Après la Bombe

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

1977 : Prix Saint-Michel du meilleur dessinateur étranger pour le tome 1. Après la bombe, les chroniques d'un monde dévasté peuplé de mutants.


Après l'apocalypse... Auteurs italiens Circus Humour noir Trash

Le monde que nous connaissons a disparu. Il ne reste que ruine et désolation. Des mutants cannibales et affamés s'entretuent pour se nourrir.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1979
Statut histoire Histoires courtes 2 tomes parus

Couverture de la série Après la Bombe © Glénat 1979
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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30/09/2009 | JJJ
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Je continue mon exploration de vieux auteurs italiens un peu oubliés avec Bonvi. J'ai tout de suite aimé son dessin et la manière dont il représente ce monde post-apocalyptique. L'auteur fait preuve d'un humour noir que j'aime bien, quoique j'ai plus souri que rigolé. L'ennui avec cette série est qu'au bout d'un moment je me suis rendu compte que la moitié des gags tournaient autour d'un même sujet: les gens ont faim et mangent n'importe quoi. Et disons que si c'est surprenant de voir un personnage pratiquer le cannibalisme, cela le devient moins quand c'est la dixième fois et certaines chutes finissent par se deviner facilement. Heureusement que ça se lit vite vu que les cases sont grandes et il y a pas beaucoup de textes.

11/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

« Après la bombe « est assez difficile à trouver – en tout cas j’avais mis du temps à mettre la main dessus. C’est que, attiré par l’humour noir, je ne pouvais que m’intéresser à cette œuvre de Bonvi. En effet, on est là dans un monde post-apocalyptique, visiblement quelques temps après les ravages du feu nucléaire, et Bonvi nous présente, en quelques histoires courtes – qu’il nomme chroniques – la lutte pour la survie des êtres ayant échappé à la mort. Chroniques qui se lisent très vite (peu de cases, très peu de dialogues). Et là on ne sait plus qui représente la « normalité », l’humanité, des bonnes femmes cherchant à sauver leur môme ou des gosses ayant muté. C’est un « struggle for life » bien cradingue, avec des décors simples mais qui font la part belle à la bouillie, aux ruines, dans lesquelles des restes d’humanité dézinguée disputent aux rats les morceaux de barbaque disponibles. Gamins anthropophages, humains devenus proies des rats, Bonvi développe ici un univers désespéré et glauque (évidemment dans un dessin usant du Noir et Blanc !), avec un humour noir intéressant – même si je l’attendais un peu plus trash. C’est en tout cas à redécouvrir. Note réelle 3,5/5.

06/10/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Bonvi qui s'est rendu célèbre avec ses fameux Sturmtruppen, lance vers 1975 en Italie cette bande post-atomique, mais attention ici, ce n'est pas de l'aventure réaliste, Bonvi choisit ce sujet pour faire rire, un vrai défi. Le plus étonnant c'est qu'il y arrive. Pourtant, c'est crade, parfois dégueu, les scènes gore et les cadavres décomposés s'amoncellent parmi un tas de décombres, de gravats et de ruines où évoluent des personnages souvent répugnants, certains se font bouffer par d'autres, il y a un érotisme désespéré et pathétique , bref, c'est immonde, mais c'est drôle. C'est de l'humour sombre, très noir et cruel, entre méchanceté et rire grinçant, avec des gags horribles, mais toujours justes, pratiquement sans paroles, dont la technique est calquée sur celle du film d'animation (à l'ancienne, pas celle d'aujourd'hui en numérique ; il faut savoir que Bonvi a travaillé dans le cinéma d'animation avant d'aborder la BD). En plus, son trait rond et simplifié, son noir et blanc bien travaillé et surtout son emploi quasi systématique des trames, amplifient le côté horrible voulu par l'auteur. De l'humour destructeur et virulent que je recommande sans hésiter.

01/12/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

La première de ces histoires courtes a attiré ma curiosité. Le décor post-apocalyptique pour raconter des histoires drôles, le contraste entre le côté gore de certaines scènes et un dessin plus proche de la caricature humoristique, et une ambiance noire et blanche assez spéciale m'ont paru plutôt originales. C'est une utilisation d'un contexte SF avec des créatures fantastiques et dangereuses pour produire de l'humour noir. L'idée de base n'est pas mauvaise. Par contre, non seulement ça se lit bien vite mais en plus c'est assez répétitif. Les planches ne sont le plus souvent composées que de quelques grandes cases, avec très peu de textes, et on saute vite du début à la fin d'un récit qui ne dure en général que trois ou quatre pages. En outre, quand on a compris le principe de l'humour et des péripéties de l'histoire, il n'y a plus de surprise. On retrouve des trames trop souvent similaires. Ce qui fait le sourire du début cède trop vite la place à une légère lassitude.

19/11/2009 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

Amis de l'humour noir, cette série est faite pour vous. Cet album conviendrait mieux tant il y a une différence de qualité entre les tomes un et deux. Le format du premier tome est légèrement plus grand, appréciable pour profiter du dessin intégralement en noir et blanc de ce fumetto. Au fil des pages se dévoilent des strips trash, les chroniques d'Après la Bombe. Sexuelles et gores ces bandes sombres sont réjouissantes. Pourtant il s'agit juste d'histoires courtes en deux planches, exceptés la première et la dernière qui en font respectivement trois et quatre. Bonvi va loin avec ses mutants, ici pas question de montrer un monde dévasté dans lequel les quelques survivants tentent de s'en sortir, mais plutôt un univers glauque ou chaque être est la proie de l'autre. Les gags sont bien conçus, la chute est toujours cruelle. Les chroniques sont très peu pourvues en dialogues mais riches en onomatopées et bruits sinistre qui donnent vie à un monde horrible au mécanisme comique qui fonctionne. Ça fait souvent sourire, parfois même rire. L’impact visuel est privilégié aux textes et c’est tant mieux car le trait de Bonvi détaille méticuleusement cet univers composé de ruines, jonché d'ordures, de carcasses de voitures et de tas de pierres. Les personnages sont tout en rondeurs, le fond des cases sombres, même si pas mal de gris est utilisé les effets de contrastes entre noir et blanc sont saisissants. Idéal pour dépeindre avec un humour méchant ce monde peuplé d'hommes mutants, de rats et de créatures dégénérées. La lecture de cet album est agréable pour qui apprécie le genre, en revanche le deuxième tome montre très vite ses limites. Sous forme d'album classique, les gags semblent moins percutants malgré le fait que quelques bonne idées surnagent ici et là. Même les dessins semblent appauvris. Le concept narratif a malheureusement changé, les histoires s'éternisent parfois sur plusieurs pages. Même la couverture accuse un sérieux coup de vieux… une suite très dispensable. Les chroniques sont sympathiques à lire à l'occasion même si elles ne feront certainement pas rire tout le monde. JJJ

30/09/2009 (modifier)