Les derniers avis (39204 avis)

Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Notre-Dame de Paris (Bess)
Notre-Dame de Paris (Bess)

J'avais été subjugué par la version de Dracula que nous avait proposé Bess et c'est avec curiosité que je me suis lancé dans la lecture de cette nouvelle adaptation, surtout que, shame on me, je n'ai jamais lu ce classique de Victor Hugo. Alors oui, je connaissais la trame générale de l'histoire et ses personnages emblématiques, mais ce fût une réelle découverte quand même, car l'adaptation que propose Georges Bess semble très fidèle. Loin des paillettes des comédies musicales qui nous auront traumatisées et des version dysneyiennes, Bess nous replonge dans la noirceur d'une époque et des âmes de ce Paris médiéval. Son noir et blanc affûté colle à merveille à cette histoire dramatique construite sur les contrastes avec pour centre névralgique cette cathédrale : Notre-Dame de Paris. Une très belle réussite que je conseille, même si j'avoue avoir quand même préféré son Dracula.

10/10/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série The Big Burn
The Big Burn

Miam ! Une bonne série popcorn ! Avec "The Big Burn", Lee Garbett et Joe Henderson nous proposent un savant mélange entre Faust, Ocean Eleven et Bonny & Clyde ! Rien que ça ! On met sa ceinture et c'est parti pour LE casse du siècle ! Owen et Carlie, deux belles gueules qui vivent de casses, se rencontrent... lors d'un casse. C'est le coup de foudre et c'est en équipe qu'ils poursuivent leurs braquages en mettant chaque fois la barre un peu plus haut, jusqu'au braquage de trop : direction la case prison. Mais lors de leur transfert, le Diable leur apparaît et leur propose la liberté en échange de leur âme... Ils ne vont pas réfléchir bien longtemps et acceptent le marché. Sauf que sans âme, c'est leur amour qui s'évanouit et leur relation fait pschiiittt ! Owen se retrouve dans la panade face à des créanciers qui lui font frôler la mort... et repasser par la case "enfer" ou il croise le Diable. L'Enfer est un casino ! Et qui dit casino dit coffre où toutes les âmes des damnés y sont retenues. Voilà un challenge qui vaut le coup ! Il n'en faut pas plus à Owen une fois remis de ce passage pour mettre sur pied un plan et une équipe de damnés comme lui pour monter le braquage du siècle et récupérer leurs âmes. Alors oui, faut être ouvert à cette petite touche fantastique, mais le rythme soutenu, l'excellente narration, le dessin efficace et les cadrages très cinématographiques embarquent rapidement le lecteur dans ce délire. Ajoutez à cela une brochette de personnages bien trouvés cachant tous bien leur jeu et ce petit road trip to inferno fait largement le boulot pour un bon moment de plaisir sur les chapeaux de roue. Si quelques facilités scénaristiques existent, ne boudons pas notre plaisir, c'est assez réjouissant et le petit clin d'oeil final pourrait même nous promettre un second tome : je suis preneur !

