Isabella Bird, c'est le récit de la traversée en 1878 du Nord du Japon par une exploratrice anglaise et son guide japonais. C'est l'occasion d'une part de rendre hommage à cette femme aventurière et écrivaine, et d'autre part de mettre en scène le Japon traditionnel de l'époque, un aspect de sa civilisation qui était alors précisément en train de disparaître sous le raz-de-marée de la modernisation de l'ère Meiji.
C'est une très bonne série, aussi belle qu'enrichissante.
Le dessin est particulièrement beau et soigné. Le souci apporté au détail et à la documentation est manifeste. Les décors, costumes et autres éléments historiques sont parfaitement rendus et valent le coup d’œil.
Alors qu'il s'agit d'un seinen, les visages des personnages par contre sont plus proches du genre manga shojo et présente quelques défauts inhérents à ses tics de production. Les expressions faciales de l'héroïne notamment sont un peu trop exagérées, yeux brillants et bouche grande ouverte, comme si elle était en permanence stupéfiée et admirative. C'est rapidement pénible et il faut réussir à passer outre. Les personnages ont également presque tous l'air de sortir à peine de l'adolescence. Telle quelle est dessinée, on dirait qu'Isabella Bird avait une vingtaine d'années tout au plus au moment de ce voyage alors qu'elle approchait de la cinquantaine à l'époque. Son guide, lui, avait véritablement 20 ans ce qui colle bien avec son aspect visuel dans le manga, mais là où ça cloche, c'est quand l'auteur lui donne dans le récit un CV long comme le bras avant de rencontrer Isabella, ce qui parait peu réaliste du coup.
Mais voilà, j'ai fait là le tour des petits défauts de ce manga car pour le reste je l'ai beaucoup apprécié. Le rythme est bon, le sujet très intéressant, le récit bien raconté, on ne s'ennuie pas une seconde tout en apprenant beaucoup de choses sur la civilisation traditionnelle japonaise de la fin 19e siècle et sur les conditions de voyage dans le pays à l'époque.
Là je m'inquiète, parce qu'en voyant l'avis de Gaston je me suis rendu compte que je n'ai pas publié mon avis, ce dont j'étais certain.
Mais trêve de divagations incessantes sur ma mémoire, parlons plutôt de cette très jolie série qu'est Happy!, une série que j'ai savouré tout au long de sa publication.
Car c'est le genre de série dont on apprécie la découverte progressive d'un tome à l'autre, les petits suspenses dont l'auteur nous régale à chaque fin de chapitre donnant envie de découvrir la suite. L'histoire est moins en force lorsqu'on la lit d'une traite, je pense. D'ailleurs je préfère encore la relire par petite touche.
Le dessin est toujours dans la veine de ce que fait Ursawa, même si je le trouve moins soigné que dans Monster. Il dégage cependant un petit quelque chose, à la fois léger et enfantin. C'est probablement lié au ton de la série, bien loin de la gravité de Monster, bien que toujours dans une veine assez réaliste.
D'ailleurs, c'est ce que j'ai apprécié dans cette BD : le ton mélangé entre le sérieux du fond (histoire de Yakuza, de famille endeuillé, de dettes et d'odieux connards) et la forme très légère et humoristique. L'alternance des deux à quelque chose de très décalé, donnant encore plus de piquant à l'histoire. On ne sait jamais si le chapitre va basculer dans le propos humoristique ou le propos sérieux.
L'idée du héros (ou de l'héroïne) qui cherche à tout prix à monter au meilleur niveau de sa discipline, c'est du déjà vu et ressassé, certes. Mais là, on a quelque chose de différent : directement dans le bain (la joueuse est déjà excellente), pas de visée progressive (elle cherche à devenir première mondiale dès le début), et surtout des personnages très atypiques : un coach alcoolique et pervers, une rivale absolument horrible en plus d'être excellente joueuse, des acolytes très peu conventionnels (j'adore le Yakuza notamment) ... C'est pas forcément ce qu'on imaginerait d'une telle série : l'héroïne ne se fait pas aider par le pouvoir de l'amitié (en vrai elle se fait une seule amie de tout le manga !) et c'est bien plus réaliste sur les dures conditions des circuits professionnels. On joue plus pour les sponsors et les placements que pour le réel niveau.
Par contre, je dois reconnaitre un bémol à la BD : l'héroïne est ... très peu intéressante. Elle devient rapidement personnage secondaire de sa propre histoire, tant elle connait peu d'évolution : toujours forte et souriante, excellente et battante. En soi, ce sont les personnages autour d'elles qui vont connaitre une véritable évolution (avec en tête le Yakuza, Choko et son sempaï), ce qui est un peu dommage pour un tel genre de BD. Mais ne boudons pas notre plaisir : pour une série de ce style, avec une héroïne de ce calibre (l'auteur aime bien faire des filles fortes et ça fait plaisir !) et une histoire qui tient sur les quinze tomes, c'est du bon !
