Les derniers avis (39054 avis)

Par Altaïr
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mobile Suit Gundam - The Origin
Mobile Suit Gundam - The Origin

(Pour le moment : 1er tome 3/5, 2e tome 4/5, 3e tome 3,5/5, 4e tome 4,5/5, 5ème tome 4/5) Gundam, beaucoup de gens en ont entendu parler, même à des milliers de kilomètres du Japon où on voue un culte à cette série depuis près de 30 ans maintenant. Mais finalement, peu de gens connaissent vraiment et savent séparer le bon grain de l'ivraie, entre les dizaines de films, séries, mangas et autres produits dérivés que cette série a généré. Ce manga peut être une bonne occasion de s'initier à l'univers fascinant du Gundam original (pas des succédanés qui ont suivi), puisqu'il reprend la trame générale de la première série, celle qui est à l'origine du culte et qui date de 1978. Et c'est le character designer original de la série qui s'y colle, Yoshikazu Yasuhiko, avec une réelle intelligence. Il a su garder l'esprit de la série tout en réadaptant les situations et les dialogues au format BD. Le tout avec un graphisme de tout premier ordre, très élégant et riche, qui garde l'authenticité désuète de la série tout en le rendant beaucoup plus esthétique (les expressions sont cependant un peu trop caricaturale à mon goût, dommage). Quelques mots sur le scénario : Gundam a été la toute première série de robot réaliste au Japon. Au moment ou en France passait Goldorak, les Japonais avaient droit à une série racontant une guerre de décolonisation entre une dictature à la cause juste et une démocratie corrompue, très inspirée de l'histoire du XXeme siècle (en vrac : 2e guerre mondiale, décolonisation, guerre du Vietnam, pour les allusions les plus évidentes) Ici, point d'envahisseurs extra-terrestres, mais des hommes, tout simplement, qui ont chacun leur propre agenda. Ici, les robots sont de simples armes, comme de nos jours les avions ou des chars d'assaut : d'ailleurs le scénariste aurait préféré utiliser des avions plus traditionnels mais c'était Bandai qui finançait... Certains personnages sont particulièrement charismatiques, comme le très ambigu Char Aznable (nom inspiré de Charles Aznavour hélas) qui a marqué les japonais à jamais, et Amuro, le premier héros immature et dépassé par les évènements des dessins animés de méchas japonais (bien avant Evangelion notamment). Le premier tome est un peu creux (note : 3/5) : les scènes d'action y sont trop présentes et les dialogues s'enchaînent mal. De plus, dans la série télé on ressent vraiment le traumatisme du héros quand il voit la guerre arriver à sa porte. C’est moins bien rendu dans le manga. Le deuxième tome est superbe (note 4/5) : Char Aznable y fait une entrée fracassante. On commence à percevoir le commencement de la complexité du contexte et des relations entre les personnages, c'est du tout bon. Le troisième tome est plus calme que les précédents (3,5/5) : nos héros peuvent enfin souffler, ce qui permet de s'attarder un peu sur le sort des civils et de l'état-major de Zion en temps de paix. Un bon tome, avec quelques scènes kitsch assez drôles Le quatrième marque un tournant de l'histoire (4,5/5) : c'est la fin de la première partie, introductive de l'intrigue, et elle est haletante. Le portrait psychologique d'Amuro s'affine au détour de retrouvailles amères avec sa mère, et on découvre que Char n'est pas forcément dans le camp qu'on croit... Le cinquième tome commence à creuser les personnalités coté Zion (4/5), et le moins qu'on puisse dire est qu'elles sont disparates... Le Hitler en puissance y cotoie le valeureux chef de guerre, l'intrigante le vétéran amer, le tout chapeauté par un despote apathique... autant de figures de l'"ennemi", qui vont du plus sympathique au plus antipathique. A la lecture de ce tome, on ne s'étonne plus que 95% des fans de Gundam se réclame des "méchants" Zion plutot que des "gentils" fédérés... Les tomes 6 à 8 m'ont globalement moins intéressés. Les scènes d'actions sont trop nombreuses à mon gout et brouillonnes, mais le développement des personnages y est intéressant. Les tomes 9 et 10 racontent un pan de l'histoire de gundam complètement inédit : le passé de Char et Saila. Et c'est absolument passionnant. Char est décidément le personnage le plus intéressant de la saga, et Yasuhiko parvient bien à montrer le pourquoi de son caractère et des buts qu'il poursuit. De plus, le contexte géopolitique, qui est il faut bien dire assez complexe, s'éclaire à la lecture de ces deux tomes. Moralité : espérons que la suite sera de la même qualité !

03/01/2007 (modifier)
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Je viens de lire mon 3° manga. C'est vraiment extraordinaire ! J'ai longtemps hésité à l'acheter car j'avais peur des clichés et/ou de voir un film du genre "Peggy Sue got married". Et bien, non. Et en plus, il n'y a pas de nostalgie facile. Les personnages ne sont que dévoilés, ce qui me semble les rendre plus réels. Je ne sais pas comment mais on sent vraiment la différence de perception entre un adulte et un adolescent. Est-ce qu'il y a d'autres mangas aussi bien ?

