Etrangement, autant je repoussais la lecture de ce manga car je pensais ne pas vraiment l'apprécier, autant j'ai été aussitôt accroché par ma lecture au point de lire tous les tomes que j'avais à ma disposition dans la même nuit (de vacances heureusement).
Le dessin est maîtrisé et correct, peu de choses à en dire si ce n'est que je n'aime pas trop certains visages ou certaines mimiques faciales. L'auteur donne également un drôle d'air aux malades qui sont traités dans les premiers tomes, les faisant bien souvent ressembler à des amas de chairs et de muscles assez peu ragoutants : je ne sais pas si c'est voulu mais je trouve ça assez moyen.
J'ai d'emblée été captivé par l'aspect "polémique" de ce manga. Dans le premier tome, ce sont sans arrêt des histoires de frics, des montants et des factures données, pour dénoncer fortement la façon dont la médecine au Japon est devenu une administration basée sur le fric et qui n'a donc plus rien de glorieuse du tout. Le patient est un client, s'il paie on l'opèrera même si son cas est désespéré, mais quand on a plus de fric à en tirer alors autant stopper le traitement inutile.
Cette dénonciation du système médical Japonais est très réussie à mes yeux et assez flagrante dans le récit. De tome en tome, on en découvrira un peu plus avec souvent plus de dégoût à chaque fois pour ce monde de maffia que semblent être devenus les hopitaux Japonais : une administration bornée, des rivalités entre sections de médecine, des profiteurs monstrueux, des gens qui préfèrent le fric et les honneurs truqués à la vie des patients/clients, etc...
Le message est fort et bien mis en scène. C'est sur cette base du récit que j'ai beaucoup apprécié ma lecture.
Maintenant, à côté de cela, je dois admettre trouver assez gonflant le côté "héros citoyen à la morale de bon chrétien" du personnage principal qui fait un nouveau scandale à chaque chapitre, qui joue toute sa vie pour protéger un malade puis un autre, qui a décidé à lui tout seul de bouleverser tout le système pour que "le Bien et la Bonne Morale gagne" et pour symboliser le "Bon Médecin". Un peu lourdingue...
Malgré ce côté légèrement mièvre du "gentil héros contre la méchante administration pourrie", j'ai quand même suffisamment dévoré ce manga pour ne pas le trouver très bon et surtout très prenant.
Passionné de littérature et de bande dessinée, je trouve que "quartier lointain" vient réconcilier ces deux pans de l'écriture. Ici, point de Duchesse de Guermantes, ni de Baron de Charlus mais des hommes et des femmes anonymes. A sa manière, Jirô Taniguchi est parti "A la recherche du temps perdu", et avec quel talent ! A ce niveau, une critique précédente évoquait, non une BD, mais un livre à propos de ce diptyque, mais moi je parlerai plutôt d'une oeuvre voire d'un chef-d'oeuvre. Car les adjectifs ne manquent pas à la lecture de "quartier lointain" : époustouflant, poignant, émouvant, nostalgique... bouleversant, bref magnifique !
Cette oeuvre monumentale, qui vous arrache des véritables moments d'émotion, est incontournable pour tout amateur de BD et de littérature. Une fois la dernière page tournée, il est très difficile de reprendre un autre livre (j'ai eu la même impression en achevant la lecture de "la recherche du temps perdu" de Marcel Proust). Pour ceux qui veulent prolonger l'univers de Taniguchi, précipitez vous sur "le journal de mon père" paru en trois volumes chez Casterman, pour les autres, courrez immédiatement acheter "Quartier Lointain".
Un manga qui sort de l'ordinaire (on n'en voit pas souvent des mangas sur la 2de guerre mondiale), mais vraiment prenant.
Les visages des personnages sont expressifs, les engins de guerre sont très détaillés, le dessin est très agréable à l'oeil.
Je n'ai lu que les 3 premiers tomes, mais ça promet d'être intéressant.
Les militaires du futur vont-ils changer l'histoire au profit du Japon ? Vite ! la suite !
Excellent ; un dessin très bon ; un scénario original (bien qu'il s'agisse d'une énième quête) ; un monde bien travaillé, original et crédible ; une aventure décoiffante, prenante, et parfois drôle. On est rapidement conquis. C'est un sans fautes de Loisel et Le tendre.
