Cette bd à un gros défaut : Les bulles, elles sont un véritable massacre graphique. Voici donc un scénario formidablement bien mené, porté par un dessin à se pâmer de beauté et de réalisme, sur lequel ils ont collé à la va-vite et sans aucun soin, des bulles laides, mal remplies et d'un blanc virginal, qui fait ressortir encore plus ces défauts. Par contre elles sont toujours placées avec justesse.
Je n'ai pas vu le film original donc je ne pourrai donc pas faire de rapprochements. La bd installe une ambiance stressante, glauque et théâtrale, dans un univers très dépouillé qui ne s'encombre pas de superflu. Les personnages remplissent tous les rôles, aussi bien intervenants que décoratifs. Ils sont très nombreux mais suffisamment développés psychologiquement pour les rendre tous intéressants ; j'irai même plus loin en disant que les plus figuratifs sont tout aussi importants que les principaux. C'est un tout et on ne peut rien dissocier. La fin, qui peu paraître un peu abrupte, est aussi en accord avec le reste, simple et directe. De plus la narration et les dialogues sont excellents.
Le graphisme très photographique de Muth est d'une beauté exquise. Je n'apprécie pas les bds faites de photos retouchées, mais ici il s'agit bien de dessins et ils sont époustouflants, quel talent ! L'explication en fin d'ouvrage du travail graphique de l'auteur est vraiment intéressante.
A lire, à posséder et à relire sans modération.
Ces deux tomes peuvent se lire comme une histoire complète
J'ai mis du temps à me décider à lire ce diptyque, tout d'abord à cause de la tauromachie que je déteste et ensuite pour les mauvaises critiques que cette série a reçues, ici et ailleurs. J'en reviens donc à la tauromachie qui n'est pas ici celle que l'on connaît. Les aurochs sont des animaux presque vénérés qui servent surtout aux déplacements des gens ; quiconque les blesse peut être gravement puni. Ils ont d'ailleurs une façon très particulière de les domestiquer.
Ce monde est parallèle à un autre plus ancien mais qui subsiste encore, formé d'un genre de démons qui vit dans une ancienne cité abandonnée, où il ne vaut mieux pas s'aventurer au risque de ne jamais revenir. Ces deux peuples sont unis… par quelques secrets inavouables.
Les personnages sont attachants et le seul regret que j'ai, est qu'il n'y ait pas eu quelques tomes de plus à cette histoire, même si la fin est absolument acceptable. J'ai beaucoup aimé cet univers un peu mythologique et parfois grandiose, dans lequel j'aurais voulu me balader plus longtemps.
J'ai aussi énormément apprécié le dessin et surtout les magnifiques couleurs directes de Mouclier. Il est vrai que le trait peu sembler un peu approximatif, c'est un style assez particulier qui présente l'avantage de donner un beau mouvement aux personnages.
Cet album est un hommage que j'ai voulu rendre à ces grands héros de BD que nous aimons tous tant et que nous croyons parfaitement connaître. Avec trois amis psy nous avons tenté de comprendre leurs motivations profondes comme s'ils existaient vraiment dans leurs vies de papier...
En tous cas, même si parfois j'ai dépassé les simples indices psychanalytiques et me suis laissé emporter par mon imaginaire, ce « Divan de la BD » est un formidable hommage affectif et grandement positif que je rend à ces 10 personnages qui font partie de notre culture, donc de notre propre subconscient et donc un peu de nous-mêmes...
Dirick
Note de la modération : cet avis a été posté par l'auteur de la BD
Eh oui ! Je trouve Yiu culte.
On ressort lessivé de sa lecture. Le rythme, la couleur, la violence dégagée par l'action sont passionnants.
Et même si la base de l'histoire est avant tout Action et Combat, le scénario est intéressant, bien construit, intelligent, avec des surprises, le tout sur fond de religion, de moral (ou d'immoral) dans un monde déshumanisé, chaotique où seul l'héroïne apporte une dose d'humanité.
Bref, je conseille, on est en apnée pendant la lecture de Yiu et on en redemande.
C’est les deux bras levés et en criant « Georges » que je rédige cet avis (et c’est heureux que mon clavier soit un wireless).
Que rajouter aux multiples avis dithyrambiques consultables ci-dessous, si ce n’est que, moi aussi, je suis tombé sous le charme de cette comédie humaine touchante et drôle à l’exquise justesse de ton et au dessin faussement dépouillé.
