Les derniers avis (38948 avis)

Couverture de la série Le Pouvoir des innocents
Le Pouvoir des innocents

Enfin un thriller intelligent. Des personnages fouillés, une intrigue impossible à décrocher, et un encrage dans l'Histoire des USA du XX siècle qui donne du poids à ce récit. Franchement, j'ai été bluffé. Cerise sur le gâteau : le dessin assure.

05/10/2004 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série La bombe familiale
La bombe familiale

Le dessin de David B. ne me plaît guère d’habitude mais je le trouve particulièrement réussi dans ce Patte de mouche. L’histoire, quant à elle, est à la fois grave et fantasque. La résignation des protagonistes marque l’esprit et la chute, particulièrement angoissante, suscite la réflexion !

04/10/2004 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Réflexion
Réflexion

Encore un tout bon Patte de mouche ! L’idée de départ est vraiment originale et est bien menée jusqu’à son terme. Comme le souligne ThePatrick, le décalage entre les propos des protagonistes et la perception que nous en avons intrigue en première lecture. Mais on comprend finalement la raison de cette narration particulière et c’est à cet instant que le récit prend toute sa dimension ! Bref, une histoire formatée spécialement pour la collection ! :) A lire sans hésiter !

04/10/2004 (modifier)
Par Fubuki
Note: 5/5
Couverture de la série Blankets - Manteau de neige
Blankets - Manteau de neige

