C'est vraiment trop facile de donner son avis sur cette série. Autant parfois j'hesite sur la note, autant là...
Que dire ? le dessin est splendide (même si un dessinateur jaloux m'a un jour affirmé que Masbou ne savait pas dessiner), les dialogues sont fins, les personnages attachants et bourrés d'humour... bref que du bonheur.
A lire absolument.
Bon, de nombreux avis très complets ont déja été donnés...
Je me contenterai de dire que c'est assurément une oeuvre majeure d'Alan Moore. L'aspect mystique est très développé (en attendant "Promethea"), le dessin convient parfaitement, le travail de recherche des auteurs a été immense.
C'est très éloigné de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire en bande dessinée, mais quand on arrive à se plonger dedans, c'est une oeuvre que l'on n'oublie pas.
Un des trois grands classiques d'Alan Moore, avec Watchmen et From Hell. V For Vendetta est peut être le plus abordable : le dessin, même s'il est assez particulier, n'est pas déroutant, et l'histoire rappelle un peu 1984. C'est une grande réussite.
Incroyable. Un choc.
J'en dis pas plus, c'est pas possible.
La meilleure histoire que j'ai lue depuis de nombreuses années.
Ça commence comme Taxi Driver, ça évolue vers When we were kings, et on se retrouve en plein Platoon. Le tout avec originalité, finesse, sensibilité, tendresse, lucidité, empathie, cruauté, courage et un beau dessin. En plus.
Je vais tenter de faire bref. Donc. Euh... par où commencer ? Tout d'abord ce n'est sans doute pas, comme l'a affirmé le NY Times, la BD la plus achevée de tous les temps, loin s'en faut (et Tintin au Tibet alors???). Cependant, je considère que Jimmy Corrigan est une sorte d'achèvement, car je ne vois vraiment pas ce qui pourrait se faire de mieux, dans le même genre (et là chacun pour soi pour essayer de trouver à quel genre appartient cette BD). Même si la narration est un peu déroutante au début (je n'ai par exemple toujours pas compris ce que Jimmy foutait dans un avion p.13), je trouve que ça se lit très bien, et d'une manière qui m'a moi même surpris : pendant mes 6h non-stop de lecture, j'ai eu l'impression de ré-apprendre à lire une BD, sensation très agréable au demeurant. Car (pour moi) Ware est as de la découpe scénographique, notamment sur les transitions très habiles entre les différentes histoires (à différentes époques). Bon j'ai pas le bagage technique pour juger sur les effets utilisés, mais au final je trouve que ça rend vraiment bien, avec mention spéciale pour les ptites schématisations généalogiques, excellentes. Et le point fort, c'est que tous ces passes-passes graphiques sont AU SERVICE de l'histoire (l'"explication généalogique" de la fin, un grand moment), je n'ai pas trouvé qu'il s'agissait là de pure esbrouffe, pour reprendre l'expression de quelqu'un.
Et bien entendu je ne mettrais pas 5/5 si l'histoire ne m'avait énormément plu. Et pourtant on ne peut pas dire que ce soit haletant, ni même folichon. Je dois même dire qu'on finit vraiment par trouver ce crétin de Jimmy hautement agaçant, tant il est incapable ne serait-ce que de répondre à une question simple. Mais je me suis laissé porter. L'histoire de son grand-père est par exemple particulièrement émouvante. Un autre point que j'ai remarqué sans doute parce que je vis aux Etats-Unis, c'est que l'Amérique profonde est vraiment bien rendue : la ville ultra-morne de Waukosha, les vieux fast-food, les gros amerlocs qui vont aux fraises, c'est saisissant de vérité ! (brrrr... mais bon toute l'Amérique n'est pas comme ça heureusement) D'ailleurs pour en finir avec l'Amérique, la VO de cette BD (même format que l'édition Delcourt) vaut environ 23$ sur amazon.com (faut voir combien coûte la livraison jusqu'en France). De plus ils viennent de sortir une nouvelle édition souple à 17$ (avec deux pages en plus à la fin ouah c'est du bonus comme dans les DVD). Peut-être que ça arrivera en France à un prix plus abordable. C'est tout le mal que je souhaite à cette BD d'exception.
Désolé j'ai oublié de faire bref.
Alors là, cultissime, ils le disent, 5/5 c'est pour cultissime, et bien là ça l'est!
L'univers de Troy est drole, magique et attachant. Le héros est presque un anti-héros auquel on s'attache vite. Les trolls sont des monstres que l'on voudrait avoir comme pote quand on veut se mettre une tête. C'est l'esprit joueur du troll qui est bien mis en images et en histoire.
Et les dessins sont simples mais frais, beaux et tout simplement à couper le souffle, par l'évidence des traits qui sont si simples qu'ils disent tout.
A lire absolument, mais tout, car autrement on en sort frustré, le reste je n'arrive pas à trouver les mots pour le dire lisez.
A la fin de Lanfeust de Troy, on reste un peu triste que se soit déjà fini.
