J’avais découvert le talent de Julie Rocheleau avec l’excellente série « La Colère de Fantômas » scénarisée par Olivier Bocquet et j’étais donc assez impatient de retrouver son coup de crayon si singulier. C’est cette fois-ci sur un scénario de Vero Cazot qu’elle laisse libre court à son savoir-faire et c’est de nouveau plus qu’une réussite !
« Betty Boob » aborde pourtant le thème difficile du cancer du sein mais de façon intelligente et subtile. Fi d’un pathos qui aurait pu plomber le sujet, Vero Cazot réussit le tour de force de nous faire rire d’un sujet grave et d’une façon plus générale de traiter de la différence et de son acceptation sociale, le tout sans un mot ! Vive la magie des BD muettes quand tout cela est conduit avec brio !
C’est là que le talent de Julie Rocheleau rentre en jeu, il n’y a qu’à voir cette magnifique couverture qui donne le ton. Et la suite n’est pas en reste ! Que se soient les découpages, les trouvailles graphiques pour souligner le propos ou l’expressivité des personnages, tout concoure à une fluidité narrative des plus efficace et ravit nos mirettes ! Et puis quel bonheur de retrouver ce style si particulier de Julie. J’adore son trait et son utilisation et la palette de couleurs qu’elle manie qui donnent à son dessin un style si particulier et une identité graphique reconnaissable au premier coup d’œil.
Bref, c’est une nouvelle fois conquis que je sors de cette lecture que je ne peux que chaudement vous recommander !
Avec "Traquemage", Lupano et Relom nous la jouent pizza trois fromages !
Prenez une belle pâte prête à modeler en la personne de Pistolin, notre berger aspirant chevalier (bon, ok, y'a du boulot...), une bique acidulée répondant au nom de Myrtille et ajoutez une fée plus Pochette que Clochette tant son penchant pour la boutanche la rend ridiculement efficiente. Saupoudrez de hordes de monstres à la solde de sorciers se livrant bataille sans se soucier le moins du monde du reste du monde. Touillez très fort, et n'oubliez surtout pas une laaaarge rasade d'humour pour pimenter le tout ! Y'a plus qu'à enfourner et servir chaud !
Ce savant mélange labellisé "Rural Fantasy", s'il peut paraître surprenant expliqué comme ça se laisse plutôt bien digérer à la lecture. Cela tient en grande partie à la brochette des personnages plutôt truculents imaginés par Lupano qui évoluent dans un univers bien pensé ; ajoutez à cela son sens du dialogue bien rôdé et vous avez tout pour passer un très bon moment de lecture.
Surtout que tout cela est très bien mis en image par Relom dont je ne connaissais pas le travail. Son trait précis et son sens du détail dans les décors donnent à cette aventure foutraque l'élan et la subtilité nécessaire pour que la farce prenne et donne corps à cette recette improbable.
Reste à voir ce que la suite de cette série donnera après un démarrage sur les chapeaux de roue !
*** Tome 2 ***
Et voici le tome 2 tant attendu ! Oui, car après un premier tome parti sur les chapeaux de roues, cette suite se faisait cruellement attendre.
Et c'est ma fois un bel essai de transformé. Car si trop souvent les deuxièmes tomes de séries démarrées en trombe on parfois tendance à jouer les soufflés foireux, ici rien de tout ça. Alors oui, on pourra toujours dire que l'effet de surprise n'y est plus (et encore)... mais l'esprit reste et c'est ce qui compte ! Car ce qui fait le sel de cette série c'est la galerie truculente de personnages tous plus déjantés les uns que les autres, les dialogues aux p'tits oignons, et les rebondissements de cette quête farfelue de notre bon Pistolin.
Car celui-ci va devoir affronter son premier mage... chaud les marrons ! Mais je vous laisse découvrir tout ça et je l'espère passer un très bon moment de détente et de rigolade !
Vivement la suite !
Cela fait des années que je n'avais pas lu une bande dessinée signée Kokor,depuis Balade Balade, en 2003. Bien que le scénario soit de Pascal Rabaté, je trouve que l'on reste dans son univers, c'est d'ailleurs ce qui fait le charme de ce one-shot.
