Honnêtement ce manga est vraiment très réussi, je vais m'efforcer d'être court car je ne pourrais entrer en détail vu que ça fait un petit moment que je ne l'ai pas lu (je me suis arrêté au Tome 16).
Psychometer Eiji, c'est le genre de manga a évolué à son rythme, au bout de 16 tomes je trouve l'histoire toujours aussi attrayante.
L'histoire ? Eiji un lycéen voyou qui étale n'importe qui en moins de 2, qui a des amis et une vie tout à fait normale mis à part le fait qu'il a un pouvoir... à partir d'un objet il peut visualiser les pensées des personnes qui l'ont touché. Et ce don il le met au profit de la police en assistant une inspectrice chargée d'enquêtes criminelles.
Les tomes se suivent donc avec des affaires allant de viols à meurtres, avec la principale spécificité que les meurtriers sont des personnes vraiment atteintes du cerveau, enfin c'est l'impression que cela me fait, disons que c'est à lire pour comprendre l'ambiance un peu paranoïaque de ce manga.
Rajoutons à cela les petites bastons de voyou et un perso secondaire qui se travesti et qui est à l'origine de bons fous rires lors de la lecture de ce manga...
Conclusion : un bon scénar, une bonne intrigue, un trame réussie : que demande le peuple ?
Bamboo est un éditeur qui donne sa chance à de nouveaux talents ... et c'est tant mieux !!
On a ici a faire à un "jeu de pistes" dans une jungle urbaine qui nous fais passer un bon moment et nous fais sortir des sentiers battus grâce à un dessin hors norme vraiment sympa et un système narratif très ingénieux qui nous permet de relire le bouquin différemment une fois que l'on connaît la fin !
Pas la série évènement mais pour de jeunes auteurs et des lecteurs qui veulent pas dépenser leur fric pour devoir lire tout le temps les même histoires, c'est super :-)
Je les ai achetés par hasard et on peut dire que je ne me suis pas trompé.
Beaux dessins pour peu qu'on fasse l'effort de s'y adapter un peu, des couleurs superbes, des persos attachants, une belle histoire sur fond de guerre de Vietnam (j'aimais pas trop cette époque et cela me l'a faite apprécier).
Pas cultissime mais franchement bien ! A lire et à garder dans sa bibliothèque... parait-il qu'une suite est prévue au tome 3.
Avoir au moins lu Drago une fois dans sa vie.
Oui, ça a vieilli, oui, c'est plein de clichés, mais c'est diablement efficace, aussi bien pour le dessin que la narration. Certains "auteurs" dit modernes auraient mieux fait de lire cette BD avant d'asséner leurs "oeuvres" au public...
Pour amateurs de l'âge d'or.
De nouveau un monument sur le site marron. Il s'agit cette fois de Drago, une oeuvre très importante de Burne (c'est son vrai prénom, arrêtez de vous marrer) Hogarth, le créateur -entre autres- de Tarzan. L'ouvrage présenté ici est une intégrale à l'histoire un peu miraculeuse. En 1947 paraît le magazine "Coq hardi", destiné à un public de jeunes garçons et adolescents. Une série hebdomadaire publiée dans ce magazine fera fureur, tant que dura sa diffusion, du 24 avril 1947 au 18 mars 1948. Le succès fut tel que la rédaction du journal imagina un épisode supplémentaire réalisé avec des dessins découpés dans les deux premiers... L'auteur n'en sut jamais rien, jusqu'en 1967, où il tomba par hasard sur cet épisode chez un fan dont je reparlerai plus loin. Alors, pourquoi fut-ce un succès, si sa diffusion s'arrêta au bout d'un an ? Parce qu'à l'époque, chez Syndicate Press, le distributeur américain de Drago, il y avait une autre série se déroulant en Argentine. Leur politique était de ne pas avoir deux séries ayant le même cadre. Il fallut donc trancher...
L'action de Drago est sensée se dérouler en Argentine... Mais cela y ressemble bien peu, puisque Hogart n'y a jamais mis les pieds, et a encore moins travaillé d'après de la documentation. Du coup, c'est son imagination qui lui permet de dessiner des décors, des costumes, certes somptueux, mais plutôt fantaisistes. En 1970, un des éditeurs de chez SERG revient d'un voyage avec des clichés des planches originales retrouvées miraculeusement par Hogarth lui-même, alors qu'il les croyait perdues pour toujours. Commence un long travail d'adaptation, de traduction, de retouche parfois, car on notera qu'à l'époque de "Coq hardi", certains dessins avaient été retouchés ou carrément supprimés car jugés "trop érotiques". Au vu du final, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat (sans mauvais jeu de mots... quoique). Vous en avez un aperçu dans la galerie. C'est Claude Moliterni, le fan dont je parlais auparavant, également auteur de BD, qui se chargera de ce long travail de remise à neuf. Le résultat n'est pas toujours parfait (certaines planches nous montrent un encrage trop épais), mais l'ensemble est quand même très intéressant. De nombreux auteurs, comme son contemporain Milton Caniff, les Européens Jean Giraud, Jijé et Jacobs, ont été grandement inspirés par cette oeuvre.