Je pourrais encore rajouter
- que chaque tome se révèle supérieur à son prédécesseur, plus juste, plus mature, plus profond ;
- que, moi qui ne suis pas fan de cette nouvelle école graphique, j’ai trouvé le trait de Larcenet en parfaite adéquation avec son propos ;
- que l’équilibre entre l’humour et la gravité est digne du travail d’un trapéziste fou au dessus du grand canyon.
Et bien d’autres choses, encore …
Mais, pour justifier le fait que je ne considère pas cette série comme culte, je me dois de mentionner deux points légèrement négatifs :
- primo : bienheureux, ce photographe indépendant issu d’une famille modeste qui peut, alors qu’il n’est qu’au début de sa carrière (on ne lui donnerait pas 30 ans) se permettre de ne plus travailler durant plus d’un an sans connaître de problèmes d’argent ;
- secundo : les monologues des pages illustrant des photographies sont écrit dans un style psychopédagogique que j’ai trouvé relativement pénible.
Maintenant que la crampe me guette, je repose mon clavier, et vous encourage à découvrir cette formidable série.
Un ouvrage original qui retrace le parcours de la Grenouille Noire. On se laisse attraper dès les premières pages par l'auteur, ses doutes et ses aventures. Le monsieur a tenu en haleine le forum Cafésalé tout les jours durant un mois en postant les pages de sa BD au fur et à mesure quelles sortaient de son ordinateur. Cette graphic novel renferme un récit qui bouge beaucoup, appuyé d'une réelle force graphique, il devient difficile de décrocher.
Note de la modération : le posteur semble travailler pour l’éditeur de cette BD.
Voilà une série coup de cœur pour moi! C'est dans un magasin que j'ai littéralement flashé sur la couverture du premier! Une petite fille, seule, dans la brume, avec une ambiance glauque à souhait et qui laisse présager une aventure à la fois gothique et fantastique.
Graphiquement, c'est très joli! Chaque personnage est assez bien fait, les décors sont relativement beaux, bref, c'est pas mal du tout. Mais ce qui fait la force et qui sert énormément les dessins, ce sont les couleurs parfaitement réussies. Dans le manoir on est dans des tons marrons, puis noirs dans les murs du manoir, verts dans les sous-sols ou encore gris-blancs dans les extérieurs. Bref, c'est relativement bien foutu!
Scénaristiquement parlant, on perçoit très vite les influences du cinéma mexicain et espagnol et notamment les films d'un certain Guillermo Del Toro. Ainsi, on retrouve une jeune fille un peu paumée (Le Labyrinthe de Pan), dans une sorte d'orphelinat (L'échine du Diable) avec des personnages mystérieux et monstrueux (Hellboy) et on sait aussi qu'il y a présence d'un virus qui rend les personnes agressives (Blade 2). Mais cela ne me gêne pas le moins du monde car ce réalisateur est mon préféré! De ce fait, je trouve le scénario pas original mais plutôt attirant et énigmatique. Et je me suis laissé embarquer dans cet univers fantastique et uchronique.
Vivement le dénouement final et je conseille fortement !
Achetez cette BD, achetez cette BD...
Dans un univers pour le moins original, où la publicité est reine (au point qu'elle en devient subliminale), nous suivons les aventures de Fergus, détective publicitaire, futur divorcé et copain avec monsieur malchance.
Achetez cette BD, achetez cette BD...
Cette mixture nous donne une aventure assez sympa à suivre, avec une dose d'humour qui, il est vrai, aurait pu être plus cynique et présente. Il faut cependant noter quelques bonnes idées (les publicités sur les animaux, les immeubles lettres, ...). Certaines réparties/remarques des différents protagonistes sont également à noter...
Achetez cette BD, achetez cette BD...
Au niveau des graphismes et couleurs, super génial : "années disco" en couleur directe. La classe...
J'en redemande ==> achetez cette BD, achetez cette BD, il faut en faire une série !
PS : le subliminal a l'air de marcher. En espérant ne pas remplir un caddie de cette BD :-)
Quel plaisir de retrouver Ayroles ; le scénariste génial de De Cape et de Crocs! Pour en plus une BD plutôt sombre sur des vampires! Alors là, je m'attends à tout et pas à n'importe quoi!
Le scénario est classique, une banale chasse aux vampires mais avec pour une fois un vampire moche et détestable et un chasseur des plus charismatique! Ce premier tome reste assez riche et les backgrounds des deux personnages principaux semblent travaillés avec intelligence et profondeur.
L'atmosphère de Londres au XIXème siècle est très bien rendue (quoique qu'un peu trop colorée, j'ai préféré le Londres de From Hell par exemple) et le graphisme est de toute beauté.