J'avais peur que la lecture des dialogues, la plupart en alexandrins, soit fastidieuse au final, et bien non, on finit comme Kevin, le jeune garçon qui accompagne le poète, par attraper ce virus.
En suivant quelques jours dans la vie de curieux poète, mi clochard, mi séducteur, Alexandrin, j'ai beaucoup ri (ah! la scène des bains douches) mais la seconde partie de cet ouvrage devient plus émouvante, voire touchante, toute empreinte de spleen.
Ce livre est une véritable bouffée d'oxygène dans ce monde matérialiste.
Touchant.
Nouvelle incursion dans Les Souvenirs d’Enfance de Marcel Pagnol avec cette fois-ci l’adaptation du troisième volet, Le Temps des Secrets.
Comme je l’avais mentionné dans mon impression sur l’adaptation de La Gloire de mon Père, je ne suis pas très versé en « pagnoleries », connaissant surtout les deux films d’Yves Robert, j’ignorais donc qu’il s’agissait d’une série autobiographique déclinée en quatre romans.
Comme dans les précédents épisodes, les scénaristes n’ont pas écrit une version fidèle stricto sensu au livre d’origine, certains aspects du récit ont été retirés pour être replacés plus tard dans le tome final, Le Temps des Amours, selon la volonté de Pagnol qui avait émis le souhait d’un redécoupage.
J’ai bien aimé cette partie, certes moins que les deux précédentes, mais c’est toujours un réel bonheur de retrouver les péripéties du jeune Marcel, maintenant à l’aube de son adolescence. On accorde moins de place aux excursions champêtre de Garlaban, même si cela demeure un thème dominant, et on se focalise un peu plus sur la vie scolaire. Marcel rentre au lycée, il commence à forger de véritables amitiés sur le long terme et plus seulement une amitié sincère mais épisodique avec le pedzouille Lili. Cela parle des bêtises des garçons, les cours, les heures de retenues, les bagarres, etc. Bref, la vie de ces jeunes gens du début du XXème siècle n’était pas si éloignée du quotidien de ceux d’aujourd’hui ou d’hier ou de demain, et j’ai lu cela avec un regard curieux et amusé.
Un récit dense entrecoupé de passages élargissant le portrait de famille avec une biographie du grand-père paternel, toujours ces sympathiques mano a mano entre Joseph et l’oncle Jules, ou encore les travaux d’été dans les champs, pour se terminer sur une banale compétition de pétanque qui se transforme en moment de gloire épique pour le clan Pagnol.
On ne change pas une équipe qui gagne et ce sont donc les doués Morgann Tanco et Sandrine Cordurié qui se retrouvent en charge de la partie graphique. Le dessin semi-réaliste bien encré pour Tanco et les chaudes couleurs provençales pour Cordurié. Lorsque le talent est là il n’y a pas grand-chose à rajouter. Mon impression reste la même que sur La Gloire de mon Père, je suis sous le charme. Moi aussi je partais dans le Sud durant mes vacances d’été étant gamin. Pas dans le secteur de Garlaban mais on y passait en voiture et parfois on s’y arrêtait. Donc forcément avec cette BD je décolle, je m’évade…
Un pur moment de poésie, de drame et à la fois de douceur de vivre. Le dessin de Manu Larcenet met tout à fait en avant un monde fait à la fois de gris et de couleurs, pour une histoire hors norme d'un "Combat ordinaire", celui de la vie, du travail, des amis et de la famille.
C'est une chronique sentimentale des plus réussies par un auteur israelien vivant depuis de nombreuses années aux States. Cela fait de cette oeuvre quelque chose d'assez original à partir d'un récit tout simple d'un trentenaire n'arrivant pas à se fixer dans une histoire d'amour. Suite à une rupture, il s'inscrit sur un site. On va voir son évolution au fil des rendez-vous où il devient un véritable serial lover après avoir connu tant de déconvenues avec la gente féminine.
