J'ai eu du mal à passer le pas et enfin lire cette série - A chaque fois j'en repoussais l'achat, le dessin avait un effet un peu repoussoir pour moi. Bref, achat effectué le WE dernier, et lecture dans la foulée.
Alors le dessin est effectivement pas très glorieux, surtout les personnages, qui sont plutôt mal foutus, génériques, le trait du dessinateur est un peu sans âme, sans style. Les décors sont eux plus inspirés, ainsi que la composition des planches, qui pêchent tout de même parfois par une "sur-mise en page" un peu flagrante - comme une volonté de trop en faire. Mais ça se tient dans l'ensemble, la colorisation est elle aussi plutôt correcte, même si elle n'est pas très inspirée non plus (c'est très dégradé Photoshop tout ça).
Cette série ne brille donc pas par ses qualités artistiques, (même si tout cela reste plutôt de très bonne qualité), il faut chercher ailleurs pour y déceler ses vraies qualités.
En Fait c'est le découpage narratif, et son scénario, vraiment intéressant qui donnent un cachet vraiment particulier a UW1 - c'est très bien découpé, les personnages, sont bien fouillés, les rebondissements bien calculés, la cohérence de l'ensemble bien documentée - On est happé dès le début par l'histoire, et on a du mal à décrocher ensuite, même si sur la fin, ça s'embrouille un peu, UW1 c'est du solide.
On aurait presque envie d'en voir une adaptation au cinéma.
WE3 est une BD intéressante à mes yeux pour deux raisons.
La première est que pour une fois une histoire écrite par de Grant Morrison est facile à comprendre (le mal de tête en lisant 7 Soldiers), ce qui est plutôt rare chez ce célèbre scénariste.
Les héros de cette triste aventure sont des animaux tout gentils à la base, un chat, un chien, un lapin. Innocentes boules de poils transformées en machines à détruire.
Un évènement fait que les trois monstres pathétiques que sont devenus ces bêtes, se retrouvent face à leurs créateurs, des hommes, dépeints comme étant sans scrupules ni morale.
Une armada est déployée pour traquer 3 pauvres petites créatures génétiquement manipulées, inintelligentes qui ne parviennent à s'exprimer que phonétiquement « WE3 » quand ils tentent de parler. Ceci accouplé au fait qu'ils souffrent et sont totalement désorientés fait que dés le début on les sent condamnés.
Quand les trois compères sont acculés, la gentille ballade des animaux mécaniques vire vite au massacre, étalage de violences spectaculaires à l'appui. Démontrant si il en était encore besoin que la connerie qu'est capable de développer l'industrie des armes est sans limites.
L'histoire ne finit ni mal ni bien, après les blessures la vie continue.
A part ça rien de bien extraordinaire dans cette histoire, rien de bien révolutionnaire au premier abord. Mais finalement le plus important n'est pas là, je ne crois pas que cette BD ait était construite pour être lue... je pense plutôt que c'est pour être vue...
Et on en arrive à la deuxième raison. Frank Quitely entre en scène et explose tout. Les dessins sont extraordinaires, ceux qui ont vu Superman dessiné par Quitely comprendront. Son style très réaliste ne manque pas de force. Et là Quitely se lâche !
Le découpage insuffle un rythme cinématographique à l'ensemble.
Le sang giclant abondamment est extrêmement rouge, couleurs outrancières, les angles de vues très bien choisis pour mettre l'action en vedette. Spectaculaire et explosif ? Assurément.
A regretter que cette BD contiennent des mots, heureusement ni dialogues ni textes ne sont trop longs ni complexes pour atténuer la frénésie graphique.
A lire.
JJJ
Juste pour rajouter ma pierre dans cette liste, je viens de le finir, j'avais acheté la collec complète et franchement j'ai adoré ! Je l'ai fini en à peu près 3 mois. Ne pas trop attendre entre les volumes, ça aide carrément car y'a vraiment pas mal de personnages secondaires (qui apportent vraiment un sens dans l'histoire) et des noeuds dans le scénario qui font que par moment on met un petit temps à se rappeler d'où vient cette scène etc...
Personnellement, pour la fin, c'est vrai que l'on ne tombe pas dans ce que l'on attendait, mais en même temps l'auteur arrive à créer une ambiance digne du "monstre". Une mise en scène maitrisée qui met enfin la lumière sur tout, et montre le vrais coté du monstre, et non celui que l'on s'était imaginé sur de fausses estimations. Quelque part, le lecteur se retrouve un peu à faire la même erreur que le commissaire Runge, en se contentant des données objectives vues sur les pages, sans essayer de creuser lui même plus loin dans le pourquoi du comment. La surprise finale ne peut-être que totale !