Une série très réussie dans le style polar américain des années 50 avec un excellent dessin et un scénario bon bien que peu original. L'originalité provient du fait de mettre en scène des animaux à la place des hommes. Un choix peut-être contestable, mais qui ne gâche en rien le plaisir de lecture et apporte parfois une touche distrayante. A noter : le dessinateur rend particulièrement bien les émotions sur les visages de ses animaux/personnages.
A lire.
D’emblée je l’avoue, je ne suis pas amateur de super-héros. Pourtant, avec Comix Remix, Hervé Bourhis fournit un album qui m’a captivé de bout en bout.
L’auteur centre son récit sur John-John, le fils du défunt Mister Mercure, convoité par la corporation des super-héros mais aussi par le groupe des clandestins. Le récit est intelligemment construit, dense et bien charpenté. On sent que l’auteur maîtrise parfaitement son sujet et que rien n’est laissé au hasard.
Tout en gardant son propre style, le dessin d’Hervé Bourhis est dans la lignée des auteurs dit de "nouvelle génération".
A lire sans hésitations!
Bonjour,
J'ai longtemps hésité...
La couv' et le résumé à l'arrière ont fini par m'avoir !
Je ne le regrette pas ! Le trait sied bien à l'ambiance "France profonde" et les couleurs renforcent le coté angoissant de l'intrigue.
Le 1er tome met vraiment l'eau à la bouche avec ce scénario parfaitement cadencé, ni trop lent ni trop rapide !
PS : le format plus petit à 9€ est parfait pour moi :)
Tome 1 :
Je n'ai pas tout de suite accroché à cette série. Le dessin m'a plu dès ce premier tome mais j'avais un peu de mal avec les couleurs : je trouve qu'elles aplatissent le dessin dans ce premier tome et qu'elle ne sont pas très harmonieuses. La mise en page m'a bien plu cependant et j'ai également apprécié quelques petites tentatives de rendre la narration originale comme au tout début quand Jerold s'engueule avec son patron et qu'on a l'impression que ce sont le chameau et le chien qui tiennent leur discours.
Mais si je n'ai pas tout de suite accroché, c'est qu'il se passe bien peu de choses dans ce premier tome qui pose plutôt le décor et les personnages sans encore d'intrigue qui captive.
Tome 2 et 3 :
Ensuite, j'ai vraiment apprécié ma lecture des 2 tomes suivants. Le reste est toujours aussi bon et les couleurs deviennent dès le tome 2 plus harmonieuses et jolies.
Quant à l'histoire, on s'accroche enfin et véritablement aux personnages et j'ai vraiment pris plaisir à suivre cette caravane de cirque dans son périple mélangeant complot sournois, romances et poésie. Très agréable à lire, plaisant et amusant.
Tome 4 :
Le dernier tome m'a d'emblée déçu par les couleurs : les belles aquarelles des tomes précédents sont remplacées par de la colorisation informatique froide et, franchement, cela brise totalement le charme pour moi. Le dessin lui reste aussi bon mais à mon goût est gâché par cette informatisation des planches.
Quant au scénario, il s'accélère un peu pour finir brusquement, trop brusquement à mes yeux. De nombreuses pistes sont abandonnées de même que les personnages nous abandonnent un peu, nous lecteurs, et les intrigues des tomes précédents et du début du tome 4 lui-même sont quasiment terminées en queue de poisson, avec un goût d'inachevé pour moi. Dans l'ensemble, ce dernier tome et la fin de toute cette histoire sont acceptables mais loin de ce que les tomes précédents me laissaient espérer. Dommage...
Une lecture plaisante, des émotions agréables, des personnages que j'apprécie et un bon souvenir néanmoins.
Le Monde d'Edena est vraiment une série étonnante. Moebius, à partir de quelques courtes histoires et d'une commande publicitaire, crée peu à peu une série s'étalant sur plusieurs albums, s'efforçant de lui donner, sinon de la cohérence, au moins une intrigue de fond qui tient la route.
Le scénario n'est certes pas un chef d'oeuvre de logique cartésienne mais, ma foi, ça n'a pas à rougir face aux délires qui ont résulté de la collaboration de Moebius et de Jodorowsky. C'est même plutôt agréable car beaucoup plus poétique et harmonieux.
