"Frère Joyeux" a été pour une moi une excellente surprise. La planche de la galerie a beau être belle, le rendu de la bd l'est incomparablement plus. On y voit le trait fin de Dillies et tous les petits détails qui ressortent comme par enchantement. J'ai passé de longues minutes sur chaque planche, dans un émerveillement total. Les couleurs sont ravissantes et gaies, les tons rouges donnent une sensation de puissance, qui colle parfaitement à la force magique de la besace de Frère Joyeux. Les personnages façon pantins et les diablotins sont sublimes ! Les mots viendraient presque à me manquer. Je n'ose même pas imaginer la beauté des planches, ça doit faire mal aux yeux tant de ravissement !
Ce conte que je ne connaissais pas est peut-être court niveau lecture, mais non moins intéressant. Frère Joyeux est attachant et généreux, mais parfois un poil odieux, et ce petit côté mauvais il va si bien ! De plus, il est malin ce petit personnage au charme coloré, sachant profiter de chaque situation. Il vieillira en quelques planches et là aussi j'ai apprécié, voir défiler une vie complète en quelques minutes, pour un final à la mesure de sa malice.
"3 minutes" a été pour moi un pur moment de communion avec les sentiments amoureux retranscrits par Domas.
Je ne sais pas si je vais réussir à vous expliquer comment Domas a réussi à autant me toucher mais finalement je crois que je n'ai pas besoin de chercher midi à quatorze heures et 3 minutes pour comprendre que la simplicité de la mise en scène des sentiments amoureux est à l'origine de tout ceci.
Bien sûr la littérature classique (l'Education sentimentale et consorts) a mis en scène des milliers de fois les hasards de la vie qui ont conduit l'Amour avec un grand A à se réaliser ou non et on pourrait penser avoir affaire ici à une resucée de romantisme à l'eau de rose, mais pas du tout : Domas a réussi à mettre en images et en couleur (le rouge magnifie ici l'amour) son expérience amoureuse sans aucune équivoque (puisqu'on sait comment ça se finit dès les premières pages). Il nous présente comment 3 minutes anodines de sa vie ont débouché sur la rencontre la plus décisive de sa vie. Mais avant ces 3 minutes, il y en a bien d'autres issues de soirées entre amis, de rendez-vous manqués, d'angoisses existentielles, de bonheurs fugaces et de déprimes totales.
Le dessin de l'auteur est en totale harmonie avec son propos : un trait concis, des visages simplifiés mais sans ambigüité sur les sentiments exprimés, du noir et blanc bousculé par des touches de rouge (quelle trouvaille !) et des métaphores poétiques exprimant le tiraillement des sentiments amoureux font que j'ai apprécié cette histoire comme c'est rarement le cas en bd.
La simplicité et l'humanité des dessins et des propos de Domas ont donné à cette romance une dimension bien plus supérieure qu'une simple histoire d'amour autobiographique.
A lire absolument si vous avez 3 minutes ou plus à consacrer à l'amour :)
Je finis à l'instant la (re)lecture de ce tome et c'est avec beaucoup de plaisir que j'écris ces lignes.
Une qualité de dessin et de narration hors normes, l'origine véritable de nos tortues préférées est racontée dans ces pages.
Cela a vieilli, comme tous les comics de l'époque mais l'âge donne à ces histoires une saveur que l'on ne retrouve plus dans les publications actuelles.
J'en cherche la suite depuis quelques années, en vain.
Pour tout amateur des Tortues Ninja, il s'agit là d'un incontournable.
J'ai lu les quatre premiers tomes.
Le dessin est superbe, stylisé, tons sombres, les personnages ont de vraies "gueules", c'est très illustratif, ça a beaucoup de caractère, et il s'en dégage une très belle atmosphère qui colle bien à l'univers poisseux du Londres Victorien.
Il est rare que je le remarque, mais le travaille typo est ici moyen, le style de graphie est adaptée, mais il manque une certaine constance dans cette graphie qui rend certaines bulles très bancales.