Niveau rythme, aucun repos, chaque chapitre se termine sur une intrigue insupportable qui pousse à continuer à lire. Monster est donc un manga qui se dévore. (compter entre 1h et 1h30 par tome)
En tout cas, de tous les mangas que j'ai lus, Monster tiens le sommet ! C'est LE manga à lire même si on n’est pas un adepte des thrillers ! (je lisais quasi que des shonen avant, pour dire...)
Vraiment le top cet ouvrage !
Du coup, 20th Century Boys du même auteur sera bientôt dans mes étagères !
Ce crossover Wolverine – Hulk, c’est la classe absolue en matière de comics, et une belle démonstration que le comics le plus mainstream peut donner dans l’originalité quand un éditeur comme Marvel décide de faire confiance à un artiste plus « underground » comme Sam Keith.
Rappelant un peu le ton poétique du Petit prince de St Exupéry (sisi !), Delivrance est un récit touchant et humoristique aux dialogues délicieusement décalés. Graphiquement, c’est simplement explosif, très cartoonesque, plein de ruptures de tons toujours justifiées et, ce qui est le plus important quand on met en scène un personnage comme Hulk, très punchy !
Ce livre a été largement commenté, à juste raison. L'ouvrage est imposant : 350 pages sur du papier qui sent bon (du vrai papier, pas une sorte de film tout fin qui brille). Le dessin de l'auteur est absolument superbe, les planches se succèdent sans se ressembler. Les images sont choisies et on ne peut s'empêcher d'être impatient de les découvrir au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture.
Je parle de lecture, il y a pourtant très peu de texte, mais il s'agit bien d'une véritable bande dessinée. En effet, la forme du récit respecte tous les codes du genre et c'est en cela que l'on peut vraiment parler d'un ouvrage "culte".
Enfin arrive chez nous « Umbrella Academy ».
Série phénomène constituée de mini séries, très originale par bien des aspects. Cette série est écrite par Gerard Way (le chanteur du groupe My Chemical Romance que je ne connais pas du tout...) et dessinée par Gabriel Ba.
Pas mal de célébrités venues de la télé, du cinoche ou simplement de la littérature classique, tentent avec plus ou moins de succès de briller en tant que scénaristes de comics, mais Gerard Way s'impose dés le premier épisode comme un scribe d'envergure. Loin de simplement sacrifier à une mode, l'artiste crée un univers à la fois ultra référentiel cohérent et riche, à la lecture on ne peut qu'être admiratif devant tant de maitrise pour une première œuvre.
Parlons de ce qui frappe au premier abord, l'esthétique que donne à la série les dessins de Gabriel Ba, il créé un univers particulier, que l'on ne peut affilier à aucune époque, les décors font penser à un univers situé quelque part entre un monde steampunk et gothique, c'est très surprenant et ça colle parfaitement au ton de la série, parfois sombre, parfois décalé, faisant souvent preuve d'esprit et d'un humour subtil. Pour ce qui est des personnages, même constat, l'artiste arrive à surprendre, Ils sont costumés bien sur, mais leurs apparences ne sont pas des plus glorieuses, loin de là même, encore une fois ça colle bien avec leurs caractères et leurs pseudonymes, qui sont pour le coup aussi bien trouvé que l'originalité de leurs pouvoirs. Des pouvoirs qu'ils ne connaissent, ni ne maitrisent totalement.
On sent dés le départ, puis tout au long de la lecture d’ailleurs, une vraie symbiose entre celui qui écrit et celui qui dessine, à tel point que j'ai du mal à parler de l'un sans l'autre, et ça, ça fait vraiment plaisir.
Le travail du coloriste, Dave Stewart, est excellent et élève encore le magnifique travail de Gabriel Ba.
Entrons dans le vif du sujet. Qu'abrite donc « Umbrella Academy »?
Il s'agit d'un groupe de héros. Un de plus ? Ce n'est pas si simple. A une époque indéfinie, lors d'un évènement particulier, quarante trois enfants naquirent tous en même temps un peu partout sur terre, souvent de mères célibataires n'ayant montré aucun signe de grossesse. Une grande partie périrent ou furent abandonnés. Un scientifique milliardaire et quelque peu excentrique, Sir Reginald Hargreeves aka "Le Monocle", adopta les sept enfants survivant et les coupa du monde, espérant exploiter chez eux des capacités hors du commun. Après une brève médiatisation de l’affaire, un silence total sur le sujet fut imposé, du sans doute à l’isolement des enfants. Dix ans plus tard, ce fut le commencement...
Après quelques pages introductives, l'histoire démarre sur des chapeaux de roues, on retrouve nos élèves surdoués, en train de combattre pour la survie du monde, leur adversaire est un monstre métallique hors du commun : La Tour Eiffel.
