Soda est une série à lire et à relire. On ne se lasse pas des aventures de notre David préféré. C'est une bonne série car l'histoire est bien gérée. La violence est présente mais pas choquante, on n'a pas l'impression de lire une bande dessinée basée que sur ça !
L'histoire est bien trouvée et captivante. UN GRAND BRAVO AUX AUTEURS. Pour moi cette série reste l'une de mes préférées.
L’histoire commence en 1900.
Gustave Eiffel, créateur de la célèbre tour Eiffel qui surveille la ville de Paris, vient de donner rendez-vous à son ami Jules Vernes qui revient de son voyage sur la lune.
Mais il n’est pas revenu sur terre tout seul.
Dans son voyage de retour il a ramené avec lui deux Sélénites, des habitants de la lune mais aussi un être malfaisant et noir, Lupus Oryrhine qui ne rêve que d’une seule chose : construire un ordre lunaire et mettre en esclavage tout les Sélénites.
Eiffel et Vernes comprenant le danger que peut représenter ce dictateur en puissance prennent la décision de l’enfermer dans une boule de cristal que nul ne peut ouvrir, et ils le cachent dans la pointe de la tour Eiffel.
Quant au deux sélénites présents sur terre, refusant l’idée de retourner sur la lune, prennent la fuite et se cachent quelque part dans Paris.
La suite nous transporte dans le Paris de 2169 à la rencontre de Louis Vernes, un jeune enfant décendant du célèbre écrivain.
Son génie est aussi grand que celui de son ancêtre et lui aussi conçoit des machines incroyables et rêve de se rendre sur la lune.
Il va apprendre l’existence des Sélénites et du danger que représente Oryrhine qui a réussit à s’enfuir de sa prison quelques années auparavant.
La première chose qui surprend c’est le dessin.
Cela ressemble beaucoup aux dessins presse du 19e siècle. Travaillés, hachurés, des couleurs grises, du vrai travail qui donne un résultat rétro-ancien.
En plus, l’éditeur a fait un vrai effort sur la qualité du papier ce qui donne encore plus de force au coté ancien.
L’histoire est étonnante. Oser reprendre une partie du livre « voyage dans la lune » et y transposer une aventure plusieurs siècles après est une fumeuse idée.
J’ai du mal à imaginer les heures de travail que l’auteur a donné pour transformer les proportions dans le dessin, ce qui d’ailleurs donne un style assez particulier.
Pas la peine d’attendre que les années passent et apporte une texture d’ancienneté à nos BD. Albin Michel publie peu de BD, mais quand cet éditeur le fait, c’est avec beaucoup de qualité.
Cet album retrace le parcours de combattant de Che Guevara, un argentin au cœur aussi grand que le ciel.
Et cela commence mal puisque c’est sa mort en Bolivie qui ouvre l’histoire.
On apprend beaucoup de choses sur cet homme. Pour quelle raison politique ce jeune docteur a échangé une vie facile pour celle de combattant barbu auprès de Fidel Castro pour libérer Cuba du capitalisme américain ! Par ses actions et sa volonté d’un monde meilleur, il a aidé et sauvé des pauvres qui n’auraient eu sans lui que le destin de mourir.
Ce fut un homme au courage exemplaire, qui n’hésita pas à prendre les armes mais qui aussi savait pardonner.
Ce n’était pas simplement un homme d’un pays, non, c’était l’homme du monde.
Durant l’attaque ridicule des américains, le Che prit les armes pour défendre le pays qui l’avait accueilli.
En octobre 1962, lors de l’affaire des missiles, au moment de la peur de la 3eme guerre mondiale, il se tenait au côté de Castro pour le soutenir lui et tout le peuple cubain.
Quand il comprit que d’autres peuples voulaient eux aussi leur liberté, il fit le choix d’aller les aider. C’est comme cela que l’on a pu le voir au Congo belge et aussi en Bolivie.