Les dessins sont très réussis, on s'attache vraiment aux personnages et surtout à Drake qui malgré sa rudesse, reste un personnage amoureux qui écrit des poèmes. Quant au vampire, il reste énigmatique mais relativement pénible et on a vraiment envie de le voir mourir.
Bref, pari réussi de ce côté-là !
N'étant que le premier tome de cette nouvelle série et connaissant le boulot des deux compères, on peut s'attendre à de grandes choses par la suite !
Je conseille pour les amateurs de vampires comme pour les néophytes !
Mais, mais, mais, mais, mais … mais c’est franchement bien ce petit bouquin ! Surprenant, inventif, amusant, intelligent … oui, oui, oui, je confirme : c’est franchement bien.
Déjà, le titre intrigue tout en nous assurant une œuvre dont les auteurs ne se prennent pas trop au sérieux.
Ensuite, le graphisme surprend. Ce trait haché, parfois mal fini mais capable d’envoûtantes fulgurances fantasmagoriques m’a finalement vraiment bien plu, alors que ce n’est pas un style que j’affectionne d’habitude. La colorisation est également plutôt bien réussie alors que bien des passages se déroulent dans des lieux (et des atmosphères) très sombres. Si je devais le définir, je parlerais de baroque de cirque (mais je crains de ne pas être compris de grand monde). En tous les cas, il est tout à fait dans le ton de cette histoire, et sert parfaitement les propos de son scénariste.
Et à ce sujet, le scénario est bien plus surprenant que son introduction pouvait le laisser supposer. Certes, nous sommes face à une série de crimes sordides perpétrés à la fin du XIXème, mais cet album ne se résume pas à une simple enquête. Il explore des pistes étonnantes, joue aux « experts » (d’époque, via cet élève en médecine légale), n’hésite pas à lancer de fausses pistes, profite de l’opposition entre deux personnages pour encore complexifier l’intrigue, et se clôt d’une manière aussi logique que surprenante. Ajoutez à cela un humour omniprésent mais pas envahissant (il ne s’agit pas d’une farce, mais bien d’un récit policier), et vous comprendrez sans doute pourquoi je suis tombé sous son charme.
(Seul bémol : le lettrage, pas toujours très lisible)
N'empêche. Vivement recommandé
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M (Emmanuel Proust)
Cette bd à un gros défaut : Les bulles, elles sont un véritable massacre graphique. Voici donc un scénario formidablement bien mené, porté par un dessin à se pâmer de beauté et de réalisme, sur lequel ils ont collé à la va-vite et sans aucun soin, des bulles laides, mal remplies et d'un blanc virginal, qui fait ressortir encore plus ces défauts. Par contre elles sont toujours placées avec justesse. Je n'ai pas vu le film original donc je ne pourrai donc pas faire de rapprochements. La bd installe une ambiance stressante, glauque et théâtrale, dans un univers très dépouillé qui ne s'encombre pas de superflu. Les personnages remplissent tous les rôles, aussi bien intervenants que décoratifs. Ils sont très nombreux mais suffisamment développés psychologiquement pour les rendre tous intéressants ; j'irai même plus loin en disant que les plus figuratifs sont tout aussi importants que les principaux. C'est un tout et on ne peut rien dissocier. La fin, qui peu paraître un peu abrupte, est aussi en accord avec le reste, simple et directe. De plus la narration et les dialogues sont excellents. Le graphisme très photographique de Muth est d'une beauté exquise. Je n'apprécie pas les bds faites de photos retouchées, mais ici il s'agit bien de dessins et ils sont époustouflants, quel talent ! L'explication en fin d'ouvrage du travail graphique de l'auteur est vraiment intéressante. A lire, à posséder et à relire sans modération.
Sémio
Ces deux tomes peuvent se lire comme une histoire complète J'ai mis du temps à me décider à lire ce diptyque, tout d'abord à cause de la tauromachie que je déteste et ensuite pour les mauvaises critiques que cette série a reçues, ici et ailleurs. J'en reviens donc à la tauromachie qui n'est pas ici celle que l'on connaît. Les aurochs sont des animaux presque vénérés qui servent surtout aux déplacements des gens ; quiconque les blesse peut être gravement puni. Ils ont d'ailleurs une façon très particulière de les domestiquer. Ce monde est parallèle à un autre plus ancien mais qui subsiste encore, formé d'un genre de démons qui vit dans une ancienne cité abandonnée, où il ne vaut mieux pas s'aventurer au risque de ne jamais revenir. Ces deux peuples sont unis… par quelques secrets inavouables. Les personnages sont attachants et le seul regret que j'ai, est qu'il n'y ait pas eu quelques tomes de plus à cette histoire, même si la fin est absolument acceptable. J'ai beaucoup aimé cet univers un peu mythologique et parfois grandiose, dans lequel j'aurais voulu me balader plus longtemps. J'ai aussi énormément apprécié le dessin et surtout les magnifiques couleurs directes de Mouclier. Il est vrai que le trait peu sembler un peu approximatif, c'est un style assez particulier qui présente l'avantage de donner un beau mouvement aux personnages.
