Super impressionnant, tout simplement.
En effet, la mise en scène, très cinématographique, de ce premier album d'une série qui comptera en tout et pour tout trois opus, joue un grand rôle dans l'introspection du lecteur qui savoure ce Huis Clos. Huis Clos, si l'on peu dire, car l'action se déroule tout de même sur l'un des plus luxueux paquebots du monde, durant sa première sortie. Bâtiment énorme, hors-normes, parfait pour un thriller efficace, surprenant.
Je ne connaissais pas cet auteur, mais la description-même de son travail, à l'intérieur de la liseuse de l'album, force le respect : Professeur de Tsutomu Nihei (Blame), illustrateur des couvertures de MPD Psycho au Japon, cet homme-ci est loin d'être un mangaka débutant... et on le ressent clairement au fil des pages.
La narration est parfaite, la mise en scène incroyable, le dessin storyboardé avec classe. Là où cette histoire n'aurait pu être qu'un Survival de plus sans grand intérêt, on retrouve des scènes psychologiques fortes qui rappellent Monster - on s'attarde beaucoup sur le passé du psychopathe, on comprend sa douleur, sa vie...
En fait, cette série se place plus comme l'étude d'un psychopathe en chasse, que comme une simple vision de témoin de l'action. C'est ainsi que le récit prend de la profondeur, de la constance. Classe.
Le dessin est superbe, très fin, le "méchant" possédant un charisme particulièrement prenant.
Une très bonne surprise, pour une série manga courte (trois tomes en tout, une fois n'est pas coutume) que je vous conseille de suivre de très prêt...
La méga bonne surprise !
Etonné par les commentaires très enjoués de CoeurdePat et Balunga, j'étais curieux depuis un certain temps de découvrir cet album de De Crécy, qui ne m'a pourtant pas toujours convaincu.
Mais ce premier tome de Salvatore est une perle de sensibilité, d'humour fin et de tendresse - on pourrait penser lire un album pour enfant, si le sujet principal n'était justement pas si adulte.
La narration est superbe, la voix-off s'intégrant parfaitement dans le récit, malgré sa présence quasi-permanente.
On découvre le petit monde de Salvatore, ses personnages animaliers hauts en couleurs, cet univers doux et clair... Un premier album vraiment rafraichissant, agréable.
Le dessin, très particulier, fait pourtant mouche du premier coup. Le découpage, superbe, laisse alternativement part à une histoire fouillée, un humour sensible...
Mon avis est bourré de superlatifs, mais il y a bien longtemps qu'un album ne m'avait pas réjouit à ce point... j'attends la suite avec impatience !
Derrière cette présentation de 4ème de couv' peut engageante (me concernant), et une couverture qui ne paie pas de mine, on pourrait facilement passer à côté de cette petite perle de la bande dessinée. Ce serait une bien belle erreur...
En effet, il y a longtemps que je n'avais pas été aussi enthousiaste à la lecture d'un album humoristique. Ici, la finesse des propos, alliée au quotidien de Lydia, rend l'album vraiment très drôle par moment. C'est plein de bonnes idées, d'invention, d'astuces scénaristiques (la séquence du cauchemar de Lydia est bluffante, j'adore).
On suit la pauvre petite héroïne avec grand intérêt, la narration fluide rendant le tout particulièrement aisé.
Le dessin de Michel Falardeau est quant à lui très propret, un peu trop typé Baggy Style par moment, et convient très bien à l'histoire. Son héroïne est vraiment craquante, et rien que pour cela...
Un très bon album plein d'humour, mais que sans l'absurdité de certaines situations, j'aurais presque classé en roman graphique... et c'est peut être ce qui fait le charme de ce petit album. A suivre !
Il y a quelques années de cela, Jason déboulait en Europe avec un petit album, Attends, faisant l'effet d'une bombe auprès des libraires, particulièrement chez les spécialistes en littérature indépendante (L'association et consort).
Très vite, Jason est devenu "Auteur Culte" du public amateur de bande dessinée indé', tant son travail est représentatif de la mouvance "nouvelle BD" qui enflamme depuis quelques années les étagères de votre librairie préférée.