L’album se clôture avec le Che enfant et on arrive à comprendre d’où pouvait venir son amour pour la vie.
Casterman nous fait un beau cadeau en publiant cet album.
Les auteurs ne se sont pas contentés de raconter l’histoire d’un homme, ils ont su y mettre de l’émotion. On ne sort pas indemne de la lecture.
A mettre dans les mains de tous les enfants en age de comprendre que la liberté est le plus beau cadeau de la vie.
Je me souviens encore de ce petit dépliant de 2 pages extraites du club des sports dangereux par lequel j'ai fait connaissance avec cette BD.
J'ai pu entrevoir la stupidité d'un Lestrade et la relation conflictuelle entre Watson et ce cher Holmes.
De très bonnes histoires dans les 4 bd. Quelques enquêtes avec les coups de génie de Holmes. Un Watson dont la popularité agace son confrère (qui n'attend pas longtemps avant de le lui faire payer).
Je n'émettrai qu'un seul bémol. Le tome 4 n'apporte pas grand chose de neuf, car il est la suite directe du 3. Néanmoins j'ai passé de très bons moments avec ces 4 tomes !
Cette série m'a donné envie de lire l’œuvre de Conan Doyle, et rien que pour ça j'en suis reconnaissant aux auteurs, Sherlock Holmes étant un personnage comme on en voit que très rarement !
J'étais attiré par cette BD depuis un moment pour deux raisons :
- je trouvais que l'idée était bonne de parler de la Pologne communiste telle que vue par les yeux innocents d'une petite fille qui y a passé sa jeunesse
- je trouvais l'extrait que j'avais vu de cet album attirant
En effet, j'apprécie beaucoup le style du dessin tout simple, coloré et donnant une véritable expression mignonne à la petite Marzi. J'ai pu noter que ce dessin faisait vraiment bien passer certains messages sans que le moindre texte lui soit nécessaire par moment.
Au niveau de l'histoire, j'ai accroché dès la première histoire courte qui me semble être la meilleure de l'album (éponyme d'ailleurs). Non seulement l'histoire est intéressante en soi, mais le ton est frais, très drôle tout en restant fin. Et la BD est restée de la même qualité à mes yeux tout du long : drôle, attachant et intéressant à la fois.
En outre, en tant qu'adulte, j'ai grandement apprécié ma lecture. Mais en cours de lecture, tandis que je m'attachais à cette petite Marzi, je me suis dit que le ton narratif simple et réalisé à la manière d'un enfant qui parle allait me permettre aussi de faire très vite découvrir cette BD à ma propre petite fille qui a toutes les chances de l'apprécier à son propre niveau de lecture.
Un petit coup de coeur donc.
Note approximative : 3,5/5
Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre.
A suivre...
Note approximative : 3.5/5
Les stands dédiés à la nouvelle collection Onomatopées ne pouvaient pas échapper à mon regard dans la plupart des librairies où j'allais depuis un mois. Mais jusqu'à présent, mes quelques feuilletages d'albums ne m'avaient pas convaincu d'en lire un pour de bon. C'est finalement chose faite avec Mégamonsieur et la surprise n'est pas mauvaise.
Au niveau du dessin, c'est du tout simple : pas tout à fait le genre "ma petite sœur fait aussi bien" mais on est loin d'un esthétisme compliqué et techniquement abouti. Par contre, les couleurs, visiblement informatiques, sont très réussies : j'aime beaucoup. Et ces simples couleurs suffisent à mes yeux à donner une vraie beauté à ces planches pourtant si simples.
Quant à l'histoire, c'est une nouvelle parodie de super-héros, ici Mégamonsieur, personnage engendré par une maison (eh oui) au moment de sa destruction, il n'a pour seul pouvoir que... mais vous l'apprendrez en cours de lecture. Et face à Mégamonsieur, tout d'abord un monde un peu loufoque où des personnages à tête de légumes côtoient des animaux mutants et des humains vendeurs de voitures pour super-héros. Et ensuite comme super ennemi, des Ploutes, autrement dit une petite bande de poulets mutants rendus intelligents et carnivores par des manipulations génétiques.
