Une très bonne surprise que cette Bd. C'est drôle et frais.
Le dessin est très agréable. Juste un bémol sur les couleurs.
Je finis par un petit rectificatif suite à l'avis de Kael : Kenny ruiz, l'auteur de cette Bd est espagnol et a vécu à Barcelone. Il n'a pas attendu de voir le film L'auberge espagnole (s'il l'a vu en Espagne...) pour avoir envie de raconter cette histoire. Je trouve ton rapprochement très limite voire insultant...
Oui pour le premier de la série Olé San-antonio qui est une grosse reprise de Viva Bertaga, un de mes romans préférés (et d'un autre dont je n'ai plus le nom en tête). Les graphistes ont pris pas mal de liberté avec le style mais représentent bien l'action et l'exubérance des livres. Au final, Marie-Marie est excellente, la famille Berurier formidable de crédibilité et le commissouille de mes caires magnifique...
Les deux ou trois autres opus sont à mon avis moins soignés mais assez drolatiques, en particulier celui dont l'action se passe en Ecosse...
Un petit chef-d'oeuvre. Des histoires à plusieurs niveaux et bourrées de références (musique, littérature, etc...). J'ai d'ailleurs été surpris de lire le dialogue final, clairement inspiré des théories situationnistes. Pas de référence BD, ce qui fait du bien et apporte un peu de fraîcheur à la bande dessinée. Bref, loin de ce qu'on peut imaginer pour ce genre d'album. C'est d'ailleurs un des rares albums vraiment trash.
Je n'ai pas encore lu le début du second cycle mais le premier m'a vraiment convaincu.
Le dessin réaliste de Guerineau est propre, rien d'original mais agréable ; l'histoire est bien menée durant les 6 tomes : complot, manipulations, meurtres, prise d'otages, tout y est...
Les Stryges sont assez mystérieux au fond et c'est dommage justement qu'il n'y ait pas plus de révélations sur eux à la fin du cycle.
A lire aussi dans le même univers: "Le Clan des Chimères" et "le Maître de Jeu".
Pour ma part, Simon du fleuve fait partie des séries cultes. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce qu'Auclair, à travers cette série, arrive à faire passer un message. Or, à mes yeux, c'est l'un des objectifs poursuivis par l'art et la BD. Contrairement à pas mal de série qui ne jouent que sur la violence et sur le côté sexy, cette série met en avant une autre manière de penser où solidarité, écologie, communauté...sont des leitmotivs. Bien que je n'adhère pas à l'entièreté du message diffusé, je trouve intéressant de développer à travers des histoires d'aventure de tels messages. A lire absolument...surtout pour les fans de mai 68...
Comme dit plus bas, attendons de voir la fin avant de la classer culte mais c'est vrai que cette série est vraiment superbe tant au niveau dessin que scénario et les couleurs sont magnifiques.
C'est dommage que les mystères de l'histoire ne se lèvent pas un peu plus au fur et à mesure des tomes, mais bon on ne va pas chercher la ptite bête.
C'est très très bien, mais c'est moins bien que Gunnm.
J'espérais avoir une suite de Gunnm, mais je suis complètement perdu, je ne sais pas à quel moment on est exactement, on dirait qu'on est juste avant la construction de "la Tour de Zalem", mais il y a plein de choses qui ne coïncident pas avec Gunnm.
Mais c'est quand même très bien si on ne fait pas trop attention à l'histoire précédente.
Normalement, j'aurais mis 3.5/5, mais on ne peut pas, j'ai donc mis 4/5 en souvenir de Gunnm que j'ai adoré.
Pas indispensable mais à prendre quand l'occasion se présente.
Attention, manga pour lecteurs courageux !
Car s'il est vrai que ces deux tomes, d'un manga que je considère déjà comme culte, regorgent d'originalité aussi bien narrative que scénaristique, force est de constater qu'il faut faire un réel effort pour apprécier cette bande dessinée à sa juste valeur.
En effet, l'ensemble est vraiment très déroutant au premier abord. Transitions pratiquement inexistantes, saut en avant et en arrière dans la trame chronologique de l'histoire sans indication exacte, phylactères non reliés aux personnages, qui rendent les dialogues très indigestes à première vue parfois... Rien n'est simple à la première lecture...
Alors bien sûr, on en sort un peu énervé.. énervé de ne pas avoir tout compris, énervé d'avoir dépensé ses maigres deniers dans une série qui, au final, n'est pas si terrible, et beaucoup trop difficile d'accès.. et comme on est courageux, et que l'on croit au potentiel de la série, on tente une relecture, ne serait ce que pour se rassurer, se dire que l'on n'est pas si bête, que ces tomes sont mal écrits et illisibles, pas vrai ?