Chhht ! est l'exemple parfait du travail de Jason. Travail que je n'avais que peu apprécié lors de ma lecture de Dis-moi quelque chose, One Shot à mon sens très plat... Toutefois, bien de l'eau a coulé sous les ponts, mes goûts ont évolué, et je découvre par le biais de Chhht ! un auteur emprunt d'une sensibilité touchante, d'une poésie dans laquelle baignent les dix histoires muettes de ce tome pas comme les autres.
Les récits sans paroles sont souvent un sacré pari de la part d'un auteur : si la représentation picturale de l'ensemble est foireuse, toute la narration disparaît au profit d'une lassitude chez le lecteur. Ici, tout le contraire : on se plait à aimer le personnage de Jason, à suivre ses aventures ma foi bien ordinaires, finalement, mais surtout incroyablement justes.
Les visages impassibles des personnages de Jason, qui peuvent rebuter bien des lecteurs, sont aussi générateurs d'une ambiance particulière, feutrée, propice au développement de l'imagination de chacun. Chez moi, ça fonctionne à merveille : j'adore ce style très propret, je bois les paroles invisibles que nous chante le dessin de l'auteur...
Un album de qualité, qui me donnerait bien envie de relire Dis-moi quelque chose, tant je suis persuadé, finalement de mettre trompé il y a quelques temps.. ou du moins de ne pas avoir eu la maturité nécessaire, à l'époque, à l'appréciation du style si personnel de Jason.
Ce superbe One-shot représente une très belle aventure humaine, l'histoire d'un Homme dont la volonté d'accomplir son rêve est telle qu'il parviendra à ses fins. Belle leçon, en somme.
Le récit, très vivant, nous place directement du côté d'Amédée, que l'on soutiendra moralement tout au long du récit. On découvre ses craintes, ses ambitions, sa détermination, la montée en puissance de l'Aigle.
L'une des forces de cet album réside dans la galerie de personnages secondaires à la psychologie forte, marquée, qui donne au récit son côté réaliste. Pourtant, des mots de Lax lui-même, rencontré en dédicaces à l'occasion de l'achat de l'album, tout celà n'est que pure fiction, même si ses rêves d'enfant et sa passion pour le cyclisme jouent un grand rôle dans la qualité de cette oeuvre.
Le dessin, quant à lui, est superbe. Les pages, dont les couleurs dominantes inssuflent au récit des ambiances tantôt chaleureuses, tantôt glaciales, sont superbement choisies et appliquées. Pourtant, j'ai eu plusieurs fois l'impression au cours de mon récit que le noir et blanc du trait originel aurait amplement pu se passer de couleur, tant il est racé, clair et précis.
Très bel album qui vous fera voyager, que vous soyez grand fan du tour de France, ou comme moi un peu hermétique à cet univers, mais amateur d'aventures humaines hors du commun.
Deuxième collaboration entre Hermann et son scénariste de fils, Yves H.
Louons Hermann, qui, pour palier à ses défaillances scénaristiques dans les one-shots (il suffit de lire Caatinga), laisse ce noble travail à plus avisé que lui, ici en l'occurence son fils.
Revenons maintenant à "Manhattan Beach 1957". A mon sens une véritable réussite, grâce à des recettes maintes fois éprouvées et approuvées.
Tout d'abord, ce qui est récurrent chez Hermann, le dessin. On ne peut qu'être étonné par son talent. Cet album ne rayonne pas par sa virtuosité graphique, mais bien dans la mise en place d'une ambiance générale.
Ici les couleurs, à l'opposé de beaucoup d'albums d'Hermann, sont pastels. Contrairement à ce que l'on pourrait croire au prime abord, je ne pense que cela soit une erreur ou le fait d'une colorisation médiocre (ce qui serait surprenant de la part d'Hermann, expert ès colorisation). Non, c'est le fait d'une décision parfaitement réfléchie. En effet, les couleurs doivent bien évidemment soutenir l'ambiance: chaudes pour les histoires passionnées, rouges pour les scènes sanglantes, éclatantes pour les scènes à l'air libre, ou froides... Et encore, tout cela se décline en mille nuances selon l'appréciation de l'auteur, sa sensibilité propre, et l'effet escompté sur le lecteur. Si les couleurs sont ici pastels, c'est bien pour appuyer les sentiments neutres -ou pour mieux dire: effacés- du personnage principal; Hermann n'a pas voulu trop mettre l'accent sur les sentiments, car ce n'était pas son objectif: le "héros" est perdu, enfermé dans une prison psychologique, absent.