Le ton de l'histoire est à l'humour et à l'aventure, avec une bonne dose d'écologie au passage. Rien de transcendant, mais quelques bons moments, notamment quand Mégamonsieur sauve des paysans à l'autre bout du monde (et hop ! un paysan sauvé !) ou quand le premier poulet intelligent découvre l'horreur des élevages inhumains. C'est assez frais, bien raconté, tout sympathique donc, et pas spécialement du tout destiné à la jeunesse.
Bref, une bonne BD qui ne se prend pas au sérieux.
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.
J'avais complètement raté la sortie de ce "magazine dans le magazine" puisque j'apprends maintenant seulement que Minimal était en fait publié à l'intérieur du journal Fluide Glacial durant 7 numéros seulement. C'est donc avec curiosité et avec une vraie bonne surprise que je le découvre dans ce recueil intégral franchement réussi.
Parlons de l'objet lui-même : la BD est de très belle qualité, avec un beau papier mat et des effets pseudo-"crades" à même le papier. Bel objet à la fois esthétique et rendu sciemment "sale".
Vient ensuite évidemment le contenu. Et quel contenu étrange... Les amateurs du journal Ferraille Illustré crient peut-être déjà au plagiat quelque part sur le Net, mais je n'en sais rien. Inversement, Larcenet crie peut-être déjà sur les internautes qui pensent cela, mais je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que Larcenet lui-même aime beaucoup Ferraille et que son journal Minimal n'est pas sans rappeler une version réduite de ce journal "avant-gardiste et underground" à la grande différence près que... tous les gags de Minimal, tous les styles de dessins différents, les strips, les éditos provocants, les couvertures aux couleurs de mauvais goût, tout est de Larcenet lui-même. Et c'est très réussi !
L'album contient les 7 numéros du journal Minimal mis bout à bout, plus quelques textes et images très drôles ensuite. Chaque numéro de Minimal contient tout d'abord une couverture "gag", puis un édito souvent prétentieux comme quoi Minimal est à la pointe de l'avant-garde de la BD mais en même temps destiné aux ignares et à la plèbe, comme quoi Minimal est le seul véritable périodique de "neuvième art plastico-séquentiel à phylactères incorporés" (la BD) qui soit à la hauteur des exigences de cet art, etc.
Puis ensuite, ce sont des suites de strips, de gags sur des thèmes très différents, avec des dessins allant de l'underground, au minimaliste en passant par les dessins tout simples en noir et blanc ou très colorés. Chacun de ces gags est signé par des auteurs aussi notoires que... inconnus et pour cause puisque ce sont à chaque fois des avatars de Larcenet lui-même (quoiqu'il semble que Ferri et peut-être Bouzard l'aient inspiré pour certains gags). On retrouve des personnages récurrents, Starsky la palourde et hutch la moule, Placid et Lacan, Sylvie la poule bourrée, Monsieur Triangle du Coin des Enfants, etc., toujours à la manière de personnages d'un vrai périodique illustré.
Et autant ces BDs sont dessinées de manières différentes, autant l'humour aussi est différent d'une BD à l'autre. Parfois con, parfois noir, parfois absurde, souvent politiquement incorrect, j'ai vraiment ri à une très grande majorité des gags. Et même si je n'étais jamais vraiment pêté de rire à m'en décrocher la mâchoire, j'ai lu avec un réel plaisir cette BD franchement originale dans sa forme et son contenu.
Après le 7e et dernier numéro, l'album nous offre ensuite des textes présentant l'avis du Rédacteur en Chef Larcenet sur des auteurs qui auraient voulu et auraient travaillé pour le journal Minimal avec des gags inédits de ces auteurs à l'appui : ça va de Trondheim à Lindingre en passant par Bouzard et Binet, et les gags sont aussi hilarants pour la plupart que les textes eux-mêmes.
