Isabelle Dethan a décidément un don pour les histoires belles, simples et rafraichissantes.
Pas facile de traiter du passage de l'enfance à l'adolescence, de la pressante envie de "devenir femme", et pourtant elle y parvient dans les traits d'Eva. C'est fin, ça se lit d'une traite et sans ennui, et les dessins sont à l'image de l'ouvrage, beaux et paisibles.
Le tout est peut-être un peu trop poétique (nombreuses sont-elles les filles qui l'ont vécu aussi paisiblement?), mais la question de grandir y est bien traitée avec ce symbole énigmatique des mains bleues, d'où le 4/5 au lieu d'un 3/5...
Vraiment bien aimé, oui ! Lorsque je l’avais feuilleté à sa sortie, je n’imaginais pas ce type de récit. En fait, je pensais qu’il s’agissait d’un recueil d’histoires courtes (d’où mon inintérêt). Quelle erreur ! Cette bd d’anticipation est intelligemment construite. Pendant la lecture, j’avais pourtant une appréhension quant à la fin ... peur qu’elle me déçoive. Il n’en est rien, elle est au contraire très recherchée car la logique du récit est respectée tout en donnant plus de profondeur au personnage principal. Petit bémol : la présence de certaines longueurs viennent quelque peu tempérer mon enthousiasme. Concernant les dessins de Gazzotti et de Meyer, ils se passent de commentaires ... moi, j’adore et j’en redemande !
L'ensemble de cette collection est très dense. On y trouve de l'excellent, du bon, mais aussi du passable (rare, heureusement).
Tous les tomes ne se valent donc pas, mais l'ensemble reste malgré tout très agréable à lire, surtout les premiers épisodes (1 à 7), où le fantastique n'apparaît pas encore dans le scénario.
Dessinateur et scénariste de ce premier album, Konior nous offre un dessin proche de l’animation grâce à un trait assez vif et qui fait preuve d’une grande dextérité. On appréciera le côté tantôt assez rugueux et tantôt l’aspect complètement déjanté. L’auteur fait donc preuve d’un talent indéniable et ne se refuse pas l’exagération. Il nous surprendra aussi en passant d’un dessin plutôt caricatural à un dessin très réaliste qui est surprenant pas sa beauté. Et pourtant, ce n’est qu’un bref passage, mais très percutant. Konior, c’est aussi des couleurs directes d’une beauté étonnante. Donnant un air suranné au récit, la couleur apporte une atmosphère particulière, très atypique, mais dans laquelle on s’immerge totalement.
Enfin, le scénario est tout aussi réussi. On est évidemment très proche de Hemingway, surtout dans les dialogues et la narration. Sans avoir adapté un quelconque roman de l’écrivain, Konior, nous fait part d’une belle originalité en l’injectant dans un récit qui aurait pu être le sien. Ses influences sont par ailleurs très présentes.
Winsor Mc Cay reste le précurseur de la perspective, plongée, et contre plongée et tout ce qui va avec. Ajoutez à cela un souci du détail étudié. Il gagne à être plus reconnu, d'autant plus que même si Little Nemo reste pour moi mon plus vieux souvenir de lecture BDèsque enfantine, lu et relu et parcouru puis feuilleté... Little Nemo comme Tintin, Bécassine, Astérix ou Lucky Luke marque l'imaginaire et laisse un parfum d'enfance lié aux séries cultes.
Peut-être le meilleur de Boucq. Le dessin est d'une qualité rare, expressif, réaliste, précis, extra...et maniaco-psycho-névro-délirant. Un maître dans la perspective, qui doit être le seul à faire jeu égal avec le précurseur Winsor Mc Cay pour son célébrissime Little Némo. En plus les scénarii sont à la hauteur du dessin alors...
Avis à toutes les nanas : cette bd est "franchement bien". Pas misogyne pour un sou, la fille est magnifique avec un visage quasi d'ingénue, les mecs assurent, le scénar (et ça c'est fort, il y en a un) est sympa et bien traité, le tout est excitant et y en a pour (presque) tous les goûts.