On comprends ce jeu sur les couleurs lors des moments d'intensité passionnée, comme la scène du Grand Canyon, où les couleurs semblent subitement s'enflammer et embraser le paysage.
Ces subtilités, qui appuyent sinon révèlent la psychologie du personnage, dévoilent une fois de plus la maëstra dont Hermann fait preuve, outre le travail graphique qui reste fidèle à lui-même, sans grand changement de style, mais tout de même d'une stupéfiante beauté formelle.
Passons maintenant au scénario, concocté avec soin par un scénariste d'avenir, Yves H.
Sans être très original, il se révèle néanmoins très efficace. La technique du flash-back est parfaitemant utilisée. Très bonne trouvaille aussi: faire intervenir Elvis Presley en tant que compagnon Imaginaire du héros. L'ambiance, comme cela a déjà été dit, est plus ou moins celle d'un film noir américain.
Mais outre ces aspects techniques, qu'en est-il de l'histoire elle-même? Le mot qui revient est: poignante. Elle mlle habilement amour, passion, mais surtout nostalgie et souvenirs jusqu'au dénouement final, qui est fichtrement bien trouvé. Certes l'histoire comporte quelques "blancs" bien regrettables, mais le plus important, c'est la poésie qui transpire de cet album, qui touche le coeur et non l'esprit.
Cela suppose bien évidemment une histoire cohérente, mais surtout des personnages charismatiques dans lesquels on pourrait se projeter, ou dans ce cas précis, refuser de s'identifier (c'est le rôle de la catharsis). Les personnalités, tordues si l'on peut dire, des deux personnages principaux, Daisy et le héros, sont ici très bien dépeinte, ce qui est l'essentiel.
En appliquant habilement des méthodes qui ont fait leurs preuves, dans un traitement qui n'est pas original sans être rébarbatif, Yves H. nous propose un scénario d'une excellente facture.
Bref, en donnant ce qu'ils avaient de meilleur l'un comme l'autre, les deux auteurs nous offrent un ensemble cohérent, qui même s'il ne peut plaire à tout le monde, restera une des meilleures collaborations dans le genre.
P.S: Subjectivement parlant, cette BD est l'une des plus marquantes que j'ai jamais lues. Même plusieurs mois après, les images me reviennent, avec le refrain de l'innefable et si beau "love me tender" d'Elvis Presley...
Arf c'est vrai que depuis longtemps je me demandais d'où venait notre "bon" Wolverine, et là ben je suis pas déçu.
Le scénario est rudement bien ficelé et plein de rebondissements qui laissent sans voix. C'est surtout dans la deuxième partie que l'on découvre un Wolverine qui ne sait pas qui il est, ce qu'il est. Il va apprendre à devenir un homme tout en découvrant son côté animal.
Le dessin est très agréable et actuel. C’est surtout les visages pleins de tourment et d'expression que je préfère.
Donc pour ceux et celles qui ont envie de découvrir qui est réellement Wolverine je ne saurais trop vous conseiller d'aller acheter ce comics.
M. Van Hamme fait aussi du bon. Même si ici l'idée de départ lui a été soufflée. Les personnages sont plutôt classiques (peut-être parce que si vrais qu'on a l'impression de déjà les connaitre), mais l'histoire sort carrément du classicisme. On peut même lui trouver un message quasi-phylosophique. Illustrée en plus par Hermann, elle est un bon moment de BD.
Excellent dessin de Hermann, bien sûr, qui est ici passé à la couleur directe. Et le scénario relativement original(quand on a pas vu Little Big Man) est bon. Hermann nous offre encore un héros très humain et crédible comme il sait si bien le faire. Et bien qu'il ne soit nullement exceptionnel, ses aventures, elles aussi peu extraordinaires sont néanmoins prenantes. Un bel album agréable à lire.
La quête de l'oiseau du temps c'est un peu de temps pour apprécier les dessins, c'est aussi un peu de temps pour rentrer dans le scénario.
Mais après ce petit effort c'est une lecture passionnée pour très longtemps.