J'ai toujours un peu de tendresse pour cette BD qui m'a beaucoup plu au moment de sa sortie et pour laquelle j'ai toujours une certaine tendresse, notamment avec sa fin absolument épique après tout ces volumes dans lequel on voit un personnage se faire autant haïr ... Il y a un vrai plaisir dans la montée progressive, et ça fait du bien de voir des fins comme ça. C'est un manga que j'aime pour son titre, qui est bien résumé : c'est une histoire très heureuse !
Sur la forme, cette BD rappelle fortement Monika, du même dessinateur. Le même graphisme, les mêmes teintes un peu néon, les mêmes personnages aux corps sculpturaux et sensuels, le même cadre du milieu interlope de la nuit et la même ambiance froide et sophistiquée.
Et il faut dire que sur le plan graphique, c'est beau. On pourra reprocher un côté irréel et fantasmé, avec une profusion des femmes superbes et sexy, et un héros au corps parfait. On pourra aussi reprocher le côté racoleur de cette succession de scènes semi-érotiques et de corps dénudés. Mais il ne fait que refléter le même univers fantasmé que le scénario nous présente. Et comme on peut s'en rendre compte au fil de la lecture, rien n'y vraiment gratuit et toute cette ambiance visuelle travaille de concert avec le fond de l'intrigue en elle-même.
Car, malgré une réticence initiale, c'est sur l'association de la forme et du fond que le premier tome de cette série a finalement su me convaincre.
Je craignais d'y trouver un récit polar au cadre esthétisant et artificiellement aguicheur. Je craignais de m'y agacer devant un univers faux et irréaliste, des poupées de plastique dominatrices ou dominées, d'arrogants mafieux de cinéma et une fascination malsaine pour la violence et le sexe. Mais le scénario va au-delà de cela en visant précisément le niveau au-dessus, car comme le dit l'une des protagonistes à un moment donné, "on trouve toujours plus tordu".
Le doute persiste tout au long de ce premier album sur le fait qu'on ait dépassé ou non la limite du genre fantastique. Est-ce que tous ces éléments sulfureux et démoniaques sont vraiment au final d'origine... démoniaque ? Est-ce que cette superbe femme au charme digne d'un(e) Desire de Sandman est véritablement un(e) succube ? Ce qu'il se passe dans cette boite de nuit n'est-il qu'une mise en scène ? Qui se cache vraiment derrière cette mystérieuse Invisible Art Production ? Est-on finalement dans une intrigue digne du jeu de rôle In Nomine Satanis ?
Simple allégorie ou vrai récit fantastique, l'histoire se révèle en tout cas une vision sombre et sournoise de l'Amérique rêvée, celle du fric et du show-business. Mais elle apparaît aussi à la fois envoûtante et inquiétante. Je ne sais pas comment se présentera la suite de la série, s'il s'agira d'une série à suivre ou d'histoires en un tome puisque le premier peut éventuellement se suffire à lui-même. Mais ma curiosité et mon intérêt ont vraiment été attisés et j'ai une réelle envie d'en savoir plus sur l'IAP et ce qui se cache derrière le voile de ce monde troublant.
3.5
La dernière série d'Urasawa paru en français qui me restait à lire. Je n'aime pas généralement les mangas de sport hormis quelques exception (Ashita No Joe et les mangas d'Adachi entre autre) et j'ai eu un peu peur de m'ennuyer.
Heureusement, j'ai vite embarqué dans le récit. Un point positif c'est que l’héroïne a déjà fait du tennis avant les événements qui commencent l'histoire du coup on a pas droit au cliché chiant du personnage principal qui se découvre un grand talent dans un sport auquel il n'a jamais joué avant. L'ambiance de la série me rappelle les vieux shojos du type avec son héroïne naïve et ses méchants riches dont une qui est sa rivale durant tout le long du manga.
Le récit est prenant et la plupart des personnages sont attachants quoique certaines choses m'ont fait sourcillé. L’héroïne est attachante et gentille, mais aussi terriblement naïve (elle ne se rend pas compte que la méchante fille riche l'aime pas et fait tout pour détruire sa vie même lorsque ça se voit gros comme un camion que la méchante fille riche est manipulatrice) et passe son temps à dire que tout est de sa faute même lorsque ce n'est pas le cas.