La première enquête qui s'étale sur les deux premiers tomes est vraiment passionnante de bout en bout, elle contient sa dose de mystère, et sa dose de révélations bien fouillées. Les deux seconds tomes sont vraiment passionnant aussi, plus surnaturels, plus ésotériques, mais surprise a la fin du deuxième tome, il y a une précipitation criante dans les évènements, qui démontre un manque de place pour l'auteur pour finir son histoire correctement. Pourquoi ne pas avoir étalé cette histoire sur 3 tomes ? C'est vraiment raté, et vraiment dommage.
Hâte de lire les tomes suivants, en espérant ne pas retomber sur ce bâclage scénaristique final !
Petite histoire animalière destinée aux petits mais qui ravira aussi les plus grands. Histoire muette qui tourne autour d'une partie de football et d'un ballon à qui il arrivera tous les égarements du jeu, perdu, confisqué, accroché aux branches d'un arbre, etc. Tous nos petits joueurs se démèneront pour le récupérer et rassembler autour d'eux le plus de participants possibles. C'est bon enfant et plein de malice, j'ai été enchantée par les péripéties de tout ce petit monde.
Petite historiette donc, qui est surtout un ravissement pour les yeux. Loïc Juannigot a participé aux séries Le Vent dans les Sables et Le Vent dans les Saules et cela se voit instantanément. Même style de personnages, dotés d'une grande expressivité, d'un beau mouvement des corps où chaque petit geste a son importance, le tout avec de magnifiques couleurs directes. J'aurais préféré des planches plus grandes avec un cadrage plus petit pour faire ressortir le dessin encore plus.
Je ne conseillerai toutefois l'achat qu'aux personnes qui ont des enfants et aux autres de prendre le temps de la regarder, car on en ressort le cœur léger et joyeux.
Deux mots suffisent pour qualifier ce chef-d’œuvre de Keno Don Rosa : Un Must !
Cette bande dessinée retrace en douze volumes toute la jeunesse du richissime Balthazar Picsou depuis ses débuts à Glasgow où il gagna son célèbre sou fétiche en tant que cireur de chaussure jusqu'à la colline Killmotor où se dresse son imposant coffre rempli de 30mètres cube d'argent.
Le tout étant raconté et dessiné d'une fort belle manière, on se surprend parfois à avoir les larmes aux yeux tellement l’œuvre est belle ! A posséder absolument.
Parmi tous les nouveaux scénaristes du moment, j'avais déjà repéré un dénommé Alcante pour son excellente série Pandora Box qui n'a pourtant pas pu capter l'intérêt du plus grand nombre de lecteurs malgré son ambition. Je m'étais dis que nous avons là l'un des plus brillants auteurs de sa génération dans le genre fantastique et anticipation.
Avec Jason Brice, il va encore plus loin dans un créneau un peu différent dans le Londres des années 1920. J'ai rarement lu une histoire aussi machiavélique dont la fin est tout simplement surprenante. Le thème principal est celui du destin: c'est écrit ! En deux mots: un jeune détective cartésien enquête sur un mystérieux roman prophétisant la mort d'une jeune femme dont les signes avant-coureur se réalisent. Cet auteur disparu avait déjà écrit un roman nommé Titan sur le naufrage du plus grand paquebot du monde en 1902 soit 10 ans avant la catastrophe maritime que nous connaissons.
Là encore, cette série semble être passée un peu aux oubliettes faute de publicité ou peut-être de bouche à oreille efficace. C'est un peu dommage car la série ne le mérite pas au vu du lot de production réellement passable. Si vous aimez les histoires étranges, celle-ci est faite pour vous. C'est une très bonne bd par son scénario excellent et par un dessin traditionnel précis. Une véritable claque qui peut faire des émules.
Hey pas mal ce road movie horrifique...
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais ce qui est sûr c'est que cette histoire d'amour entre deux zombies évite l'écueil du mièvre, se concentrant sur l'action, primordiale dans le récit. Et sans oublier une note d'humour avec les deux destructeurs, Raffaele nous propose un récit très divertissant.