Indéniablement "Blankets" est une oeuvre à part dans le monde de la BD. Pour moi, jeune initié à la BD intimiste autobiographique, cet ouvrage a été l'objet de la découverte du vrai sens du terme souvent usité par certains de mes congénères : "roman graphique" et qui avait su jusque là préserver une opacité digne d'une oeuvre de Faulkner. Pour tout dire j'avais l'impression que ces deux mots étaient en fait un oxymore. C'est vrai, comment peut-on relier dans une même expression deux termes qu'on tache depuis toujours de dissocier dans la bande dessinée. Celle-ci, souvent considérée comme un hybride, nage entre deux eaux. D'un côté le dessin, qui sans être de l'art est au service du texte, qui n'est pas de la littérature. Craig Thompson dans "Blankets" tente de faire oublier à son lecteur qu'il lit une bande dessinée (ma foi bien épaisse). Son style d'écriture se détache de la prose platonique, sèche etn n'ayons pas peur des motsn stylistiquement pauvre et laide qu'on peut couramment lire dans des mangas ou BD. L'auteur se permet d'introduire une part de contingence indispensable (moi aussi je fais dans l'oxymore) à sa narration. Effectivement, il y quelque chose de dispensable qui devient indispensable pour élever le texte à la hauteur de la littérature. Ce qui peut paraître inutile, c'est bien sûr la narration à la première personne qui alterne avec les dialogues et les silences. Mais cette dernière installe une dimension lyrique digne d'un romantique du XIXe siècle. Ces paysage de neige qu'il contemple, c'est René de Chateaubriand qui observe la nature. C'est tout le mythe de la végétation qui est à nouveau développé à travers cette histoire d'amour moderne. Car si la narration peut paraître fraîche, salvatrice, et savoureuse, on peut en dire autant pour la justesse dont fait preuve l'auteur pour raconter une histoire en somme assez banale. Evidemment, certains pourraient dire qu'on tombe parfois dans des clichés : l'ado solitaire, rêveur, artiste... Vivant dans un monde fantasmagorique, reflet d'un désir d'échapper à la réalité. Je ne nie pas tout cela, mais Craig Thompson fait continuer le rêve durant 6 chapitres. On pourrait croire qu'en rencontrant la belle jeune fille, il s'épanouirait, sortirait de ses rêves. Cependant il rentre dans une autre dimension onirique où Raina devient sa muse. Les deux derniers marquent les esprits tant ils sont durs. Le réveil est brusque et douloureux ! A travers Craig, on retrouve un petit bout de soi. On se rappelle de ces moments heureux qu'on a vécus. Ces moments qu'on savourait et dont on connaissait l'issue, mais qu'on s'évertuait à oublier. On laisse quelques marques sur la neige, on les croit immuables. Elles disparaissent immanquablement... Mais aussi, ces moments qui vous changent d'un jour ou l'autre, qui laissent une trace. Thompson souffle toutes les saisons, il nous fait frissonner avec son air glacial, ses paysages enneigés et il nous réchauffe avec une histoire d'amour allant au-delà des saisons, qui permet de ne pas sentir les effets de cette saison morte. Enfin, l'originalité du personnage de Craig vient de sa passion pour la religion. On a l'impression qu'à travers sa BD, l'auteur cherche à exprimer le cheminement de sa pensée. Celle d'un ado élevé dans une famille ultra catholique, enfermée dans une petite ville des Etats-Unis où les préjugés priment. Ses rêves sont dans un premier temps le moyen d'exprimer sa foi. Mais avec l'arrivée de Raina c'est une émancipation qui s'opère, aussi bien envers sa famille qu'envers la religion. D'un point de vue assez terre à terre, le jeune homme se rend compte que le péché de luxure ne l’a pas encore foudroyé. Ce qui est peut-être décevant c'est qu'il condamne finalement totalement la religion. Il renie totalement sa foi, qui aurait pu selon moi être préservé avec un bémol. Car renier aussi rapidement la religion c'est comme partir d'un coup de tête, sans véritable argument. Effectivement la Bible est un vieux texte qui à travers ses différentes traductions à perdu de sa véracité mais il n'en demeure pas moins qu'elle pose les piliers d’une possibilité de l'existence humaine, voire de l'univers ! Le dessin est plus que jamais au service du texte et de l'idée. Le côté onirique est parfaitement exprimé avec des apparitions farfelues. Le trait gras, généreux, sensible de Craig Thompson est enchanteur. Il nous permet de se plonger dans le monde bien particulier qui est le sien. Un mélange de poésie, de rêve, de douce cruauté... Le cadrage est époustouflant d'ingéniosité. Il fait la liaison obligatoire entre le texte, l'image et les sentiments. Ainsi je me vois tomber en larme dans les derniers chapitres avec un découpage inattendu. On glisse d'une vignette à l'autre en cherchant à faire le lien avec les mots, les phrases. Il y a une réciprocité entre les deux éléments distincts que sont le texte et l'image : l'un permet d'expliquer l'autre et de le compléter. Ma lecture de "Blankets" fut éprouvante et ludique. Je sors comme j'aime sortir d'une oeuvre : époustouflé, ayant l'impression d'avoir ouvert une porte, d'avoir découvert quelque chose de nouveau. Cette lecture et cet avis sont ma foi épisodiques, mais je fais comme Craig Thompson, « Quel plaisir que de laisser des traces sur une surface immaculée. De tracer une carte de mes pas… peu importe si c’est temporaire. »

03/10/2004 (modifier)
Couverture de la série Blankets - Manteau de neige
Blankets - Manteau de neige

Une couverture grandiose, des avis favorables et un sujet propice à la rêverie du jeunot que je suis m'ont poussé à lire "Blankets" il y a quelques temps déjà. Et cela fait plusieurs fois que j'essaye d'émettre un avis sans parvenir à décrire ce que j'ai ressenti en tournant la dernière page. Disons qu'au fond de moi, l'incrédulité et la jalousie pointaient devant une telle beauté cristalline, l'amour comme chacun l'a déjà rêvé et dont beaucoup ne pourront goûter la pureté. Mais avant tout, c'est l'émerveillement qui dominait en moi. Une telle sincérité ne peut qu'émouvoir, et Thompson nous ferait avaler tout et n'importe quoi avec un tel talent. Qu'il se permette d'ajouter à son oeuvre une réflexion assez poussée sur la religion et un dessin dont les rondeurs bercent un lecteur déjà plongé dans la magnifique simplicité du récit, et c'est la goutte d'eau : mais qui donc est cet auteur qui me fait me sentir aussi insignifiant ? Voila donc pourquoi j'ai eu du mal à noter ce pavé qu'est "Blankets". Mais après tout, le simple fait que je sois passé par tous ces états d'esprit durant ma lecture confirme bien à mes yeux que Thompson nous offre là une grande oeuvre.