Le Divan de la BD
Cet album est un hommage que j'ai voulu rendre à ces grands héros de BD que nous aimons tous tant et que nous croyons parfaitement connaître. Avec trois amis psy nous avons tenté de comprendre leurs motivations profondes comme s'ils existaient vraiment dans leurs vies de papier... En tous cas, même si parfois j'ai dépassé les simples indices psychanalytiques et me suis laissé emporter par mon imaginaire, ce « Divan de la BD » est un formidable hommage affectif et grandement positif que je rend à ces 10 personnages qui font partie de notre culture, donc de notre propre subconscient et donc un peu de nous-mêmes... Dirick Note de la modération : cet avis a été posté par l'auteur de la BD
Yiu
Eh oui ! Je trouve Yiu culte. On ressort lessivé de sa lecture. Le rythme, la couleur, la violence dégagée par l'action sont passionnants. Et même si la base de l'histoire est avant tout Action et Combat, le scénario est intéressant, bien construit, intelligent, avec des surprises, le tout sur fond de religion, de moral (ou d'immoral) dans un monde déshumanisé, chaotique où seul l'héroïne apporte une dose d'humanité. Bref, je conseille, on est en apnée pendant la lecture de Yiu et on en redemande.
Le Combat ordinaire
C’est les deux bras levés et en criant « Georges » que je rédige cet avis (et c’est heureux que mon clavier soit un wireless). Que rajouter aux multiples avis dithyrambiques consultables ci-dessous, si ce n’est que, moi aussi, je suis tombé sous le charme de cette comédie humaine touchante et drôle à l’exquise justesse de ton et au dessin faussement dépouillé. Je pourrais encore rajouter - que chaque tome se révèle supérieur à son prédécesseur, plus juste, plus mature, plus profond ; - que, moi qui ne suis pas fan de cette nouvelle école graphique, j’ai trouvé le trait de Larcenet en parfaite adéquation avec son propos ; - que l’équilibre entre l’humour et la gravité est digne du travail d’un trapéziste fou au dessus du grand canyon. Et bien d’autres choses, encore … Mais, pour justifier le fait que je ne considère pas cette série comme culte, je me dois de mentionner deux points légèrement négatifs : - primo : bienheureux, ce photographe indépendant issu d’une famille modeste qui peut, alors qu’il n’est qu’au début de sa carrière (on ne lui donnerait pas 30 ans) se permettre de ne plus travailler durant plus d’un an sans connaître de problèmes d’argent ; - secundo : les monologues des pages illustrant des photographies sont écrit dans un style psychopédagogique que j’ai trouvé relativement pénible. Maintenant que la crampe me guette, je repose mon clavier, et vous encourage à découvrir cette formidable série.
Les Carnets de la Grenouille Noire
Un ouvrage original qui retrace le parcours de la Grenouille Noire. On se laisse attraper dès les premières pages par l'auteur, ses doutes et ses aventures. Le monsieur a tenu en haleine le forum Cafésalé tout les jours durant un mois en postant les pages de sa BD au fur et à mesure quelles sortaient de son ordinateur. Cette graphic novel renferme un récit qui bouge beaucoup, appuyé d'une réelle force graphique, il devient difficile de décrocher. Note de la modération : le posteur semble travailler pour l’éditeur de cette BD.
Le Manoir des Murmures
Voilà une série coup de cœur pour moi! C'est dans un magasin que j'ai littéralement flashé sur la couverture du premier! Une petite fille, seule, dans la brume, avec une ambiance glauque à souhait et qui laisse présager une aventure à la fois gothique et fantastique. Graphiquement, c'est très joli! Chaque personnage est assez bien fait, les décors sont relativement beaux, bref, c'est pas mal du tout. Mais ce qui fait la force et qui sert énormément les dessins, ce sont les couleurs parfaitement réussies. Dans le manoir on est dans des tons marrons, puis noirs dans les murs du manoir, verts dans les sous-sols ou encore gris-blancs dans les extérieurs. Bref, c'est relativement bien foutu! Scénaristiquement parlant, on perçoit très vite les influences du cinéma mexicain et espagnol et notamment les films d'un certain Guillermo Del Toro. Ainsi, on retrouve une jeune fille un peu paumée (Le Labyrinthe de Pan), dans une sorte d'orphelinat (L'échine du Diable) avec des personnages mystérieux et monstrueux (Hellboy) et on sait aussi qu'il y a présence d'un virus qui rend les personnes agressives (Blade 2). Mais cela ne me gêne pas le moins du monde car ce réalisateur est mon préféré! De ce fait, je trouve le scénario pas original mais plutôt attirant et énigmatique. Et je me suis laissé embarquer dans cet univers fantastique et uchronique. Vivement le dénouement final et je conseille fortement !