Je préfère le dessin qu'il propose dans Sarah, par exemple, même s'il y a des cases vraiment bien réalisées dans ce "Loving Dead" (titre un peu cucul, quand même). Par contre mauvais point pour les niveaux de gris, qui à mon avis écrasent complètement son trait, qui devait être bien meilleur dans l'édition originale (sous le titre de "Fragile").
Fou ça. Davodeau est vraiment un as pour nous faire lire des histoires toutes simples, des récits où il ne se passe quasiment rien. Son art de la mise en scène, sa direction d'acteurs et sa narration à la fois fluide et déliée rendent vraiment ses albums très agréables, à lire.
La collection Aire Libre a dû l'inciter à "durcir" un peu son trait, à l'épaissir, le rendant ainsi bien plus présent. A ce titre, "Chute de vélo" est une totale réussite. Ses personnages sont simples, mais pas idiots, ils ne se prennent pas la tête, bref, j'adore. Et la fin m'a procuré un petit pincement au cœur, je ne saurais dire pourquoi...
Les cinq histoires présentes dans le premier tome sont très bonnes. J'aime particulièrement l'histoire avec Batman. J'avais peur que la fin soit bâclée étant donné le nombre de méchants présents dans l'histoire, mais les deux auteurs règlent cela de manière intelligente.
Les autres histoires, avec Darwyn Cooke seul au scénario, sont elles aussi très bonnes sans toutefois atteindre le génie de Will Eisner (il faut dire que c'est impossible). Les histoires sont simples, mais terriblement efficaces. C'est rempli d'humour, d'aventure et d'action. Ces trois éléments sont d'ailleurs équilibrés avec une maîtrise incroyable ! Quant aux personnages, ils sont aussi attachants que dans la série originale. J'aime surtout la relation entre le Spirit et sa fiancée.
Quant au dessin de Cooke, il est dynamique et va très bien avec le ton de la série.
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Frère Joyeux
"Frère Joyeux" a été pour une moi une excellente surprise. La planche de la galerie a beau être belle, le rendu de la bd l'est incomparablement plus. On y voit le trait fin de Dillies et tous les petits détails qui ressortent comme par enchantement. J'ai passé de longues minutes sur chaque planche, dans un émerveillement total. Les couleurs sont ravissantes et gaies, les tons rouges donnent une sensation de puissance, qui colle parfaitement à la force magique de la besace de Frère Joyeux. Les personnages façon pantins et les diablotins sont sublimes ! Les mots viendraient presque à me manquer. Je n'ose même pas imaginer la beauté des planches, ça doit faire mal aux yeux tant de ravissement ! Ce conte que je ne connaissais pas est peut-être court niveau lecture, mais non moins intéressant. Frère Joyeux est attachant et généreux, mais parfois un poil odieux, et ce petit côté mauvais il va si bien ! De plus, il est malin ce petit personnage au charme coloré, sachant profiter de chaque situation. Il vieillira en quelques planches et là aussi j'ai apprécié, voir défiler une vie complète en quelques minutes, pour un final à la mesure de sa malice.
