Les derniers avis (39030 avis)

Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Paul Foran
Paul Foran

Très spécial Paul Foran... On découvre sa dégaine dans l'hebdo Spirou n° 1591 du 10 Novembre 1968. Il tire sa révérence dans le même hebdo, n° 2151 du 5 Juillet 1979. Les lecteurs découvrent un scientifique athlétique -une sorte de Doc Savage, mais plus jeune- qui va enquêter sur des histoires paranormales particulièrement sombres, et même qui font frissonner. Pendant dix ans, Paul Foran va côtoyer les meilleures séries de l'époque. Mais le style, le trait réaliste surtout de ces histoires, choquent une partie du jeune lectorat (comme d'habitude, ce ne sont pas les lecteurs qui le disent mais l'éditeur !). Il est vrai que le graphisme, particulièrement sombre, tranche avec les "petits mickeys" dessinés à l'époque. On peut constater qu'il règne une sorte de climat vénéneux tout au long de ces histoires. Ce qui semble être à l'origine de la désaffection d'une partie du public (de l'éditeur ?...) Pourtant, les auteurs nous offrent une magnifique série, aux ambiances résolument sombres et sordides, injustement "abandonnée" après quatre histoires. Heureusement, Dupuis les éditera, sous forme brochée, de 1976 à 1979. Rares à trouver, car non rééditées, ces aventures annonçaient pourtant un graphisme nouveau dans les "spirouteries" d'alors. J'aime vraiment. Les auteurs : Les scénarios sont signés GIL (de son vrai nom José LARRAZ). L'album 1 -"Chantage à la Terre"- est signé Montero au dessin. Il s'agit en réalité de Jésus BLASCO (espagnol, né à Barcelone le 3 Novembre 1919 - décédé le 21 Octobre 1995), un des maîtres de la BD espagnole. L'album 2 - "L'Ombre du gorille"- est signé Jordi au dessin. Il s'agit de Jordi BERNET (espagnol, né à Barcelone le 14 Juin 1944), auteur de nombreuses séries très connues en Espagne et Allemagne, mais peu en France. L'album 3 -"Le Mystère du lac" - retour de Montero au dessin. L'album 4 -"La Momie"- (le plus effrayant peut-être), avec Jordi au dessin. Il est à noter qu'en 2001, un album de Paul Foran -"Le Gang des vampires" signé Gil et Larraz a été édité aux Editions Milwaukee. Tirage à 700 exemplaires. J'aimerais bien le trouver celui-là !!...

05/09/2006 (modifier)
Par wiwi
Note: 4/5
Couverture de la série Les oubliés d'Annam
Les oubliés d'Annam

Je ne comprends pas que cette bd ne soit pas mieux notée. Personnellement, j'ai été captivé par ces 2 tomes, d'une part car je ne connaissais pas cet épisode de l'histoire coloniale de la France, mais aussi et surtout car elle est rudement menée par Giroud et illustrée magnifiquement à mon goût par Lax. Je conseille vivement l'achat de cette Bd autant pour les amoureux des romans historiques que pour les passionnés d'enquêtes policières.

05/09/2006 (modifier)
Par Superjé
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Bidochon
Les Bidochon

Note approximative : 4.5/5 Les Bidochon me font rire. Ce couple en qui tous se reconnaîtront est superbe. Où qu'ils aillent, c'est hilarant. Les dessins ne sont pas vraiment beaux, mais collent bien à l'univers, et le noir et blanc colle vraiment à l'univers. L'histoire, à chaque fois, est bien. Et les personnages secondaires sont biens ( les parents de Robert...). Mes albums préférés sont "les Bidochon usent le forfait", "Vent du soir", "Matin midi et soir", "Bidochon mére (moman)", "Voient tout savent tout" Je n'ai pas aimé "Les fous sont lachés".

05/09/2006 (modifier)
Par chester
Note: 4/5
Couverture de la série Luxley
Luxley

Comme à son habitude, l'idée de base de Valérie Mangin est excellente (5/5). Si on peut regretter que sa mise en oeuvre ne soit peut être pas à la hauteur de celle-ci, ça n'en reste pas moins une excellente série. Si le scénario après une première lecture paraît un peu laborieux, le récit gagne en fluidité par la suite, même si certains ressorts déjà utilisés dans Le Fléau des Dieux sont assez prévisibles et risque de limiter l'évolution de la série. Il est aussi dommage que le personnage principal "Robin" manque encore de consistance après deux albums. Le dessin et les couleurs sans être exceptionnels sont bien adaptés au récit.

05/09/2006 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gon
Gon

Bon j'ai lu que 3 tomes mais je suis super impressionné par la série. Déjà c'est assez marrant. Et Gon le petit T-rex est super attachant. Les petits épisodes sont bien trouvés mais ce que j'aime le plus, ce sont les dessins. C'est trop beau, les décors sont fabuleux, et les animaux super bien faits. Je me demande combien d'années de pratique il faut avoir pour faire un dessin comme ça. Enfin j'adore, y'a pas d'autre mot !