03/01/2007 (modifier)
Par Tetsuo
Note: 5/5
Couverture de la série Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes

Mêler à la fois humour, tendresse et bonne humeur... c'est tout simplement du grand art. Peu de bande dessinée peuvent se vanter de posséder ces qualités : faire sourire et réfléchir en même temps. Mon regard d'adulte pourrait "me fausser" la lecture et bien il n'en est rien, je retombe en enfance. Et j'ai eu la chance de les lire adolescent, oui oui, la chance. Les différents niveaux de lecture font justement que les enfants comme les adultes trouvent leur compte à la lecture de ces albums. Et puis pour ceux qui trouvent que les gags sont redondants et bien pour moi c'est ce qui fait la joie de la lecture, retrouver Rosalyne, Susie Derkins, Mme Womrwood, Spif le spationaute,... Et pour le plaisir : - Où se trouve Plymouth Rock ? - Réponse de Calvin : Je n'ai pas présentement la liberté de divulguer cette information qui pourrait compromettre nos agents sur le terrain. - Et de rajouter (dernière case) : Je comprends pourquoi mes interros sont si populaires en salle des profs. Qui n'a jamais voulu répondre ça sur sa copie, qu'il se dénonce ;-) Génialissisme, Grandiose, Formidable, en un mot, j'adore ! PS : Je sais pas si vous savez, mais Calvin fait référence au fondateur du Calvinisme et Hobbes au philosophe.

03/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Pyrénée
Pyrénée

Loisel ?... Ce n'est pas qu'un très bon dessinateur, que je reconnais avoir découvert assez tardivement. C'est aussi un excellent scénariste. Et il poursuit dans cette voie avec Sternis, un très bon illustrateur spécialisé -dirait-on- dans l'univers enfantin. De la réunion de ces talentueux créateurs est née une oeuvre qui m'a touché, séduit, toute empreinte de finesse et de sensibilité. Une très bonne histoire, comme on aimerait en lire plus souvent. "Pyrénée" est un irrésistible cocktail de poésie, d'humour et de tendresse. Ca fait du bien, pour un moment, d'oublier les guerriers musculeux, les batailles sanglantes, les règlements de compte explosifs, les intrigues alambiquées... J'ai ouvert un livre "calme", "doux", qui m'a permis de rêver le temps de sa lecture. Moi content. Très...

03/01/2007 (modifier)
Par fonch001
Note: 4/5
Couverture de la série Rahan
Rahan

Voici peut-être l'archétype de la BD pour pré-adolescent. Avec son humour, son action, ces scénarios simples mais efficaces et ces leçons de morale plus ou moins appuyés. Je garde un excellent souvenir de mes lectures de Rahan, même si aujourd'hui c'est une lecture qui me parait un poil ennuyeuse. Pourtant les dessins n'ont pas pris une ride, seules les couleurs manquent un peu de relief par rapport à la production actuelle. Une grande réussite, pas si démodée que cela. Bref Rahan et une lecture saine et bien sympathique que je recommande à tous (peut-être pas en intégralité, afin de ne pas se lasser) et aux plus jeunes en particulier, sans modération.

03/01/2007 (modifier)
Couverture de la série Lucha Libre
Lucha Libre

DE-LI-RANT Quand j'ai vu les tronches masquées des 5 mecs sur la couverture du 1er tome, j'ai tout de suite pensé au vieux jeu PC Grim Fandango; jeu qui était (et est encore à ce jour) l'un de mes préférés. J'ai donc craqué pour ces Luchadores Five sans rien connaître d'eux (mis à part l'avis de Cassidy) et cela malgré un prix assez élevé pour ce type de format et une couverture souple de surcroît (+ de 7 euros). L'humour est présent sur quasiment toutes les planches et les répliques marrantes se succèdent tout au long de la trentaine de pages que composent l'histoire principale qu'est "Luchadores Five". "Lucha Libre" ne se limite pas à cette histoire principale, elle se lit un peu comme un magazine. Il y a plusieurs intervenants et donc plusieurs petites histoires et "reportages" (on se croirait dans Mickey Parade : oui oui on n'en est pas très loin. Il ne manque que les jeux...) ; d'ailleurs l'édito et le sommaire au début du magazine -ou pardon au début de la BD- devraient finir de vous convaincre. Apparemment les auteurs sont partis sur un rythme assez élevé car on devrait retrouver tous nos catcheurs-héros tous les 2 mois. Que ceux qui comme moi ne sont pas fans de bagarres interminables se rassurent, ici l'humour est la priorité et les bagarres sont assez courtes. Si vous cherchez un bon moment de détente, laissez-vous tenter ! Je me suis même surpris à faire plus que sourire en lisant "Lucha Libre". En effet s'il m'arrive de sourire facilement en lisant une BD, il est assez rare que j'émette un bruit que l'on pourrait qualifier de rire d'après un dictionnaire. Sur ce coup-là, les "pas beaux" Humanoïdes Associés ont assuré (pour comprendre, lire l'édito du 1er tome).