Le lieu de l'action, Paris, pour ce chapitre, est représenté de façon vieillotte, légèrement farfelue, l'architecture est indéfinissable avec sa vue d'ensemble sur des maisons légèrement biscornues. Les passants peuplant les rues ne sont pas en reste de point de vue de l'aspect, le style est spécial à l'image des gendarmes de la ville, véritables pandores à moustaches affublés de képis rouges. Les rues ont une apparence qui pourrait aussi bien coller au début du siècle dernier, qu'à une vision volontairement cliché que l'on pourrait avoir de ce même début du siècle dernier. Une apparence étrange semblant issue d’un flou souvenir. Le monde présenté est clairement imaginaire. Comme dans bien des séquences, un décalage subtil se fait sentir et rend le tout surprenant car le ton utilisé ainsi que les gadgets sont très actuels.
L'action de cette séquence est d'un dynamisme rare, à l'image des autres scènes d'action de la BD, véritables morceaux d'anthologie fusant en tout sens.
Par la suite les éléments se mettent en place, les explications n'arrivent pas en bloc, ni simplement une après l’autres, la trame n'est pas étalée de manière chronologique. Entre sauts dans le passé quand brillait la splendeur du jeune groupe et retours vers le futur où il semble devenu plus pathétiques... Qu’a-t-il bien pu se passer pour que les membres de l'Académie évoluent en ce sens ? Certains éléments de réponses sont apportés selon les saynètes, d'autres pas... Il y a beaucoup d'ellipses narratives, l'intrigue sautant allègrement d'une période à l'autre. L'ensemble est tout de même très lisible, bénéficiant d’une construction scénaristique en béton armée. L'auteur nous embarque dans une farandole ménageant des surprises petit à petit, réussissant l'exploit de rendre cette première partie riche et indépendante, tout en donnant une furieuse envie au lecteur d'en avaler la suite.
Au vu de ce premier recueil, il est indéniable que l'histoire est complètement construite quelque part dans la tête de Gerard Way et que le jeu du chat et de la souris promet d'être passionnant par la suite. Ceci-dit, je n’ai pas eu besoin d’atteindre la dernière page pour être conquis.
Pour conclure, excusez mon autopsie un peu poussive, mais j'avais envie de dire pourquoi cette série mérite d'être lue, d'être aimée, de dire pourquoi il ne s'agit pas par exemple d'une simple resucée des X-Men. Même si les similitudes sont nombreuses et certaines ressemblances évidentes (comme les X-Men, les membres de l'Académie sont des surdoués qui luttent pour un monde avec lequel ils ne sont pas en phase). Je ne m’étendrai pas plus sur ce point, les références ne si limitant pas qu’aux X-Men de toutes façons…
« Umbrella Academy » est un hommage aux comics de super héros, qui en donne une vision différente, qui bouscule les codes établis, la dramaturgie est poussée. C’est frais.
Ajoutez à ça le fait que les couvertures de James Jean, incluses dans l’album, sont magnifiques.
« Umbrella Academy » est à découvrir, que l'on aime les super pouvoirs ou pas.
JJJ
Pfiouuuuuuuuuuuuuuu houhou hou !!!
Longtemps que je n'avais pris un tel pied à la lecture d'une série BD ! C'est de la bombe en tube qu'on a "dégoupillé" d'un violent coup de talon !!! Dans le registre débridé, Lucha Libre m'avait déjà bien scotché, mais là, j'avoue que Mutafukaz m'a crucifié !
Tout d'abord c'est beau ! Un format original, des couvertures qui vous accrochent la rétine, avec en prime pour ces deux premiers tomes, des cahiers graphiques très réussis. Mais comme toute dinde farcie qui se respecte, le meilleur est à l'intérieur ! Ça va piocher dans le comic, dans le manga, dans la BD "classique" et dans je ne sais quoi encore, pour nous mitonner un plat de résistance des plus consistants et pourtant des plus personnels ; je n'ai jamais rien vu de tel auparavant ! Run, loin de se cantonner à une ligne graphique, fait évoluer le style de ses planches au gré de son scénario, tout en réussissant le tour de force de donner à l'ensemble une cohérence indiscutable avec son coup de patte si particulier. Bref j'adore ! :D
Après, du côté de l'histoire, on rentre dans le grand délire maîtrisé ! Tout d'abord les personnages ; deux héros reconnaissables et inclassables : l'un à la tête de mort enflammée, l'autre à la tête ronde et toute noire. Nos parfaits "loosers" ne font qu'introduire un univers déjanté, où tout va rapidement basculer... De rebondissements en courses poursuites, de fusillades en kung-Fu party, ils vont devoir fuir les forces spéciales du gouvernement, croiser des gangs de latinos, se retrouver entre une guerre de gangs chinois et japonais, le tout sur fond de complot extraterrestre ... Rien que ça :p En plus, ça fourmille de clins d'œil et de références aux classiques du genre ou a diverses séries cultes. Que demander de plus !? Des catcheurs comme sauveurs de l'humanité ? Y'a qu'a demander !