04/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Jojo
Jojo

Une excellente série pour les "très jeunes"... et les autres aussi ! Jojo promène pour la première fois sa frimousse dans l'hebdo Spirou n° 2376 du 27 Octobre 1983. Jojo ?.. c'est un "p'tit bout d'chique" qui vit le plus clair de son temps avec sa mamie. Vous ne pouvez le manquer : il porte une culotte rouge et une casquette verte ! Jojo ?... C'est un gamin, avec ses idées et ses rêves de gamin. Il a pour copain Gros Louis avec qui il adore déguster les crêpes de mamie. Sa vie ?... Ben, c'est celle de tous les jours ; avec l'école, le cours de gym, les colonies de vacances... vie scolaire, d'ailleurs, qu'il accomplit plus par obligation que par amour des études. Jojo ?... C'est un "p'tit bout" comme les autres. Et si parfois il fait une "fugue" il revient vite dans le giron de mamie... Une très belle série réalisée par André Geerts. Ce dernier, en quelques traits, en quelques mots justes nous restitue avec émotion la nostalgie de l'âge tendre. Son entrée sera d'abord discrète dans Spirou. Mais les lecteurs, très nombreux, en redemandent. Via Jojo, c'est la tendresse et la poésie de "quand on était petit" qui nous revient à l'esprit. Et ça fait du bien de se souvenir... "Jojo" est édité chez Dupuis depuis 1987. Une excellente série, d'une réelle qualité. L'auteur : André GEERTS, dessinateur-scénariste belge, est né à Bruxelles le 18 Décembre 1955.

04/09/2006 (modifier)
Par alban
Note: 5/5
Couverture de la série Salvatore
Salvatore

Salvatore tome 1 : Un univers animalier qui nous change de la vision « Disneyenne » actuelle dans la BD, cela nous fait du bien. Nicolas de Crécy nous offre une vision décalée d'un monde où l'unique obsession du héros est s'évader pour trouver l'amour. Mais qu'est-on prêt à faire par amour ? Presque tout ? Salvatore lui ne fait que voler quelques pièces dans les autos qu'il répare sans franchir la ligne jaune en ne mettant pas en danger ses clients. En sus des égarements amoureux de Salvatore, Nicolas de Crécy nous gratifie de la description d'un microcosme où tout peu arriver. A ce stade, nous assistons à la mise en place des fondations et Nicolas de Crécy nous aiguille suffisamment pour penser que tout sera lié dans les prochains volumes. J'ai dévoré ce premier album comme on dévore un bon rôti de porc (d'ailleurs n'était-ce pas un morceau de... non cela ne se peut...), avec cet univers qu'on sent si proche du notre mais aussi très éloigné. La collection Expresso s'est enrichie d'une belle série. Salvatore tome 2 : C'est un Salvatore prêt à beaucoup de choses pour atteindre son rêve amoureux que nous découvrons dans cet album... quoiqu'en avançant, on peut se poser la question de savoir si Salvatore nous a bien dit la vérité sur cette relation... mais là n'est pas la question pour le moment. Nous avions découvert un gentil petit voleur dans le premier album et cette fois-ci c'est un chien capable d'aller beaucoup plus loin qui nous est présenté, et encore heureusement que cette fois ci nous avons un « témoin » pour nous conter la réalité des faits... Nicolas de Crécy sait distiller à doses homéopathiques les différents éléments de son histoire, ses héros ne vivent que par leur égocentrisme et leurs obsessions mais ils sont attachants car proches de notre côté sombre. Amandine qui nous était présentée comme une mère modèle à la recherche de son enfant perdu se laisse dévorer par sa recherche et semble incapable d'assumer l'existence du reste de sa progéniture. Nicolas de Crécy joue toujours avec cette voix off qui nous guide avec intelligence vers la suite. Un régal...

04/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Les Tours de Bois-Maury
Les Tours de Bois-Maury