On retrouve dans cette série des thèmes déjà entrevus dans Tarzan : dignité de l'homme, désintégration de mondes corrompus, répulsion inspirée par le nazisme... Rappelons que Hogarth a réalisé sa série en 1946-47...
Du coup, on a affaire à un jeune homme à l'esprit chevaleresque, au courage sans limites, à la musculature très développée (mais pas surdéveloppée), qui craque lorsqu'un joli minois est dans le besoin. Alors bien sûr, ce type d'histoires "héroïque" suppose un certain nombre de passages obligés, de raccourcis scénaristiques, et ils sont tous présents dans Drago. Mais il y a aussi des choses intéressantes à prendre au niveau narratif et graphique : la contrainte de la page hebdomadaire oblige l'auteur à faire un très bref résumé en haut de chaque planche, mais il évite assez habilement les redites (ou alors le traducteur a réécrit intelligemment). Pour montrer l'habileté technique de Hogarth, je citerai quelques exemples : la scène où l'idole passe entre les mains des six principaux personnages nous permet de voir leurs pensées respectives... en une seule case, par un jeu d'incrustation ! Hogarth, pour nous montrer la vitesse d'un cheval au galop, allonge sensiblement sa silhouette, et ce n'est pas toujours réussi (notamment sur les croupes des coursiers), mais l'effet est là. Drago est confronté à un super méchant, le baron Zodiac, incarnation de tout ce que Hogarth abhorre, et qui a très certainement inspiré Edgar P. Jacobs pour sa "Marque Jaune"... Autre point intéressant : Hogarth avait une connaissance parfaite de l'anatomie humaine, était capable de reproduire n'importe quelle attitude sans modèle, jusqu'à l'excès parfois.
Bon, ok, il y a des choses qui font sourire, comme cette grotte aménagée avec tout le confort moderne par Drago, à l'insu de son père... l'évasion du Baron Zodiac est extrêmement théâtrale, et trouvera des échos dans l'oeuvre de Jacobs (décidément). Et puis bon, les attitudes des personnages sont assez théâtrales : les filles prennent des poses lascives, les méchants gesticulent et le héros passe beaucoup de temps torse nu. Cependant, et malgré une accumulation apparente de poncifs, c'est un récit qui ne veut pas si naïf, et qui saura inspirer plus tard de nombreux auteurs.
En résumé, Drago est une oeuvre qui a beaucoup apporté à la bande dessinée réaliste, essentielle pour un paléobédéphile, mais qui a forcément vieilli sur pas mal de points.
Pour un premier album, un coup de maître !
Mise en couleurs splendide, jeux de lumières tout à fait surprenants et décors vraiment bluffants. Un petit bémol pour l'intensité des couleurs qui laisse deviner la technique informatique, mais rien de rédhibitoire.
Le scénario et les dialogues sont très travaillés, distillant une ambiance oppressante qui ne cesse de s'alourdir en cours de tome. Un style très lovecraftien modernisé.
Vivement la suite !
Que dire de plus ou différemment ??
Bone c'est une épopée d'héroic fantaisy plus qu'honnête, cachée derrière la naïveté d'un dessin faussement simpliste (hep Bone c'est pas une patate, mais un os je le tiens de vrais anglicistes si, si,..), des personnages très réfléchis (la bestiole, son grand frère, les rats garous...), un humour véritablement présent (oui c'est vrai on rit souvent) mais de grands thèmes universels.
C'est tout cela et aussi de l'amour, de la trahison, des saisons qui passent, du suspense, et un scénario complexe mais efficacement ficelé...
Bref, une vraie leçon de divertissement intelligent et tous publics, car offrant plusieurs niveaux de lecture.
A ne pas lire de manière trop espacée dans le temps.
Enfin chapeau à l'auteur qui effectivement s'auto-édite, un exploit.
Et même si on en meurt tous d'envie il faut espérer que nous ne saurons jamais ce qui ce passe à Boneville, que l'auteur n'en fera pas une suite en lui donnant un comics de plus.
C'est ainsi, en constituant un tout, que Bone restera culte !!!