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Blue Heaven
Super impressionnant, tout simplement. En effet, la mise en scène, très cinématographique, de ce premier album d'une série qui comptera en tout et pour tout trois opus, joue un grand rôle dans l'introspection du lecteur qui savoure ce Huis Clos. Huis Clos, si l'on peu dire, car l'action se déroule tout de même sur l'un des plus luxueux paquebots du monde, durant sa première sortie. Bâtiment énorme, hors-normes, parfait pour un thriller efficace, surprenant. Je ne connaissais pas cet auteur, mais la description-même de son travail, à l'intérieur de la liseuse de l'album, force le respect : Professeur de Tsutomu Nihei (Blame), illustrateur des couvertures de MPD Psycho au Japon, cet homme-ci est loin d'être un mangaka débutant... et on le ressent clairement au fil des pages. La narration est parfaite, la mise en scène incroyable, le dessin storyboardé avec classe. Là où cette histoire n'aurait pu être qu'un Survival de plus sans grand intérêt, on retrouve des scènes psychologiques fortes qui rappellent Monster - on s'attarde beaucoup sur le passé du psychopathe, on comprend sa douleur, sa vie... En fait, cette série se place plus comme l'étude d'un psychopathe en chasse, que comme une simple vision de témoin de l'action. C'est ainsi que le récit prend de la profondeur, de la constance. Classe. Le dessin est superbe, très fin, le "méchant" possédant un charisme particulièrement prenant. Une très bonne surprise, pour une série manga courte (trois tomes en tout, une fois n'est pas coutume) que je vous conseille de suivre de très prêt...
Salvatore
La méga bonne surprise ! Etonné par les commentaires très enjoués de CoeurdePat et Balunga, j'étais curieux depuis un certain temps de découvrir cet album de De Crécy, qui ne m'a pourtant pas toujours convaincu. Mais ce premier tome de Salvatore est une perle de sensibilité, d'humour fin et de tendresse - on pourrait penser lire un album pour enfant, si le sujet principal n'était justement pas si adulte. La narration est superbe, la voix-off s'intégrant parfaitement dans le récit, malgré sa présence quasi-permanente. On découvre le petit monde de Salvatore, ses personnages animaliers hauts en couleurs, cet univers doux et clair... Un premier album vraiment rafraichissant, agréable. Le dessin, très particulier, fait pourtant mouche du premier coup. Le découpage, superbe, laisse alternativement part à une histoire fouillée, un humour sensible... Mon avis est bourré de superlatifs, mais il y a bien longtemps qu'un album ne m'avait pas réjouit à ce point... j'attends la suite avec impatience !
Mertownville
Derrière cette présentation de 4ème de couv' peut engageante (me concernant), et une couverture qui ne paie pas de mine, on pourrait facilement passer à côté de cette petite perle de la bande dessinée. Ce serait une bien belle erreur... En effet, il y a longtemps que je n'avais pas été aussi enthousiaste à la lecture d'un album humoristique. Ici, la finesse des propos, alliée au quotidien de Lydia, rend l'album vraiment très drôle par moment. C'est plein de bonnes idées, d'invention, d'astuces scénaristiques (la séquence du cauchemar de Lydia est bluffante, j'adore). On suit la pauvre petite héroïne avec grand intérêt, la narration fluide rendant le tout particulièrement aisé. Le dessin de Michel Falardeau est quant à lui très propret, un peu trop typé Baggy Style par moment, et convient très bien à l'histoire. Son héroïne est vraiment craquante, et rien que pour cela... Un très bon album plein d'humour, mais que sans l'absurdité de certaines situations, j'aurais presque classé en roman graphique... et c'est peut être ce qui fait le charme de ce petit album. A suivre !
Chhht !