J'ai un peu de mal à croire que ce soit du "porno" (je sais, les critères y sont) parce que ce n'est vraiment pas vulgaire mais très érotique.
Puisque chacun y a mis de sa petite scène... J'ai bien aimé la scène avec les religieuses et les moines, mais le pâtissier m'a un peu refroidie (elles sont passées où les coquilles?...argh.)
A lire à deux (ou plus) ;) !
Beaucoup plus léger et abordable que l'excellent "On fera avec", Larcenet parvient une nouvelle fois à aborder franchement et sans bla-bla narcissico-fatiguant ses questions existencielles auxquelles il trouve des (demies) réponses. Un grand mec (décédé évidemment) dont j'ai oublié le nom disait un jour "Les questions ne sont pas faites pour qu'on y réponde, autrement il n'y aurait plus de questions" ... et par extension plus de raison d'exister.
Bref, magnifique, réaliste, simple et juste. Une tranche de vie autour des liens d'attachement, laquelle, si elle ne nous parle pas forcément intimement, ne peut manquer de nous rappeller à celle qui est la notre avec ses propres questions, hésitations, douleurs ... et bonheurs aussi.
Et pis c'est bô un mec intelligent qui se la joue pas intellectuel!
C'est sans conteste la meilleure BD porno que j'ai lu.
Déjà, c'est super joli comme dessin. Don Lope trouve que ça ressemble un peu à du Frezzato, je partage un peu son avis concernant la ressemblance des couleurs... mais uniquement les couleurs. Sinon, c'est beaucoup plus rond, presque cartoon parfois, un vrai bonheur. Nastasia ne ressemble à aucune autre nana de BDs de cul, et j'avoue qu'elle est à tomber (même si ses seins changent de grosseur régulièrement, selon qu'elle est habillée ou non).
Bon, l'histoire est simple (fatalement, de la BD porno ET intello, ça serait vite saoulant) mais les différentes mises en scènes sont généralement excitantes. Généralement, parce que les 2 moines qui s'enculent, ça ne m'a pas procuré la moindre excitation. A part cette scène, c'est une grande réussite malgré la simplicité.
Et enfin, la grande force de cette BD, c'est l'humour. J'ai énormément ris tout au long de la lecture, certaines remarques sont plutôt fines, alors qu'on s'attend à du lourd avec ce style de BD.
Bref, j'achète très peu de BD de cul, mais celle-là, je n'hésite pas une seconde !
Larcenet nous plonge sans préavis dans le tragique de la condition humaine, en tout cas telle qu'il la ressent douloureusement, avec une lucidité à laquelle il ne peut échapper et qui semble l'empoigner au point que si cette perle est sans doute un exutoire et un aide à réfléchir ses blessures, s'en sort-il seulement ? J'en reste coite malgré ce bavardage qui m'apparaît bien superficiel.
Avec simplicité (et modestie !), il jette ses tripes avec tant d'honnêteté (mais sans larmoiement!), rien que cet acte vaut un chapeau bas.
Des petites phrases assassines disent tout, sans tourner autour du fond mais en l'abordant de plein fouet, que le dessin minimaliste vient éclairer, enrichir, dramatiser ou ironiser (faites votre choix !) avec beaucoup de pertinence.
Qu'un Homme (au sens d'être humain) vive avec ce fardeau qu'est l'existence et, mieux, parvienne à y poser des mots clairs, imagés tragiquement, simplement et sans détours, fait de cette bd un véritable chef-d'oeuvre. Qu'il ne tombe pas dans la folie en fait un homme d'exception.
Mes difficultés à m'exprimer clairement évoquent bien à quel point j'ai été touchée par le réalisme, le courage et la sincérité qui émanent de son ouvrage.
Bien que cette expression ait perdue tout son sens... Merci Larcenet.