Juste pour rajouter que ce comics n'est peut-être à déconseiller qu'à ceux qui détestent déjà Miller et son graphisme ou le personnage de Batman.
En effet, Miller a toujours eu un style assez sombre mais au fil du temps il est devenu de plus en plus épuré, carré, caricatural diront certains, contrasté à l'extrême comme pour décrire effectivement les extrêmes de nos sociétés.
Et c'est vrai qu'il est certainement devenu avec cette évolution l'un des maîtres du noir et blanc, même si cela peut surprendre les amateurs de franco belge comme de comics.
J'ai énormément de mal à noter cette série... Je me réserve le droit de modifier ma note à la lecture du tome 5...
Bon ok les dessins sont superbes ! Ça je le reconnais bien volontiers. C'est beau, on en prend plein les yeux. C'est coloré, délirant, ça a un look d'enfer ! Tout y est, jusqu'au moindre détail, qu'il soit vestimentaire ou qu'il concerne le paysage.
L'histoire est dans la même veine : délirante, avec un ton décalé (c'est rien de le dire !). Ça c'est sûr, cette bd ne ressemble à aucune autre, c'est vraiment un truc de dingue !
Cela dit, j'ai carrément du mal à voir où l'auteur va !! C'est ça le gros truc qui me gène ! Où va-t-on, et est-ce qu'on ne nous mène pas en bateau ? Ce sont les questions que je me pose. C'est tellement délirant que c'est incompréhensible et paradoxalement, il arrive un moment où la fascination s'en va pour laisser place à l'interrogation sur l'intérêt...
A côté de ça, les personnages sont très bons, que ce soit physiquement ou psychologiquement, et ce monde est fort bien imaginé, ça c'est sûr. Alors bon, 4/5 dans un élan d'enthousiasme, mais tout de même, j'aimerai qu'à la lecture du tome 5, sans pour autant délaisser la fantaisie, on avance un peu plus !
Il faut aimer l’humour noir, moi j’adore, parfois un peu gore (mais ça j’aime aussi !) je trouve les chutes des histoires très bonnes.
Je conseille à ceux qui apprécient Relom, sa première BD Dirty Karl où l’on retrouve les ébauches de celle qui va devenir Gina. Encore plus gore et noir qu’Andy&Gina !!
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Psychometrer Eiji
Honnêtement ce manga est vraiment très réussi, je vais m'efforcer d'être court car je ne pourrais entrer en détail vu que ça fait un petit moment que je ne l'ai pas lu (je me suis arrêté au Tome 16). Psychometer Eiji, c'est le genre de manga a évolué à son rythme, au bout de 16 tomes je trouve l'histoire toujours aussi attrayante. L'histoire ? Eiji un lycéen voyou qui étale n'importe qui en moins de 2, qui a des amis et une vie tout à fait normale mis à part le fait qu'il a un pouvoir... à partir d'un objet il peut visualiser les pensées des personnes qui l'ont touché. Et ce don il le met au profit de la police en assistant une inspectrice chargée d'enquêtes criminelles. Les tomes se suivent donc avec des affaires allant de viols à meurtres, avec la principale spécificité que les meurtriers sont des personnes vraiment atteintes du cerveau, enfin c'est l'impression que cela me fait, disons que c'est à lire pour comprendre l'ambiance un peu paranoïaque de ce manga. Rajoutons à cela les petites bastons de voyou et un perso secondaire qui se travesti et qui est à l'origine de bons fous rires lors de la lecture de ce manga... Conclusion : un bon scénar, une bonne intrigue, un trame réussie : que demande le peuple ?
De sang froid
Bamboo est un éditeur qui donne sa chance à de nouveaux talents ... et c'est tant mieux !! On a ici a faire à un "jeu de pistes" dans une jungle urbaine qui nous fais passer un bon moment et nous fais sortir des sentiers battus grâce à un dessin hors norme vraiment sympa et un système narratif très ingénieux qui nous permet de relire le bouquin différemment une fois que l'on connaît la fin ! Pas la série évènement mais pour de jeunes auteurs et des lecteurs qui veulent pas dépenser leur fric pour devoir lire tout le temps les même histoires, c'est super :-)
Sam Lawry
Je les ai achetés par hasard et on peut dire que je ne me suis pas trompé. Beaux dessins pour peu qu'on fasse l'effort de s'y adapter un peu, des couleurs superbes, des persos attachants, une belle histoire sur fond de guerre de Vietnam (j'aimais pas trop cette époque et cela me l'a faite apprécier). Pas cultissime mais franchement bien ! A lire et à garder dans sa bibliothèque... parait-il qu'une suite est prévue au tome 3.