Le dessin est bien entendu irréprochable. Moebius a un sens de la mise en scène, des proportions et une maîtrise totale de son talent. C'est un plaisir de chaque instant.
A lire ou à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore ce petit bijou.
Les sept vies de l'épervier. COTHIAS et JUILLARD
J'ai lu avec une avidité constante et dévorante les volumes de cette série "mythico-historique. Suivi de "Masquerouge", "Le Fou du Roy", "Masque de fer", "Ninon secrète" (pas en entier). C'est vrai que le graphisme est irrégulier. Mais... ce n'est pas le même dessinateur. Ceci expliquant cela.
Les sept vies de l'épervier forment un cycle de 7 albums (d'où le titre...) qui se déroule du temps du bon roi Henri IV. Fresque quasi-historique, les personnages réels d'Henri IV, de son épouse Marie de Médicis ainsi que de son fils Louis y croisent ceux purement imaginaires d'Ariane de Troïl, de Germain Grandpain ou encore du comte de Bruantfou.
Ariane de Troïl est l'héroïne de cet univers, c'est son extraordinaire destin qui est dépeint dans cette épopée : le cycle débute alors qu'elle naît de manière rocambolesque, après une dispute entre son père et son oncle au sujet justement de l'identité véritable du père d'Ariane. Sa mère perd la vie dans cet enfantement, et Gabriel, son oncle, décide alors de quitter le château familial, situé au fin fond de l'Auvergne, se sentant responsable de cette mort.
Il va devenir l'Épervier, un justicier masqué qui combat les injustices de ce siècle. Mais il ne sait pas encore que son destin est déjà joué. Haut dans le ciel, l'épervier rôde, maître de nos destins, maître de nos vies.
Il me reste encore à lire "Coeur brûlé"; "Plume aux vents" et "Les Tentations de Navarre" (surtout cette dernière car les dessins sont de Julliard) dont j'ignorais l'existence jusqu'a aujourd'hui. Un manque que je vais combler de ce pas.
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Etrangement, autant je repoussais la lecture de ce manga car je pensais ne pas vraiment l'apprécier, autant j'ai été aussitôt accroché par ma lecture au point de lire tous les tomes que j'avais à ma disposition dans la même nuit (de vacances heureusement). Le dessin est maîtrisé et correct, peu de choses à en dire si ce n'est que je n'aime pas trop certains visages ou certaines mimiques faciales. L'auteur donne également un drôle d'air aux malades qui sont traités dans les premiers tomes, les faisant bien souvent ressembler à des amas de chairs et de muscles assez peu ragoutants : je ne sais pas si c'est voulu mais je trouve ça assez moyen. J'ai d'emblée été captivé par l'aspect "polémique" de ce manga. Dans le premier tome, ce sont sans arrêt des histoires de frics, des montants et des factures données, pour dénoncer fortement la façon dont la médecine au Japon est devenu une administration basée sur le fric et qui n'a donc plus rien de glorieuse du tout. Le patient est un client, s'il paie on l'opèrera même si son cas est désespéré, mais quand on a plus de fric à en tirer alors autant stopper le traitement inutile. Cette dénonciation du système médical Japonais est très réussie à mes yeux et assez flagrante dans le récit. De tome en tome, on en découvrira un peu plus avec souvent plus de dégoût à chaque fois pour ce monde de maffia que semblent être devenus les hopitaux Japonais : une administration bornée, des rivalités entre sections de médecine, des profiteurs monstrueux, des gens qui préfèrent le fric et les honneurs truqués à la vie des patients/clients, etc... Le message est fort et bien mis en scène. C'est sur cette base du récit que j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Maintenant, à côté de cela, je dois admettre trouver assez gonflant le côté "héros citoyen à la morale de bon chrétien" du personnage principal qui fait un nouveau scandale à chaque chapitre, qui joue toute sa vie pour protéger un malade puis un autre, qui a décidé à lui tout seul de bouleverser tout le système pour que "le Bien et la Bonne Morale gagne" et pour symboliser le "Bon Médecin". Un peu lourdingue... Malgré ce côté légèrement mièvre du "gentil héros contre la méchante administration pourrie", j'ai quand même suffisamment dévoré ce manga pour ne pas le trouver très bon et surtout très prenant.