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Eva aux Mains Bleues
Isabelle Dethan a décidément un don pour les histoires belles, simples et rafraichissantes. Pas facile de traiter du passage de l'enfance à l'adolescence, de la pressante envie de "devenir femme", et pourtant elle y parvient dans les traits d'Eva. C'est fin, ça se lit d'une traite et sans ennui, et les dessins sont à l'image de l'ouvrage, beaux et paisibles. Le tout est peut-être un peu trop poétique (nombreuses sont-elles les filles qui l'ont vécu aussi paisiblement?), mais la question de grandir y est bien traitée avec ce symbole énigmatique des mains bleues, d'où le 4/5 au lieu d'un 3/5...
Des lendemains sans nuage
Vraiment bien aimé, oui ! Lorsque je l’avais feuilleté à sa sortie, je n’imaginais pas ce type de récit. En fait, je pensais qu’il s’agissait d’un recueil d’histoires courtes (d’où mon inintérêt). Quelle erreur ! Cette bd d’anticipation est intelligemment construite. Pendant la lecture, j’avais pourtant une appréhension quant à la fin ... peur qu’elle me déçoive. Il n’en est rien, elle est au contraire très recherchée car la logique du récit est respectée tout en donnant plus de profondeur au personnage principal. Petit bémol : la présence de certaines longueurs viennent quelque peu tempérer mon enthousiasme. Concernant les dessins de Gazzotti et de Meyer, ils se passent de commentaires ... moi, j’adore et j’en redemande !
Jessica Blandy
L'ensemble de cette collection est très dense. On y trouve de l'excellent, du bon, mais aussi du passable (rare, heureusement). Tous les tomes ne se valent donc pas, mais l'ensemble reste malgré tout très agréable à lire, surtout les premiers épisodes (1 à 7), où le fantastique n'apparaît pas encore dans le scénario.
Fishermen Story
Dessinateur et scénariste de ce premier album, Konior nous offre un dessin proche de l’animation grâce à un trait assez vif et qui fait preuve d’une grande dextérité. On appréciera le côté tantôt assez rugueux et tantôt l’aspect complètement déjanté. L’auteur fait donc preuve d’un talent indéniable et ne se refuse pas l’exagération. Il nous surprendra aussi en passant d’un dessin plutôt caricatural à un dessin très réaliste qui est surprenant pas sa beauté. Et pourtant, ce n’est qu’un bref passage, mais très percutant. Konior, c’est aussi des couleurs directes d’une beauté étonnante. Donnant un air suranné au récit, la couleur apporte une atmosphère particulière, très atypique, mais dans laquelle on s’immerge totalement. Enfin, le scénario est tout aussi réussi. On est évidemment très proche de Hemingway, surtout dans les dialogues et la narration. Sans avoir adapté un quelconque roman de l’écrivain, Konior, nous fait part d’une belle originalité en l’injectant dans un récit qui aurait pu être le sien. Ses influences sont par ailleurs très présentes.
Little Nemo in Slumberland
Winsor Mc Cay reste le précurseur de la perspective, plongée, et contre plongée et tout ce qui va avec. Ajoutez à cela un souci du détail étudié. Il gagne à être plus reconnu, d'autant plus que même si Little Nemo reste pour moi mon plus vieux souvenir de lecture BDèsque enfantine, lu et relu et parcouru puis feuilleté... Little Nemo comme Tintin, Bécassine, Astérix ou Lucky Luke marque l'imaginaire et laisse un parfum d'enfance lié aux séries cultes.
La Pédagogie du trottoir
Peut-être le meilleur de Boucq. Le dessin est d'une qualité rare, expressif, réaliste, précis, extra...et maniaco-psycho-névro-délirant. Un maître dans la perspective, qui doit être le seul à faire jeu égal avec le précurseur Winsor Mc Cay pour son célébrissime Little Némo. En plus les scénarii sont à la hauteur du dessin alors...