Drago
Avoir au moins lu Drago une fois dans sa vie. Oui, ça a vieilli, oui, c'est plein de clichés, mais c'est diablement efficace, aussi bien pour le dessin que la narration. Certains "auteurs" dit modernes auraient mieux fait de lire cette BD avant d'asséner leurs "oeuvres" au public... Pour amateurs de l'âge d'or.
Drago
De nouveau un monument sur le site marron. Il s'agit cette fois de Drago, une oeuvre très importante de Burne (c'est son vrai prénom, arrêtez de vous marrer) Hogarth, le créateur -entre autres- de Tarzan. L'ouvrage présenté ici est une intégrale à l'histoire un peu miraculeuse. En 1947 paraît le magazine "Coq hardi", destiné à un public de jeunes garçons et adolescents. Une série hebdomadaire publiée dans ce magazine fera fureur, tant que dura sa diffusion, du 24 avril 1947 au 18 mars 1948. Le succès fut tel que la rédaction du journal imagina un épisode supplémentaire réalisé avec des dessins découpés dans les deux premiers... L'auteur n'en sut jamais rien, jusqu'en 1967, où il tomba par hasard sur cet épisode chez un fan dont je reparlerai plus loin. Alors, pourquoi fut-ce un succès, si sa diffusion s'arrêta au bout d'un an ? Parce qu'à l'époque, chez Syndicate Press, le distributeur américain de Drago, il y avait une autre série se déroulant en Argentine. Leur politique était de ne pas avoir deux séries ayant le même cadre. Il fallut donc trancher... L'action de Drago est sensée se dérouler en Argentine... Mais cela y ressemble bien peu, puisque Hogart n'y a jamais mis les pieds, et a encore moins travaillé d'après de la documentation. Du coup, c'est son imagination qui lui permet de dessiner des décors, des costumes, certes somptueux, mais plutôt fantaisistes. En 1970, un des éditeurs de chez SERG revient d'un voyage avec des clichés des planches originales retrouvées miraculeusement par Hogarth lui-même, alors qu'il les croyait perdues pour toujours. Commence un long travail d'adaptation, de traduction, de retouche parfois, car on notera qu'à l'époque de "Coq hardi", certains dessins avaient été retouchés ou carrément supprimés car jugés "trop érotiques". Au vu du final, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat (sans mauvais jeu de mots... quoique). Vous en avez un aperçu dans la galerie. C'est Claude Moliterni, le fan dont je parlais auparavant, également auteur de BD, qui se chargera de ce long travail de remise à neuf. Le résultat n'est pas toujours parfait (certaines planches nous montrent un encrage trop épais), mais l'ensemble est quand même très intéressant. De nombreux auteurs, comme son contemporain Milton Caniff, les Européens Jean Giraud, Jijé et Jacobs, ont été grandement inspirés par cette oeuvre. On retrouve dans cette série des thèmes déjà entrevus dans Tarzan : dignité de l'homme, désintégration de mondes corrompus, répulsion inspirée par le nazisme... Rappelons que Hogarth a réalisé sa série en 1946-47... Du coup, on a affaire à un jeune homme à l'esprit chevaleresque, au courage sans limites, à la musculature très développée (mais pas surdéveloppée), qui craque lorsqu'un joli minois est dans le besoin. Alors bien sûr, ce type d'histoires "héroïque" suppose un certain nombre de passages obligés, de raccourcis scénaristiques, et ils sont tous présents dans Drago. Mais il y a aussi des choses intéressantes à prendre au niveau narratif et graphique : la contrainte de la page hebdomadaire oblige l'auteur à faire un très bref résumé en haut de chaque planche, mais il évite assez habilement les redites (ou alors le traducteur a réécrit intelligemment). Pour montrer l'habileté technique de Hogarth, je citerai quelques exemples : la scène où l'idole passe entre les mains des six principaux personnages nous permet de voir leurs pensées respectives... en une seule case, par un jeu d'incrustation ! Hogarth, pour nous montrer la vitesse d'un cheval au galop, allonge sensiblement sa silhouette, et ce n'est pas toujours réussi (notamment sur les croupes des coursiers), mais l'effet est là. Drago est confronté à un super méchant, le baron Zodiac, incarnation de tout ce que Hogarth abhorre, et qui a très certainement inspiré Edgar P. Jacobs pour sa "Marque Jaune"... Autre point intéressant : Hogarth avait une connaissance parfaite de l'anatomie humaine, était capable de reproduire n'importe quelle attitude sans modèle, jusqu'à l'excès parfois. Bon, ok, il y a des choses qui font sourire, comme cette grotte aménagée avec tout le confort moderne par Drago, à l'insu de son père... l'évasion du Baron Zodiac est extrêmement théâtrale, et trouvera des échos dans l'oeuvre de Jacobs (décidément). Et puis bon, les attitudes des personnages sont assez théâtrales : les filles prennent des poses lascives, les méchants gesticulent et le héros passe beaucoup de temps torse nu. Cependant, et malgré une accumulation apparente de poncifs, c'est un récit qui ne veut pas si naïf, et qui saura inspirer plus tard de nombreux auteurs. En résumé, Drago est une oeuvre qui a beaucoup apporté à la bande dessinée réaliste, essentielle pour un paléobédéphile, mais qui a forcément vieilli sur pas mal de points.