Il y a quelques années de cela, Jason déboulait en Europe avec un petit album, Attends, faisant l'effet d'une bombe auprès des libraires, particulièrement chez les spécialistes en littérature indépendante (L'association et consort). Très vite, Jason est devenu "Auteur Culte" du public amateur de bande dessinée indé', tant son travail est représentatif de la mouvance "nouvelle BD" qui enflamme depuis quelques années les étagères de votre librairie préférée. Chhht ! est l'exemple parfait du travail de Jason. Travail que je n'avais que peu apprécié lors de ma lecture de Dis-moi quelque chose, One Shot à mon sens très plat... Toutefois, bien de l'eau a coulé sous les ponts, mes goûts ont évolué, et je découvre par le biais de Chhht ! un auteur emprunt d'une sensibilité touchante, d'une poésie dans laquelle baignent les dix histoires muettes de ce tome pas comme les autres. Les récits sans paroles sont souvent un sacré pari de la part d'un auteur : si la représentation picturale de l'ensemble est foireuse, toute la narration disparaît au profit d'une lassitude chez le lecteur. Ici, tout le contraire : on se plait à aimer le personnage de Jason, à suivre ses aventures ma foi bien ordinaires, finalement, mais surtout incroyablement justes. Les visages impassibles des personnages de Jason, qui peuvent rebuter bien des lecteurs, sont aussi générateurs d'une ambiance particulière, feutrée, propice au développement de l'imagination de chacun. Chez moi, ça fonctionne à merveille : j'adore ce style très propret, je bois les paroles invisibles que nous chante le dessin de l'auteur... Un album de qualité, qui me donnerait bien envie de relire Dis-moi quelque chose, tant je suis persuadé, finalement de mettre trompé il y a quelques temps.. ou du moins de ne pas avoir eu la maturité nécessaire, à l'époque, à l'appréciation du style si personnel de Jason.
L'Aigle sans orteils
Ce superbe One-shot représente une très belle aventure humaine, l'histoire d'un Homme dont la volonté d'accomplir son rêve est telle qu'il parviendra à ses fins. Belle leçon, en somme. Le récit, très vivant, nous place directement du côté d'Amédée, que l'on soutiendra moralement tout au long du récit. On découvre ses craintes, ses ambitions, sa détermination, la montée en puissance de l'Aigle. L'une des forces de cet album réside dans la galerie de personnages secondaires à la psychologie forte, marquée, qui donne au récit son côté réaliste. Pourtant, des mots de Lax lui-même, rencontré en dédicaces à l'occasion de l'achat de l'album, tout celà n'est que pure fiction, même si ses rêves d'enfant et sa passion pour le cyclisme jouent un grand rôle dans la qualité de cette oeuvre. Le dessin, quant à lui, est superbe. Les pages, dont les couleurs dominantes inssuflent au récit des ambiances tantôt chaleureuses, tantôt glaciales, sont superbement choisies et appliquées. Pourtant, j'ai eu plusieurs fois l'impression au cours de mon récit que le noir et blanc du trait originel aurait amplement pu se passer de couleur, tant il est racé, clair et précis. Très bel album qui vous fera voyager, que vous soyez grand fan du tour de France, ou comme moi un peu hermétique à cet univers, mais amateur d'aventures humaines hors du commun.
Manhattan Beach 1957
Deuxième collaboration entre Hermann et son scénariste de fils, Yves H. Louons Hermann, qui, pour palier à ses défaillances scénaristiques dans les one-shots (il suffit de lire Caatinga), laisse ce noble travail à plus avisé que lui, ici en l'occurence son fils. Revenons maintenant à "Manhattan Beach 1957". A mon sens une véritable réussite, grâce à des recettes maintes fois éprouvées et approuvées. Tout d'abord, ce qui est récurrent chez Hermann, le dessin. On ne peut qu'être étonné par son talent. Cet album ne rayonne pas par sa virtuosité graphique, mais bien dans la mise en place d'une ambiance générale. Ici les couleurs, à l'opposé de beaucoup d'albums d'Hermann, sont pastels. Contrairement à ce que l'on pourrait croire au prime abord, je ne pense que cela soit une erreur ou le fait d'une colorisation médiocre (ce qui serait surprenant de la part d'Hermann, expert ès colorisation). Non, c'est le fait d'une décision parfaitement réfléchie. En effet, les couleurs doivent bien évidemment soutenir l'ambiance: chaudes pour les histoires passionnées, rouges pour les scènes sanglantes, éclatantes pour les scènes à l'air libre, ou froides... Et