Il y a des répétitions dans le scénario qui ont fini par m'énerver un peu. Par exemple, pratiquement tout le monde est contre l’héroïne qui obtient une mauvaise réputation et on la blâme pour n'importe quoi (c'est de sa faute si une adversaire marche sur une balle et se casse la jambe, c'est de sa faute si un type qui parie contre elle est ruiné et c'est probablement de sa faute si la deuxième guerre mondiale a eu lieu tant qu'on y est). Aussi, il y a la vieille riche qui ne l'aime pas trop et qui va passer les premiers tomes à la prendre dans son club puis à la renvoyer pour finalement la reprendre. Vers les deux dernières fois que cela arrivait, j'en avais un peu marre. Il y aussi l'humour qui marche parfois et qui parfois est franchement lourd.
La fin n'est pas mauvaise, mais il arrive des trucs à trois personnages durant les derniers chapitres et je fus surpris de leurs situations finales. C'est dur d'expliquer sans spoiler, mais je pense que ceux qui ont lu la série au complet vont comprendre de quoi je parle.
Donc c'est un bon manga, mais avec des défauts et des moments moins passionnant (ce qui me semble un peu normal pour un manga avec autant de chapitres). Même si je conseille l'achat, je pense qu'il faut mieux emprunter les deux ou trois premiers tomes pour voir si on aime ou pas.
Ultimex, tu peux pas test. On côtoie là le summum de l’humour graveleux no limit et sans complexe. Je l’ai découvert la première fois il y a un paquet d’années via son blog qui existe toujours et d'où sont tirés les strip gag des albums. Je ne sais pas trop ce que j’ai dû lire mais en gros ça doit représenter la moitié de la production.
Ultimex s’adresse à tous ceux qui ont du mal à tendre les muscles zygomatiques devant la majorité des humoristes actuels qu’on voit dans tous les médias avec leurs sketchs inoffensifs pour le grand public, à tous ceux qui ne se marrent que lorsque ça dérange avec des vannes aussi corrosives que l’acide. Ultimex se fout de tout et tous, des riches, des pauvres, des hominidés, il crame des églises, bute des gosses, il est pété de tune, égocentrique et mégalo, obsédé violeur misogyne, la liste est longue et il n’y a pas de frontière au déglingage mais il fait tout ça avec une certaine « classe » à coups de punch line cultes. Et son pote faire-valoir Steve n’est pas en reste lui non plus. C’est de l’humour absurde hyper 15ème degré. De toute façon c’est souvent du gros n’importe quoi, je me suis tapé des barres des rire pendant des heures avec ces conneries. On pourra cependant regretter le mauvais côté du blog qui fait qu’on a souvent qu’une succession de blagues sans réelle narration.
Graphiquement on dirait que c’est fait sous paint mais j’imagine que c’est moins pour des questions d’esthétisme que de rapidité d’exécution. Ça passe bien de mon côté.
Wouah, et Wouah, et Wouah encore. Vraiment, je suis soufflé.
C'est assez étrange comme certaine BD peuvent vous attraper parfois, sans vous lâcher, et vous laisser ensuite quelque chose en tête que vous ne parvenez pas à déloger. Comme une pensée qui revient vous démanger la réflexion pendant deux semaines. Voila plus ou moins l'état d'esprit dans lequel je suis depuis cette lecture.
Ce qui est curieux, c'est que je n'ai pas vraiment été pris au début, trouvant le style de dessin très proche (trop proche) de Bastien Vives. L'idée de base me rappelait d'autres scénaris ... Bref on partait sur des mauvaises bases. Mais à partir du moment où l'histoire enclenche son rythme ... J'ai été vraiment sur le cul.
C'est très rare de trouver ce genre d'histoires, où l'on suivra le "perdant" et l'enfer qu'il connaitra, voyant sa vie disparaitre au fur et à mesure du temps. Et alors qu'on pourrait se dire qu'il n'y a pas grand-chose à en tirer ... C'est bluffant.
Je n'ai pas vraiment les mots pour dire ce qui s'est passé à la lecture, mais l'auteur a réussi un tour de force narratif incroyablement réussi. On peut être réfractaire à la façon qu'il a de représenter le futur (j'avoue avoir été un peu réticent sur certains points également), mais globalement c'est surtout pour le propos humain qu'il faut lire cette BD. Parce qu'elle pose des questions justes, et efficaces. Des petites pointes de réflexions, mais aussi de tristesse et quelque chose d'assez mélancolique. On peut y lire un adieu à l'adolescence, une façon de considérer le temps qui passe, un regard sur la vieillesse ... J'y vois surtout quelque chose sur la mort et la mémoire, sur ce qui fait de nous un être humain. Et un superbe regard sur la vie. Sur la vie qui avance malgré tout, et bien qu'elle soit une salope, elle reste incroyablement belle.
C'est très difficile de parler de cette BD sans faire de digressions ou d'extrapolations, et surtout sans dévoiler le dernier tiers de la BD qui donne toute la saveur à l'ensemble, alors je me contenterais de vous la recommander chaudement. Parce que c'est une surprise, une grosse surprise et que j'ai vraiment été pris dans l'histoire. Et parce que quand une BD vous trotte en tête pendant aussi longtemps après la lecture, c'est qu'il doit y avoir quelque chose, non ?
