La civilisation des humains est retournée dans un état moyenâgeux suite à un cataclysme provoqué par l’homme.
Tout a changé, même l’espérance de vie. Désormais quasiment plus personne ne peut dépasser les 19/20 ans. Selon la région où il se trouve, l’humain se transforme en monstre ou en statue, ou encore dans bien d’autres formes.
La civilisation a disparu, et elle a laissé place à l’anarchie, à la loi du plus fort.
Seul reste l’ordre des servantes gardes du corps qui ont pour mission de protéger les faibles et de trouver le moyen de guérir des maladies dégénératives.
Saraï et Flicka font partie de cet ordre. Ce sont de puissantes guerrières au physique de jeunes filles sexy.
De plus, elles ont du respect pour la vie de ceux qui sont sans défense.
Le premier tome comprend deux missions bien différentes, mais qui nous jettent d’emblée dans ce monde où le chaos règne. Nos servantes gardes du corps acceptent toutes les missions, que cela soit de protéger les châtelains d’une région qui arrivent à vieillir en buvant l’eau d’une fontaine pure et qui laissent mourir les villageois, ou également de protéger une vieille mère supérieure d’un couvent en ruine qui est peut-être une des dernières à avoir connu le monde avant le désastre.
De l’action, de l’humour, un très beau cadre, et une petite touche érotique, voici la composition de cette nouvelle série.
Fierce n’a pas eu une enfance facile.
Gosse des bidonvilles de la Jamaïque, élevé par sa grand-mère, il n’a pas énormément de chance. Mais en plus il a un don qui ne passe pas inaperçu. Il peut avoir des visions qui lui laissent apercevoir l’avenir proche. C’est à ce don qu’il doit que dès l’age de 8 ans il est surveillé par le FBI qu’il intègre presque de force pour échapper à la misère.
On retrouve Fierce adulte faisant partie d’une équipe d’élite qui est en train de pourchasser des trafiquants de drogue. Mais un traître les dénonce et Fierce assiste impuissant à l’assassinat de son équipe.
Fierce s’en échappe mais le traître en profite pour le faire soupçonner et l’accuser de la mort de ses coéquipiers.
Fierce n’a plus le choix. Il doit se rendre en Jamaïque, sur le terrain de son enfance, pour retrouver le vrai coupable. Mais il n’a pas fini de perdre ceux qu’il aime.
Fierce est un grand album Comics. Tout est présent. La qualité du dessin, du scénario, de l’intrique qui ne laisse jamais entrevoir la vraie réalité de l’histoire ni le vrai coupable. On tourne les pages et on rentre dans l’enfance de Fierce et on le suit dans sa recherche. On ressent sa haine et sa colère quand certains meurent.
On aime, car sans facilite ni prise de tête, ce Comics se lit et se relit avec plaisir.
Ce manga contient de très courtes histoires qui mettent en place des créatures et légendes urbaines qui n’étonnent plus personne.
Mais, en outre, on obtient des réponses à bien des questions que l’on se pose quand on est enfant, comme : que se passe t’il quand plus personne ne vous cherche, ou bien si on disparaît, si on traverse la rue hors des passages protégés.
Le pire est que si on possède un peu d’imagination et une ouverture d’esprit, on arrive à comprendre et à accepter les réponses apportées dans ce 1er tome d’une série bien prometteuse.
Une taupe toute noire, normal pour une taupe, vit dans une forêt avec ses amis poussins, écureuils, lapins…
Une taupe qui passe de cases en cases, subit les envies de son auteur, Aliceu, qui du bout de son crayon, nous pousse à rêver, à aimer ces petits animaux à qui il arrive bien des choses.
Par des courtes histoires, sans paroles, de 1 à 2 pages, on découvre des dessins simples ou parfois construits en œuvre pure comme celui de la bulle de savon qui monte dans le ciel à travers les branches des arbres.
On aime cet album par sa pureté originale, sa simplicité qui nous oblige à rester sur la page à observer chaque case les unes après les autres.
On aime, car le dessin nous ramène dans les souvenirs de notre enfance. La drôlerie, mise avec une facilité déconcertante, pousse à la tendresse face à cette petite taupe qui passe de la colère à la joie, de la solitude à l’amitié, du concret à l’absurde.
En noir et blanc, la couleur étant complètement inutile, ce livre, ce recueil de dessin, ne peut que plaire. Un enfant de 4 ans va l’ouvrir, tourner les pages et rester scotché dessus. Et un adulte va sentir le compteur des années faire demi-tour.