10/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Échecs
Échecs

La couverture m'a intriguée. Des gens se croisant dans un gigantesque échiquier mais ne parvenant pas vraiment à se croiser, une métaphore évidente du jeu d'Échec pour parler des relations humaines et des aléas de la vie (confirmée par le résumé), ça sonne comme une histoire avec beaucoup de potentiel. Je ne cache pas avoir également ressenti de la méfiance, ce genre de récits simples mais plein de potentiels sont malheureusement propices au bâclage, au fait que les auteur-ice-s n'aillent pas plus loin que le simple postulat prometteur, sans grand risque ou grandes idées. Mais que je sois méfiante ou non, le postulat m'a attirée et je me suis tentée à la lecture. Je ne le regrette pas, le résultat est bon ! Comme dit plus haut, c'est une histoire sur le jeu des échecs et les relations humaines. Nous suivons la vie de plusieurs personnages, tous-tes comparé-e-s à des pièces de l'échiquier, dont les destins et parcours vont se croiser, s'influencer parfois même sans que les gens s'en rendent vraiment compte. Je regrette que l'album se concentre majoritairement sur les relations romantiques et/ou sexuelles, le sujet des liens humains et de leurs importance dans les trajectoires de nos vie aurait pu (et aurait dû selon moi) parler des connections humaines sous plus de formes. Quitte à parler des relations amoureuses on aurait même pu sortir des carcans monogamiques (un peu d'imagination, que diable) ! Mais je reconnais tout de même que ces relations restent uniques, varient les unes avec les autres : un couple qui ne se comprend plus, un autre qui ne parvient plus à se voir, un autre encore qui se vit en distanciel, ... on croise même deux "serial lovers", l'une se posant finalement et l'autre devant comprendre qu'il existe d'autres liens humains dans la vie que les conquêtes amoureuses. On n'échappe pas à certains clichés des récits romantiques mais ils restent ici bien exécutés (et puis il y en a tellement que vous trouverez facilement celui qui saura vous toucher - si tant est que vous êtes sensibles aux histoires d'amour). La narration de toutes ces vies, qui se croisent et s'influencent sans vraiment le savoir, est assurée par une vieille dame acariâtre dans une maison de retraite, passionnée d'échecs, et qui discute avec un jeune homme venu lui tenir compagnie. En lui apprenant les règles du jeu, elle narre sans savoir la vie des gens que nous suivons. Enfin, sans savoir, tout est relatif, puisque la dame se révèle bien plus observatrice que ce que l'on pourrait penser (mais je me garde de trop en dire). J'ai justement particulièrement aimé le fait que, si cette vieille dame est la voix de la raison dans cette histoire, c'est non seulement parce qu'elle aussi a pu aller de l'avant grâce au contact avec les autres et le hasard d'une rencontre, mais aussi et tout simplement parce qu'elle observe ce qu'il se passe "au delà de l'échiquier". La conclusion qu'elle offre à la fin de l'album, même si elle pouvait se voir venir, est bien trouvée et assez maligne pour ce sujet. Bref, je n'irais pas jusqu'au coup de cœur mais l'album a su me toucher et faire vibrer mon cœur en pâte à sucre. Un très joli récit choral, plein de simplicité et de poésie du quotidien, que je ne regrette pas d'avoir lu.

10/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Paul
Paul

J'ai tout aimé ! Tout : -retrouver mes amis les Beatles -apprendre pleins de choses, notamment sur cette période à vide de Paul que je connaissais à peine -le soucis du détail, de rendre compte de façon honnête à cette période de séparation des Beatles centré sur Paul et Linda sa compagne -les dessins, entre du réaliste et de la pop, exactement là ou il faut se situer je trouve L'interview en fin d'album de l'auteur est très intéressante Une bd absolument à lire si vous un fan des Beatles, et à lire dans tous les cas car ça reste une très bonne bd.

10/10/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Soli Deo Gloria
Soli Deo Gloria