03/10/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série La Ville qui n'existait pas
La Ville qui n'existait pas

J’ai fait un rêve… Et je l’ai transformé en réalité. Mais la réalité d’aujourd’hui n’est peut-être pas mieux que la réalité d’avant. Ainsi pourrait se résumer cet album. Christin aborde là le thriller social avec un certain bonheur. Evoquant avec un talent certain le drame social et économique qui a touché pendant plusieurs décennies le nord de la France, et cela d’une manière multi-directionnelle ; il en profite pour retourner la situation et partir dans la direction opposée, l’utopie auto-suffisante. Mais là aussi le système a ses limites. Où donc est le salut ? Il n’y en a peut-être pas. Mais en quelques mots, on comprend vite la situation désespérée des habitants de Jadencourt. Surtout quand ils sont croqués par un Bilal sobre, à cent lieues de son registre habituel. Tout au plus reprochera-t-on à Christin de ne pas approfondir ses descriptions de l’un ou de l’autre des deux systèmes. Pour le reste, c’est un très bon album, très intéressant.

03/10/2004 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Lame Ryder
Lame Ryder

L’ambiance du Far-West est au rendez-vous avec ce Lame Ryder qui est un Cow Boy, un vrai (un dur de dur, quoi!). :) Mais le couac, c’est qu’il n’a pas de cheval. :( C’est con pour lui car, pour sa belle d’un soir, un cow boy sans monture n’est pas un vrai de vrai. Arf! Vraiment un chouette Patte de mouche avec des dessins vites faits mais vachement bien foutus et très "parlants". Quand à l’histoire, elle est prenante du début à la fin! J’adore cette ambiance où il ne manque que la poussière pour s’y croire!

03/10/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série Crimes d'Art - Opéra
Crimes d'Art - Opéra

Crimes d’art, découvert par hasard dans les rayons de la bédéthèque, est un petit album assez sympathique. Ca se passe dans un théâtre. Mais pas n’importe quel théâtre : un opéra! Or, "l’opéra cultive la démesure, l’outrance et l’hystérie". Ainsi, rien d’étonnant à ce que les relations entre les divers membres de cet opéra, "coutumiers des exagérations les plus baroques", aient quelques petits problèmes de cohabitation. L’inspecteur de police qui vient enquêter sur des lettres de menaces va découvrir des inimitiés, des tromperies, des histoires d’amour... Bref, tout ce que la société humaine peut compter comme relations. Une enquête assez plaisante, parce que bien construite et aussi parce qu’elle nous présente des personnages hauts en couleurs. Le tout est servi par des dessins assez bien faits. Le découpage et la mise en page sont quant à eux fort bien réalisés, avec beaucoup de maîtrise. J’ai hésité entre 3 et 4, mais l’ambiance de l’album (je n’ai lu que "Opéra"), fait pencher la balance vers le 4. C'est difficile à expliquer, mais cet album sans prétention m'a vraiment fait passer un bon moment.

03/10/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série Non, Non, Non
Non, Non, Non

Très sympa! :) Ce petit personnage est trop marrant! C’est une BD muette, mais on entend très bien le "non, non, non!" :) La construction du récit, avec une idée par planche, rend la lecture agréable. Le dessin est simple mais les personnages ont des expressions riches et très bien présentées. Bref, encore une Patte de mouche à conseiller (même si je sais que vous êtes pas mal à ne pas accrocher à cette collection).

03/10/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série Imbroglio
Imbroglio

Quelle histoire! Quelle histoire abracadabrante! Les différents rebondissements sont bien marrants. On se demande ce que l’auteur va encore bien pouvoir trouver! Et la fin est... pas croyable! A lire! :)

03/10/2004 (modifier)