Quartier lointain
Passionné de littérature et de bande dessinée, je trouve que "quartier lointain" vient réconcilier ces deux pans de l'écriture. Ici, point de Duchesse de Guermantes, ni de Baron de Charlus mais des hommes et des femmes anonymes. A sa manière, Jirô Taniguchi est parti "A la recherche du temps perdu", et avec quel talent ! A ce niveau, une critique précédente évoquait, non une BD, mais un livre à propos de ce diptyque, mais moi je parlerai plutôt d'une oeuvre voire d'un chef-d'oeuvre. Car les adjectifs ne manquent pas à la lecture de "quartier lointain" : époustouflant, poignant, émouvant, nostalgique... bouleversant, bref magnifique ! Cette oeuvre monumentale, qui vous arrache des véritables moments d'émotion, est incontournable pour tout amateur de BD et de littérature. Une fois la dernière page tournée, il est très difficile de reprendre un autre livre (j'ai eu la même impression en achevant la lecture de "la recherche du temps perdu" de Marcel Proust). Pour ceux qui veulent prolonger l'univers de Taniguchi, précipitez vous sur "le journal de mon père" paru en trois volumes chez Casterman, pour les autres, courrez immédiatement acheter "Quartier Lointain".
Zipang
Un manga qui sort de l'ordinaire (on n'en voit pas souvent des mangas sur la 2de guerre mondiale), mais vraiment prenant. Les visages des personnages sont expressifs, les engins de guerre sont très détaillés, le dessin est très agréable à l'oeil. Je n'ai lu que les 3 premiers tomes, mais ça promet d'être intéressant. Les militaires du futur vont-ils changer l'histoire au profit du Japon ? Vite ! la suite !
La Quête de l'Oiseau du Temps
Excellent ; un dessin très bon ; un scénario original (bien qu'il s'agisse d'une énième quête) ; un monde bien travaillé, original et crédible ; une aventure décoiffante, prenante, et parfois drôle. On est rapidement conquis. C'est un sans fautes de Loisel et Le tendre.
Blacksad
Une série très réussie dans le style polar américain des années 50 avec un excellent dessin et un scénario bon bien que peu original. L'originalité provient du fait de mettre en scène des animaux à la place des hommes. Un choix peut-être contestable, mais qui ne gâche en rien le plaisir de lecture et apporte parfois une touche distrayante. A noter : le dessinateur rend particulièrement bien les émotions sur les visages de ses animaux/personnages. A lire.
Comix Remix
D’emblée je l’avoue, je ne suis pas amateur de super-héros. Pourtant, avec Comix Remix, Hervé Bourhis fournit un album qui m’a captivé de bout en bout. L’auteur centre son récit sur John-John, le fils du défunt Mister Mercure, convoité par la corporation des super-héros mais aussi par le groupe des clandestins. Le récit est intelligemment construit, dense et bien charpenté. On sent que l’auteur maîtrise parfaitement son sujet et que rien n’est laissé au hasard. Tout en gardant son propre style, le dessin d’Hervé Bourhis est dans la lignée des auteurs dit de "nouvelle génération". A lire sans hésitations!
Aven
Bonjour, J'ai longtemps hésité... La couv' et le résumé à l'arrière ont fini par m'avoir ! Je ne le regrette pas ! Le trait sied bien à l'ambiance "France profonde" et les couleurs renforcent le coté angoissant de l'intrigue. Le 1er tome met vraiment l'eau à la bouche avec ce scénario parfaitement cadencé, ni trop lent ni trop rapide ! PS : le format plus petit à 9€ est parfait pour moi :)
Ring Circus
Tome 1 :
Je n'ai pas tout de suite accroché à cette série. Le dessin m'a plu dès ce premier tome mais j'avais un peu de mal avec les couleurs : je trouve qu'elles aplatissent le dessin dans ce premier tome et qu'elle ne sont pas très harmonieuses. La mise en page m'a bien plu cependant et j'ai également apprécié quelques petites tentatives de rendre la narration originale comme au tout début quand Jerold s'engueule avec son patron et qu'on a l'impression que ce sont le chameau et le chien qui tiennent leur discours.