Cette BD est une longue mélopée de 280 pages. J'aime écrire mes avis sous le coup de l'émotion et là, j'ai la tête toute chamboulée après ma lecture. Je ne savais pas par où commencer. Par le début évidemment. La couverture est magnifique et la qualité de l’édition est superbe. J'attendais impatiemment le nouvel album d'Édouard Cour après son superbe ReV. Trois ans d'attente, mais ça en valait la peine. Je n'ai retrouvé les couleurs psychédéliques de ReV que sur quelques cases, elles ne sont présentes que pour exprimer la musicalité du récit. Le reste est en noir et blanc dans la même veine que son O Senseï, mais d'un autre niveau dans l'expressivité et la texture. Toujours ce mélange de charbonneux et de finesse. Le charbonneux, volontairement brouillon par moment, pour retranscrire l'âpreté de cette période historique et la finesse du trait pour nos deux jumeaux, pour exprimer une certaine innocence. Le grand soin apporté aux décors nous plonge de plein pied au début du XVIIIe siècle. Des doubles pages d'une beauté à vous écarquiller les yeux des heures durant. Édouard Cour va même jusqu'à dessiner une portée musicale sur le bord extérieur de chaque page, le nombre de notes correspond au numéro du chapitre. Le résultat est une tuerie ! De Jean-Christophe Deveney je n'ai lu que le très peu avisé Empire falls building, un excellent souvenir. On va suivre le parcours de vie des jumeaux Hans et Helma, très tôt orphelins, de leur campagne natale du Saint-Empire germanique à la puritaine Amsterdam, puis direction l'Italie (la carnavalesque Venise, la bouillonnante Naples et l'éternelle Rome). En n'oubliant pas Leipzig pour y rencontrer ce célèbre compositeur qui signait ses partitions Soli Deo Gloria (vous le connaissez tous). Deux enfants touchés par la grâce de dieu (et il va en être souvent question de religion), ils ont chacun un don. Elle, une voix en or et lui, l'instinct de pouvoir jouer de tous les instruments de musique et de la composition. C'est bien l'art, et sa place dans nos sociétés, qui sera le fil conducteur de ce récit, et principalement la musique, le troisième "personnage" central de cette histoire. Un parcours, après l'orphelinat, fait de rencontres qui vont leur permettre de progresser dans leur art et de s'extirper de leur misérable condition. Un récit dur et triste, heureusement entrecoupé de moments de joie et de grâce. La connexion qui lie nos jumeaux depuis leur vécu intra-utérin va être mise à mal, des divergences vont voir le jour. Faut-il vivre que pour son art ? Deveney introduit des personnages illustres (sous d'autres noms) à sa fiction pour lui donner une légitimité et un poids historique. Et ça fonctionne à merveille, la chronologie des faits est respectée. Une narration mélancolique qui s'attarde sur le développement des personnages, sur le processus de création et qui met l'action de côté. Je tiens à souligner la qualité des textes, on est transporté au siècle des Lumières. Pour finir, j'ai ressenti toute la passion que les auteurs ont mis dans cet ouvrage. Beau, émouvant et passionnant. Ma BD 2025 sans aucun doute. Culte et gros coup de cœur.

10/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Beyrouth - Malgré tout
Beyrouth - Malgré tout

3.5 Deux journalistes françaises font le portrait de l'histoire du Liban depuis plus de 50 ans au travers du témoignage d'un vieux médecin. Il y a aussi d'autres témoignages, mais ce médecin va être présent du début jusqu'à la fin. La première chose qui frappe en ouvrant l'album est à quel point le dessin est agréable. Pour moi, c'est vraiment le style de dessin parfait pour ce type de documentaire rempli d'informations. Ce qui est incroyable aussi c'est que j'ai pris grand plaisir à lire cet album alors que je savais déjà la plupart des choses présentées par les deux journalistes. Il faut dire qu'elles savent bien vulgariser et les gens qu'elles interviewent ont des choses bien intéressantes à dire. Le fait qu'on va surtout parler avec un médecin fait en sorte qu'on voit les désastres et l'inégalité du système de santé libanais. Le Liban est devenu un pays ultra capitaliste caricatural alors préparez vous à être révolté parce que même lorsqu'il n'y a pas de guerre, la vie est terrible si on n’est pas riche. Dire qu'avant le Liban était considéré comme la Suisse du Moyen-Orient ! Depuis le début de la guerre civile, on dirait qu'il n'arrive que des malheurs à ce pays ! Certes, on fait surtout un survol des problèmes du Liban et de son histoire (pour mieux approfondir, il faudra lire des livres spécialisés), mais c'est un excellent album si on veut une bonne synthèse des problèmes du Liban.

09/10/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 4/5
Couverture de la série Le Chien dans la Vallée de Chambara
Le Chien dans la Vallée de Chambara

Je poursuis ma découverte de Micol et j'ai bien aimé " Le chien dans la vallée de Chambara ". Fin plutôt ouverte et un peu abrupte, mais réussie, car le lecteur continue de s'interroger en refermant l'album. Une histoire de vengeance prenante et un beau conte initiatique avec une héroïne maline, mais qui confrontée à des choix difficiles, ne prendra peut-être pas toujours les bonnes décisions (Micol laisse le lecteur se faire son idée). Un one-shot auquel on s'attache, qui offre au passage quelques belles réflexions sans que cela ne soit pesant, bien au contraire, et qui évite le manichéisme : les adversaires de la belle Maraki ont tous une personnalité bien définie et ont évolué au fil du temps, difficile d'ailleurs de savoir s'ils se repentent sincèrement ou de façon opportuniste. C'est une immersion réussie dans ce japon médiéval aux couleurs chatoyantes. Mine de rien, Micol propose un univers riche (SF, aventure, conte...) et très rafraîchissant. Un 3,5 que j'arrondis à 4 pour le charme qui se dégage de cette histoire.

