeune homme qui a hérité de super pouvoirs et qui ne sait pas trop comment les gérer en plus de sa vie perso… Je trouve que l’ambiance et l’attachement au personnage sont là de par le scénario de Lee, et j’en suis venu à enchaîner les histoires pour savoir quid de Peter Parker ? De ses amours ? De tante May ? Des supers méchants… Les dessins sont assez inégaux dans l’ensemble, Ditko pouvant réaliser des planches fantastiques comme des trucs relativement moches ! Bon j’avoue, je n’en suis qu’à la moitié de la série, à savoir la fin du troisième tome et je n’ai pas attaqué les épisodes dessinés par Romita. Mais je met à jour dès que c’est fait…

29/09/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série La 27e lettre
La 27e lettre

J'aime beaucoup le dessin de Will et surtout ses colorisations à l'aquarelle. Et cet album, notamment, est très beau à mes yeux et surtout très agréable à lire. Ses personnages sont toujours dessinés dans le même style (le style qu'il avait pour Tif et Tondu ou Isabelle) et ne sont pas exceptionnels quand on y pense, mais ce style marche vraiment bien pour moi pour une narration fluide et efficace. Je trouve cet album beau. Et il est beau aussi au niveau des émotions qu'il distille. Les textes manquent un peu de naturel car ils ressemblent beaucoup à des textes de théatre ou des récitations de poèmes (certains monologues sont d'ailleurs de petites poésies avec rimes et alexandrins), mais ils sont bien écrits et assez jolis dans l'ensemble. En outre, certaines phrases touchent vraiment juste et l'émotion qu'elles suscitent a su m'atteindre. Un petit manque de naturel autant dans les dialogues que pour les situations, qui donne au tout l'allure d'un conte plein de poésie, gai d'abord puis noir ensuite. Moi j'ai bien apprécié.

29/09/2004 (modifier)
Par Ferdi2
Note: 4/5
Couverture de la série Kogaratsu
Kogaratsu

Une très bonne série qui restitue bien l'esprit de la culture japonaise avec un très beau dessin de Michetz. Les couleurs sont tout aussi convaincantes, particulièrement dans les derniers tomes. Le scénario quant à lui est bien construit, jamais manichéen et très documenté du point de vue historique. Bref, du bon travail sans aucun doute.

28/09/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Pouvoir des innocents
Le Pouvoir des innocents

Une lecture prenante et loin d'être décevante. Je n'ai pas trop accroché au dessin. Déjà, le trait de ce dessin ne me plait pas complètement mais ensuite je n'aimais vraiment pas les couleurs des premiers tomes. Heureusement, ça s'arrange au fil des tomes pour donner quelque chose de tout à fait correct sur la fin. De même pour le scénario, j'ai eu du mal à accrocher aux premières pages du premier tome : je trouvais la violence gratuite et dispensable pour raconter cette histoire. Mais ensuite, je suis vraiment rentré dans le récit. Celle-ci m'a fortement rappelé les Watchmen dans sa structure d'une part; la narration est basée sur un grand nombre de flash-backs et de souvenirs qui servent non seulement à expliquer les fondements de l'histoire mais aussi à approfondir les psychologies des personnages, et d'autre part par son final ; la forme des vingt dernières pages du Pouvoir des innocents rappelle grandement celle des Watchmen par ce qu'il s'y passe et par la révélation qui y est faite et son implacable logique. L'ajout de coupures de journaux en annexe à la fin du tome 5 suffit à finaliser ce rapprochement entre ces deux oeuvres. Et tout comme j'adore les Watchmen, j'ai vraiment apprécié ma lecture du Pouvoir des innocents même si le sujet, beaucoup moins SF et plus réaliste, m'a un peu moins accroché pour des raisons de goût personnel. Un scénario qui se tient complètement, original, très bien raconté et formant une série complète en 5 tomes qui se complètent excellemment. Une très bonne série.

28/09/2004 (modifier)
Par Coop'
Note: 5/5
Couverture de la série Akira
Akira

Chef d’œuvre cyberpunk! Akira est une aventure saisissante de la première à la dernière page; l’immersion est totale. L’apocalypse comme si vous y étiez, les dessins sont magnifiques. Un INCONTOURNABLE! (Je recommande la version originale en noir et blanc, plus d authenticité, plus de réalisme).

27/09/2004 (modifier)
Couverture de la série Akira
Akira

Ici ce n'est pas d'un manga que l'on parle ni d'ailleurs d'une BD, c'est une oeuvre si magistrale qu'elle mérite son statut "CULTE" (cette désignation est devenue galvaudée mais bon). Akira est une claque graphique magistrale que peu de BDs ou même films d'animation arrivent à égaler. Un point très important cependant: Il ne faut pas lire Akira dans sa version colorisée, et oui colorisée et non en couleur, l'oeuvre originale a été publiée en N&B et c'est ainsi qu'il faut la lire. Même si l'édition en noir et blanc souffre de défauts grossiers dus à l'inversion des cases. Bon venons en à l'histoire maintenant, c'est sûr c'est compliqué et pas forcément accessible mais quand même la trame de fond est facile à cerner. A mon avis c'est une des meilleures oeuvres d'anticipation tous supports confondus, pas moins. Le récit débute vraiment en l'an 2019: Tokyo est devenu Néo Tokyo citée tentaculaire et futuriste reconstruite sur un tas de cadavres, et là, nous suivons l'histoire de Kanéda et ses compagnons d'infortune qui sont condamnés à n'être que des marginaux, au pire mourir demain en étant criminels... au mieux sans abris. Certains évènements vont faire sombrer la jeune mégalopole(souffrant pourtant déjà d'une situation économique de récession) dans un chaos total. Alors c'est sûr, la comparaison avec le Japon occupé d'après guerre est inévitable. Mais c'est la quête d'identité des protagonistes principaux le moteur de l'histoire, bien que son propos politique soit intéressant. Je n'en dirai pas plus sur la trame pour ne pas dévoiler certains éléments capitaux. La fin d'Akira a souvent été décriée et pourtant elle est logique, inévitable et de ce fait elle peut paraître attendue. Ne vous y trompez pas, Akira est LE MANGA qu'il faut lire absolument, que l'on soit fan ou non de ce média. Une dernière chose sur les différences de versions : au niveau graphique les dessins sont beaucoup mieux rendus sur la version en noir et blanc, il n'y a qu'à comparer les scènes de cataclysmes sur les deux versions pour comprendre... et puis coloriser un dessin d'Otomo, quelle hérésie! Je suis un fan d'Akira, j'espère avoir été clair et objectif, et, à tous ceux qui l'ont lu sans avoir l'impression de tout saisir, recommencez, l'expérience en vaut la peine.

27/09/2004 (modifier)