encore, tout cela se décline en mille nuances selon l'appréciation de l'auteur, sa sensibilité propre, et l'effet escompté sur le lecteur. Si les couleurs sont ici pastels, c'est bien pour appuyer les sentiments neutres -ou pour mieux dire: effacés- du personnage principal; Hermann n'a pas voulu trop mettre l'accent sur les sentiments, car ce n'était pas son objectif: le "héros" est perdu, enfermé dans une prison psychologique, absent. On comprends ce jeu sur les couleurs lors des moments d'intensité passionnée, comme la scène du Grand Canyon, où les couleurs semblent subitement s'enflammer et embraser le paysage. Ces subtilités, qui appuyent sinon révèlent la psychologie du personnage, dévoilent une fois de plus la maëstra dont Hermann fait preuve, outre le travail graphique qui reste fidèle à lui-même, sans grand changement de style, mais tout de même d'une stupéfiante beauté formelle. Passons maintenant au scénario, concocté avec soin par un scénariste d'avenir, Yves H. Sans être très original, il se révèle néanmoins très efficace. La technique du flash-back est parfaitemant utilisée. Très bonne trouvaille aussi: faire intervenir Elvis Presley en tant que compagnon Imaginaire du héros. L'ambiance, comme cela a déjà été dit, est plus ou moins celle d'un film noir américain. Mais outre ces aspects techniques, qu'en est-il de l'histoire elle-même? Le mot qui revient est: poignante. Elle mlle habilement amour, passion, mais surtout nostalgie et souvenirs jusqu'au dénouement final, qui est fichtrement bien trouvé. Certes l'histoire comporte quelques "blancs" bien regrettables, mais le plus important, c'est la poésie qui transpire de cet album, qui touche le coeur et non l'esprit. Cela suppose bien évidemment une histoire cohérente, mais surtout des personnages charismatiques dans lesquels on pourrait se projeter, ou dans ce cas précis, refuser de s'identifier (c'est le rôle de la catharsis). Les personnalités, tordues si l'on peut dire, des deux personnages principaux, Daisy et le héros, sont ici très bien dépeinte, ce qui est l'essentiel. En appliquant habilement des méthodes qui ont fait leurs preuves, dans un traitement qui n'est pas original sans être rébarbatif, Yves H. nous propose un scénario d'une excellente facture. Bref, en donnant ce qu'ils avaient de meilleur l'un comme l'autre, les deux auteurs nous offrent un ensemble cohérent, qui même s'il ne peut plaire à tout le monde, restera une des meilleures collaborations dans le genre. P.S: Subjectivement parlant, cette BD est l'une des plus marquantes que j'ai jamais lues. Même plusieurs mois après, les images me reviennent, avec le refrain de l'innefable et si beau "love me tender" d'Elvis Presley...
Wolverine - Les Origines
Arf c'est vrai que depuis longtemps je me demandais d'où venait notre "bon" Wolverine, et là ben je suis pas déçu. Le scénario est rudement bien ficelé et plein de rebondissements qui laissent sans voix. C'est surtout dans la deuxième partie que l'on découvre un Wolverine qui ne sait pas qui il est, ce qu'il est. Il va apprendre à devenir un homme tout en découvrant son côté animal. Le dessin est très agréable et actuel. C’est surtout les visages pleins de tourment et d'expression que je préfère. Donc pour ceux et celles qui ont envie de découvrir qui est réellement Wolverine je ne saurais trop vous conseiller d'aller acheter ce comics.
Lune de guerre
M. Van Hamme fait aussi du bon. Même si ici l'idée de départ lui a été soufflée. Les personnages sont plutôt classiques (peut-être parce que si vrais qu'on a l'impression de déjà les connaitre), mais l'histoire sort carrément du classicisme. On peut même lui trouver un message quasi-phylosophique. Illustrée en plus par Hermann, elle est un bon moment de BD.
On a tué Wild Bill
Excellent dessin de Hermann, bien sûr, qui est ici passé à la couleur directe. Et le scénario relativement original(quand on a pas vu Little Big Man) est bon. Hermann nous offre encore un héros très humain et crédible comme il sait si bien le faire. Et bien qu'il ne soit nullement exceptionnel, ses aventures, elles aussi peu extraordinaires sont néanmoins prenantes. Un bel album agréable à lire.
La Quête de l'Oiseau du Temps
La quête de l'oiseau du temps c'est un peu de temps pour apprécier les dessins, c'est aussi un peu de temps pour rentrer dans le scénario. Mais après ce petit effort c'est une lecture passionnée pour très longtemps.