Je préviens simplement les féministes qui risquent d'y voir une oeuvre particulièrement macho où elles sont réduites à de la chair fraîche, ce qui ne sera pas pour les réjouir. Mais bon, l'expression de l'art et de l'histoire doit passer par ces quelques aspects un peu désagréables pour nous montrer la finalité qui reste dans une certaine moralité. Chasser les demoiselles en détresse est une véritable partie pour beaucoup d'hommes, c'est malheureusement assez courant.
Pour le reste, j'ai apprécié le trait graphique assez prononcé ainsi qu'une narration assez fluide. La lecture s'est révélée assez agréable malgré le très grand nombre de pages et de rendez-vous divers qui flirtent certes avec la répétition. A réserver toutefois aux adultes en raison de scènes à la limite. Une thématique intéressante à savoir les réseaux sociaux qui jouent un rôle manifeste dans les rencontres de nos jours. Bref, c'est très moderne dans l'approche.
C'est une belle histoire d'amour d'après-guerre sur fond de montagne alpine. Il est clair que les edelweiss ne doivent pas être cueillies car ce sont des fleurs rares qui poussent dans des conditions extrêmes.
J'ai beaucoup aimé ce récit qui s'étale au fil des années comme une succession de petites séquences où nous retrouvons les mêmes personnages à savoir la belle et riche Olympe ainsi que son compagnon Jules issu d'un milieu ouvrier. Certes, il y a aura le monde de la mode mais également celui des alpinistes à travers tout d'abord les fameux chasseurs alpins. La passion peut nous dévorer totalement. Cela ne sera pas sans risque.
Une belle mise en page et un trait artistique qui convient parfaitement à ce type de récit empreint de romantisme mais également de grâce. Le dosage est très réussi avec ce qu'il faut de pointe de délicatesse. La crédibilité de l'ensemble en sortira renforcée. Une lecture en tout cas très agréable.
Lorsque j'ai commencé la lecture de cette bande dessinée , je ne savais pas où je m'embarquais. Et bien, je n'ai pas lâché ce livre jusqu'à la dernière page. Véritablement passionnant de bout en bout.
La vie d'Alexandre Jacob, scénarisée par le talentueux Matz, m'a enthousiasmé. "Gentleman cambrioleur" avant l'heure, Alexandre Jacob a traversé le XXième siècle avec plus ou moins de bonheur. Mais quelle vie il a eu, digne d'un roman !
Du mouvement ouvrier aux sombres anarchistes, aux préparations des vols (Ah! la visite "amicale" chez Pierre Loti) en passant par la guerre de 39-45 et le bagne de Cayenne (qu'Albert Londres contribuera à fermer), tout y est!
Et le tout parfaitement mis en scène par Matz, qui en ancrant le récit à partir d'un prétoire, donne encore plus de force à cette incroyable aventure.
Dès le début, on sympathise avec le jeune Alexandre, dans un Marseille formidablement dessiné par Chemineau.
Car Léonard Chemineau illustre de manière magistrale cette aventure (dessin et couleurs sont superbes)
C'est sans aucun doute, une des meilleures bandes dessinées que j'ai lu depuis ce début d'année.
Alors, achetez- la, empruntez- la, volez- là mais lisez cette bd !
Vous ne serez pas déçu du voyage.
Bien content de voir enfin paraître en français ce manga que je suis depuis quelques années.
Le genre 'monster girls' est populaire au Japon depuis quelques années et on voit plusieurs manga et anime mettant en vedettes des filles monstres mignons et sexy. Ce manga est un des meilleurs dans cette catégorie, mais il faut aimer les ecchis ce qui est mon cas vu que je suis juste un gros pervers (et en plus j’arrête pas de faire des fautes d’orthographe donc je dois avoir aucune âme !)
C'est un manga divertissant où il ne faut pas trop se poser de questions du genre comment le gouvernement a pu tenir l’existence des monstres secrète vu la taille de plusieurs et en plus certaines espèces ont besoin d'hommes pour se reproduire ! C'est aussi un pur manga harem avec les clichés habituels du genre le harem devient plus grand au fil des chapitres.