Tout faux ! Car tout s'éclaire alors, et tout ce qui semblait si lourd et indigeste, d'un coup, coule de source.
FLCL EST UN CHEF D'OEUVRE !
Typiquement, le type de série qui demande un certain effort pour être apprécié à sa juste valeur. Oui mais alors, quelle claque !
Passons sur le scénario complètement bizarre et original, vraiment bien foutu, drôle, pour nous attarder sur le réel point fort de l'album : le dessin !
Car derrière ce trait minimaliste se cache certaines cases qui tiennent du chef d'oeuvre. C'est bien simple, je suis complètement sous le charme. C'est mignon, les personnages sont expressifs au possible, et l'auteur utilise son trait avec une grande intelligence pour servir la narration.
FLCL (Fuli Culi, Furi Kuri, les prononciations changent suivant les pays) fait parti de ces ouvrages underground, un peu difficiles d'accès, mais qui nous apportent le meilleur de ce que l'on peut attendre de ce genre de séries. Blame m'a séduit pour la même raison...
Du grand art, tout simplement !
Que ceux qui trouvent déjà Boilet trop nombriliste cliquent ailleurs, cette bd n’est pas pour eux. Baudoin signe avec « Terrains vagues » un album dont le sujet principal est tout simplement lui. Et il ne lésine pas sur les moyens. Sans aucune pudeur il examine sa peur de l’existence, son goût pour l’éternel éphémère, le devenir permanent. Incapable d’aimer car sans doute trop égocentrique, il se laisse porter d’une relation à l’autre, blessant les femmes qui se sont trop attachées à lui. Mais comme rien n’est simple, Baudoin ne se contente pas de nous raconter ça simplement. Comme il le dit à un ami, il aime écrire des récits indéfinis, incertains. Aussi vain que cela puisse paraître, il veut capter quelque chose de ces « fragments d’histoire avec des courts-circuits partout » que sont nos vies. Du coup, dans ses histoires, passé et présent se mélangent, considérations générales et sensations fugaces s’entremêlent. Le dessin se veut vif, comme croqué dans l’instant même, avec la spontanéité du moment. Baudoin fait de la bd comme d’autres écrivent ou filment, avec l’entrain du moment. C’est fragile, c’est ténu mais c’est beau et émouvant. J’ai eu l’impression de découvrir dans sa version réussie, le livre qu’il avait raté récemment avec « Les yeux dans le mur » qui était, à mon sens, trop froid, trop travaillé et trop vide car trop intellectualisé. Ici, on est plutôt en face d’un trop plein de vie, ça déborde de toutes les cases… et c’est beau à vivre.
On ne sait trop quoi penser de cet album tant ce récit est à la fois simple et étrange. Les mystères entourant l’île et ses habitants sont intriguants et certaines petites choses surprenantes. On referme l’album avec un sentiment d’incompréhension partielle mais en ayant tout de même passé un très agréable moment de lecture. Contradictoire ? Pas plus que ne l’est l’album. A plusieurs reprises, nous sommes déboussolés alors que nous pensions avoir compris. Peut-être est-ce l’esprit de contradiction de l’histoire qui lui donne tout son charme ? En tout cas, déconcertante, elle ne s’oublie pas sitôt la lecture achevée. Elle pose tellement de questions qui ne trouvent pas forcément de réponse complète qu’on en arrive à scruter chaque case afin de trouver le détail qui nous manquait…
Toutes ces cases constituent autant de petits tableaux à l’atmosphère propre, autant de planches où l’on contemple le dessin de Miguelanxo Prado. De la poésie s’en échappe, teintée de dureté ou de fraîcheur : une atmosphère particulière qui change au gré des chapitres. Les couleurs directes sont simplement superbes, Prado utilise différentes techniques et le rendu contribue à l’étrangeté de l’histoire…
Rêve ou Réalité ? Le mystère est là.
Amour ou Haine ? Les relations entre les différents personnages s’entremêlent et ne facilitent certainement pas la démarcation de tel sentiment par rapport à un autre.
Je ne saurais trop vous conseiller de lire cet ouvrage que Casterman a eu la brillante idée de rééditer dans la collection Un Monde. Vous serez à la fois captivé et déboussolé par cette histoire. Il vous faudra sans doute plusieurs lectures pour capter toute l’étrange magie de ce one shot, une magie qui ne s’efface pas tel un trait de craie sur un tableau noir...