3 minutes
"3 minutes" a été pour moi un pur moment de communion avec les sentiments amoureux retranscrits par Domas. Je ne sais pas si je vais réussir à vous expliquer comment Domas a réussi à autant me toucher mais finalement je crois que je n'ai pas besoin de chercher midi à quatorze heures et 3 minutes pour comprendre que la simplicité de la mise en scène des sentiments amoureux est à l'origine de tout ceci. Bien sûr la littérature classique (l'Education sentimentale et consorts) a mis en scène des milliers de fois les hasards de la vie qui ont conduit l'Amour avec un grand A à se réaliser ou non et on pourrait penser avoir affaire ici à une resucée de romantisme à l'eau de rose, mais pas du tout : Domas a réussi à mettre en images et en couleur (le rouge magnifie ici l'amour) son expérience amoureuse sans aucune équivoque (puisqu'on sait comment ça se finit dès les premières pages). Il nous présente comment 3 minutes anodines de sa vie ont débouché sur la rencontre la plus décisive de sa vie. Mais avant ces 3 minutes, il y en a bien d'autres issues de soirées entre amis, de rendez-vous manqués, d'angoisses existentielles, de bonheurs fugaces et de déprimes totales. Le dessin de l'auteur est en totale harmonie avec son propos : un trait concis, des visages simplifiés mais sans ambigüité sur les sentiments exprimés, du noir et blanc bousculé par des touches de rouge (quelle trouvaille !) et des métaphores poétiques exprimant le tiraillement des sentiments amoureux font que j'ai apprécié cette histoire comme c'est rarement le cas en bd. La simplicité et l'humanité des dessins et des propos de Domas ont donné à cette romance une dimension bien plus supérieure qu'une simple histoire d'amour autobiographique. A lire absolument si vous avez 3 minutes ou plus à consacrer à l'amour :)
Teenage Mutant Ninja Turtles Classics (Les Tortues Ninja)
Je finis à l'instant la (re)lecture de ce tome et c'est avec beaucoup de plaisir que j'écris ces lignes. Une qualité de dessin et de narration hors normes, l'origine véritable de nos tortues préférées est racontée dans ces pages. Cela a vieilli, comme tous les comics de l'époque mais l'âge donne à ces histoires une saveur que l'on ne retrouve plus dans les publications actuelles. J'en cherche la suite depuis quelques années, en vain. Pour tout amateur des Tortues Ninja, il s'agit là d'un incontournable.
Fog
J'ai lu les quatre premiers tomes. Le dessin est superbe, stylisé, tons sombres, les personnages ont de vraies "gueules", c'est très illustratif, ça a beaucoup de caractère, et il s'en dégage une très belle atmosphère qui colle bien à l'univers poisseux du Londres Victorien. Il est rare que je le remarque, mais le travaille typo est ici moyen, le style de graphie est adaptée, mais il manque une certaine constance dans cette graphie qui rend certaines bulles très bancales. La première enquête qui s'étale sur les deux premiers tomes est vraiment passionnante de bout en bout, elle contient sa dose de mystère, et sa dose de révélations bien fouillées. Les deux seconds tomes sont vraiment passionnant aussi, plus surnaturels, plus ésotériques, mais surprise a la fin du deuxième tome, il y a une précipitation criante dans les évènements, qui démontre un manque de place pour l'auteur pour finir son histoire correctement. Pourquoi ne pas avoir étalé cette histoire sur 3 tomes ? C'est vraiment raté, et vraiment dommage. Hâte de lire les tomes suivants, en espérant ne pas retomber sur ce bâclage scénaristique final !
Château Chat
Petite histoire animalière destinée aux petits mais qui ravira aussi les plus grands. Histoire muette qui tourne autour d'une partie de football et d'un ballon à qui il arrivera tous les égarements du jeu, perdu, confisqué, accroché aux branches d'un arbre, etc. Tous nos petits joueurs se démèneront pour le récupérer et rassembler autour d'eux le plus de participants possibles. C'est bon enfant et plein de malice, j'ai été enchantée par les péripéties de tout ce petit monde. Petite historiette donc, qui est surtout un ravissement pour les yeux. Loïc Juannigot a participé aux séries Le Vent dans les Sables et Le Vent dans les Saules et cela se voit instantanément. Même style de personnages, dotés d'une grande expressivité, d'un beau mouvement des corps où chaque petit geste a son importance, le tout avec de magnifiques couleurs directes. J'aurais préféré des planches plus grandes avec un cadrage plus petit pour faire ressortir le dessin encore plus. Je ne conseillerai toutefois l'achat qu'aux personnes qui ont des enfants et aux autres de prendre le temps de la regarder, car on en ressort le cœur léger et joyeux.