Bref, un savant cocktail entre MIB, Kill Bill, Lucha Libre et David Vincent qui ne cesse de m'étonner ! Car concrétiser de façon aussi réussie du délire à l'état pur, tant graphiquement que scénaristiquement, ça relève de l'exploit ! Alors moi je dis chapeau, et VIVEMENT LA SUITE !!!
Là bas promesse d’autre chose,… le titre laisse entrevoir tout un univers de possible. Le fait que ce soit une adaptation littéraire m’encourageait à ouvrir cette jolie couverture malgré le dessin de Tronchet que je n’apprécie guère.
Dès les premières planches le courant passe : le dessin gras de tronchet est compensé par l’ambiance lumineuse jaune ocre d’Alger dans les couleurs. Le père, malgré la reprise de l’image du looser traditionnel de Tronchet n’en est pas un. Spectateur des folies partisanes et de sanglants règlements de comptes il ne maitrise rien. Son arrivée en France, cette fuite est joliment dessinée, et on ressent toute cette incompréhension de celui qui en vient à ne plus se sentir chez lui nulle part. Banni par sa patrie d’origine et mis au ban par sa patrie d’accueil. On perçoit les efforts d’intégration, on voit la narratrice grandir, (sa fille). Elle raconte ce hiatus de plus en plus grand entre elle, née en France et en faisant sa patrie et son père toujours plus lointain. Le gris parisien, ajouté au vieillissement est croqué avec justesse par Tronchet. On a l’impression de se sentir soi même petit employé méprisé habitant en banlieue, étranger partout.
Et puis les planches jaunes reviennent, le retour à la terre… Tout change, les physionomies et les humeurs. Cette petite fille a grandi et elle comprend enfin son père.
D’ici ou d’ailleurs, le migrant est rejeté. La génération suivante profitera des efforts sans le savoir. Le thème est éternel, le dessin juste, et les propos absolument pas simplistes ou polémiques. Il n’y a pas de parti pris, juste une tranche de vie. C’est émouvant, c’est un roman graphique qui fait du bien.
L’achat est recommandé car les planches ocres sont un régal et l’alternance graphique est travaillé (je n’imaginais pas tronchet capable de çà). Le gentil looser par ailleurs n’est plus un inconnu, il porte les traits d’un déraciné.
Le point fort de cette BD est sans conteste les dialogues.
Tranchants, vifs, assez jouissifs par moments, on peut dire que Sébastien Chrisostome a bien écrit cette histoire. Ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde à sa lecture.
Au vu de la couverture, on eût pu croire qu'il s'agît d'une bande dessinée pour enfants... Pas seulement, suis-je tenté d'écrire, car les dialogues, justement, ne sont pas forcément à la portée des plus jeunes. Il y a aussi des situations assez équivoques, comme quand Marsha rentre dans le vagin de la Gardienne... Rien de réellement cru cependant, mais une histoire plutôt bien menée, qui fait irrésistiblement penser aux humains, bien que le sujet fût une épopée saumonesque...
Le dessin est bizarre, très typique de la "nouvelle BD", ne s'embarrassant pas de soucis de réalisme. Seule l'efficacité compte, et sur ce plan le trait atteint plutôt pas mal son but.
Au final ? Un bon 3,5/5 pour cette petite curiosité.
En effet, il serait dommage que cette splendide série tombe dans l'oubli.
Beaucoup de choses ont déjà été dites, et peut-être que je vais les répéter, mais tant pis. J'ai trouvé dans "La Malédiction des 7 boules vertes" la quintessence du récit d'aventure pure et dure. Le roman d'initiation, inspiré en partie par l'oeuvre de Tolkien, qui parvient à s'en affranchir en cours de route... Le tome 1 est déjà très bien mené, mais la série prend son envol dès le suivant. On ne peut plus la lâcher... Ca s'essouffle dans le tome 5, pour reprendre brillamment dans le 6. Attention, celui-ci est construit en regard, avec même une double scène de poursuite absolument bluffante. On ne s'ennuie pas une seconde dans ces 8 tomes, et c'est vraiment un grand plaisir.
Le seul reproche que je pourrais faire à Parcelier est le visage de ses personnages. Guilio est inexpressif au possible, et les autres sont vraiment moches. Pire, cela n'évolue pas au long des 8 tomes. C'est ce défaut -absolument pas gênant pour vraiment apprécier cette série, je le précise- qui m'empêche de mettre la note maximale. Pour le reste, les décors sont stupéfiants de charme. Bien qu'ayant un caractère "ligne claire" affirmé, le trait est intemporel, ce qui en fait selon moi un classique incontournable.
La série est épuisée depuis plusieurs années, mais si vous la trouvez, d'une manière ou d'une autre, jetez-vous dessus !