Je trouve que le scénario est prenant, drôle et fait partie du haut du panier dans la catégorie ecchi. Les personnages sont attachants et j'ai vraiment du plaisir à lire les aventures de ce harem. J'aime beaucoup comment l'auteur construit son univers, notamment lorsqu'il montre comment fonctionne la psychologie et le corps d'un monstre (donc lorsqu'une fille monstre a une grosse poitrine, il y a une raison !). Le dessin est aussi d'excellente qualité et les filles sont bien dessinées (les gars aussi mais je m'en fous).
Il y a beaucoup de fanservice et comme souvent avec les ecchis j'ai des problèmes avec certaines scènes. On retrouve à peu près tous les principaux fantasmes de mangas ecchis et il y a des trucs que je n'aime pas. Il y a un peu trop de scènes de molestations (même si c'est pour de rire) à mon goût et de plus une des filles ressemble à une petite fille, ce qui est malheureusement un truc récurrent dans les mangas de ce genre. La fille en question est attachante et sympathique comme toutes les autres filles monstres, j'ai juste pas envie de voir une fille qui semble n'avoir jamais eu de puberté nue !
Malgré cela, c'est un manga que je lis avec plaisir. Je conseille de lire la série si le ecchi ne vous dérange pas. C'est clair que si les mangas où un groupe de filles tombent amoureuses du même gars et se retrouvent nues toutes les 5 pages vous emmerde, c'est pas une série pour vous !
Je ne m'attendais pas du tout à une telle bande dessinée lorsque j'en ai débuté la lecture.
Les auteurs nous offrent un très belle chronique familiale, entre 1947 et les années 80. Histoire d'un couple que tout oppose, histoire d'amour touchante et émouvante tout au long de ces années.
Avec comme fil rouge, la montagne.
Cédric Mayen y aborde également la condition des femmes (avec l'apparition de Simone de Beauvoir), mais aussi l'évolution de la société des années 50 (L'Indochine, la mode, le monde du travail...)
Une chronique sociale réussie,une très belle histoire d'amour qui ne peut que vous émouvoir.
Le tout rehaussé par un dessin très élégant de Lucie Mazel qui avait illustré Communardes ! (Les Éléphants rouges)
Une très belle réussite.
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Betty Boob
J’avais découvert le talent de Julie Rocheleau avec l’excellente série « La Colère de Fantômas » scénarisée par Olivier Bocquet et j’étais donc assez impatient de retrouver son coup de crayon si singulier. C’est cette fois-ci sur un scénario de Vero Cazot qu’elle laisse libre court à son savoir-faire et c’est de nouveau plus qu’une réussite ! « Betty Boob » aborde pourtant le thème difficile du cancer du sein mais de façon intelligente et subtile. Fi d’un pathos qui aurait pu plomber le sujet, Vero Cazot réussit le tour de force de nous faire rire d’un sujet grave et d’une façon plus générale de traiter de la différence et de son acceptation sociale, le tout sans un mot ! Vive la magie des BD muettes quand tout cela est conduit avec brio ! C’est là que le talent de Julie Rocheleau rentre en jeu, il n’y a qu’à voir cette magnifique couverture qui donne le ton. Et la suite n’est pas en reste ! Que se soient les découpages, les trouvailles graphiques pour souligner le propos ou l’expressivité des personnages, tout concoure à une fluidité narrative des plus efficace et ravit nos mirettes ! Et puis quel bonheur de retrouver ce style si particulier de Julie. J’adore son trait et son utilisation et la palette de couleurs qu’elle manie qui donnent à son dessin un style si particulier et une identité graphique reconnaissable au premier coup d’œil. Bref, c’est une nouvelle fois conquis que je sors de cette lecture que je ne peux que chaudement vous recommander !