Dans cet album et dans ses textes, Larcenet n'hésite pas à se défouler, à se moquer de lui-même, du politiquement correct, du monde de la BD et des amateurs de BD. J'ai vraiment beaucoup aimé cette création BD au fond et à la forme originale et réussie et je la conseille vivement.
Depuis que je connais Le retour à la terre, je me suis rendu compte à quel point j'adorais l'humour conjugué de Ferri et de Larcenet. Ces deux-là, quand ils sont réunis, se subliment l'un l'autre. C'est donc avec raison que je me suis jeté sur Correspondances dès que j'en ai eu l'occasion.
Ce livre se compose de dessins, gags et remarques en images que se sont échangés par fax nos deux compères dans le but conscient ou inconscient d'en faire un album. Ce sont donc des illustrations comiques, des dessins qui ne sont pas sans rappeler un mélange d'images de blog-bd et de cadavre exquis. L'album est plus ou moins séparé en thématique, entamées par des pages comprenant la définition d'un mot qui sera utilisé ensuite dans les gags. En effet, du fait de la chronologie de ces envois de fax, certains dessins se répondent l'un à l'autre ou forment des continuités. Le résultat est intéressant et surtout drôle.
Sincèrement, c'est drôle. Bien sur, tout n'est pas à se rouler par terre, mais j'ai lu cet album, de petit format mais au grand nombre de pages, avec un sincère sourire, heureux de retrouver ces personnages, Ferri et Larcenet, que j'aime tant voir travailler et dialoguer ensemble.
Maintenant, Correspondances n'étant pas un véritable album de BD au sens strict du terme, je ne sais pas vraiment si je dois en conseiller l'achat car, une fois lu, ce qui se fait somme toute assez vite, je ne sais pas quand j'aurais l'envie de le relire pour de bon.
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Soda
Soda est une série à lire et à relire. On ne se lasse pas des aventures de notre David préféré. C'est une bonne série car l'histoire est bien gérée. La violence est présente mais pas choquante, on n'a pas l'impression de lire une bande dessinée basée que sur ça ! L'histoire est bien trouvée et captivante. UN GRAND BRAVO AUX AUTEURS. Pour moi cette série reste l'une de mes préférées.
Louis la Lune
L’histoire commence en 1900. Gustave Eiffel, créateur de la célèbre tour Eiffel qui surveille la ville de Paris, vient de donner rendez-vous à son ami Jules Vernes qui revient de son voyage sur la lune. Mais il n’est pas revenu sur terre tout seul. Dans son voyage de retour il a ramené avec lui deux Sélénites, des habitants de la lune mais aussi un être malfaisant et noir, Lupus Oryrhine qui ne rêve que d’une seule chose : construire un ordre lunaire et mettre en esclavage tout les Sélénites. Eiffel et Vernes comprenant le danger que peut représenter ce dictateur en puissance prennent la décision de l’enfermer dans une boule de cristal que nul ne peut ouvrir, et ils le cachent dans la pointe de la tour Eiffel. Quant au deux sélénites présents sur terre, refusant l’idée de retourner sur la lune, prennent la fuite et se cachent quelque part dans Paris. La suite nous transporte dans le Paris de 2169 à la rencontre de Louis Vernes, un jeune enfant décendant du célèbre écrivain. Son génie est aussi grand que celui de son ancêtre et lui aussi conçoit des machines incroyables et rêve de se rendre sur la lune. Il va apprendre l’existence des Sélénites et du danger que représente Oryrhine qui a réussit à s’enfuir de sa prison quelques années auparavant. La première chose qui surprend c’est le dessin. Cela ressemble beaucoup aux dessins presse du 19e siècle. Travaillés, hachurés, des couleurs grises, du vrai travail qui donne un résultat rétro-ancien. En plus, l’éditeur a fait un vrai effort sur la qualité du papier ce qui donne encore plus de force au coté ancien. L’histoire est étonnante. Oser reprendre une partie du livre « voyage dans la lune » et y transposer une aventure plusieurs siècles après est une fumeuse idée. J’ai du mal à imaginer les heures de travail que l’auteur a donné pour transformer les proportions dans le dessin, ce qui d’ailleurs donne un style assez particulier. Pas la peine d’attendre que les années passent et apporte une texture d’ancienneté à nos BD. Albin Michel publie peu de BD, mais quand cet éditeur le fait, c’est avec beaucoup de qualité.
