Comme d’habitude, Vents d’Ouest nous livre dans la collection Intégra une BD qu’il est impossible de ne pas lire ! Sur le thème de la différence et des difficultés d’intégration, Laprun et Béhé nous livrent un scénario intense et qui fait parfaitement ressortir les difficultés que peut avoir un « étranger » à s’intégrer en Sicile. Cet album alterne les scènes poignantes et toutes les différences sont passées en revue. La scène de la construction d’une pente d’accès à l’école pour personnes handicapées est particulièrement touchante. Le dessin et le noir et blanc accentuent la beauté et l’intensité des scènes. Une bien belle histoire à découvrir.
Comment survivre au milieu des bombes ? C’est le genre de question que l’on ne souhaite pas se poser, et pourtant partout dans notre magnifique monde des jeunes hommes doivent se la poser. J’ai eu du mal à rentrer dans cette BD, je m’attendais à un scénario sur la guerre et les combats. Je suis tombé sur l’histoire de 3 jeunes délinquants devant survivre au milieu des décombres et de la terreur. Tous les moyens sont-ils bons pour survivre ? Je ne le crois pas, mais comment les juger ? Comment condamner leurs actes répréhensibles quand ils n’ont plus rien d’autre pour survivre ? Certains diront qu’on a toujours le choix, mais Gipi nous entraîne avec talent sur leurs pas et nous les suivons. Le dessin de Gipi est parfaitement maîtrisé et concourt à rendre cette BD inoubliable. Du grand art !
Casterman fait sa rentrée littéraire.
Depuis toujours, la maison d’édition tient des liens avec le monde de la littérature et de la BD avec un résultat parfois surprenant mais toujours passionnant.
L’écrivain Jean Rouaud a accepté de travailler avec le dessinateur Denis Deprez sur une adaptation du roman pour lequel il reçu le prix Goncourt voici déjà 15 ans : Les Champs d’honneur.
Deprez pour la réalisation de l’album a changé sa méthode de travail et s’est mis à l’aquarelle, cela donne un sentiment de flou ou de brouillard, ce qui convient complètement aux personnages et des décors sortis des souvenirs d’une époque révolue.
Une famille du pays nantais dans une vieille France d’après guerre.
La loi des séries, quand un membre de la famille meurt un autre va le rejoindre peu après.
D’abord le père, suit la tante, la grand-mère et le grand-père.
Ceux qui ont la mémoire des souvenirs ne sont plus là pour raconter leurs histoires avec les détails qui font imaginer ce qui ne peut plus être.
A la recherche d’indices, de photos ou de lettres et de souvenirs enfouis dans l’inconscience les auteurs font revivre un court instant les morts avec une force capable de faire renaître ceux que l’on a essayé d’oublier.
Le dessin peut surprendre au début avec les formes imprécises que peut donner l’aquarelle, mais une fois installé dans la lecture ce même dessin apporte la profondeur et le recul nécessaire pour faire jouer l’imagination et faire ressortir les sentiments enfouis dans l’histoire et dans nos cœurs.
A noter que c’est la première fois qu’un prix Goncourt est adapté en bande dessinée.
Avec la jeune Mai Hyodô, on retrouve une yakuza qui ne tombe pas dans le pire du banditisme. Au contraire, bien qu’elle fasse tout ce qu’elle doit pour prendre le pouvoir afin de venger sa famille, elle fait ce qu’il faut pour aider ceux qui ont des problèmes.
Avec un dessin légèrement sexy mais jamais vulgaire, et qui ne dévoile que ce qu’il faut dans les contraintes du scénario qui fonctionne par tranche, cette série est certainement un apport féminin du monde brutal du japon.
Aucun d’entre vous n’a-t-il jamais rêvé d’un « là-bas » idéal ? Le monde que l’on cherche partout mais que l’on ne trouve pas ? Que se passe-t-il quand on découvre une carte qui y mène… on s’y précipite mais y entre-t-on ? On reste longtemps à se demander ce que l’on va découvrir, si ce « là bas » vaut vraiment le coup, si il faut franchir le cap et découvrir autre chose ?