En grand amateur de cosplay et d'univers fantastique que je suis, je ne pouvais qu'aimer cette BD ! Je surnote peut-être un poil, mais ça fait vraiment plaisir de voir une BD sortir sur du Steampunk où l’héroïne (car c'est un genre qui le privilégie souvent) n'est pas une simple paire de seins bien exposée par le décolleté plongeant. Bon, certes elle a une devanture bien aérée, mais l'essentiel de la BD ne se base pas dessus. L’héroïne est ici une femme forte et indépendante, cherchant pour son propre compte dans les mystérieuses découvertes.
Ce que j'ai apprécié, outre le soin évident apporté aux dessins par un auteur visiblement enthousiaste, c'est les incartades dans les différents domaines, de l'Afrique au Mexique, avec chaque fois d'autres représentations de costumes qui font plaisir à voir. Rien que ce style visuel est tout à l'honneur de la BD.
Niveau histoire on reste sur quelque chose de classique, mais d'efficace. Je ne me consume pas d'impatience pour lire la suite, mais j'ai bien envie de découvrir le prochain tome à sa sortie. Actuellement c'est plutôt rare pour des sorties récentes, et je tiens à le préciser. J'ai bien envie de découvrir ce qu'il va en être de cette Lady Mechanika.
Une série qui reste dans les codes du genre, mais qui exploite très bien le steampunk et est un vrai régal visuel pour toute personne adepte du genre. Pour un peu, ça donne envie de se remettre à sa machine à coudre pour en faire un cosplay. Bref, une série que j'ai bien aimé !
Très bonne série. Bien dessinée. Elle est surtout bien documentée. Agréable à lire, elle m a permis de me documenter sur le pont, les galantes scythe sur et autres peuples.
Que du bonheur.
J'ai franchement bien aimé ce retour sur Belzagor qui nous entraîne aux confis de la galaxie dans un monde ayant subi une décolonisation avec un anti-héros en quête de rédemption après une lourde faute commise que l'on ignore encore.
On retrouve la dessinatrice de l'excellente série Les Epées de verre ainsi que le scénariste de la série Mille Visages ou Mandalay qui m'avait bien plu. Je perçois une certaine maturité dans le graphisme mais également dans le récit. C'est une aventure qui se rapproche beaucoup des mondes d'Aldebaran de Léo grâce aux bestiaires. Il y a également un côté assez exotique qui assure un dépaysement garantie. Les auteurs ont véritablement bien assuré dans leur domaine respectif.
Les thèmes sont connus (préjugés raciaux, décolonisation, écologie...) mais c'est traité de manière assez efficace. Par ailleurs, il y a un déroulé des faits assez dynamique qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule minute dans cette faune et flore assez riche.
Je serai en tout cas le premier aviseur à décerner le 4 étoiles bien mérité et évidemment, cela n'engage que moi. Oui, c'est de la très bonne science-fiction adapté d'un chef d'oeuvre encore américain. On en redemande !
Suite au second tome
Mon impression première se confirme suite à un tome qui fait la part belle à un rite assez monstrueux dans tous les sens du terme. Cette fois-ci, on va réellement découvrir les secrets de cette planète avec ces deux races d'autochtones assez étranges. La science-fiction retrouve ses lettres de noblesse avec un récit plus intelligent qu'il n'y paraît sur fond de découverte d'un nouveau monde.
Même si les « vieux » albums de Foerster ne sont pas toujours faciles à trouver, je suis quand même étonné que celui-ci, datant d’une trentaine d’années, n’ait pas déjà été répertorié et avisé sur ce beau site !?
Certes, ce n’est pas forcément le meilleur de Foerster, mais cela reste quand même une lecture sympa. On y retrouve quelques constantes de ses albums fantastiques.
A savoir un chouette dessin en Noir et Blanc, très adapté au ton employé, jouant très bien avec les ombres. D’ailleurs je trouve la couverture (tiré de l’histoire « Mosquito ») moins intéressante avec sa colorisation.
Mais aussi des décors un peu brinquebalants, des maisons à l’équilibre aléatoire, des logements hauts de plafonds. Comme beaucoup de personnages, filiformes et maigrichons, avec des têtes improbables. Quelques hydrocéphales aussi (moins que dans certains recueils toutefois).
Du fantastique pur jus donc, mâtiné d’humour noir, transformant un quotidien quelconque en scène étrange, où tout est possible. L’imagination de Foerster semble inépuisable !
Aucun album Fluide de Foerster ne m’a déçu pour le moment, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Si vous le rencontrez, jetez-y un coup d’œil.
note réelle 3,5/5.