Libertad !
Cet album retrace le parcours de combattant de Che Guevara, un argentin au cœur aussi grand que le ciel. Et cela commence mal puisque c’est sa mort en Bolivie qui ouvre l’histoire. On apprend beaucoup de choses sur cet homme. Pour quelle raison politique ce jeune docteur a échangé une vie facile pour celle de combattant barbu auprès de Fidel Castro pour libérer Cuba du capitalisme américain ! Par ses actions et sa volonté d’un monde meilleur, il a aidé et sauvé des pauvres qui n’auraient eu sans lui que le destin de mourir. Ce fut un homme au courage exemplaire, qui n’hésita pas à prendre les armes mais qui aussi savait pardonner. Ce n’était pas simplement un homme d’un pays, non, c’était l’homme du monde. Durant l’attaque ridicule des américains, le Che prit les armes pour défendre le pays qui l’avait accueilli. En octobre 1962, lors de l’affaire des missiles, au moment de la peur de la 3eme guerre mondiale, il se tenait au côté de Castro pour le soutenir lui et tout le peuple cubain. Quand il comprit que d’autres peuples voulaient eux aussi leur liberté, il fit le choix d’aller les aider. C’est comme cela que l’on a pu le voir au Congo belge et aussi en Bolivie. L’album se clôture avec le Che enfant et on arrive à comprendre d’où pouvait venir son amour pour la vie. Casterman nous fait un beau cadeau en publiant cet album. Les auteurs ne se sont pas contentés de raconter l’histoire d’un homme, ils ont su y mettre de l’émotion. On ne sort pas indemne de la lecture. A mettre dans les mains de tous les enfants en age de comprendre que la liberté est le plus beau cadeau de la vie.
Baker Street
Je me souviens encore de ce petit dépliant de 2 pages extraites du club des sports dangereux par lequel j'ai fait connaissance avec cette BD. J'ai pu entrevoir la stupidité d'un Lestrade et la relation conflictuelle entre Watson et ce cher Holmes. De très bonnes histoires dans les 4 bd. Quelques enquêtes avec les coups de génie de Holmes. Un Watson dont la popularité agace son confrère (qui n'attend pas longtemps avant de le lui faire payer). Je n'émettrai qu'un seul bémol. Le tome 4 n'apporte pas grand chose de neuf, car il est la suite directe du 3. Néanmoins j'ai passé de très bons moments avec ces 4 tomes ! Cette série m'a donné envie de lire l’œuvre de Conan Doyle, et rien que pour ça j'en suis reconnaissant aux auteurs, Sherlock Holmes étant un personnage comme on en voit que très rarement !
Marzi
J'étais attiré par cette BD depuis un moment pour deux raisons : - je trouvais que l'idée était bonne de parler de la Pologne communiste telle que vue par les yeux innocents d'une petite fille qui y a passé sa jeunesse - je trouvais l'extrait que j'avais vu de cet album attirant En effet, j'apprécie beaucoup le style du dessin tout simple, coloré et donnant une véritable expression mignonne à la petite Marzi. J'ai pu noter que ce dessin faisait vraiment bien passer certains messages sans que le moindre texte lui soit nécessaire par moment. Au niveau de l'histoire, j'ai accroché dès la première histoire courte qui me semble être la meilleure de l'album (éponyme d'ailleurs). Non seulement l'histoire est intéressante en soi, mais le ton est frais, très drôle tout en restant fin. Et la BD est restée de la même qualité à mes yeux tout du long : drôle, attachant et intéressant à la fois. En outre, en tant qu'adulte, j'ai grandement apprécié ma lecture. Mais en cours de lecture, tandis que je m'attachais à cette petite Marzi, je me suis dit que le ton narratif simple et réalisé à la manière d'un enfant qui parle allait me permettre aussi de faire très vite découvrir cette BD à ma propre petite fille qui a toutes les chances de l'apprécier à son propre niveau de lecture. Un petit coup de coeur donc.