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Universal War One
J'ai eu du mal à passer le pas et enfin lire cette série - A chaque fois j'en repoussais l'achat, le dessin avait un effet un peu repoussoir pour moi. Bref, achat effectué le WE dernier, et lecture dans la foulée. Alors le dessin est effectivement pas très glorieux, surtout les personnages, qui sont plutôt mal foutus, génériques, le trait du dessinateur est un peu sans âme, sans style. Les décors sont eux plus inspirés, ainsi que la composition des planches, qui pêchent tout de même parfois par une "sur-mise en page" un peu flagrante - comme une volonté de trop en faire. Mais ça se tient dans l'ensemble, la colorisation est elle aussi plutôt correcte, même si elle n'est pas très inspirée non plus (c'est très dégradé Photoshop tout ça). Cette série ne brille donc pas par ses qualités artistiques, (même si tout cela reste plutôt de très bonne qualité), il faut chercher ailleurs pour y déceler ses vraies qualités. En Fait c'est le découpage narratif, et son scénario, vraiment intéressant qui donnent un cachet vraiment particulier a UW1 - c'est très bien découpé, les personnages, sont bien fouillés, les rebondissements bien calculés, la cohérence de l'ensemble bien documentée - On est happé dès le début par l'histoire, et on a du mal à décrocher ensuite, même si sur la fin, ça s'embrouille un peu, UW1 c'est du solide. On aurait presque envie d'en voir une adaptation au cinéma.
NOU3 (WE3)
WE3 est une BD intéressante à mes yeux pour deux raisons. La première est que pour une fois une histoire écrite par de Grant Morrison est facile à comprendre (le mal de tête en lisant 7 Soldiers), ce qui est plutôt rare chez ce célèbre scénariste. Les héros de cette triste aventure sont des animaux tout gentils à la base, un chat, un chien, un lapin. Innocentes boules de poils transformées en machines à détruire. Un évènement fait que les trois monstres pathétiques que sont devenus ces bêtes, se retrouvent face à leurs créateurs, des hommes, dépeints comme étant sans scrupules ni morale. Une armada est déployée pour traquer 3 pauvres petites créatures génétiquement manipulées, inintelligentes qui ne parviennent à s'exprimer que phonétiquement « WE3 » quand ils tentent de parler. Ceci accouplé au fait qu'ils souffrent et sont totalement désorientés fait que dés le début on les sent condamnés. Quand les trois compères sont acculés, la gentille ballade des animaux mécaniques vire vite au massacre, étalage de violences spectaculaires à l'appui. Démontrant si il en était encore besoin que la connerie qu'est capable de développer l'industrie des armes est sans limites. L'histoire ne finit ni mal ni bien, après les blessures la vie continue. A part ça rien de bien extraordinaire dans cette histoire, rien de bien révolutionnaire au premier abord. Mais finalement le plus important n'est pas là, je ne crois pas que cette BD ait était construite pour être lue... je pense plutôt que c'est pour être vue... Et on en arrive à la deuxième raison. Frank Quitely entre en scène et explose tout. Les dessins sont extraordinaires, ceux qui ont vu Superman dessiné par Quitely comprendront. Son style très réaliste ne manque pas de force. Et là Quitely se lâche ! Le découpage insuffle un rythme cinématographique à l'ensemble. Le sang giclant abondamment est extrêmement rouge, couleurs outrancières, les angles de vues très bien choisis pour mettre l'action en vedette. Spectaculaire et explosif ? Assurément. A regretter que cette BD contiennent des mots, heureusement ni dialogues ni textes ne sont trop longs ni complexes pour atténuer la frénésie graphique. A lire. JJJ
Monster
Juste pour rajouter ma pierre dans cette liste, je viens de le finir, j'avais acheté la collec complète et franchement j'ai adoré ! Je l'ai fini en à peu près 3 mois. Ne pas trop attendre entre les volumes, ça aide carrément car y'a vraiment pas mal de personnages secondaires (qui apportent vraiment un sens dans l'histoire) et des noeuds dans le scénario qui font que par moment on met un petit temps à se rappeler d'où vient cette scène etc... Personnellement, pour la fin, c'est vrai que l'on ne tombe pas dans ce que l'on attendait, mais en même temps l'auteur arrive à créer une ambiance digne du "monstre". Une mise en scène maitrisée qui met enfin la lumière sur tout, et montre le vrais coté du monstre, et non celui que l'on s'était imaginé sur de fausses estimations. Quelque part, le lecteur se retrouve un peu à faire la même erreur que le commissaire Runge, en se contentant des données objectives vues sur les pages, sans essayer de creuser lui même plus loin dans le pourquoi du comment. La surprise finale ne peut-être que totale ! Niveau rythme, aucun repos, chaque chapitre se termine sur une intrigue insupportable qui pousse à continuer à lire. Monster est donc un manga qui se dévore. (compter entre 1h et 1h30 par tome) En tout cas, de tous les mangas que j'ai lus, Monster tiens le sommet ! C'est LE manga à lire même si on n’est pas un adepte des thrillers ! (je lisais quasi que des shonen avant, pour dire...) Vraiment le top cet ouvrage ! Du coup, 20th Century Boys du même auteur sera bientôt dans mes étagères !