C’est un album à succès car il se démarque des autres.
Parfois il est de ces heureux hasards. En fouinant dans les bacs d’une bouquinerie (le Boulinier pour ne pas le citer), je tombe sur cette bd dont le sujet m’interpelle "oh, de la mythologie ? – tiens, mais c’est du Vanoli ? - et le prix est dérisoire ? - je prends !". C’est ainsi que, sans trop savoir à quoi m’attendre, j’ai acheté cette bd. Revenu de Paris dans mon cher pays qui est le mien, je me mis à le lire sans tarder (chose rare, comme peuvent en témoigner ceux qui me connaissent un peu). Eh bien, Vanoli a réussi à m’enthousiasmer comme rarement je ne l’ai été !
En préambule, voici brièvement décrite la genèse de ce petit album ô combien plaisant à lire : Vanoli est parti de personnages puisés dans un dico de mythologie, les faisant se succéder les uns aux autres à la manière d’un relais qui passe de main en main. Cela donne une certaine spontanéité au récit, même si il déroute au début. Ainsi, cet exercice de style peut en rebuter plus d’un car Vanoli ne s’attarde pas sur le devenir de ces demi-dieux et déesses, ne faisant que de les effleurer en une succession d’instantanés. Bizarrement, j’ai été conquis par les choix narratifs de l’auteur qui ne m’ont nullement frustré.
Concernant les dessins, ça reste du Vanoli même si, il est vrai, on l’a déjà connu plus appliqué. Enfin, un détail amusant réside dans la construction particulière des phrases où Vanoli alterne caractères imprimés et manuscrits (parfois même dans le même mot !), chose qui m’avait échappé en première lecture.
A découvrir !
Une des meilleures séries de Sfar, si pas la meilleure, même si elle est moins connue que d'autres. Le dessin est similaire à ce que fait Sfar, et la reprise par Tanquerelle de celui-ci n'altère en rien sa qualité.
En ce qui concerne le scénario, celui-ci est excellent, original et s'améliore au fil des tomes. Les personnages acquièrent une profondeur insoupçonnée. J'attends avec impatience la suite... Ma note pourrait facilement passer à 5/5 si la qualité se maintient.
Cet album marque une renaissance du Choucas.
Bien loin des enquêtes du détective habillé en noir, et à l’occasion de l’aide de son ami taxi, les tribulations du Choucas ouvrent les portes du voyage, du rêve des autres continents.
Trekking payant est un coup payant. Pardon pour ce mauvais jeu de mot, mais j’imagine facilement qu’il ne fut pas facile pour l’auteur de trouver un nouveau souffle et un style pour cette série.
L’idée de porter la majorité des pages au Népal est une très bonne idée, et a sans doute permis à Lax de sortir des habitudes et de son foyer, car il a quand même poussé le vice de se rendre sur place et d’avoir à se confronter aux armes Maoïstes du Népal. Pour preuve, un reçu que les Maoïsants lui ont remis et qui lui permettra de recevoir un remboursement de la somme (qu’il a du donné sous la menace) quand ils auront pris le pouvoir.
Quand je parle de bouffée d’air, je ne fais pas dans l’imaginaire.
La page 9 par exemple, contient un dessin formidable qui donne envie de rencontrer les habitants. Et que penser des fabuleuses montagnes et des fantasmes qu’elles procurent quand le Choucas rencontre une belle blonde…
Je vous invite à vous plonger dans le Choucas, vous n’y perdrez ni votre temps ni vos plumes.
Remarquable !
La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur.
Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps.
Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière...
En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
Tout a été dit. C'est bien trouvé, c'est parfaitement mené. Si le Tome 1 est, à mon sens, de loin le meilleur, l'ensemble touche à la perfection.
Ce qui me semble le plus réussi, ce sont les dialogues, avec une réelle recherche.
Globalement une réussite, je la conseille vivement si comme moi pendant longtemps, certains sont encore passés à côté.
Dessin de Bilal : Excellent.
Scénario de Christin : tout aussi excellent. Une bonne histoire de nostalgie et de passéisme sur un sujet relativement rare et beau : les brigades internationales de la guerre civile espagnole. Une histoire aussi du vieillissement.
A lire.