02/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série L'Âme du Samouraï
L'Âme du Samouraï

Et me voilà, brave lecteur, transporté en 1704... Asukai Shiro, un guerrier japonais, est l'unique survivant de l'attaque de son clan organisée par un seigneur de la guerre chinois. Seul rescapé ? Non !.. Sa belle maîtresse, Yoshiko, a été enlevée et sera vendue à des esclavagistes arabes. Décidé à la retrouver coûte que coûte, la quête d'Asukai va le conduire de la Chine à l'Europe où Yoshiko a été vendue comme dame de compagnie à la cour de Louis XIV, le Roi-Soleil... Une fresque magnifique ! J'ai littéralement plongé dans cette histoire, amené à suivre le périple de ce guerrier à la trace ; lequel laisse derrière lui une impressionnante carte de visite rouge sang ! Car, des contreforts de l'Asie aux lustres de Versailles, mon gaillard ne va pas ménager sa peine !... Une formidable épopée -traduite de l'américain- qui montre que, de l'autre côté de l'Atlantique, certains auteurs peuvent aussi réaliser des prouesses. Etonnant que cette histoire n'ait pas (encore) fait l'objet d'une adaptation cinématographique ou, tout du moins, télévisée. Etonnant, captivant, prenant... de bout en bout !

02/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Arzach
Arzach

Début 1975. Métal Hurlant n°1 paraît. Et Arzach fait ses son premier envol... Des paysages insolites, des tours mystérieuses, la pierre écarlate, herbes gloutonnes et monstres affamés : tels sont les ingrédients de la quête onirique d'Arzach, le dernier des Ptéroguerriers qui sillonne l'espace sur le dos de son puissant ptérodactyle lithique. Arzach surprend tout le monde... moi y compris. Le récit est dénué de paroles. L'histoire suit les étranges pérégrinations d'un curieux personnage humanoïde costumé, chevauchant un imperturbable grand oiseau à la peau rugueuse. L'environnement -nouveau- est fantastique. Une véritable plongée dans des mondes étranges au-delà du visible. Le dessinateur signe du nom de Moebius.. Moe qui?... J'apprends très vite qu'il s'agit de Jean Giraud (Blueberry). Cet incroyable illustrateur, ce véritable esthète surdoué, illustre sa recherche de nouvelles vérités, de nouveaux espoirs, de nouvelles perversions. Moebius découvre, prospecte, analyse, délire, dissèque, réinvente les principes qui définissent les lois naturelles pour repousser plus loin encore les limites de la compréhension humaine et obliger ses lecteurs "blueberriens" à le suivre dans une sorte de voyage initiatique teinté de science-fiction et maculé de réalité brute. "Arzach" est une oeuvre symbolique ; une sorte de pierre angulaire de ses recherches narratives et graphiques... l'outil d'expérimentation d'un bicéphale créatif. Grandiose dans la -fausse- simplicité de son graphisme. Etonnant. Superbe. Unique ! Mais, personnellement, je lui préfère Blueberry. D'où ma cote réelle de 4,5/5.

02/01/2007 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Voilà c'est fait ! J’ai lu mon premier manga! Habitué depuis toujours à la lecture de Bd dites classiques, j'essaie de me tourner vers la lecture de choses différentes et, après renseignements pris pour choisir ce qui se faisait de mieux dans le genre, j'ai profité de la sortie de l'intégrale pour me plonger dans cette histoire qui semblait-il faisait l’unanimité Je n'ai pas du tout été déçu et ai vraiment apprécié quartier lointain. Le scénario est très bien imaginé et le découpage réussi. Même si j'ai encore un peu de mal à m'habituer à ces dessins particuliers en noir et blanc qui ne me plaisent pas trop de prime abord par rapport à ceux magnifiques que l'on peut trouver dans la Bd traditionnelle, je vais poursuivre l'expérience avec d'autres séries. Je conseille vivement à tous ceux qui comme moi débutent dans le manga (s’il en existe encore...) de lire quartier lointain.

02/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Magasin général
Magasin général

Bon. Très bon. Je dirais même "plus"... Une magnifique chronique rurale où il ne se passe rien... ou presque. Notre-Dame-des-Lacs ?... C'est un bled perdu quelque part au Québec. On y travaille au rythme des saisons. Tout le monde -ou presque- se connaît. Un postulat très simple au départ : le trait d'union de nombreuses familles ?... C'est Félix Ducharme, le proprio du magasin général. Avec sa camionnette, il assure la liaison avec la ville la plus proche. Mais Félix meurt. Alors sa veuve, Marie, va être amenée à poursuivre l'affaire... Un premier album fait de nostalgie, de tendresse. Un hommage aux "cousins de là-bas", à la saveur des gens, de la terre ; à ces personnes qui réussissaient -malgré le peu de moyens dont ils disposaient- à donner à leur pays une réelle authenticité. Un second tout aussi bon où, l'hiver venu, un voyageur s'installe au magasin pour y passer cette période... Le Québec comme beaucoup d'entre-nous le rêvent encore. Ses petites routes, ses forêts de bouleaux, ses gens amicaux, ses couleurs, ses odeurs... Deux albums à déguster, tout doucement, comme le temps qui passe...

02/01/2007 (modifier)