09/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Quai d'Orsay
Quai d'Orsay

Quai d’Orsay est une bande dessinée brillante qui plonge le lecteur dans les coulisses du ministère des Affaires étrangères français. Inspirée de l’expérience réelle d’Antonin Baudry lorsqu’il travaillait auprès de Dominique de Villepin, l’œuvre parvient à mêler humour, réalisme politique et tension diplomatique avec une rare finesse. Le personnage principal, Arthur Vlaminck, jeune chargé de mission idéaliste, découvre un univers impitoyable fait de discours interminables, d’ego surdimensionnés et de crises internationales à gérer dans l’urgence. Le ministre Alexandre Taillard de Worms, caricature géniale de Villepin, est à la fois charismatique, absurde et fascinant. Le dessin de Christophe Blain, vif et expressif, accentue le rythme effréné du récit. Les traits énergiques traduisent parfaitement la frénésie du pouvoir et le chaos organisé des cabinets ministériels. Au-delà de la satire, Quai d’Orsay propose une réflexion sur le langage politique, la communication et le rôle du diplomate dans un monde complexe. C’est à la fois drôle, intelligent et d’une grande justesse.

09/10/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Guerres de Lucas
Les Guerres de Lucas

Ce n’est pas moi qui vais faire baisser la note de cette superbe série, et pourtant je ne suis pas spécialement fan de Star Wars. Etonnement, je n’ai vu la trilogie originale que récemment, en tant qu’adulte. Si j’ai beaucoup aimé, je n’ai aucun attachement émotionnel, aucune nostalgie envers cet univers, contrairement à Indiana Jones par exemple. J’ai malgré tout été fasciné par ce récit, qui absorbe et synthétise une quantité incroyable d’informations (la bibliographie en fin d’album est impressionnante) et propose une histoire entrainante et diablement intéressante. On y découvre un projet pour le moins mouvementé, en lequel personne ne croyait, à part George Lucas et quelques proches, qui a failli capoter un nombre incalculable de fois… un vrai miracle qu’il ait fini par sortir en salles. J’ai vibré avec George, et ressenti un gros soulagement quand le film finit par sortir et rencontre un succès phénoménal, alors que je connaissais déjà ce dénouement heureux, m’enfin ! MAJ pour le tome 2 : Le tome 2 s’intéresse à la réalisation du deuxième film, pas aussi paisible qu’on pourrait le penser malgré le succès du premier, notamment parce que George Lucas tente de s’affranchir pour de bon de la dictature des studios hollywoodiens, et de financer le film lui-même… un pari audacieux et lourd de conséquence ! Les auteurs réappliquent la même formule, à savoir une quantité incroyable d’information transmises via une histoire enjouée, prenante et très facile à lire. Une série passionnante, que vous soyez fan de Star Wars ou pas... Vivement le troisième et dernier tome ! Un grand bravo aux auteurs.

24/05/2024 (MAJ le 09/10/2025) (modifier)
Par grogro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Guerres de Lucas
Les Guerres de Lucas