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Isabella Bird, femme exploratrice
Isabella Bird, c'est le récit de la traversée en 1878 du Nord du Japon par une exploratrice anglaise et son guide japonais. C'est l'occasion d'une part de rendre hommage à cette femme aventurière et écrivaine, et d'autre part de mettre en scène le Japon traditionnel de l'époque, un aspect de sa civilisation qui était alors précisément en train de disparaître sous le raz-de-marée de la modernisation de l'ère Meiji. C'est une très bonne série, aussi belle qu'enrichissante. Le dessin est particulièrement beau et soigné. Le souci apporté au détail et à la documentation est manifeste. Les décors, costumes et autres éléments historiques sont parfaitement rendus et valent le coup d’œil. Alors qu'il s'agit d'un seinen, les visages des personnages par contre sont plus proches du genre manga shojo et présente quelques défauts inhérents à ses tics de production. Les expressions faciales de l'héroïne notamment sont un peu trop exagérées, yeux brillants et bouche grande ouverte, comme si elle était en permanence stupéfiée et admirative. C'est rapidement pénible et il faut réussir à passer outre. Les personnages ont également presque tous l'air de sortir à peine de l'adolescence. Telle quelle est dessinée, on dirait qu'Isabella Bird avait une vingtaine d'années tout au plus au moment de ce voyage alors qu'elle approchait de la cinquantaine à l'époque. Son guide, lui, avait véritablement 20 ans ce qui colle bien avec son aspect visuel dans le manga, mais là où ça cloche, c'est quand l'auteur lui donne dans le récit un CV long comme le bras avant de rencontrer Isabella, ce qui parait peu réaliste du coup. Mais voilà, j'ai fait là le tour des petits défauts de ce manga car pour le reste je l'ai beaucoup apprécié. Le rythme est bon, le sujet très intéressant, le récit bien raconté, on ne s'ennuie pas une seconde tout en apprenant beaucoup de choses sur la civilisation traditionnelle japonaise de la fin 19e siècle et sur les conditions de voyage dans le pays à l'époque.
Happy!
Là je m'inquiète, parce qu'en voyant l'avis de Gaston je me suis rendu compte que je n'ai pas publié mon avis, ce dont j'étais certain. Mais trêve de divagations incessantes sur ma mémoire, parlons plutôt de cette très jolie série qu'est Happy!, une série que j'ai savouré tout au long de sa publication. Car c'est le genre de série dont on apprécie la découverte progressive d'un tome à l'autre, les petits suspenses dont l'auteur nous régale à chaque fin de chapitre donnant envie de découvrir la suite. L'histoire est moins en force lorsqu'on la lit d'une traite, je pense. D'ailleurs je préfère encore la relire par petite touche. Le dessin est toujours dans la veine de ce que fait Ursawa, même si je le trouve moins soigné que dans Monster. Il dégage cependant un petit quelque chose, à la fois léger et enfantin. C'est probablement lié au ton de la série, bien loin de la gravité de Monster, bien que toujours dans une veine assez réaliste. D'ailleurs, c'est ce que j'ai apprécié dans cette BD : le ton mélangé entre le sérieux du fond (histoire de Yakuza, de famille endeuillé, de dettes et d'odieux connards) et la forme très légère et humoristique. L'alternance des deux à quelque chose de très décalé, donnant encore plus de piquant à l'histoire. On ne sait jamais si le chapitre va basculer dans le propos humoristique ou le propos sérieux. L'idée du héros (ou de l'héroïne) qui cherche à tout prix à monter au meilleur niveau de sa discipline, c'est du déjà vu et ressassé, certes. Mais là, on a quelque chose de différent : directement dans le bain (la joueuse est déjà excellente), pas de visée progressive (elle cherche à devenir première mondiale dès le début), et surtout des personnages très atypiques : un coach alcoolique et pervers, une rivale absolument horrible en plus d'être excellente joueuse, des acolytes très peu conventionnels (j'adore le Yakuza notamment) ... C'est pas forcément ce qu'on imaginerait d'une telle série : l'héroïne ne se fait pas aider par le pouvoir de l'amitié (en vrai elle se fait une seule amie de tout le manga !) et c'est bien plus réaliste sur les dures conditions des circuits professionnels. On joue plus pour les sponsors et les placements que pour le réel niveau. Par contre, je dois reconnaitre un bémol à la BD : l'héroïne est ... très peu intéressante. Elle devient rapidement personnage secondaire de sa propre histoire, tant elle connait peu d'évolution : toujours forte et souriante, excellente et battante. En soi, ce sont les personnages autour d'elles qui vont connaitre une véritable évolution (avec en tête le Yakuza, Choko et son sempaï), ce qui est un peu dommage pour un tel genre de BD. Mais ne boudons pas notre plaisir : pour une série de ce style, avec une héroïne de ce calibre (l'auteur aime bien faire des filles fortes et ça fait plaisir !) et une histoire qui tient sur les quinze tomes, c'est du bon ! J'ai toujours un peu de tendresse pour cette BD qui m'a beaucoup plu au moment de sa sortie et pour laquelle j'ai toujours une certaine tendresse, notamment avec sa fin absolument épique après tout ces volumes dans lequel on voit un personnage se faire autant haïr ... Il y a un vrai plaisir dans la montée progressive, et ça fait du bien de voir des fins comme ça. C'est un manga que j'aime pour son titre, qui est bien résumé : c'est une histoire très heureuse !