Tous ses points de repères disparaissent lorsque l’on atteint son là bas…
Pourquoi n’ai-je pas découvert « là bas » plus tôt, peut-être n’étais-je pas prêt mais maintenant je suis enchanté d’avoir lu ce livre… ma note 9,5/10 car rien n’est parfait.
Depuis sa sortie, je rôdais autour d’ « A strange day », cette histoire d’adolescents allait-elle m’intéresser ? La couverture en bichromie mettant le premier personnage (Miles) dans l’ombre et le second (Anna) dans la lumière me tentait. Finalement, je me suis laissé convaincre par une nouvelle description du contenu par mon libraire.
Et je n’ai pas été déçu ! Damon Hurd et Tatiana Gill ont parfaitement résumé le caractère des deux personnages sur la couverture dont je vous parlais plus haut. Anna et Miles, qui se rencontrent pour la première fois en allant acheter le nouveau CD de leur groupe favori (les Cure), ont des caractères opposés mais qui se rejoignent sur tellement de choses. Au fil du récit, on découvre ce qui va les rapprocher l’un de l’autre et leur soif de se confier sur leurs sentiments les plus profonds. C’est une très belle découverte que ce premier album et je guette maintenant la sortie du second.
Il y a des albums qui arrivent dans votre librairie et qui tout de suite attirent votre oeil, un petit truc qui vous murmure dans l'oreille "attention chef d'oeuvre".
Dans le cas de "Peine perdue", la couverture m'a tout d'abord intrigué, un peu décalée et pas forcément en rapport avec le contenu mais il y avait une simplicité qui m'a tout de suite attiré.
Le dessin très agréable avec un découpage à couper le souffle est d'une lisibilité étonnante, même s'il vaut mieux pour lire cette BD... sans bulles.
Le scénario est malgré l'absence de bulle somptueux. On vit les événements au fil des pages en comprenant progressivement les codes et en découvrant sur les pas de Catherine le mystère de ses origines.
Catherine Doherty réussit à ne pas relâcher notre attention pendant tout l'album, et nous fait vivre à son rythme et grâce au découpage ce récit avec le rythme adéquat. Je n'ai pas pu m'arrêter avant d'avoir achevé la dernière page.
Tombé un peu par hasard sur cette BD ;), je me suis lancé dans sa lecture…
Un monde pas si lointain du notre dans lequel tous les hommes seraient morts à la même seconde, sauf un, l’idée était amusante. L’histoire est relativement bien menée et les flash-back assez bien amenés. L’idée de nous faire découvrir un évènement pour ensuite nous faire découvrir les quelques minutes ou heures précédentes est relativement plaisante.
Dans ce premier volume, nous découvrons une société fortement désorganisée où les femmes commencent déjà à lutter pour le pouvoir, un monde qui a perdu ses repères et qui tente de se recréer sur de nouvelles bases, un monde nouveau où les femmes devront inventer de nouvelles règles du jeu. Yorick le dernier homme entame son long chemin pour retrouver sa fiancée partie à l’autre bout du monde, mais pour le moment il est pris au milieu de toutes ces femmes dont les intérêts divergent.
Depuis plusieurs jours, j’étais intrigué par cette couverture un peu venue d’ailleurs et différente de ce que l’on voit d’habitude sur les linéaires… Le noir et blanc ne faisait qu’exciter un peu plus ma curiosité.
Je commençais par une lecture du 4eme plat assez impressionnante avec des avis de Miller et autres Moore qui, même à un néophyte de mon espèce, disaient quelque chose.
Je plongeais enfin dans cet univers noir magnifiquement mis en avant par un découpage des bulles étonnant et inhabituel (de larges bandes noires sur les côtés et une partie du texte en blanc). Le dessin est impeccable et parfaitement adapté à cet univers. Gibbons maîtrise parfaitement son univers et ça se voit.