Traquemage
Avec "Traquemage", Lupano et Relom nous la jouent pizza trois fromages ! Prenez une belle pâte prête à modeler en la personne de Pistolin, notre berger aspirant chevalier (bon, ok, y'a du boulot...), une bique acidulée répondant au nom de Myrtille et ajoutez une fée plus Pochette que Clochette tant son penchant pour la boutanche la rend ridiculement efficiente. Saupoudrez de hordes de monstres à la solde de sorciers se livrant bataille sans se soucier le moins du monde du reste du monde. Touillez très fort, et n'oubliez surtout pas une laaaarge rasade d'humour pour pimenter le tout ! Y'a plus qu'à enfourner et servir chaud ! Ce savant mélange labellisé "Rural Fantasy", s'il peut paraître surprenant expliqué comme ça se laisse plutôt bien digérer à la lecture. Cela tient en grande partie à la brochette des personnages plutôt truculents imaginés par Lupano qui évoluent dans un univers bien pensé ; ajoutez à cela son sens du dialogue bien rôdé et vous avez tout pour passer un très bon moment de lecture. Surtout que tout cela est très bien mis en image par Relom dont je ne connaissais pas le travail. Son trait précis et son sens du détail dans les décors donnent à cette aventure foutraque l'élan et la subtilité nécessaire pour que la farce prenne et donne corps à cette recette improbable. Reste à voir ce que la suite de cette série donnera après un démarrage sur les chapeaux de roue ! *** Tome 2 *** Et voici le tome 2 tant attendu ! Oui, car après un premier tome parti sur les chapeaux de roues, cette suite se faisait cruellement attendre. Et c'est ma fois un bel essai de transformé. Car si trop souvent les deuxièmes tomes de séries démarrées en trombe on parfois tendance à jouer les soufflés foireux, ici rien de tout ça. Alors oui, on pourra toujours dire que l'effet de surprise n'y est plus (et encore)... mais l'esprit reste et c'est ce qui compte ! Car ce qui fait le sel de cette série c'est la galerie truculente de personnages tous plus déjantés les uns que les autres, les dialogues aux p'tits oignons, et les rebondissements de cette quête farfelue de notre bon Pistolin. Car celui-ci va devoir affronter son premier mage... chaud les marrons ! Mais je vous laisse découvrir tout ça et je l'espère passer un très bon moment de détente et de rigolade ! Vivement la suite !
Alexandrin ou l'art de faire des vers à pied
Cela fait des années que je n'avais pas lu une bande dessinée signée Kokor,depuis Balade Balade, en 2003. Bien que le scénario soit de Pascal Rabaté, je trouve que l'on reste dans son univers, c'est d'ailleurs ce qui fait le charme de ce one-shot. J'avais peur que la lecture des dialogues, la plupart en alexandrins, soit fastidieuse au final, et bien non, on finit comme Kevin, le jeune garçon qui accompagne le poète, par attraper ce virus. En suivant quelques jours dans la vie de curieux poète, mi clochard, mi séducteur, Alexandrin, j'ai beaucoup ri (ah! la scène des bains douches) mais la seconde partie de cet ouvrage devient plus émouvante, voire touchante, toute empreinte de spleen. Ce livre est une véritable bouffée d'oxygène dans ce monde matérialiste. Touchant.
Le Temps des Secrets
Nouvelle incursion dans Les Souvenirs d’Enfance de Marcel Pagnol avec cette fois-ci l’adaptation du troisième volet, Le Temps des Secrets. Comme je l’avais mentionné dans mon impression sur l’adaptation de La Gloire de mon Père, je ne suis pas très versé en « pagnoleries », connaissant surtout les deux films d’Yves Robert, j’ignorais donc qu’il s’agissait d’une série autobiographique déclinée en quatre romans. Comme dans les précédents épisodes, les scénaristes n’ont pas écrit une version fidèle stricto sensu au livre d’origine, certains aspects du récit ont été retirés pour être replacés plus tard dans le tome final, Le Temps des Amours, selon la volonté de Pagnol qui avait émis le souhait d’un redécoupage. J’ai bien aimé cette partie, certes moins que les deux précédentes, mais c’est toujours un réel bonheur de retrouver les péripéties du jeune Marcel, maintenant à l’aube de son adolescence. On accorde moins de place aux excursions champêtre de Garlaban, même si cela demeure un thème dominant, et