Wolverine Hulk - La Délivrance
Ce crossover Wolverine – Hulk, c’est la classe absolue en matière de comics, et une belle démonstration que le comics le plus mainstream peut donner dans l’originalité quand un éditeur comme Marvel décide de faire confiance à un artiste plus « underground » comme Sam Keith. Rappelant un peu le ton poétique du Petit prince de St Exupéry (sisi !), Delivrance est un récit touchant et humoristique aux dialogues délicieusement décalés. Graphiquement, c’est simplement explosif, très cartoonesque, plein de ruptures de tons toujours justifiées et, ce qui est le plus important quand on met en scène un personnage comme Hulk, très punchy !
Alpha... directions / Beta... civilisations
Ce livre a été largement commenté, à juste raison. L'ouvrage est imposant : 350 pages sur du papier qui sent bon (du vrai papier, pas une sorte de film tout fin qui brille). Le dessin de l'auteur est absolument superbe, les planches se succèdent sans se ressembler. Les images sont choisies et on ne peut s'empêcher d'être impatient de les découvrir au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture. Je parle de lecture, il y a pourtant très peu de texte, mais il s'agit bien d'une véritable bande dessinée. En effet, la forme du récit respecte tous les codes du genre et c'est en cela que l'on peut vraiment parler d'un ouvrage "culte".
Umbrella Academy
Enfin arrive chez nous « Umbrella Academy ». Série phénomène constituée de mini séries, très originale par bien des aspects. Cette série est écrite par Gerard Way (le chanteur du groupe My Chemical Romance que je ne connais pas du tout...) et dessinée par Gabriel Ba. Pas mal de célébrités venues de la télé, du cinoche ou simplement de la littérature classique, tentent avec plus ou moins de succès de briller en tant que scénaristes de comics, mais Gerard Way s'impose dés le premier épisode comme un scribe d'envergure. Loin de simplement sacrifier à une mode, l'artiste crée un univers à la fois ultra référentiel cohérent et riche, à la lecture on ne peut qu'être admiratif devant tant de maitrise pour une première œuvre. Parlons de ce qui frappe au premier abord, l'esthétique que donne à la série les dessins de Gabriel Ba, il créé un univers particulier, que l'on ne peut affilier à aucune époque, les décors font penser à un univers situé quelque part entre un monde steampunk et gothique, c'est très surprenant et ça colle parfaitement au ton de la série, parfois sombre, parfois décalé, faisant souvent preuve d'esprit et d'un humour subtil. Pour ce qui est des personnages, même constat, l'artiste arrive à surprendre, Ils sont costumés bien sur, mais leurs apparences ne sont pas des plus glorieuses, loin de là même, encore une fois ça colle bien avec leurs caractères et leurs pseudonymes, qui sont pour le coup aussi bien trouvé que l'originalité de leurs pouvoirs. Des pouvoirs qu'ils ne connaissent, ni ne maitrisent totalement. On sent dés le départ, puis tout au long de la lecture d’ailleurs, une vraie symbiose entre celui qui écrit et celui qui dessine, à tel point que j'ai du mal à parler de l'un sans l'autre, et ça, ça fait vraiment plaisir. Le travail du coloriste, Dave Stewart, est excellent et élève encore le magnifique travail de Gabriel Ba. Entrons dans le vif du sujet. Qu'abrite donc « Umbrella Academy »? Il s'agit d'un groupe de héros. Un de plus ? Ce n'est pas si simple. A une époque indéfinie, lors d'un évènement particulier, quarante trois enfants naquirent tous en même temps un peu partout sur terre, souvent de mères célibataires n'ayant montré aucun signe de grossesse. Une grande partie périrent ou furent abandonnés. Un scientifique milliardaire et quelque peu excentrique, Sir Reginald Hargreeves aka "Le Monocle", adopta les sept enfants survivant et les coupa du monde, espérant exploiter chez eux des capacités hors du commun. Après une brève médiatisation de l’affaire, un silence total sur le sujet fut imposé, du sans doute à l’isolement des enfants. Dix ans plus tard, ce fut le commencement... Après quelques pages introductives, l'histoire démarre sur des chapeaux de roues, on retrouve nos élèves surdoués, en train de combattre pour la survie du monde, leur adversaire est un monstre métallique hors du commun : La Tour Eiffel. Le lieu de l'action, Paris, pour ce chapitre, est représenté de façon vieillotte, légèrement farfelue, l'architecture est indéfinissable avec sa vue d'ensemble sur des maisons légèrement biscornues. Les passants peuplant les rues ne sont pas en reste de point de vue de l'aspect, le style est spécial à l'image des gendarmes de la ville, véritables pandores à moustaches affublés de képis rouges. Les rues ont une apparence qui pourrait aussi bien coller au