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Barcelona - Cyan
Une très bonne surprise que cette Bd. C'est drôle et frais. Le dessin est très agréable. Juste un bémol sur les couleurs. Je finis par un petit rectificatif suite à l'avis de Kael : Kenny ruiz, l'auteur de cette Bd est espagnol et a vécu à Barcelone. Il n'a pas attendu de voir le film L'auberge espagnole (s'il l'a vu en Espagne...) pour avoir envie de raconter cette histoire. Je trouve ton rapprochement très limite voire insultant...
Les Aventures du commissaire San-Antonio
Oui pour le premier de la série Olé San-antonio qui est une grosse reprise de Viva Bertaga, un de mes romans préférés (et d'un autre dont je n'ai plus le nom en tête). Les graphistes ont pris pas mal de liberté avec le style mais représentent bien l'action et l'exubérance des livres. Au final, Marie-Marie est excellente, la famille Berurier formidable de crédibilité et le commissouille de mes caires magnifique... Les deux ou trois autres opus sont à mon avis moins soignés mais assez drolatiques, en particulier celui dont l'action se passe en Ecosse...
Les zombies qui ont mangé le monde
Un petit chef-d'oeuvre. Des histoires à plusieurs niveaux et bourrées de références (musique, littérature, etc...). J'ai d'ailleurs été surpris de lire le dialogue final, clairement inspiré des théories situationnistes. Pas de référence BD, ce qui fait du bien et apporte un peu de fraîcheur à la bande dessinée. Bref, loin de ce qu'on peut imaginer pour ce genre d'album. C'est d'ailleurs un des rares albums vraiment trash.
Le Chant des Stryges
Je n'ai pas encore lu le début du second cycle mais le premier m'a vraiment convaincu. Le dessin réaliste de Guerineau est propre, rien d'original mais agréable ; l'histoire est bien menée durant les 6 tomes : complot, manipulations, meurtres, prise d'otages, tout y est... Les Stryges sont assez mystérieux au fond et c'est dommage justement qu'il n'y ait pas plus de révélations sur eux à la fin du cycle. A lire aussi dans le même univers: "Le Clan des Chimères" et "le Maître de Jeu".
Simon du fleuve
Pour ma part, Simon du fleuve fait partie des séries cultes. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce qu'Auclair, à travers cette série, arrive à faire passer un message. Or, à mes yeux, c'est l'un des objectifs poursuivis par l'art et la BD. Contrairement à pas mal de série qui ne jouent que sur la violence et sur le côté sexy, cette série met en avant une autre manière de penser où solidarité, écologie, communauté...sont des leitmotivs. Bien que je n'adhère pas à l'entièreté du message diffusé, je trouve intéressant de développer à travers des histoires d'aventure de tels messages. A lire absolument...surtout pour les fans de mai 68...
La Nef des fous
Comme dit plus bas, attendons de voir la fin avant de la classer culte mais c'est vrai que cette série est vraiment superbe tant au niveau dessin que scénario et les couleurs sont magnifiques. C'est dommage que les mystères de l'histoire ne se lèvent pas un peu plus au fur et à mesure des tomes, mais bon on ne va pas chercher la ptite bête.
Gunnm Last Order
C'est très très bien, mais c'est moins bien que Gunnm. J'espérais avoir une suite de Gunnm, mais je suis complètement perdu, je ne sais pas à quel moment on est exactement, on dirait qu'on est juste avant la construction de "la Tour de Zalem", mais il y a plein de choses qui ne coïncident pas avec Gunnm. Mais c'est quand même très bien si on ne fait pas trop attention à l'histoire précédente. Normalement, j'aurais mis 3.5/5, mais on ne peut pas, j'ai donc mis 4/5 en souvenir de Gunnm que j'ai adoré. Pas indispensable mais à prendre quand l'occasion se présente.