La Bande des bandits
Note approximative : 3,5/5 Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre. A suivre...
Mégamonsieur (Les Aventures de)
Note approximative : 3.5/5 Les stands dédiés à la nouvelle collection Onomatopées ne pouvaient pas échapper à mon regard dans la plupart des librairies où j'allais depuis un mois. Mais jusqu'à présent, mes quelques feuilletages d'albums ne m'avaient pas convaincu d'en lire un pour de bon. C'est finalement chose faite avec Mégamonsieur et la surprise n'est pas mauvaise. Au niveau du dessin, c'est du tout simple : pas tout à fait le genre "ma petite sœur fait aussi bien" mais on est loin d'un esthétisme compliqué et techniquement abouti. Par contre, les couleurs, visiblement informatiques, sont très réussies : j'aime beaucoup. Et ces simples couleurs suffisent à mes yeux à donner une vraie beauté à ces planches pourtant si simples. Quant à l'histoire, c'est une nouvelle parodie de super-héros, ici Mégamonsieur, personnage engendré par une maison (eh oui) au moment de sa destruction, il n'a pour seul pouvoir que... mais vous l'apprendrez en cours de lecture. Et face à Mégamonsieur, tout d'abord un monde un peu loufoque où des personnages à tête de légumes côtoient des animaux mutants et des humains vendeurs de voitures pour super-héros. Et ensuite comme super ennemi, des Ploutes, autrement dit une petite bande de poulets mutants rendus intelligents et carnivores par des manipulations génétiques. Le ton de l'histoire est à l'humour et à l'aventure, avec une bonne dose d'écologie au passage. Rien de transcendant, mais quelques bons moments, notamment quand Mégamonsieur sauve des paysans à l'autre bout du monde (et hop ! un paysan sauvé !) ou quand le premier poulet intelligent découvre l'horreur des élevages inhumains. C'est assez frais, bien raconté, tout sympathique donc, et pas spécialement du tout destiné à la jeunesse. Bref, une bonne BD qui ne se prend pas au sérieux.
Le Vol du Corbeau
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.
Minimal
J'avais complètement raté la sortie de ce "magazine dans le magazine" puisque j'apprends maintenant seulement que Minimal était en fait publié à l'intérieur du journal Fluide Glacial durant 7 numéros seulement. C'est donc avec curiosité et avec une vraie bonne surprise que je le découvre dans ce recueil intégral franchement réussi. Parlons de l'objet lui-même : la BD est de très belle qualité, avec un beau papier mat et des effets pseudo-"crades" à même le papier. Bel objet à la fois esthétique et rendu sciemment "sale". Vient ensuite évidemment le contenu. Et quel contenu étrange... Les amateurs du journal Ferraille Illustré crient peut-être déjà au plagiat quelque part sur le Net, mais je n'en sais rien. Inversement, Larcenet crie peut-être déjà sur les internautes qui pensent cela, mais je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que Larcenet lui-même aime beaucoup Ferraille et que son journal Minimal n'est pas sans rappeler une version réduite de ce journal "avant-gardiste et underground" à la grande différence près que... tous les gags de Minimal, tous les styles de dessins différents, les strips, les éditos provocants, les couvertures aux couleurs de mauvais goût, tout est de Larcenet lui-même. Et c'est très réussi ! L'album contient les 7 numéros du journal Minimal mis bout à bout, plus quelques textes et images très drôles ensuite. Chaque numéro de Minimal contient tout d'abord une couverture "gag", puis un édito souvent prétentieux comme quoi Minimal est à la