Mais si je n'ai pas tout de suite accroché, c'est qu'il se passe bien peu de choses dans ce premier tome qui pose plutôt le décor et les personnages sans encore d'intrigue qui captive.
Tome 2 et 3 :
Ensuite, j'ai vraiment apprécié ma lecture des 2 tomes suivants. Le reste est toujours aussi bon et les couleurs deviennent dès le tome 2 plus harmonieuses et jolies.
Quant à l'histoire, on s'accroche enfin et véritablement aux personnages et j'ai vraiment pris plaisir à suivre cette caravane de cirque dans son périple mélangeant complot sournois, romances et poésie. Très agréable à lire, plaisant et amusant.
Tome 4 :
Le dernier tome m'a d'emblée déçu par les couleurs : les belles aquarelles des tomes précédents sont remplacées par de la colorisation informatique froide et, franchement, cela brise totalement le charme pour moi. Le dessin lui reste aussi bon mais à mon goût est gâché par cette informatisation des planches.
Quant au scénario, il s'accélère un peu pour finir brusquement, trop brusquement à mes yeux. De nombreuses pistes sont abandonnées de même que les personnages nous abandonnent un peu, nous lecteurs, et les intrigues des tomes précédents et du début du tome 4 lui-même sont quasiment terminées en queue de poisson, avec un goût d'inachevé pour moi. Dans l'ensemble, ce dernier tome et la fin de toute cette histoire sont acceptables mais loin de ce que les tomes précédents me laissaient espérer. Dommage...
Une lecture plaisante, des émotions agréables, des personnages que j'apprécie et un bon souvenir néanmoins.
Le Monde d'Edena
Le Monde d'Edena est vraiment une série étonnante. Moebius, à partir de quelques courtes histoires et d'une commande publicitaire, crée peu à peu une série s'étalant sur plusieurs albums, s'efforçant de lui donner, sinon de la cohérence, au moins une intrigue de fond qui tient la route. Le scénario n'est certes pas un chef d'oeuvre de logique cartésienne mais, ma foi, ça n'a pas à rougir face aux délires qui ont résulté de la collaboration de Moebius et de Jodorowsky. C'est même plutôt agréable car beaucoup plus poétique et harmonieux. Le dessin est bien entendu irréprochable. Moebius a un sens de la mise en scène, des proportions et une maîtrise totale de son talent. C'est un plaisir de chaque instant. A lire ou à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore ce petit bijou.
Les 7 vies de l'épervier
Les sept vies de l'épervier. COTHIAS et JUILLARD J'ai lu avec une avidité constante et dévorante les volumes de cette série "mythico-historique. Suivi de "Masquerouge", "Le Fou du Roy", "Masque de fer", "Ninon secrète" (pas en entier). C'est vrai que le graphisme est irrégulier. Mais... ce n'est pas le même dessinateur. Ceci expliquant cela. Les sept vies de l'épervier forment un cycle de 7 albums (d'où le titre...) qui se déroule du temps du bon roi Henri IV. Fresque quasi-historique, les personnages réels d'Henri IV, de son épouse Marie de Médicis ainsi que de son fils Louis y croisent ceux purement imaginaires d'Ariane de Troïl, de Germain Grandpain ou encore du comte de Bruantfou. Ariane de Troïl est l'héroïne de cet univers, c'est son extraordinaire destin qui est dépeint dans cette épopée : le cycle débute alors qu'elle naît de manière rocambolesque, après une dispute entre son père et son oncle au sujet justement de l'identité véritable du père d'Ariane. Sa mère perd la vie dans cet enfantement, et Gabriel, son oncle, décide alors de quitter le château familial, situé au fin fond de l'Auvergne, se sentant responsable de cette mort. Il va devenir l'Épervier, un justicier masqué qui combat les injustices de ce siècle. Mais il ne sait pas encore que son destin est déjà joué. Haut dans le ciel, l'épervier rôde, maître de nos destins, maître de nos vies. Il me reste encore à lire "Coeur brûlé"; "Plume aux vents" et "Les Tentations de Navarre" (surtout cette dernière car les dessins sont de Julliard) dont j'ignorais l'existence jusqu'a aujourd'hui. Un manque que je vais combler de ce pas.