Côté scénario, il m’a peut-être manqué une touche d’originalité que n’aurait pas renié le titre. ;) L’auteur nous raconte l’histoire de bandes rivales qui se déchirent sous fond de vision futuriste (mais dans un futur qui évoque tout aussi bien un passé proche des sixties). On pense un peu à West Side Story mais en plus noir et plus poussé dans la noirceur du héros. J’ai été un peu déçu par le côté prévisible de certaines scènes (l’agression des originals) ou par un côté pas assez noir de la façon de traiter de la drogue mais globalement, je garde plutôt une bonne impression de cette lecture.
Comment parler de cet « objet » (au format proche de la collection ‘Carrément’ BD de Glénat), tout d’abord en vous le décrivant un peu. Un emboîtage en carton, on sort délicatement la BD, et on découvre une variation de la couverture au niveau de la vision du voyeur perché sur un toit.
Le trait ligne claire de Béja est toujours aussi agréable à contempler et cette fois, il nous gratifie d’une mise en couleur en bichromie du plus bel effet.
Cet album m’a un peu fait penser aux aventures d’Albany & Sturgess de Floc’h et Rivière, nous y découvrons une histoire à la limite entre un écrit (en l’occurrence une BD dans le cas de Fantic) et du réel.
Un jeune auteur de BD se retrouve locataire d’un appartement qu’il aurait du être le dernier à obtenir vu ses ressources actuelles. Nataël nous entraîne dans un univers intimiste qui nous fait découvrir une vie simple avec des relations de voisinage qui vont rapidement se complexifier. Comment les différents locataires ont-ils été désignés pour partager cet immeuble ? Qui tire réellement les ficelles ? L’oeuvre est-elle autobiographique ? Dans ce premier tome de nombreuses questions inattendues surgissent et nous laissent dans l’attente du tome 2.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Erminio le Milanais
Comme d’habitude, Vents d’Ouest nous livre dans la collection Intégra une BD qu’il est impossible de ne pas lire ! Sur le thème de la différence et des difficultés d’intégration, Laprun et Béhé nous livrent un scénario intense et qui fait parfaitement ressortir les difficultés que peut avoir un « étranger » à s’intégrer en Sicile. Cet album alterne les scènes poignantes et toutes les différences sont passées en revue. La scène de la construction d’une pente d’accès à l’école pour personnes handicapées est particulièrement touchante. Le dessin et le noir et blanc accentuent la beauté et l’intensité des scènes. Une bien belle histoire à découvrir.
Notes pour une histoire de guerre
Comment survivre au milieu des bombes ? C’est le genre de question que l’on ne souhaite pas se poser, et pourtant partout dans notre magnifique monde des jeunes hommes doivent se la poser. J’ai eu du mal à rentrer dans cette BD, je m’attendais à un scénario sur la guerre et les combats. Je suis tombé sur l’histoire de 3 jeunes délinquants devant survivre au milieu des décombres et de la terreur. Tous les moyens sont-ils bons pour survivre ? Je ne le crois pas, mais comment les juger ? Comment condamner leurs actes répréhensibles quand ils n’ont plus rien d’autre pour survivre ? Certains diront qu’on a toujours le choix, mais Gipi nous entraîne avec talent sur leurs pas et nous les suivons. Le dessin de Gipi est parfaitement maîtrisé et concourt à rendre cette BD inoubliable. Du grand art !