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Saraï
La civilisation des humains est retournée dans un état moyenâgeux suite à un cataclysme provoqué par l’homme. Tout a changé, même l’espérance de vie. Désormais quasiment plus personne ne peut dépasser les 19/20 ans. Selon la région où il se trouve, l’humain se transforme en monstre ou en statue, ou encore dans bien d’autres formes. La civilisation a disparu, et elle a laissé place à l’anarchie, à la loi du plus fort. Seul reste l’ordre des servantes gardes du corps qui ont pour mission de protéger les faibles et de trouver le moyen de guérir des maladies dégénératives. Saraï et Flicka font partie de cet ordre. Ce sont de puissantes guerrières au physique de jeunes filles sexy. De plus, elles ont du respect pour la vie de ceux qui sont sans défense. Le premier tome comprend deux missions bien différentes, mais qui nous jettent d’emblée dans ce monde où le chaos règne. Nos servantes gardes du corps acceptent toutes les missions, que cela soit de protéger les châtelains d’une région qui arrivent à vieillir en buvant l’eau d’une fontaine pure et qui laissent mourir les villageois, ou également de protéger une vieille mère supérieure d’un couvent en ruine qui est peut-être une des dernières à avoir connu le monde avant le désastre. De l’action, de l’humour, un très beau cadre, et une petite touche érotique, voici la composition de cette nouvelle série.
Fierce
Fierce n’a pas eu une enfance facile. Gosse des bidonvilles de la Jamaïque, élevé par sa grand-mère, il n’a pas énormément de chance. Mais en plus il a un don qui ne passe pas inaperçu. Il peut avoir des visions qui lui laissent apercevoir l’avenir proche. C’est à ce don qu’il doit que dès l’age de 8 ans il est surveillé par le FBI qu’il intègre presque de force pour échapper à la misère. On retrouve Fierce adulte faisant partie d’une équipe d’élite qui est en train de pourchasser des trafiquants de drogue. Mais un traître les dénonce et Fierce assiste impuissant à l’assassinat de son équipe. Fierce s’en échappe mais le traître en profite pour le faire soupçonner et l’accuser de la mort de ses coéquipiers. Fierce n’a plus le choix. Il doit se rendre en Jamaïque, sur le terrain de son enfance, pour retrouver le vrai coupable. Mais il n’a pas fini de perdre ceux qu’il aime. Fierce est un grand album Comics. Tout est présent. La qualité du dessin, du scénario, de l’intrique qui ne laisse jamais entrevoir la vraie réalité de l’histoire ni le vrai coupable. On tourne les pages et on rentre dans l’enfance de Fierce et on le suit dans sa recherche. On ressent sa haine et sa colère quand certains meurent. On aime, car sans facilite ni prise de tête, ce Comics se lit et se relit avec plaisir.
Hanashippanashi
Ce manga contient de très courtes histoires qui mettent en place des créatures et légendes urbaines qui n’étonnent plus personne. Mais, en outre, on obtient des réponses à bien des questions que l’on se pose quand on est enfant, comme : que se passe t’il quand plus personne ne vous cherche, ou bien si on disparaît, si on traverse la rue hors des passages protégés. Le pire est que si on possède un peu d’imagination et une ouverture d’esprit, on arrive à comprendre et à accepter les réponses apportées dans ce 1er tome d’une série bien prometteuse.
Quelquepatte
Une taupe toute noire, normal pour une taupe, vit dans une forêt avec ses amis poussins, écureuils, lapins… Une taupe qui passe de cases en cases, subit les envies de son auteur, Aliceu, qui du bout de son crayon, nous pousse à rêver, à aimer ces petits animaux à qui il arrive bien des choses. Par des courtes histoires, sans paroles, de 1 à 2 pages, on découvre des dessins simples ou parfois construits en œuvre pure comme celui de la bulle de savon qui monte dans le ciel à travers les branches des arbres. On aime cet album par sa pureté originale, sa simplicité qui nous oblige à rester sur la page à observer chaque case les unes après les autres. On aime, car le dessin nous ramène dans les souvenirs de notre enfance. La drôlerie, mise avec une facilité déconcertante, pousse à la tendresse face à cette petite taupe qui passe de la colère à la joie, de la solitude à l’amitié, du concret à l’absurde. En noir et blanc, la couleur étant complètement inutile, ce livre, ce recueil de dessin, ne peut que plaire. Un enfant de 4 ans va l’ouvrir, tourner les pages et rester scotché dessus. Et un adulte va sentir le compteur des années faire demi-tour. C’est un album à succès car il se démarque des autres.