début du siècle dernier, qu'à une vision volontairement cliché que l'on pourrait avoir de ce même début du siècle dernier. Une apparence étrange semblant issue d’un flou souvenir. Le monde présenté est clairement imaginaire. Comme dans bien des séquences, un décalage subtil se fait sentir et rend le tout surprenant car le ton utilisé ainsi que les gadgets sont très actuels. L'action de cette séquence est d'un dynamisme rare, à l'image des autres scènes d'action de la BD, véritables morceaux d'anthologie fusant en tout sens. Par la suite les éléments se mettent en place, les explications n'arrivent pas en bloc, ni simplement une après l’autres, la trame n'est pas étalée de manière chronologique. Entre sauts dans le passé quand brillait la splendeur du jeune groupe et retours vers le futur où il semble devenu plus pathétiques... Qu’a-t-il bien pu se passer pour que les membres de l'Académie évoluent en ce sens ? Certains éléments de réponses sont apportés selon les saynètes, d'autres pas... Il y a beaucoup d'ellipses narratives, l'intrigue sautant allègrement d'une période à l'autre. L'ensemble est tout de même très lisible, bénéficiant d’une construction scénaristique en béton armée. L'auteur nous embarque dans une farandole ménageant des surprises petit à petit, réussissant l'exploit de rendre cette première partie riche et indépendante, tout en donnant une furieuse envie au lecteur d'en avaler la suite. Au vu de ce premier recueil, il est indéniable que l'histoire est complètement construite quelque part dans la tête de Gerard Way et que le jeu du chat et de la souris promet d'être passionnant par la suite. Ceci-dit, je n’ai pas eu besoin d’atteindre la dernière page pour être conquis. Pour conclure, excusez mon autopsie un peu poussive, mais j'avais envie de dire pourquoi cette série mérite d'être lue, d'être aimée, de dire pourquoi il ne s'agit pas par exemple d'une simple resucée des X-Men. Même si les similitudes sont nombreuses et certaines ressemblances évidentes (comme les X-Men, les membres de l'Académie sont des surdoués qui luttent pour un monde avec lequel ils ne sont pas en phase). Je ne m’étendrai pas plus sur ce point, les références ne si limitant pas qu’aux X-Men de toutes façons… « Umbrella Academy » est un hommage aux comics de super héros, qui en donne une vision différente, qui bouscule les codes établis, la dramaturgie est poussée. C’est frais. Ajoutez à ça le fait que les couvertures de James Jean, incluses dans l’album, sont magnifiques. « Umbrella Academy » est à découvrir, que l'on aime les super pouvoirs ou pas. JJJ
Mutafukaz
Pfiouuuuuuuuuuuuuuu houhou hou !!! Longtemps que je n'avais pris un tel pied à la lecture d'une série BD ! C'est de la bombe en tube qu'on a "dégoupillé" d'un violent coup de talon !!! Dans le registre débridé, Lucha Libre m'avait déjà bien scotché, mais là, j'avoue que Mutafukaz m'a crucifié ! Tout d'abord c'est beau ! Un format original, des couvertures qui vous accrochent la rétine, avec en prime pour ces deux premiers tomes, des cahiers graphiques très réussis. Mais comme toute dinde farcie qui se respecte, le meilleur est à l'intérieur ! Ça va piocher dans le comic, dans le manga, dans la BD "classique" et dans je ne sais quoi encore, pour nous mitonner un plat de résistance des plus consistants et pourtant des plus personnels ; je n'ai jamais rien vu de tel auparavant ! Run, loin de se cantonner à une ligne graphique, fait évoluer le style de ses planches au gré de son scénario, tout en réussissant le tour de force de donner à l'ensemble une cohérence indiscutable avec son coup de patte si particulier. Bref j'adore ! :D Après, du côté de l'histoire, on rentre dans le grand délire maîtrisé ! Tout d'abord les personnages ; deux héros reconnaissables et inclassables : l'un à la tête de mort enflammée, l'autre à la tête ronde et toute noire. Nos parfaits "loosers" ne font qu'introduire un univers déjanté, où tout va rapidement basculer... De rebondissements en courses poursuites, de fusillades en kung-Fu party, ils vont devoir fuir les forces spéciales du gouvernement, croiser des gangs de latinos, se retrouver entre une guerre de gangs chinois et japonais, le tout sur fond de complot extraterrestre ... Rien que ça :p En plus, ça fourmille de clins d'œil et de références aux classiques du genre ou a diverses séries cultes. Que demander de plus !? Des catcheurs comme sauveurs de l'humanité ? Y'a qu'a demander ! Bref, un savant cocktail entre MIB, Kill Bill, Lucha Libre et David Vincent qui ne cesse de m'étonner ! Car concrétiser de façon aussi réussie du délire à l'état pur, tant graphiquement que scénaristiquement, ça relève de l'exploit ! Alors moi je dis chapeau, et VIVEMENT LA SUITE !!!