FLCL
Attention, manga pour lecteurs courageux ! Car s'il est vrai que ces deux tomes, d'un manga que je considère déjà comme culte, regorgent d'originalité aussi bien narrative que scénaristique, force est de constater qu'il faut faire un réel effort pour apprécier cette bande dessinée à sa juste valeur. En effet, l'ensemble est vraiment très déroutant au premier abord. Transitions pratiquement inexistantes, saut en avant et en arrière dans la trame chronologique de l'histoire sans indication exacte, phylactères non reliés aux personnages, qui rendent les dialogues très indigestes à première vue parfois... Rien n'est simple à la première lecture... Alors bien sûr, on en sort un peu énervé.. énervé de ne pas avoir tout compris, énervé d'avoir dépensé ses maigres deniers dans une série qui, au final, n'est pas si terrible, et beaucoup trop difficile d'accès.. et comme on est courageux, et que l'on croit au potentiel de la série, on tente une relecture, ne serait ce que pour se rassurer, se dire que l'on n'est pas si bête, que ces tomes sont mal écrits et illisibles, pas vrai ? Tout faux ! Car tout s'éclaire alors, et tout ce qui semblait si lourd et indigeste, d'un coup, coule de source. FLCL EST UN CHEF D'OEUVRE ! Typiquement, le type de série qui demande un certain effort pour être apprécié à sa juste valeur. Oui mais alors, quelle claque ! Passons sur le scénario complètement bizarre et original, vraiment bien foutu, drôle, pour nous attarder sur le réel point fort de l'album : le dessin ! Car derrière ce trait minimaliste se cache certaines cases qui tiennent du chef d'oeuvre. C'est bien simple, je suis complètement sous le charme. C'est mignon, les personnages sont expressifs au possible, et l'auteur utilise son trait avec une grande intelligence pour servir la narration. FLCL (Fuli Culi, Furi Kuri, les prononciations changent suivant les pays) fait parti de ces ouvrages underground, un peu difficiles d'accès, mais qui nous apportent le meilleur de ce que l'on peut attendre de ce genre de séries. Blame m'a séduit pour la même raison... Du grand art, tout simplement !
Terrains vagues
Que ceux qui trouvent déjà Boilet trop nombriliste cliquent ailleurs, cette bd n’est pas pour eux. Baudoin signe avec « Terrains vagues » un album dont le sujet principal est tout simplement lui. Et il ne lésine pas sur les moyens. Sans aucune pudeur il examine sa peur de l’existence, son goût pour l’éternel éphémère, le devenir permanent. Incapable d’aimer car sans doute trop égocentrique, il se laisse porter d’une relation à l’autre, blessant les femmes qui se sont trop attachées à lui. Mais comme rien n’est simple, Baudoin ne se contente pas de nous raconter ça simplement. Comme il le dit à un ami, il aime écrire des récits indéfinis, incertains. Aussi vain que cela puisse paraître, il veut capter quelque chose de ces « fragments d’histoire avec des courts-circuits partout » que sont nos vies. Du coup, dans ses histoires, passé et présent se mélangent, considérations générales et sensations fugaces s’entremêlent. Le dessin se veut vif, comme croqué dans l’instant même, avec la spontanéité du moment. Baudoin fait de la bd comme d’autres écrivent ou filment, avec l’entrain du moment. C’est fragile, c’est ténu mais c’est beau et émouvant. J’ai eu l’impression de découvrir dans sa version réussie, le livre qu’il avait raté récemment avec « Les yeux dans le mur » qui était, à mon sens, trop froid, trop travaillé et trop vide car trop intellectualisé. Ici, on est plutôt en face d’un trop plein de vie, ça déborde de toutes les cases… et c’est beau à vivre.
Trait de craie
On ne sait trop quoi penser de cet album tant ce récit est à la fois simple et étrange. Les mystères entourant l’île et ses habitants sont intriguants et certaines petites choses surprenantes. On referme l’album avec un sentiment d’incompréhension partielle mais en ayant tout de même passé un très agréable moment de lecture. Contradictoire ? Pas plus que ne l’est l’album. A plusieurs reprises, nous sommes déboussolés alors que nous pensions avoir compris. Peut-être est-ce l’esprit de contradiction de l’histoire qui lui donne tout son charme ? En tout cas, déconcertante, elle ne s’oublie pas sitôt la lecture achevée. Elle pose tellement de questions qui ne trouvent pas forcément de réponse complète qu’on en arrive à scruter chaque case afin de trouver le détail qui nous manquait… Toutes ces cases constituent autant de petits tableaux à l’atmosphère propre, autant de planches où l’on contemple le dessin de Miguelanxo Prado. De la poésie s’en échappe, teintée de dureté ou de fraîcheur : une atmosphère particulière qui change au gré des chapitres. Les couleurs directes sont simplement superbes, Prado utilise différentes techniques et le rendu contribue à l’étrangeté de l’histoire… Rêve ou Réalité ? Le mystère est là. Amour ou Haine ? Les relations entre les différents personnages s’entremêlent et ne facilitent certainement pas la démarcation de tel sentiment par rapport à un autre. Je ne saurais trop vous conseiller de lire cet ouvrage que Casterman a eu la brillante idée de rééditer dans la collection Un Monde. Vous serez à la fois captivé et déboussolé par cette histoire. Il vous faudra sans doute plusieurs lectures pour capter toute l’étrange magie de ce one shot, une magie qui ne s’efface pas tel un trait de craie sur un tableau noir...