Doggybags - Mapple squares

Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)

Mapple square est une petite bourgade américaine ou il se passe de drôles de choses, notamment dans la maison de retraite ultra sécurisée pour psychopathes qui se trouve à la sortie de la ville.


Label 619 [USA] - Middle West

Dans une petite vile américaine deux agents du FBI arrivent pour enquêter sur de mystérieuses disparitions. Très vite leurs soupçons s'orientent vers le Mapple institute for criminally insane. Verna vient d'être admise dans cette prison mais elle ne souhaite pas y rester trop longtemps

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Août 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Doggybags - Mapple squares © Ankama Editions 2018
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)
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08/09/2018 | sloane
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Par Cacal69
Note: 4/5
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Je ne pars pas en territoire inconnu avec cet album, j'ai déjà pu apprécier ce duo d'auteurs avec le superbe Frank Lee - L'après Alcatraz. Mais on est rarement déçu avec le label 619. Deux agents du FBI, Bénédict et Gill, enquêtent sur plusieurs disparitions et leurs recherches vont les mener à Mapple, une petite ville du Nebraska. L'heure de gloire de cette bourgade remonte à son usine de bonbons : les mapple squares. A sa fermeture, elle sera transformée en institut pour criminels avec de gros problèmes psychiatriques, le haut du panier dans le genre "cinglé". Hasteda nous a concocté un récit tout à fait déjanté. Ça va à vive allure, une narration faite de flash-back qui nous éclaire sur les événements qui déboucheront sur un bain de sang. Ça gicle, ça charcute et ça dézingue à tout va. Des personnages aux profils attachants, je parle bien sûr de nos deux détectives, les autres sont azimutés à souhaits, des friandises acidulées et pimentées. Sans oublier la touche d'humour noir. Chesnot propose un graphisme qui se rapproche du comics, il est dynamique, détaillé avec un trait acéré. Je reconnais sa touche personnelle, ses visages semi-caricaturaux expressifs. Une mise en page énergique associée à une colorisation dans des tons mates accentuent le degré de folie de ce one shot. Un polar délirant que je conseille aux amoureux du genre.

05/02/2022 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Ahhhh ba voilà du bon Doggybag comme je les aime !!! Si j'avais apprécié les derniers opus sortis sous le label 619, il me manquait la petite fièvre et l'étincelle qui font la différence que je retrouve enfin avec délectation dans cet album ! 150 pages de bon gros délire chez les tarés de l’Amérique profonde, ça vaut son pesant de Mapple Square, ces caramels collants qui firent la richesse et la renommée de ce bled paumé américain. Suite à de nombreuses disparitions, deux agents du FBI sont donc dépêchés sur place pour mener l'enquête. Commence alors un défilé de personnages tous plus hallucinants les uns que les autres ! Entre le garagiste à qui je ne confierais pas ma trottinette, le tenancier du bar qui doit être le cousin pas si éloigné de Jabba the Hutt, et son frère en cuisine dont je ne voudrais même pas serrer la main, on se demande qui est le plus inquiétant du lot ! Et encore je ne vous ai pas parlé du shériff... Bref, notre duo de choc va rapidement tomber sur un os (voire plusieurs) et tout va rapidement partir en couille ! Mais de la couille maîtrisée môôôssieur ! On sent le doigté, on sent le savoir faire et le travail rondement mené de nos deux auteurs ! Que ce soit la trame narrative que nous pose sur des rails David Hasteda ou le dessin singulier et cartoonesque de Ludovic Chesnot, nous sommes comblés ! Dur de lâcher l'objet qu'on nous donne à ronger tel un os tant on est embarqué dans ce récit hypnotique et barré ! Alors oui, les références sont nombreuses et multiples, oui l'histoire pourrait ressembler à d'autres, mais ce petit grain de folie inhérent à cet album est juste jubilatoire ! Alors si vous êtes du genre adepte du Label 619, sachez que vous tenez là un de leurs meilleurs albums ! A lire !