La série fait ses débuts dans "Circus" N° 73 de Mai 1984. Hermann -texte et dessins- a ici concocté la dureté de l'époque qu'était le Haut Moyen-age. Avec véracité, il nous raconte la geste d'Aymar de Bois-Maury, un petit seigneur sans terres, parti à la recherche de ses origines. Postulat de départ très simple, mais qui va devenir une des plus belles séries toujours en cours. Hermann va nous conter une suite de destins. Il va nous brosser une suite de "gueules" d'un autre temps, il va nous dépeindre avec réalisme ce "temps passé" où les puissants d'alors avaient droit de vie et de mort sur tout un chacun. Avec sa fougue et son graphisme, il nous fait pénétrer dans cette époque qui fait encore rêver nombre d'entre-nous. A l'opposé de certaines bandes dessinées, dites historiques, qui nous balancent régulièrement des poncifs -non vérifiés d'ailleurs- Herman nous fait ici entrer dans le "vrai". Il nous emmène avec lui dans ce monde et parvient à nous faire sentir par l'image ceux qui étaient nos aïeux. Et "sentir" est le mot : dites-vous bien qu'on ne se lavait pas, les bouches -souvent noircies de chicots à la place des dents- puaient la charogne, le papier toilette n'existait pas, les sous-vêtements non plus, ainsi que les MP3 (ça, c'est pour les plus jeunes !)... A noter : au départ, cette série avait été commandée par une agence yougoslave ! (Strip Art Features). Elle a bénéficié de multiples traductions au travers de l'Europe. Une grande série, forte graphiquement, puissante par ses histoires -qui paraissent si simples pourtant- qui font de Hermann un des tous grands scénaristes. A partir de l'opus 11 (y compris), cette série continue sous le nom de "Bois-Maury" seul. Immanquable !

04/09/2006 (modifier)
Par alban
Note: 5/5
Couverture de la série Little Star
Little Star

Andi Watson ajoute cette fois un petit grain de sable à ses traditionnelles histoires sur les relations entre hommes et femmes. La vie de couple n'est pas toujours rose, et jamais rectiligne chez Andi Watson, et cette fois ci l'arrivée d'un enfant modifie encore les données du problème. Le père, Adams, a vu sa vie bouleversée suite à la naissance de sa fille. Professionnellement, il prend l'option de travailler à mi-temps afin de pouvoir s'occuper pleinement de son enfant. Mais dans cette révolution de cocon familial rien n'est simple et Simon doute quotidiennement d'avoir choisit la bonne solution. Avec justesse, Andi Watson avance ses pions pour nous présenter les difficultés que chaque père aurait en étant confronté à cette situation inhabituelle dans notre société. En étant père, on se sent d'autant plus proche de ce personnage qu'on aurait peut être aimé être pour avoir une relation plus poussée avec ses enfants. En plus de ses qualités de dessinateur et de narrateur, j'apprécie cette façon qu'à Andi Watson de trouver les mots justes et qui marquent, les dernières pages sont particulièrement bien articulées et un hymne à l'amour paternel.

04/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Alack Sinner
Alack Sinner

Alack Sinner traîne pour la première fois sa dégaine -en France- dans "Charlie Mensuel" n° 82 de Janvier 1975. Alack ?... C'est un ancien flic devenu détective privé. Il traîne son mal de vivre dans les bas-fonds de New-York et tente d'y survivre. Il faut dire qu'avec la faune de paumés qu'il rencontre ce n'est pas facile du tout. Heureusement, il y a son "point de chute" : le Bar à Joe. L'ambiance y est conviviale et il y oublie -pour un temps- ses tracas... Qui est-il ?... On n'en sait trop rien. Mais au fur et à mesure du déroulement de la série, les auteurs nous dévoilent un peu de son passé, dont sa jeunesse gâchée dans l'Argentine de Juan Peron. Alack est aussi un grand nostalgique. Se comprend-il lui-même ?... Il semble plutôt vivre comme un extradé qu'en véritable New-Yorkais. Cette série policière et politique bénéficie d'un graphisme influencé par celui d'Hugo Pratt (Corto Maltese). Un style d'approche "mélancolique" de bien bonne facture. En 1978, les auteurs délaissent un peu Alack. Ils entreprennent "Sophie Goin' South" (1 album paru chez Futuropolis en 1981). Ils racontent l'histoire d'une "black" apparue dans les premiers tome. Cette femme deviendra l'amante d'Alack et lui donnera une fille. En 1980, notre "héros" fait son retour dans le magazine "à suivre" et y continue ses enquêtes. Alack ?... C'est une très bonne série, généreuse dans les scénarios et le graphisme. C'est aussi une sorte d'histoire d'un rêve à l'espoir de liberté de tout opprimé. A lire en prenant son temps, dans un coin du "Bar à Joe"... Les auteurs : Le scénariste, Carlos SAMPAYO, argentin, est né à Buenos Aires le 17 Septembre 1943. Confronté à la junte militaire qui régit l'Argentine, il est contraint à l'exil et s'installe en Espagne. Il écrira de nombreux scénarios pour d'autres séries, se rangeant directement du côté des pauvres et des opprimés. Le dessinateur, José Antonio MUNOZ, argentin, est né à Buenos Aires le 10 Juillet 1942. Exilé tout comme SAMPAYO il en fait la rencontre en 1974. Son graphisme semble austère mais il y superpose une dimension symbolique, une sorte d'expression baroque dans le trait qui le libère ainsi de toute influence.

04/09/2006 (modifier)