The Dream
Sur la forme, cette BD rappelle fortement Monika, du même dessinateur. Le même graphisme, les mêmes teintes un peu néon, les mêmes personnages aux corps sculpturaux et sensuels, le même cadre du milieu interlope de la nuit et la même ambiance froide et sophistiquée. Et il faut dire que sur le plan graphique, c'est beau. On pourra reprocher un côté irréel et fantasmé, avec une profusion des femmes superbes et sexy, et un héros au corps parfait. On pourra aussi reprocher le côté racoleur de cette succession de scènes semi-érotiques et de corps dénudés. Mais il ne fait que refléter le même univers fantasmé que le scénario nous présente. Et comme on peut s'en rendre compte au fil de la lecture, rien n'y vraiment gratuit et toute cette ambiance visuelle travaille de concert avec le fond de l'intrigue en elle-même. Car, malgré une réticence initiale, c'est sur l'association de la forme et du fond que le premier tome de cette série a finalement su me convaincre. Je craignais d'y trouver un récit polar au cadre esthétisant et artificiellement aguicheur. Je craignais de m'y agacer devant un univers faux et irréaliste, des poupées de plastique dominatrices ou dominées, d'arrogants mafieux de cinéma et une fascination malsaine pour la violence et le sexe. Mais le scénario va au-delà de cela en visant précisément le niveau au-dessus, car comme le dit l'une des protagonistes à un moment donné, "on trouve toujours plus tordu". Le doute persiste tout au long de ce premier album sur le fait qu'on ait dépassé ou non la limite du genre fantastique. Est-ce que tous ces éléments sulfureux et démoniaques sont vraiment au final d'origine... démoniaque ? Est-ce que cette superbe femme au charme digne d'un(e) Desire de Sandman est véritablement un(e) succube ? Ce qu'il se passe dans cette boite de nuit n'est-il qu'une mise en scène ? Qui se cache vraiment derrière cette mystérieuse Invisible Art Production ? Est-on finalement dans une intrigue digne du jeu de rôle In Nomine Satanis ? Simple allégorie ou vrai récit fantastique, l'histoire se révèle en tout cas une vision sombre et sournoise de l'Amérique rêvée, celle du fric et du show-business. Mais elle apparaît aussi à la fois envoûtante et inquiétante. Je ne sais pas comment se présentera la suite de la série, s'il s'agira d'une série à suivre ou d'histoires en un tome puisque le premier peut éventuellement se suffire à lui-même. Mais ma curiosité et mon intérêt ont vraiment été attisés et j'ai une réelle envie d'en savoir plus sur l'IAP et ce qui se cache derrière le voile de ce monde troublant.
Happy!
3.5 La dernière série d'Urasawa paru en français qui me restait à lire. Je n'aime pas généralement les mangas de sport hormis quelques exception (Ashita No Joe et les mangas d'Adachi entre autre) et j'ai eu un peu peur de m'ennuyer. Heureusement, j'ai vite embarqué dans le récit. Un point positif c'est que l’héroïne a déjà fait du tennis avant les événements qui commencent l'histoire du coup on a pas droit au cliché chiant du personnage principal qui se découvre un grand talent dans un sport auquel il n'a jamais joué avant. L'ambiance de la série me rappelle les vieux shojos du type avec son héroïne naïve et ses méchants riches dont une qui est sa rivale durant tout le long du manga. Le récit est prenant et la plupart des personnages sont attachants quoique certaines choses m'ont fait sourcillé. L’héroïne est attachante et gentille, mais aussi terriblement naïve (elle ne se rend pas compte que la méchante fille riche l'aime pas et fait tout pour détruire sa vie même lorsque ça se voit gros comme un camion que la méchante fille riche est manipulatrice) et passe son temps à dire que tout est de sa faute même lorsque ce n'est pas le cas. Il y a des répétitions dans le scénario qui ont fini par m'énerver un peu. Par exemple, pratiquement tout le monde est contre l’héroïne qui obtient une mauvaise réputation et on la blâme pour n'importe quoi (c'est de sa faute si une adversaire marche sur une balle et se casse la jambe, c'est de sa faute si un type qui parie contre elle est ruiné et c'est probablement de sa faute si la deuxième guerre mondiale a eu lieu tant qu'on y est). Aussi, il y a la vieille riche qui ne l'aime pas trop et qui va passer les premiers tomes à la prendre dans son club puis à la renvoyer pour finalement la reprendre. Vers les deux dernières fois que cela arrivait, j'en avais un peu marre. Il y aussi l'humour qui marche parfois et qui parfois est franchement lourd. La fin n'est pas mauvaise, mais il arrive des trucs à trois personnages durant les derniers chapitres et je fus surpris de leurs situations finales. C'est dur d'expliquer sans spoiler, mais je pense que ceux qui ont lu la série au complet vont comprendre de quoi je parle. Donc c'est un bon manga, mais avec des défauts et des moments moins passionnant (ce qui me semble un peu normal pour un manga avec autant de chapitres). Même si je conseille l'achat, je pense qu'il faut mieux emprunter les deux ou trois premiers tomes pour voir si on aime ou pas.