Freaks Agency
Pour un premier album, un coup de maître ! Mise en couleurs splendide, jeux de lumières tout à fait surprenants et décors vraiment bluffants. Un petit bémol pour l'intensité des couleurs qui laisse deviner la technique informatique, mais rien de rédhibitoire. Le scénario et les dialogues sont très travaillés, distillant une ambiance oppressante qui ne cesse de s'alourdir en cours de tome. Un style très lovecraftien modernisé. Vivement la suite !
Bone
Que dire de plus ou différemment ?? Bone c'est une épopée d'héroic fantaisy plus qu'honnête, cachée derrière la naïveté d'un dessin faussement simpliste (hep Bone c'est pas une patate, mais un os je le tiens de vrais anglicistes si, si,..), des personnages très réfléchis (la bestiole, son grand frère, les rats garous...), un humour véritablement présent (oui c'est vrai on rit souvent) mais de grands thèmes universels. C'est tout cela et aussi de l'amour, de la trahison, des saisons qui passent, du suspense, et un scénario complexe mais efficacement ficelé... Bref, une vraie leçon de divertissement intelligent et tous publics, car offrant plusieurs niveaux de lecture. A ne pas lire de manière trop espacée dans le temps. Enfin chapeau à l'auteur qui effectivement s'auto-édite, un exploit. Et même si on en meurt tous d'envie il faut espérer que nous ne saurons jamais ce qui ce passe à Boneville, que l'auteur n'en fera pas une suite en lui donnant un comics de plus. C'est ainsi, en constituant un tout, que Bone restera culte !!!
Batman - The Dark Knight returns
Juste pour rajouter que ce comics n'est peut-être à déconseiller qu'à ceux qui détestent déjà Miller et son graphisme ou le personnage de Batman. En effet, Miller a toujours eu un style assez sombre mais au fil du temps il est devenu de plus en plus épuré, carré, caricatural diront certains, contrasté à l'extrême comme pour décrire effectivement les extrêmes de nos sociétés. Et c'est vrai qu'il est certainement devenu avec cette évolution l'un des maîtres du noir et blanc, même si cela peut surprendre les amateurs de franco belge comme de comics.
La Nef des fous
J'ai énormément de mal à noter cette série... Je me réserve le droit de modifier ma note à la lecture du tome 5... Bon ok les dessins sont superbes ! Ça je le reconnais bien volontiers. C'est beau, on en prend plein les yeux. C'est coloré, délirant, ça a un look d'enfer ! Tout y est, jusqu'au moindre détail, qu'il soit vestimentaire ou qu'il concerne le paysage. L'histoire est dans la même veine : délirante, avec un ton décalé (c'est rien de le dire !). Ça c'est sûr, cette bd ne ressemble à aucune autre, c'est vraiment un truc de dingue ! Cela dit, j'ai carrément du mal à voir où l'auteur va !! C'est ça le gros truc qui me gène ! Où va-t-on, et est-ce qu'on ne nous mène pas en bateau ? Ce sont les questions que je me pose. C'est tellement délirant que c'est incompréhensible et paradoxalement, il arrive un moment où la fascination s'en va pour laisser place à l'interrogation sur l'intérêt... A côté de ça, les personnages sont très bons, que ce soit physiquement ou psychologiquement, et ce monde est fort bien imaginé, ça c'est sûr. Alors bon, 4/5 dans un élan d'enthousiasme, mais tout de même, j'aimerai qu'à la lecture du tome 5, sans pour autant délaisser la fantaisie, on avance un peu plus !
Andy & Gina
Il faut aimer l’humour noir, moi j’adore, parfois un peu gore (mais ça j’aime aussi !) je trouve les chutes des histoires très bonnes. Je conseille à ceux qui apprécient Relom, sa première BD Dirty Karl où l’on retrouve les ébauches de celle qui va devenir Gina. Encore plus gore et noir qu’Andy&Gina !!