pointe de l'avant-garde de la BD mais en même temps destiné aux ignares et à la plèbe, comme quoi Minimal est le seul véritable périodique de "neuvième art plastico-séquentiel à phylactères incorporés" (la BD) qui soit à la hauteur des exigences de cet art, etc. Puis ensuite, ce sont des suites de strips, de gags sur des thèmes très différents, avec des dessins allant de l'underground, au minimaliste en passant par les dessins tout simples en noir et blanc ou très colorés. Chacun de ces gags est signé par des auteurs aussi notoires que... inconnus et pour cause puisque ce sont à chaque fois des avatars de Larcenet lui-même (quoiqu'il semble que Ferri et peut-être Bouzard l'aient inspiré pour certains gags). On retrouve des personnages récurrents, Starsky la palourde et hutch la moule, Placid et Lacan, Sylvie la poule bourrée, Monsieur Triangle du Coin des Enfants, etc., toujours à la manière de personnages d'un vrai périodique illustré. Et autant ces BDs sont dessinées de manières différentes, autant l'humour aussi est différent d'une BD à l'autre. Parfois con, parfois noir, parfois absurde, souvent politiquement incorrect, j'ai vraiment ri à une très grande majorité des gags. Et même si je n'étais jamais vraiment pêté de rire à m'en décrocher la mâchoire, j'ai lu avec un réel plaisir cette BD franchement originale dans sa forme et son contenu. Après le 7e et dernier numéro, l'album nous offre ensuite des textes présentant l'avis du Rédacteur en Chef Larcenet sur des auteurs qui auraient voulu et auraient travaillé pour le journal Minimal avec des gags inédits de ces auteurs à l'appui : ça va de Trondheim à Lindingre en passant par Bouzard et Binet, et les gags sont aussi hilarants pour la plupart que les textes eux-mêmes. Dans cet album et dans ses textes, Larcenet n'hésite pas à se défouler, à se moquer de lui-même, du politiquement correct, du monde de la BD et des amateurs de BD. J'ai vraiment beaucoup aimé cette création BD au fond et à la forme originale et réussie et je la conseille vivement.
Correspondances (Ferri - Larcenet)
Depuis que je connais Le retour à la terre, je me suis rendu compte à quel point j'adorais l'humour conjugué de Ferri et de Larcenet. Ces deux-là, quand ils sont réunis, se subliment l'un l'autre. C'est donc avec raison que je me suis jeté sur Correspondances dès que j'en ai eu l'occasion. Ce livre se compose de dessins, gags et remarques en images que se sont échangés par fax nos deux compères dans le but conscient ou inconscient d'en faire un album. Ce sont donc des illustrations comiques, des dessins qui ne sont pas sans rappeler un mélange d'images de blog-bd et de cadavre exquis. L'album est plus ou moins séparé en thématique, entamées par des pages comprenant la définition d'un mot qui sera utilisé ensuite dans les gags. En effet, du fait de la chronologie de ces envois de fax, certains dessins se répondent l'un à l'autre ou forment des continuités. Le résultat est intéressant et surtout drôle. Sincèrement, c'est drôle. Bien sur, tout n'est pas à se rouler par terre, mais j'ai lu cet album, de petit format mais au grand nombre de pages, avec un sincère sourire, heureux de retrouver ces personnages, Ferri et Larcenet, que j'aime tant voir travailler et dialoguer ensemble. Maintenant, Correspondances n'étant pas un véritable album de BD au sens strict du terme, je ne sais pas vraiment si je dois en conseiller l'achat car, une fois lu, ce qui se fait somme toute assez vite, je ne sais pas quand j'aurais l'envie de le relire pour de bon.