Ultimex
Ultimex, tu peux pas test. On côtoie là le summum de l’humour graveleux no limit et sans complexe. Je l’ai découvert la première fois il y a un paquet d’années via son blog qui existe toujours et d'où sont tirés les strip gag des albums. Je ne sais pas trop ce que j’ai dû lire mais en gros ça doit représenter la moitié de la production. Ultimex s’adresse à tous ceux qui ont du mal à tendre les muscles zygomatiques devant la majorité des humoristes actuels qu’on voit dans tous les médias avec leurs sketchs inoffensifs pour le grand public, à tous ceux qui ne se marrent que lorsque ça dérange avec des vannes aussi corrosives que l’acide. Ultimex se fout de tout et tous, des riches, des pauvres, des hominidés, il crame des églises, bute des gosses, il est pété de tune, égocentrique et mégalo, obsédé violeur misogyne, la liste est longue et il n’y a pas de frontière au déglingage mais il fait tout ça avec une certaine « classe » à coups de punch line cultes. Et son pote faire-valoir Steve n’est pas en reste lui non plus. C’est de l’humour absurde hyper 15ème degré. De toute façon c’est souvent du gros n’importe quoi, je me suis tapé des barres des rire pendant des heures avec ces conneries. On pourra cependant regretter le mauvais côté du blog qui fait qu’on a souvent qu’une succession de blagues sans réelle narration. Graphiquement on dirait que c’est fait sous paint mais j’imagine que c’est moins pour des questions d’esthétisme que de rapidité d’exécution. Ça passe bien de mon côté.
Ces jours qui disparaissent
Wouah, et Wouah, et Wouah encore. Vraiment, je suis soufflé. C'est assez étrange comme certaine BD peuvent vous attraper parfois, sans vous lâcher, et vous laisser ensuite quelque chose en tête que vous ne parvenez pas à déloger. Comme une pensée qui revient vous démanger la réflexion pendant deux semaines. Voila plus ou moins l'état d'esprit dans lequel je suis depuis cette lecture. Ce qui est curieux, c'est que je n'ai pas vraiment été pris au début, trouvant le style de dessin très proche (trop proche) de Bastien Vives. L'idée de base me rappelait d'autres scénaris ... Bref on partait sur des mauvaises bases. Mais à partir du moment où l'histoire enclenche son rythme ... J'ai été vraiment sur le cul. C'est très rare de trouver ce genre d'histoires, où l'on suivra le "perdant" et l'enfer qu'il connaitra, voyant sa vie disparaitre au fur et à mesure du temps. Et alors qu'on pourrait se dire qu'il n'y a pas grand-chose à en tirer ... C'est bluffant. Je n'ai pas vraiment les mots pour dire ce qui s'est passé à la lecture, mais l'auteur a réussi un tour de force narratif incroyablement réussi. On peut être réfractaire à la façon qu'il a de représenter le futur (j'avoue avoir été un peu réticent sur certains points également), mais globalement c'est surtout pour le propos humain qu'il faut lire cette BD. Parce qu'elle pose des questions justes, et efficaces. Des petites pointes de réflexions, mais aussi de tristesse et quelque chose d'assez mélancolique. On peut y lire un adieu à l'adolescence, une façon de considérer le temps qui passe, un regard sur la vieillesse ... J'y vois surtout quelque chose sur la mort et la mémoire, sur ce qui fait de nous un être humain. Et un superbe regard sur la vie. Sur la vie qui avance malgré tout, et bien qu'elle soit une salope, elle reste incroyablement belle. C'est très difficile de parler de cette BD sans faire de digressions ou d'extrapolations, et surtout sans dévoiler le dernier tiers de la BD qui donne toute la saveur à l'ensemble, alors je me contenterais de vous la recommander chaudement. Parce que c'est une surprise, une grosse surprise et que j'ai vraiment été pris dans l'histoire. Et parce que quand une BD vous trotte en tête pendant aussi longtemps après la lecture, c'est qu'il doit y avoir quelque chose, non ?