Les Champs d'honneur
Casterman fait sa rentrée littéraire. Depuis toujours, la maison d’édition tient des liens avec le monde de la littérature et de la BD avec un résultat parfois surprenant mais toujours passionnant. L’écrivain Jean Rouaud a accepté de travailler avec le dessinateur Denis Deprez sur une adaptation du roman pour lequel il reçu le prix Goncourt voici déjà 15 ans : Les Champs d’honneur. Deprez pour la réalisation de l’album a changé sa méthode de travail et s’est mis à l’aquarelle, cela donne un sentiment de flou ou de brouillard, ce qui convient complètement aux personnages et des décors sortis des souvenirs d’une époque révolue. Une famille du pays nantais dans une vieille France d’après guerre. La loi des séries, quand un membre de la famille meurt un autre va le rejoindre peu après. D’abord le père, suit la tante, la grand-mère et le grand-père. Ceux qui ont la mémoire des souvenirs ne sont plus là pour raconter leurs histoires avec les détails qui font imaginer ce qui ne peut plus être. A la recherche d’indices, de photos ou de lettres et de souvenirs enfouis dans l’inconscience les auteurs font revivre un court instant les morts avec une force capable de faire renaître ceux que l’on a essayé d’oublier. Le dessin peut surprendre au début avec les formes imprécises que peut donner l’aquarelle, mais une fois installé dans la lecture ce même dessin apporte la profondeur et le recul nécessaire pour faire jouer l’imagination et faire ressortir les sentiments enfouis dans l’histoire et dans nos cœurs. A noter que c’est la première fois qu’un prix Goncourt est adapté en bande dessinée.
G Gokudo girl
Avec la jeune Mai Hyodô, on retrouve une yakuza qui ne tombe pas dans le pire du banditisme. Au contraire, bien qu’elle fasse tout ce qu’elle doit pour prendre le pouvoir afin de venger sa famille, elle fait ce qu’il faut pour aider ceux qui ont des problèmes. Avec un dessin légèrement sexy mais jamais vulgaire, et qui ne dévoile que ce qu’il faut dans les contraintes du scénario qui fonctionne par tranche, cette série est certainement un apport féminin du monde brutal du japon.
Là-Bas (Fontaine)
Aucun d’entre vous n’a-t-il jamais rêvé d’un « là-bas » idéal ? Le monde que l’on cherche partout mais que l’on ne trouve pas ? Que se passe-t-il quand on découvre une carte qui y mène… on s’y précipite mais y entre-t-on ? On reste longtemps à se demander ce que l’on va découvrir, si ce « là bas » vaut vraiment le coup, si il faut franchir le cap et découvrir autre chose ? Tous ses points de repères disparaissent lorsque l’on atteint son là bas… Pourquoi n’ai-je pas découvert « là bas » plus tôt, peut-être n’étais-je pas prêt mais maintenant je suis enchanté d’avoir lu ce livre… ma note 9,5/10 car rien n’est parfait.
A Strange Day
Depuis sa sortie, je rôdais autour d’ « A strange day », cette histoire d’adolescents allait-elle m’intéresser ? La couverture en bichromie mettant le premier personnage (Miles) dans l’ombre et le second (Anna) dans la lumière me tentait. Finalement, je me suis laissé convaincre par une nouvelle description du contenu par mon libraire. Et je n’ai pas été déçu ! Damon Hurd et Tatiana Gill ont parfaitement résumé le caractère des deux personnages sur la couverture dont je vous parlais plus haut. Anna et Miles, qui se rencontrent pour la première fois en allant acheter le nouveau CD de leur groupe favori (les Cure), ont des caractères opposés mais qui se rejoignent sur tellement de choses. Au fil du récit, on découvre ce qui va les rapprocher l’un de l’autre et leur soif de se confier sur leurs sentiments les plus profonds. C’est une très belle découverte que ce premier album et je guette maintenant la sortie du second.
Peine perdue
Il y a des albums qui arrivent dans votre librairie et qui tout de suite attirent votre oeil, un petit truc qui vous murmure dans l'oreille "attention chef d'oeuvre". Dans le cas de "Peine perdue", la couverture m'a tout d'abord intrigué, un peu décalée et pas forcément en rapport avec le contenu mais il y avait une simplicité qui m'a tout de suite attiré. Le dessin très agréable avec un découpage à couper le souffle est d'une lisibilité étonnante, même s'il vaut mieux pour lire cette BD... sans bulles. Le scénario est malgré l'absence de bulle somptueux. On vit les événements au fil des pages en comprenant progressivement les codes et en découvrant sur les pas de Catherine le mystère de ses origines. Catherine Doherty réussit à ne pas relâcher notre attention pendant tout l'album, et nous fait vivre à son rythme et grâce au découpage ce récit avec le rythme adéquat. Je n'ai pas pu m'arrêter avant d'avoir achevé la dernière page.