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
Deux mots suffisent pour qualifier ce chef-d’œuvre de Keno Don Rosa : Un Must ! Cette bande dessinée retrace en douze volumes toute la jeunesse du richissime Balthazar Picsou depuis ses débuts à Glasgow où il gagna son célèbre sou fétiche en tant que cireur de chaussure jusqu'à la colline Killmotor où se dresse son imposant coffre rempli de 30mètres cube d'argent. Le tout étant raconté et dessiné d'une fort belle manière, on se surprend parfois à avoir les larmes aux yeux tellement l’œuvre est belle ! A posséder absolument.
Jason Brice
Parmi tous les nouveaux scénaristes du moment, j'avais déjà repéré un dénommé Alcante pour son excellente série Pandora Box qui n'a pourtant pas pu capter l'intérêt du plus grand nombre de lecteurs malgré son ambition. Je m'étais dis que nous avons là l'un des plus brillants auteurs de sa génération dans le genre fantastique et anticipation. Avec Jason Brice, il va encore plus loin dans un créneau un peu différent dans le Londres des années 1920. J'ai rarement lu une histoire aussi machiavélique dont la fin est tout simplement surprenante. Le thème principal est celui du destin: c'est écrit ! En deux mots: un jeune détective cartésien enquête sur un mystérieux roman prophétisant la mort d'une jeune femme dont les signes avant-coureur se réalisent. Cet auteur disparu avait déjà écrit un roman nommé Titan sur le naufrage du plus grand paquebot du monde en 1902 soit 10 ans avant la catastrophe maritime que nous connaissons. Là encore, cette série semble être passée un peu aux oubliettes faute de publicité ou peut-être de bouche à oreille efficace. C'est un peu dommage car la série ne le mérite pas au vu du lot de production réellement passable. Si vous aimez les histoires étranges, celle-ci est faite pour vous. C'est une très bonne bd par son scénario excellent et par un dessin traditionnel précis. Une véritable claque qui peut faire des émules.
Loving Dead (Fragile)
Hey pas mal ce road movie horrifique... Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais ce qui est sûr c'est que cette histoire d'amour entre deux zombies évite l'écueil du mièvre, se concentrant sur l'action, primordiale dans le récit. Et sans oublier une note d'humour avec les deux destructeurs, Raffaele nous propose un récit très divertissant. Je préfère le dessin qu'il propose dans Sarah, par exemple, même s'il y a des cases vraiment bien réalisées dans ce "Loving Dead" (titre un peu cucul, quand même). Par contre mauvais point pour les niveaux de gris, qui à mon avis écrasent complètement son trait, qui devait être bien meilleur dans l'édition originale (sous le titre de "Fragile").
Chute de Vélo
Fou ça. Davodeau est vraiment un as pour nous faire lire des histoires toutes simples, des récits où il ne se passe quasiment rien. Son art de la mise en scène, sa direction d'acteurs et sa narration à la fois fluide et déliée rendent vraiment ses albums très agréables, à lire. La collection Aire Libre a dû l'inciter à "durcir" un peu son trait, à l'épaissir, le rendant ainsi bien plus présent. A ce titre, "Chute de vélo" est une totale réussite. Ses personnages sont simples, mais pas idiots, ils ne se prennent pas la tête, bref, j'adore. Et la fin m'a procuré un petit pincement au cœur, je ne saurais dire pourquoi...
Le Spirit (DC Heroes)
Les cinq histoires présentes dans le premier tome sont très bonnes. J'aime particulièrement l'histoire avec Batman. J'avais peur que la fin soit bâclée étant donné le nombre de méchants présents dans l'histoire, mais les deux auteurs règlent cela de manière intelligente. Les autres histoires, avec Darwyn Cooke seul au scénario, sont elles aussi très bonnes sans toutefois atteindre le génie de Will Eisner (il faut dire que c'est impossible). Les histoires sont simples, mais terriblement efficaces. C'est rempli d'humour, d'aventure et d'action. Ces trois éléments sont d'ailleurs équilibrés avec une maîtrise incroyable ! Quant aux personnages, ils sont aussi attachants que dans la série originale. J'aime surtout la relation entre le Spirit et sa fiancée. Quant au dessin de Cooke, il est dynamique et va très bien avec le ton de la série.