Puis au detour d'un passage en librairie on trouve ça et là notre coeur s'emplit de joie.
Et oui, nous revoilà dans le monde d'Hébus, de Cixi et de Lanfeust qui, aprés avoir gagné, s'offre un nouveau terrain de jeu: l'univers.
Dessins toujours aussi biens, le culte en marche, ca fait plaisir.
Culte! Définitivement culte.
66 épisodes avec une vraie cohérence et sans déchets.
Des dialogues qui sonnent vrais. Des situations complètement nouvelles: dieu a quitte le paradis et le Preacher part a la recherche pour lui faire rendre des comptes, accompagné d'un vampire (oubliez tous les cliches sur les vampires) et d'une tueuse a gage.
Le dessin devient de plus en plus accrocheur.
Le premier arc est absolument bluffant. Et il y a une vraie évolution entre le premier et le dernier épisode.
Incontournable !
" Le monde appelle fous ceux qui ne sont pas fous de la folie commune"
C'est avec ces mots, somme toute assez étranges dans la bouche d'un psychanalyste, que le docteur Eon m'accueillit dans sa clinique ( Le Greenwood manor asylum). Ah non c'est vrai pas clinique. Le docteur n'aime pas ce terme. Il préfère celui de "pension de famille". Oui aujourd'hui je l'avoue sans honte je suis membre de cette famille. Ma mère m'a placé ici car elle ne supportait plus mes frasques. Elle ne croyait pas en mon talent. Je suis journaliste spécialisé en critique littéraire. Le nouveau Bernard Pivot quoi! Sauf que personne ne me connaît. J'ai pourtant reçu le prix Pulitzer pour mes articles sur des bandes dessinées. Mais quand je l'annonçais à mon entourage tout le monde riait. Au début j'entendais dire: Sacré Jérôme!, ou Quel comique! Ces remarques me blessaient et tout mon être bouillait alors d'une colère qui si elle prenait le pas sur ma raison me rendait très violent. Dès lors mes proches passaient du stade de l'amusement à celui du malaise. Mes sautes d'humeur étaient telles que très rapidement le terme de fou fut lâché. Ma mère prit alors rendez vous avec une sommité dans la matière dont les propos sur la folie (je les retranscris tels quels) lui plurent tout de suite: " Vous n'êtes naturellement pas sans savoir, madame, que les découvertes de Freud ont compromis le concept de la folie. Ce n'est qu'en face de gens "normaux" qu'on trouve les "fous". Mais quels critères de comparaison autorisent à déclarer "folle" une conduite plutôt qu'une autre? Il n'y a, selon moi, pas de meilleure réponse que celle de Freud lui même: " Peut être considérée comme pathologique, la conduite de celui ou de celle qui s'avère incapable d'établir des rapports affectifs ou sexuels comportant quelque stabilité et satisfaction..... Et dans le cadre de son travail, de fournir des prestations proportionnées à son talent." Nous sommes alors en droit de nous poser la question : Sommes nous fous, madame. La décision fut alors prise de m'envoyer en cure dans son manoir situé en Ecosse dans les Highlands du nord.
L'endroit me plut tout de suite. Le domaine était magnifique. Imaginez un immense parc entourant une magnifique demeure perchée sur une colline surplombant un petit village et vous percevrez tout le charme du Greenwood Manor. Ajoutez à cela tout le confort moderne ainsi que quelques plus inattendus dans un "asile" (piscine chauffée, terrain de tennis) et vous obtenez selon moi un lieu idéale pour vivre. Tout ceci étant permis grâce au riche financement de certains membres de la pension. Il faut dire que pour mon plus grand plaisir le manoir était rempli de célébrités. Ainsi je fis connaissance de Michel Lamour (la star de la Metro Goldwin), de Miss Hopes ( la romancière célèbre pour son livre L'étoile de l'araignée), d'Archibald Gulverburry ( un puissant armateur) et enfin l'ancien premier ministre Sir William Wellington. Toutes ces illustres personnes ont fait table rase sur leur passé afin de se concentrer sur leur nouvelle lubie .En effet l'actrice se consacre maintenant à la musique, la romancière n'a plus qu'un but c'est d'apprendre à voler à sa mouche et le ministre s'acharne à faire la pluie et le beau temps. Ce sont là les personnages les plus intéressant de la pension, les autres n'étant que des fous de bas étages. Oh j'allais oublier mon préféré : Jiminy Cricket. Le sort s'était acharné sur ce petit individu en l'affublant d'un physique on ne peut plus laid et pour couronner le tout il ne possédait que l'intellect d'un enfant. Mais la nature n'est pas si ingrate. Pour compenser ses tares elle lui avait donné des dons. Le temps n'avait pas d'influence sur lui et il pouvait se matérialiser ou bon lui semblait. Il se servait de ce pouvoir pour pratiquer l'onanisme en tout lieu. Personne n'est parfait.