Là-bas
Là bas promesse d’autre chose,… le titre laisse entrevoir tout un univers de possible. Le fait que ce soit une adaptation littéraire m’encourageait à ouvrir cette jolie couverture malgré le dessin de Tronchet que je n’apprécie guère. Dès les premières planches le courant passe : le dessin gras de tronchet est compensé par l’ambiance lumineuse jaune ocre d’Alger dans les couleurs. Le père, malgré la reprise de l’image du looser traditionnel de Tronchet n’en est pas un. Spectateur des folies partisanes et de sanglants règlements de comptes il ne maitrise rien. Son arrivée en France, cette fuite est joliment dessinée, et on ressent toute cette incompréhension de celui qui en vient à ne plus se sentir chez lui nulle part. Banni par sa patrie d’origine et mis au ban par sa patrie d’accueil. On perçoit les efforts d’intégration, on voit la narratrice grandir, (sa fille). Elle raconte ce hiatus de plus en plus grand entre elle, née en France et en faisant sa patrie et son père toujours plus lointain. Le gris parisien, ajouté au vieillissement est croqué avec justesse par Tronchet. On a l’impression de se sentir soi même petit employé méprisé habitant en banlieue, étranger partout. Et puis les planches jaunes reviennent, le retour à la terre… Tout change, les physionomies et les humeurs. Cette petite fille a grandi et elle comprend enfin son père. D’ici ou d’ailleurs, le migrant est rejeté. La génération suivante profitera des efforts sans le savoir. Le thème est éternel, le dessin juste, et les propos absolument pas simplistes ou polémiques. Il n’y a pas de parti pris, juste une tranche de vie. C’est émouvant, c’est un roman graphique qui fait du bien. L’achat est recommandé car les planches ocres sont un régal et l’alternance graphique est travaillé (je n’imaginais pas tronchet capable de çà). Le gentil looser par ailleurs n’est plus un inconnu, il porte les traits d’un déraciné.
Nage libre
Le point fort de cette BD est sans conteste les dialogues. Tranchants, vifs, assez jouissifs par moments, on peut dire que Sébastien Chrisostome a bien écrit cette histoire. Ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde à sa lecture. Au vu de la couverture, on eût pu croire qu'il s'agît d'une bande dessinée pour enfants... Pas seulement, suis-je tenté d'écrire, car les dialogues, justement, ne sont pas forcément à la portée des plus jeunes. Il y a aussi des situations assez équivoques, comme quand Marsha rentre dans le vagin de la Gardienne... Rien de réellement cru cependant, mais une histoire plutôt bien menée, qui fait irrésistiblement penser aux humains, bien que le sujet fût une épopée saumonesque... Le dessin est bizarre, très typique de la "nouvelle BD", ne s'embarrassant pas de soucis de réalisme. Seule l'efficacité compte, et sur ce plan le trait atteint plutôt pas mal son but. Au final ? Un bon 3,5/5 pour cette petite curiosité.
La Malédiction des sept boules vertes
En effet, il serait dommage que cette splendide série tombe dans l'oubli. Beaucoup de choses ont déjà été dites, et peut-être que je vais les répéter, mais tant pis. J'ai trouvé dans "La Malédiction des 7 boules vertes" la quintessence du récit d'aventure pure et dure. Le roman d'initiation, inspiré en partie par l'oeuvre de Tolkien, qui parvient à s'en affranchir en cours de route... Le tome 1 est déjà très bien mené, mais la série prend son envol dès le suivant. On ne peut plus la lâcher... Ca s'essouffle dans le tome 5, pour reprendre brillamment dans le 6. Attention, celui-ci est construit en regard, avec même une double scène de poursuite absolument bluffante. On ne s'ennuie pas une seconde dans ces 8 tomes, et c'est vraiment un grand plaisir. Le seul reproche que je pourrais faire à Parcelier est le visage de ses personnages. Guilio est inexpressif au possible, et les autres sont vraiment moches. Pire, cela n'évolue pas au long des 8 tomes. C'est ce défaut -absolument pas gênant pour vraiment apprécier cette série, je le précise- qui m'empêche de mettre la note maximale. Pour le reste, les décors sont stupéfiants de charme. Bien qu'ayant un caractère "ligne claire" affirmé, le trait est intemporel, ce qui en fait selon moi un classique incontournable. La série est épuisée depuis plusieurs années, mais si vous la trouvez, d'une manière ou d'une autre, jetez-vous dessus !