Fergus Détective Publicitaire
Achetez cette BD, achetez cette BD... Dans un univers pour le moins original, où la publicité est reine (au point qu'elle en devient subliminale), nous suivons les aventures de Fergus, détective publicitaire, futur divorcé et copain avec monsieur malchance. Achetez cette BD, achetez cette BD... Cette mixture nous donne une aventure assez sympa à suivre, avec une dose d'humour qui, il est vrai, aurait pu être plus cynique et présente. Il faut cependant noter quelques bonnes idées (les publicités sur les animaux, les immeubles lettres, ...). Certaines réparties/remarques des différents protagonistes sont également à noter... Achetez cette BD, achetez cette BD... Au niveau des graphismes et couleurs, super génial : "années disco" en couleur directe. La classe... J'en redemande ==> achetez cette BD, achetez cette BD, il faut en faire une série ! PS : le subliminal a l'air de marcher. En espérant ne pas remplir un caddie de cette BD :-)
D
Quel plaisir de retrouver Ayroles ; le scénariste génial de De Cape et de Crocs! Pour en plus une BD plutôt sombre sur des vampires! Alors là, je m'attends à tout et pas à n'importe quoi! Le scénario est classique, une banale chasse aux vampires mais avec pour une fois un vampire moche et détestable et un chasseur des plus charismatique! Ce premier tome reste assez riche et les backgrounds des deux personnages principaux semblent travaillés avec intelligence et profondeur. L'atmosphère de Londres au XIXème siècle est très bien rendue (quoique qu'un peu trop colorée, j'ai préféré le Londres de From Hell par exemple) et le graphisme est de toute beauté. Les dessins sont très réussis, on s'attache vraiment aux personnages et surtout à Drake qui malgré sa rudesse, reste un personnage amoureux qui écrit des poèmes. Quant au vampire, il reste énigmatique mais relativement pénible et on a vraiment envie de le voir mourir. Bref, pari réussi de ce côté-là ! N'étant que le premier tome de cette nouvelle série et connaissant le boulot des deux compères, on peut s'attendre à de grandes choses par la suite ! Je conseille pour les amateurs de vampires comme pour les néophytes !
L'Etrange Affaire des corps sans vie
Mais, mais, mais, mais, mais … mais c’est franchement bien ce petit bouquin ! Surprenant, inventif, amusant, intelligent … oui, oui, oui, je confirme : c’est franchement bien. Déjà, le titre intrigue tout en nous assurant une œuvre dont les auteurs ne se prennent pas trop au sérieux. Ensuite, le graphisme surprend. Ce trait haché, parfois mal fini mais capable d’envoûtantes fulgurances fantasmagoriques m’a finalement vraiment bien plu, alors que ce n’est pas un style que j’affectionne d’habitude. La colorisation est également plutôt bien réussie alors que bien des passages se déroulent dans des lieux (et des atmosphères) très sombres. Si je devais le définir, je parlerais de baroque de cirque (mais je crains de ne pas être compris de grand monde). En tous les cas, il est tout à fait dans le ton de cette histoire, et sert parfaitement les propos de son scénariste. Et à ce sujet, le scénario est bien plus surprenant que son introduction pouvait le laisser supposer. Certes, nous sommes face à une série de crimes sordides perpétrés à la fin du XIXème, mais cet album ne se résume pas à une simple enquête. Il explore des pistes étonnantes, joue aux « experts » (d’époque, via cet élève en médecine légale), n’hésite pas à lancer de fausses pistes, profite de l’opposition entre deux personnages pour encore complexifier l’intrigue, et se clôt d’une manière aussi logique que surprenante. Ajoutez à cela un humour omniprésent mais pas envahissant (il ne s’agit pas d’une farce, mais bien d’un récit policier), et vous comprendrez sans doute pourquoi je suis tombé sous son charme. (Seul bémol : le lettrage, pas toujours très lisible) N'empêche. Vivement recommandé