on se focalise un peu plus sur la vie scolaire. Marcel rentre au lycée, il commence à forger de véritables amitiés sur le long terme et plus seulement une amitié sincère mais épisodique avec le pedzouille Lili. Cela parle des bêtises des garçons, les cours, les heures de retenues, les bagarres, etc. Bref, la vie de ces jeunes gens du début du XXème siècle n’était pas si éloignée du quotidien de ceux d’aujourd’hui ou d’hier ou de demain, et j’ai lu cela avec un regard curieux et amusé. Un récit dense entrecoupé de passages élargissant le portrait de famille avec une biographie du grand-père paternel, toujours ces sympathiques mano a mano entre Joseph et l’oncle Jules, ou encore les travaux d’été dans les champs, pour se terminer sur une banale compétition de pétanque qui se transforme en moment de gloire épique pour le clan Pagnol. On ne change pas une équipe qui gagne et ce sont donc les doués Morgann Tanco et Sandrine Cordurié qui se retrouvent en charge de la partie graphique. Le dessin semi-réaliste bien encré pour Tanco et les chaudes couleurs provençales pour Cordurié. Lorsque le talent est là il n’y a pas grand-chose à rajouter. Mon impression reste la même que sur La Gloire de mon Père, je suis sous le charme. Moi aussi je partais dans le Sud durant mes vacances d’été étant gamin. Pas dans le secteur de Garlaban mais on y passait en voiture et parfois on s’y arrêtait. Donc forcément avec cette BD je décolle, je m’évade…
Le Combat ordinaire
Un pur moment de poésie, de drame et à la fois de douceur de vivre. Le dessin de Manu Larcenet met tout à fait en avant un monde fait à la fois de gris et de couleurs, pour une histoire hors norme d'un "Combat ordinaire", celui de la vie, du travail, des amis et de la famille.
Love Addict - Confessions d'un tombeur en série
C'est une chronique sentimentale des plus réussies par un auteur israelien vivant depuis de nombreuses années aux States. Cela fait de cette oeuvre quelque chose d'assez original à partir d'un récit tout simple d'un trentenaire n'arrivant pas à se fixer dans une histoire d'amour. Suite à une rupture, il s'inscrit sur un site. On va voir son évolution au fil des rendez-vous où il devient un véritable serial lover après avoir connu tant de déconvenues avec la gente féminine. Je préviens simplement les féministes qui risquent d'y voir une oeuvre particulièrement macho où elles sont réduites à de la chair fraîche, ce qui ne sera pas pour les réjouir. Mais bon, l'expression de l'art et de l'histoire doit passer par ces quelques aspects un peu désagréables pour nous montrer la finalité qui reste dans une certaine moralité. Chasser les demoiselles en détresse est une véritable partie pour beaucoup d'hommes, c'est malheureusement assez courant. Pour le reste, j'ai apprécié le trait graphique assez prononcé ainsi qu'une narration assez fluide. La lecture s'est révélée assez agréable malgré le très grand nombre de pages et de rendez-vous divers qui flirtent certes avec la répétition. A réserver toutefois aux adultes en raison de scènes à la limite. Une thématique intéressante à savoir les réseaux sociaux qui jouent un rôle manifeste dans les rencontres de nos jours. Bref, c'est très moderne dans l'approche.
Edelweiss
C'est une belle histoire d'amour d'après-guerre sur fond de montagne alpine. Il est clair que les edelweiss ne doivent pas être cueillies car ce sont des fleurs rares qui poussent dans des conditions extrêmes. J'ai beaucoup aimé ce récit qui s'étale au fil des années comme une succession de petites séquences où nous retrouvons les mêmes personnages à savoir la belle et riche Olympe ainsi que son compagnon Jules issu d'un milieu ouvrier. Certes, il y a aura le monde de la mode mais également celui des alpinistes à travers tout d'abord les fameux chasseurs alpins. La passion peut nous dévorer totalement. Cela ne sera pas sans risque. Une belle mise en page et un trait artistique qui convient parfaitement à ce type de récit empreint de romantisme mais également de grâce. Le dosage est très réussi avec ce qu'il faut de pointe de délicatesse. La crédibilité de l'ensemble en sortira renforcée. Une lecture en tout cas très agréable.