15/11/2018 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Faudrait-il croire qu'en cette année 2018 les meilleures surprises proviennent d'auteurs français sous haute influence de comics pulp ? Tout porte à le croire effectivement avec la publication du dernier tome de la série culte de Griffon Apocalypse sur Carson City et le premier tome de la série de Nicolas Pétrimaux Il faut flinguer Ramirez auquel s'ajoute cette histoire complète de la famille Doggybags "Mapple Squares" qui devrait faire date également. Mais reprenons, prévue à l'origine comme une anthologie de courts récits brassant la culture Pop dans un style Grindhouse assumée, le label 619 avait relevé un grand nombre de jeunes artistes méconnus talentueux pour sa collection irrévérencieuse Doggybags. De qualité variable, cette série avait pour dénominateur commun un style graphique issu à la fois des trois écoles en cours selon les thèmes : franco-belge, manga et comics. Certaines histoires s'extirpaient sans mal du lot commun par exemple avec Neyef et ses "South Central Stories" à l'efficacité redoutable. Mapple Squares parlera donc à tous les amoureux de récits policiers borderline. Batie sur un pitch simplissime (un duo de flics du FBI s'embourbe dans une bourgade perdue à la recherches de personnes disparues), l'histoire se déroule sur plusieurs niveaux de narration qui vont venir s'entrechoquer de la plus belle des manières avec quelques retournements percutants de situation qui risquent de laisser plusieurs lecteurs bouche bée. Conçu comme un redoutable manège de montagnes russes, David Hasteda assume le récit comme un brillant hommage au cinéaste John Carpenter dont il reprend le suspens, l'épouvante et la relecture sociale et même un lieutenant d'escouade physiquement similaire. Heureusement Mapple Squares n'est pas uniquement une bible de références même si elle en regorge et parvient dans une ambiance glauque et anxiogène mille fois déjà vue ailleurs à en délivrer un récit tout à fait original dès sa première partie achevée et le twist principal relevé en plein milieu d'une intrigue déjà bien épicée. Il faut également souligner le joli travail de Ludovic Chesnot sur le rendu général. Si tous les personnages ont des trognes pas possibles, sa mise en scène cartoonesque et ses couleurs variées font partie intégrante de l'ambiance générale. Constamment au bord de la rupture sans jamais en perdre le fil, Mapple Squares est donc une petite perle d'humour noir, de violence et d'un mauvais goût assumé qui devrait ravir pleinement les amateurs du genre. "Le monstre ici... l'anormal... c'est toi".

05/10/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Bienvenue à Mapple! Cette petite ville est située aux États Unis plus précisément dans le Nebraska. Son titre de noblesse est qu'elle fut le lieu de fabrication des Mapples square, petits bonbons carrés au caramel et au sirop d'érable. Une rue principale poussiéreuse et des habitants tous plus dégénérés les uns que les autres. N'oublions pas le Mapple institute for criminally insane qui accueille son lot de pervers et autres psychopathes en tous genres. Dans la région de mystérieuses disparitions ont eu lieu, c'est pourquoi deux agents du FBI arrivent en ville afin d'enquêter. Quelle galerie de personnages mes aïeux. Nos deux flics, un directeur d’hôpital qui n'a pas du avoir son diplôme de façon très régulière, un politicien bien véreux et surtout une ribambelle de faux jetons, de décérébrés du bulbe, j'en passe tellement la liste est longue et jouissive. Encore une fois le Label 619 fait très très fort. Au scénario David Hasteda nous mitonne une histoire aux petits oignons dont les éléments s’enchaînent telle une mécanique bien huilée. Comme d'habitude avec ce genre de parution, des petits inserts viennent nous raconter la vie et l’œuvre de tueurs célèbres au rang desquels on retrouve Charles Manson, David Koresh et la tuerie de Waco, sans oublier ce bon pasteur Jim Jones. Signalons même une petite collection de stickers en fin d'album du plus bel effet. Au dessin Ludovic Chesnotte vous dessine de ces gueules impressionnantes avec un style extrêmement dynamique, vif et acéré. Le classement de cette BD dans la catégorie Comics est plus lié à son format et sa construction en chapitres courts qu'à une colorisation qui ici renforce le climat et n'est en rien comparable à ce que l'on voit ailleurs dans le genre. Parmi tous les personnages que nous rencontrons celui d'une des prisonnières de l'institut pour criminels de Mapple est celui de Verna Howell, celle par qui tout va se déclencher dans un déluge de vengeance bien sûr sanguinolent, Label 619 oblige. Foncez braves gens, une petite baffe comme on aimerait en recevoir plus souvent. Personnellement c'est bien sûr un coup de cœur que ce pavé de 156 pages dont aucune n'est inutile. Message perso, PAco c'est pour toi.

08/09/2018 (MAJ le 08/09/2018) (modifier)