Lady Mechanika
En grand amateur de cosplay et d'univers fantastique que je suis, je ne pouvais qu'aimer cette BD ! Je surnote peut-être un poil, mais ça fait vraiment plaisir de voir une BD sortir sur du Steampunk où l’héroïne (car c'est un genre qui le privilégie souvent) n'est pas une simple paire de seins bien exposée par le décolleté plongeant. Bon, certes elle a une devanture bien aérée, mais l'essentiel de la BD ne se base pas dessus. L’héroïne est ici une femme forte et indépendante, cherchant pour son propre compte dans les mystérieuses découvertes. Ce que j'ai apprécié, outre le soin évident apporté aux dessins par un auteur visiblement enthousiaste, c'est les incartades dans les différents domaines, de l'Afrique au Mexique, avec chaque fois d'autres représentations de costumes qui font plaisir à voir. Rien que ce style visuel est tout à l'honneur de la BD. Niveau histoire on reste sur quelque chose de classique, mais d'efficace. Je ne me consume pas d'impatience pour lire la suite, mais j'ai bien envie de découvrir le prochain tome à sa sortie. Actuellement c'est plutôt rare pour des sorties récentes, et je tiens à le préciser. J'ai bien envie de découvrir ce qu'il va en être de cette Lady Mechanika. Une série qui reste dans les codes du genre, mais qui exploite très bien le steampunk et est un vrai régal visuel pour toute personne adepte du genre. Pour un peu, ça donne envie de se remettre à sa machine à coudre pour en faire un cosplay. Bref, une série que j'ai bien aimé !
Da Qin
Très bonne série. Bien dessinée. Elle est surtout bien documentée. Agréable à lire, elle m a permis de me documenter sur le pont, les galantes scythe sur et autres peuples. Que du bonheur.
Retour sur Belzagor
J'ai franchement bien aimé ce retour sur Belzagor qui nous entraîne aux confis de la galaxie dans un monde ayant subi une décolonisation avec un anti-héros en quête de rédemption après une lourde faute commise que l'on ignore encore. On retrouve la dessinatrice de l'excellente série Les Epées de verre ainsi que le scénariste de la série Mille Visages ou Mandalay qui m'avait bien plu. Je perçois une certaine maturité dans le graphisme mais également dans le récit. C'est une aventure qui se rapproche beaucoup des mondes d'Aldebaran de Léo grâce aux bestiaires. Il y a également un côté assez exotique qui assure un dépaysement garantie. Les auteurs ont véritablement bien assuré dans leur domaine respectif. Les thèmes sont connus (préjugés raciaux, décolonisation, écologie...) mais c'est traité de manière assez efficace. Par ailleurs, il y a un déroulé des faits assez dynamique qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule minute dans cette faune et flore assez riche. Je serai en tout cas le premier aviseur à décerner le 4 étoiles bien mérité et évidemment, cela n'engage que moi. Oui, c'est de la très bonne science-fiction adapté d'un chef d'oeuvre encore américain. On en redemande ! Suite au second tome Mon impression première se confirme suite à un tome qui fait la part belle à un rite assez monstrueux dans tous les sens du terme. Cette fois-ci, on va réellement découvrir les secrets de cette planète avec ces deux races d'autochtones assez étranges. La science-fiction retrouve ses lettres de noblesse avec un récit plus intelligent qu'il n'y paraît sur fond de découverte d'un nouveau monde.
Instants damnés
Même si les « vieux » albums de Foerster ne sont pas toujours faciles à trouver, je suis quand même étonné que celui-ci, datant d’une trentaine d’années, n’ait pas déjà été répertorié et avisé sur ce beau site !? Certes, ce n’est pas forcément le meilleur de Foerster, mais cela reste quand même une lecture sympa. On y retrouve quelques constantes de ses albums fantastiques. A savoir un chouette dessin en Noir et Blanc, très adapté au ton employé, jouant très bien avec les ombres. D’ailleurs je trouve la couverture (tiré de l’histoire « Mosquito ») moins intéressante avec sa colorisation. Mais aussi des décors un peu brinquebalants, des maisons à l’équilibre aléatoire, des logements hauts de plafonds. Comme beaucoup de personnages, filiformes et maigrichons, avec des têtes improbables. Quelques hydrocéphales aussi (moins que dans certains recueils toutefois). Du fantastique pur jus donc, mâtiné d’humour noir, transformant un quotidien quelconque en scène étrange, où tout est possible. L’imagination de Foerster semble inépuisable ! Aucun album Fluide de Foerster ne m’a déçu pour le moment, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Si vous le rencontrez, jetez-y un coup d’œil. note réelle 3,5/5.