Le Travailleur de la nuit
Lorsque j'ai commencé la lecture de cette bande dessinée , je ne savais pas où je m'embarquais. Et bien, je n'ai pas lâché ce livre jusqu'à la dernière page. Véritablement passionnant de bout en bout. La vie d'Alexandre Jacob, scénarisée par le talentueux Matz, m'a enthousiasmé. "Gentleman cambrioleur" avant l'heure, Alexandre Jacob a traversé le XXième siècle avec plus ou moins de bonheur. Mais quelle vie il a eu, digne d'un roman ! Du mouvement ouvrier aux sombres anarchistes, aux préparations des vols (Ah! la visite "amicale" chez Pierre Loti) en passant par la guerre de 39-45 et le bagne de Cayenne (qu'Albert Londres contribuera à fermer), tout y est! Et le tout parfaitement mis en scène par Matz, qui en ancrant le récit à partir d'un prétoire, donne encore plus de force à cette incroyable aventure. Dès le début, on sympathise avec le jeune Alexandre, dans un Marseille formidablement dessiné par Chemineau. Car Léonard Chemineau illustre de manière magistrale cette aventure (dessin et couleurs sont superbes) C'est sans aucun doute, une des meilleures bandes dessinées que j'ai lu depuis ce début d'année. Alors, achetez- la, empruntez- la, volez- là mais lisez cette bd ! Vous ne serez pas déçu du voyage.
Monster Musume
Bien content de voir enfin paraître en français ce manga que je suis depuis quelques années. Le genre 'monster girls' est populaire au Japon depuis quelques années et on voit plusieurs manga et anime mettant en vedettes des filles monstres mignons et sexy. Ce manga est un des meilleurs dans cette catégorie, mais il faut aimer les ecchis ce qui est mon cas vu que je suis juste un gros pervers (et en plus j’arrête pas de faire des fautes d’orthographe donc je dois avoir aucune âme !) C'est un manga divertissant où il ne faut pas trop se poser de questions du genre comment le gouvernement a pu tenir l’existence des monstres secrète vu la taille de plusieurs et en plus certaines espèces ont besoin d'hommes pour se reproduire ! C'est aussi un pur manga harem avec les clichés habituels du genre le harem devient plus grand au fil des chapitres. Je trouve que le scénario est prenant, drôle et fait partie du haut du panier dans la catégorie ecchi. Les personnages sont attachants et j'ai vraiment du plaisir à lire les aventures de ce harem. J'aime beaucoup comment l'auteur construit son univers, notamment lorsqu'il montre comment fonctionne la psychologie et le corps d'un monstre (donc lorsqu'une fille monstre a une grosse poitrine, il y a une raison !). Le dessin est aussi d'excellente qualité et les filles sont bien dessinées (les gars aussi mais je m'en fous). Il y a beaucoup de fanservice et comme souvent avec les ecchis j'ai des problèmes avec certaines scènes. On retrouve à peu près tous les principaux fantasmes de mangas ecchis et il y a des trucs que je n'aime pas. Il y a un peu trop de scènes de molestations (même si c'est pour de rire) à mon goût et de plus une des filles ressemble à une petite fille, ce qui est malheureusement un truc récurrent dans les mangas de ce genre. La fille en question est attachante et sympathique comme toutes les autres filles monstres, j'ai juste pas envie de voir une fille qui semble n'avoir jamais eu de puberté nue ! Malgré cela, c'est un manga que je lis avec plaisir. Je conseille de lire la série si le ecchi ne vous dérange pas. C'est clair que si les mangas où un groupe de filles tombent amoureuses du même gars et se retrouvent nues toutes les 5 pages vous emmerde, c'est pas une série pour vous !
Edelweiss
Je ne m'attendais pas du tout à une telle bande dessinée lorsque j'en ai débuté la lecture. Les auteurs nous offrent un très belle chronique familiale, entre 1947 et les années 80. Histoire d'un couple que tout oppose, histoire d'amour touchante et émouvante tout au long de ces années. Avec comme fil rouge, la montagne. Cédric Mayen y aborde également la condition des femmes (avec l'apparition de Simone de Beauvoir), mais aussi l'évolution de la société des années 50 (L'Indochine, la mode, le monde du travail...) Une chronique sociale réussie,une très belle histoire d'amour qui ne peut que vous émouvoir. Le tout rehaussé par un dessin très élégant de Lucie Mazel qui avait illustré Communardes ! (Les Éléphants rouges) Une très belle réussite.