Connexion X
Avis à toutes les nanas : cette bd est "franchement bien". Pas misogyne pour un sou, la fille est magnifique avec un visage quasi d'ingénue, les mecs assurent, le scénar (et ça c'est fort, il y en a un) est sympa et bien traité, le tout est excitant et y en a pour (presque) tous les goûts. J'ai un peu de mal à croire que ce soit du "porno" (je sais, les critères y sont) parce que ce n'est vraiment pas vulgaire mais très érotique. Puisque chacun y a mis de sa petite scène... J'ai bien aimé la scène avec les religieuses et les moines, mais le pâtissier m'a un peu refroidie (elles sont passées où les coquilles?...argh.) A lire à deux (ou plus) ;) !
Le combat ordinaire
Beaucoup plus léger et abordable que l'excellent "On fera avec", Larcenet parvient une nouvelle fois à aborder franchement et sans bla-bla narcissico-fatiguant ses questions existencielles auxquelles il trouve des (demies) réponses. Un grand mec (décédé évidemment) dont j'ai oublié le nom disait un jour "Les questions ne sont pas faites pour qu'on y réponde, autrement il n'y aurait plus de questions" ... et par extension plus de raison d'exister. Bref, magnifique, réaliste, simple et juste. Une tranche de vie autour des liens d'attachement, laquelle, si elle ne nous parle pas forcément intimement, ne peut manquer de nous rappeller à celle qui est la notre avec ses propres questions, hésitations, douleurs ... et bonheurs aussi. Et pis c'est bô un mec intelligent qui se la joue pas intellectuel!
Connexion X
C'est sans conteste la meilleure BD porno que j'ai lu. Déjà, c'est super joli comme dessin. Don Lope trouve que ça ressemble un peu à du Frezzato, je partage un peu son avis concernant la ressemblance des couleurs... mais uniquement les couleurs. Sinon, c'est beaucoup plus rond, presque cartoon parfois, un vrai bonheur. Nastasia ne ressemble à aucune autre nana de BDs de cul, et j'avoue qu'elle est à tomber (même si ses seins changent de grosseur régulièrement, selon qu'elle est habillée ou non). Bon, l'histoire est simple (fatalement, de la BD porno ET intello, ça serait vite saoulant) mais les différentes mises en scènes sont généralement excitantes. Généralement, parce que les 2 moines qui s'enculent, ça ne m'a pas procuré la moindre excitation. A part cette scène, c'est une grande réussite malgré la simplicité. Et enfin, la grande force de cette BD, c'est l'humour. J'ai énormément ris tout au long de la lecture, certaines remarques sont plutôt fines, alors qu'on s'attend à du lourd avec ce style de BD. Bref, j'achète très peu de BD de cul, mais celle-là, je n'hésite pas une seconde !
On fera avec
Larcenet nous plonge sans préavis dans le tragique de la condition humaine, en tout cas telle qu'il la ressent douloureusement, avec une lucidité à laquelle il ne peut échapper et qui semble l'empoigner au point que si cette perle est sans doute un exutoire et un aide à réfléchir ses blessures, s'en sort-il seulement ? J'en reste coite malgré ce bavardage qui m'apparaît bien superficiel. Avec simplicité (et modestie !), il jette ses tripes avec tant d'honnêteté (mais sans larmoiement!), rien que cet acte vaut un chapeau bas. Des petites phrases assassines disent tout, sans tourner autour du fond mais en l'abordant de plein fouet, que le dessin minimaliste vient éclairer, enrichir, dramatiser ou ironiser (faites votre choix !) avec beaucoup de pertinence. Qu'un Homme (au sens d'être humain) vive avec ce fardeau qu'est l'existence et, mieux, parvienne à y poser des mots clairs, imagés tragiquement, simplement et sans détours, fait de cette bd un véritable chef-d'oeuvre. Qu'il ne tombe pas dans la folie en fait un homme d'exception. Mes difficultés à m'exprimer clairement évoquent bien à quel point j'ai été touchée par le réalisme, le courage et la sincérité qui émanent de son ouvrage. Bien que cette expression ait perdue tout son sens... Merci Larcenet.