Avis modifié après lecture de l'inattendu tome 2 : Rhaaaaa ! Allez ! Je lui mets un coup de cœur ! Difficile de faire autrement, eu égard à mes souvenirs de gosse. J'avais quatre ans, donc bien trop jeune à la sortie du premier volet de la saga Star Wars. En revanche, je me souviens parfaitement du choc qu'a été la découverte des premières images de L'Empire contre attaque. A l'époque, mes parents possédaient une télévision en noir et blanc, et malgré cela, l'extrait diffusé pendant la Séquence du spectateur a eu sur moi un tel impact que j'ai tanné mon père, d'abord réticent, pour qu'il m'emmène voir le film au cinéma, ce qu'il a finalement consenti à faire. L'extrait en question se déroulait pendant l'attaque de l'armée impériale sur Hoth, donc dans la neige. Mais (et c'est le fait du noir et blanc) j'étais alors persuadé que la scène avait lieu dans un désert de sable. Or quelle ne fut pas ma surprise de découvrir sous mes yeux ébahis la réalité soudain colorisée ! Je me souviens également avoir prolongé l'envoutement pendant des mois, recréant sans cesse les vaisseaux avec mes legos. Bref ! Tout cela pour dire que j'ai abordé cette BD avec un intérêt tout particulier. Comme Lucas lui-même, je recherchais sans doute en partie la magie de mon enfance. Gagné ! Les guerres de Lucas, ça a d'abord été cette belle couverture, très poétique, que les auteurs ont eu raison de préférer à celle envisagée au départ. Tout cela est très bien expliqué dans le petit portofolio final. Bien que nourrissant quelques réserves au sujet du dessin, que je trouvais un peu trop anguleux à mon goût, j'ai fini par me rendre à l'évidence : il est très maîtrisé, surtout en ce qui concerne les visages et expressions. On reconnait immédiatement chacun des protagonistes. George Lucas lui-même, mais également Harrison Ford, Carrie Fisher, Mark Hamill, Coppola, Spielberg ou bien encore Alec Guinness. En outre, tout cela est très dynamique, ce qui fait que rapidement, on se trouve complètement embarqué dans "l'aventure de l'aventure". Je ne vais pas dévoiler tout ce que l'on y apprend, mais juste à titre d'exemple, je me contenterai de cette petite anecdote : le sachiez-tu ? C'est Christopher Walken qui avait initialement été pressenti pour incarner Ian Solo, et ce dernier devait donner la réplique à Jodie Foster dans le rôle de la princesse Leia ! Inimaginable ! Extrêmement documentée (il faut voir la double page consacrée à la bibliographie pour le croire), cette BD montre l'obstination d'un homme visionnaire d'une créativité folle (aux traits neuro-atypiques probables), et les mégatonnes d'obstacles qu'il a dû affronter jusqu'au bout, c'est à dire jusqu'à la veille de la sortie en salle. La réalisation du film a nécessité des innovations techniques démentes, ainsi qu'une bonne dose de bricolage et d'improvisation. D'où ce titre, parfaitement adapté. On découvre que ce film a bien failli ne jamais voir le jour, qu'il s'en est fallu d'un cheveu pour que tout s'effondre. Au sein même de l'équipe constituée par Lucas, personne n'y croyait réellement, au point que beaucoup méprisaient le réalisateur, ne lui accordant aucun crédit, défiant constamment son autorité. Voilà ! Voilà le menu de cette copieuse BD qui s'adresse peut-être avant tout aux fans de la première heure, mais qu'il serait dommage de cantonner à cela. Franchement, c'est un petit morceau de cinoche qui est dévoilé ici. On pense ce que l'on veut de cette saga (les trois premiers, hein ? Parce qu'on oublie les autres, on est bien d'accord ?), mais qu'on le veuille ou non, son empreinte a définitivement changé le visage du cinéma, et notamment de science-fiction. Demandez à Ridley Scott ou James Cameron ce qu'ils en pensent, eux qui ont eu la révélation de leur vie devant Star Wars, ou même à Spielberg, l'une des rares personnes a avoir soutenu inconditionnellement Lucas, Spielberg qui a d'ailleurs fait une mini dépression lors de la sortie du film, au point que, par crainte d'un échec commercial, il choisit de décaler la date de sortie de son Rencontre du 3e type... Merci à nos deux auteurs pour ce très bon scénar, et ce dessin épatant qui, sans en mettre plein la poire, emporte l'adhésion du lecteur. Le charme opère d'abord et avant tout parce que tout est solide. To be continued ?... Et le tome 2 alors ? Ben oui, the show goes on : et j'en suis très heureux puisque c'est avec cet épisode (l'Empire contre-attaque) que j'ai découvert l'univers de Star Wars étant gamin. Le moins que l'on puisse dire est que cette suite est à la hauteur du premier tome que je pensais voir demeurer fils unique. C'est aussi bon, fourmillant d'anecdotes et très bien rythmé, avec ce chouette dessin à la fois précis et sans chichi. Franchement, on se prend à rêver d'un troisième (et ultime) tome. Je réalise (il n'est jamais trop tard) que le titre Les guerres de Lucas fait également référence au titre original de la saga qui devrait être traduit par Les guerres de l'Etoile. Du coup, c'est doublement bien trouvé. J'en profite enfin pour remonter ma note.

25/11/2023 (MAJ le 09/10/2025) (modifier)