Y Le Dernier Homme
Tombé un peu par hasard sur cette BD ;), je me suis lancé dans sa lecture… Un monde pas si lointain du notre dans lequel tous les hommes seraient morts à la même seconde, sauf un, l’idée était amusante. L’histoire est relativement bien menée et les flash-back assez bien amenés. L’idée de nous faire découvrir un évènement pour ensuite nous faire découvrir les quelques minutes ou heures précédentes est relativement plaisante. Dans ce premier volume, nous découvrons une société fortement désorganisée où les femmes commencent déjà à lutter pour le pouvoir, un monde qui a perdu ses repères et qui tente de se recréer sur de nouvelles bases, un monde nouveau où les femmes devront inventer de nouvelles règles du jeu. Yorick le dernier homme entame son long chemin pour retrouver sa fiancée partie à l’autre bout du monde, mais pour le moment il est pris au milieu de toutes ces femmes dont les intérêts divergent.
Originals
Depuis plusieurs jours, j’étais intrigué par cette couverture un peu venue d’ailleurs et différente de ce que l’on voit d’habitude sur les linéaires… Le noir et blanc ne faisait qu’exciter un peu plus ma curiosité. Je commençais par une lecture du 4eme plat assez impressionnante avec des avis de Miller et autres Moore qui, même à un néophyte de mon espèce, disaient quelque chose. Je plongeais enfin dans cet univers noir magnifiquement mis en avant par un découpage des bulles étonnant et inhabituel (de larges bandes noires sur les côtés et une partie du texte en blanc). Le dessin est impeccable et parfaitement adapté à cet univers. Gibbons maîtrise parfaitement son univers et ça se voit. Côté scénario, il m’a peut-être manqué une touche d’originalité que n’aurait pas renié le titre. ;) L’auteur nous raconte l’histoire de bandes rivales qui se déchirent sous fond de vision futuriste (mais dans un futur qui évoque tout aussi bien un passé proche des sixties). On pense un peu à West Side Story mais en plus noir et plus poussé dans la noirceur du héros. J’ai été un peu déçu par le côté prévisible de certaines scènes (l’agression des originals) ou par un côté pas assez noir de la façon de traiter de la drogue mais globalement, je garde plutôt une bonne impression de cette lecture.
Fantic
Comment parler de cet « objet » (au format proche de la collection ‘Carrément’ BD de Glénat), tout d’abord en vous le décrivant un peu. Un emboîtage en carton, on sort délicatement la BD, et on découvre une variation de la couverture au niveau de la vision du voyeur perché sur un toit. Le trait ligne claire de Béja est toujours aussi agréable à contempler et cette fois, il nous gratifie d’une mise en couleur en bichromie du plus bel effet. Cet album m’a un peu fait penser aux aventures d’Albany & Sturgess de Floc’h et Rivière, nous y découvrons une histoire à la limite entre un écrit (en l’occurrence une BD dans le cas de Fantic) et du réel. Un jeune auteur de BD se retrouve locataire d’un appartement qu’il aurait du être le dernier à obtenir vu ses ressources actuelles. Nataël nous entraîne dans un univers intimiste qui nous fait découvrir une vie simple avec des relations de voisinage qui vont rapidement se complexifier. Comment les différents locataires ont-ils été désignés pour partager cet immeuble ? Qui tire réellement les ficelles ? L’oeuvre est-elle autobiographique ? Dans ce premier tome de nombreuses questions inattendues surgissent et nous laissent dans l’attente du tome 2.