Ballade du Peloponnese
Parfois il est de ces heureux hasards. En fouinant dans les bacs d’une bouquinerie (le Boulinier pour ne pas le citer), je tombe sur cette bd dont le sujet m’interpelle "oh, de la mythologie ? – tiens, mais c’est du Vanoli ? - et le prix est dérisoire ? - je prends !". C’est ainsi que, sans trop savoir à quoi m’attendre, j’ai acheté cette bd. Revenu de Paris dans mon cher pays qui est le mien, je me mis à le lire sans tarder (chose rare, comme peuvent en témoigner ceux qui me connaissent un peu). Eh bien, Vanoli a réussi à m’enthousiasmer comme rarement je ne l’ai été ! En préambule, voici brièvement décrite la genèse de ce petit album ô combien plaisant à lire : Vanoli est parti de personnages puisés dans un dico de mythologie, les faisant se succéder les uns aux autres à la manière d’un relais qui passe de main en main. Cela donne une certaine spontanéité au récit, même si il déroute au début. Ainsi, cet exercice de style peut en rebuter plus d’un car Vanoli ne s’attarde pas sur le devenir de ces demi-dieux et déesses, ne faisant que de les effleurer en une succession d’instantanés. Bizarrement, j’ai été conquis par les choix narratifs de l’auteur qui ne m’ont nullement frustré. Concernant les dessins, ça reste du Vanoli même si, il est vrai, on l’a déjà connu plus appliqué. Enfin, un détail amusant réside dans la construction particulière des phrases où Vanoli alterne caractères imprimés et manuscrits (parfois même dans le même mot !), chose qui m’avait échappé en première lecture. A découvrir !
Professeur Bell
Une des meilleures séries de Sfar, si pas la meilleure, même si elle est moins connue que d'autres. Le dessin est similaire à ce que fait Sfar, et la reprise par Tanquerelle de celui-ci n'altère en rien sa qualité. En ce qui concerne le scénario, celui-ci est excellent, original et s'améliore au fil des tomes. Les personnages acquièrent une profondeur insoupçonnée. J'attends avec impatience la suite... Ma note pourrait facilement passer à 5/5 si la qualité se maintient.
Les Tribulations du Choucas
Cet album marque une renaissance du Choucas. Bien loin des enquêtes du détective habillé en noir, et à l’occasion de l’aide de son ami taxi, les tribulations du Choucas ouvrent les portes du voyage, du rêve des autres continents. Trekking payant est un coup payant. Pardon pour ce mauvais jeu de mot, mais j’imagine facilement qu’il ne fut pas facile pour l’auteur de trouver un nouveau souffle et un style pour cette série. L’idée de porter la majorité des pages au Népal est une très bonne idée, et a sans doute permis à Lax de sortir des habitudes et de son foyer, car il a quand même poussé le vice de se rendre sur place et d’avoir à se confronter aux armes Maoïstes du Népal. Pour preuve, un reçu que les Maoïsants lui ont remis et qui lui permettra de recevoir un remboursement de la somme (qu’il a du donné sous la menace) quand ils auront pris le pouvoir. Quand je parle de bouffée d’air, je ne fais pas dans l’imaginaire. La page 9 par exemple, contient un dessin formidable qui donne envie de rencontrer les habitants. Et que penser des fabuleuses montagnes et des fantasmes qu’elles procurent quand le Choucas rencontre une belle blonde… Je vous invite à vous plonger dans le Choucas, vous n’y perdrez ni votre temps ni vos plumes.
La Dernière cigarette
Remarquable ! La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur. Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps. Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière... En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
Garulfo
Tout a été dit. C'est bien trouvé, c'est parfaitement mené. Si le Tome 1 est, à mon sens, de loin le meilleur, l'ensemble touche à la perfection. Ce qui me semble le plus réussi, ce sont les dialogues, avec une réelle recherche. Globalement une réussite, je la conseille vivement si comme moi pendant longtemps, certains sont encore passés à côté.
Les Phalanges de l'ordre noir
Dessin de Bilal : Excellent. Scénario de Christin : tout aussi excellent. Une bonne histoire de nostalgie et de passéisme sur un sujet relativement rare et beau : les brigades internationales de la guerre civile espagnole. Une histoire aussi du vieillissement. A lire.