Ce paradis fut cependant chamboulé par l'arrivé de deux journalistes à sensations : Miss Lange et Mathieu White son assistant.
Dès le premier regard Jiminy fut sous le charme de la journaliste. Faut dire qu'elle était plutôt gironde. Notre J.C était peut être simple d'esprit il n'en avait pas moins bon goût. Mais ce désir était unilatéral. Miss Lange ne réussissait pas à voir autre chose dans J.C qu'un pauvre hère difforme et pervers et malgré nos suppliques elle refusait catégoriquement de jouer de la trompette avec Jiminy Cricket. Ce manque de gentillesse et de civilité déclencha les pleurs de Sir Wellington et comme ce ministre faisait la pluie et le beau temps son état engendra un terrible déluge. Dès lors les ennuis commencèrent.
A cause des terribles précipitations, nos voisins les villageois s'invitèrent chez nous sous prétexte que le manoir était le seul endroit ne risquant pas d'être inondé. Cette cohabitation forcée entre "normaux" et "fou" serait elle possible? Quel camp Miss lange et Mister White choisiraient ils? La pluie continuerait elle longtemps ou si vous avez compris Sir Wellington soignerait il son gros chagrin? Vous cherchez des réponses. Elles ne sont pas difficiles à obtenir. Allez chez votre libraire le plus proche. Demandez poliment si il n'a pas dans ces rayons l'ouvrage simplement intitulé vous l'aurez deviné "La pension du docteur Eon" paru aux éditions Le Lombard. A coup sur il vous dira oui. Comment est ce possible? Vous demandez vous. Levons là un mystère dont la solution est plutôt évidente. Deux pensionnaires de la clinique ont décidé de raconter avec un talent certains les événements arrivés au manoir. Leurs noms? Patrick Cothias (scénario) et Griffo (dessin).Ces deux là étaient parmi les plus perturbés de l'établissement du docteur. Cothias était persuadé qu'il y avait un "Lièvre de Mars», que le diable dirigé nos vie et qu'il manipulé 7 pantins (Les 7 vies de l'épervier) et surtout il avait une vision du futur très pessimiste. Pour lui l'homme était une espèce en voie de disparition et des insectes géants prenaient leurs places. (Les eaux de Mortelune) Griffo avait des visions d'un monde ou les machines seraient contaminées par une étrange maladie et où l'homme pouvait perdre la raison par la lecture de livres interdits. (Samba Bugatti et Beatifica blues)
Ces deux "fous" ont à ce jour atteint une certaine renommée dans le milieu de la bande dessinée. Il n'est pas rare d'entendre à propos de Cothias : C'est le scénariste le plus important et le plus prolifique de la BD actuelle et il fait preuve d'une puissance créatrice inouïe .Pour Griffo les propos ne sont pas moins élogieux. On affirme souvent qu'il est un des maîtres parmi les dessinateurs réalistes. Pourtant ne font ils pas que coucher sur papier leurs rêves et leurs névroses? N'ont ils pas réussi à imposer et à normaliser leur folie à la société? Pour nous ces "fous" sont des pionniers dont nous prenons l'exemple. Ainsi ne suis je pas entrain d'écrire, comme dans mon fantasme, une critique sur une bande dessinée? Et qui sait si le succès n'est pas à ma portée. Ceci n’illustre-t'il pas les propos de La Fontaine: "On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter "?
" Monsieur, votre mission si vous l'acceptez sera de convaincre les manganophobes qu'ils ont partiellement tord et que certains mangas, notamment "Vagabond" de Takehiko Inoué sont de véritables chef d'oeuvres de narration, de découpages, mais aussi de petites perles graphiques . Vous devrez faire face à des adversaires coriaces persuadés que les seules BD valables sont franco belges . La lutte contre les amateurs invétérés de la couleur et les poncifs ( Les mangas c'est pour les gamins) sera ardue mais vous avez toute notre confiance ainsi que des moyens illimités. Si jamais vous deviez succomber au cours de cette périlleuse mission, nos services nieront avoir eu connaissance de cette affaire."
Comme d'habitude à peine eus je fini d'écouter le message que la bande audio se mit à brûler .J'allais encore une fois oeuvrer en solo au péril de mon intégrité physique.(Les bédéphiles peuvent parfois être très hargneux si on abonde pas à leurs propos) mais le jeu en valant la chandelle je reprend la plume pour contrer tous ces a priori .
Les éditions Tonkam publie un des mangas les plus audacieux de ces dernières années non pas par la pertinence des propos mais parce qu'il s'agit de l'adaptation d'un roman culte japonais. Vagabond est la mise en image de "La pierre et le sabre" un livre de Eiji Yoshikawa vendu à plus de 120 millions d'exemplaires dans le monde . C'est un récit initiatique qui marie amour , aventure et quête de soi . Nous est narrée la vie de Miyamoto Musashi , un jeune homme fougueux n'aspirant qu'à devenir le meilleur bretteur du pays . Il ira de combats en conquêtes à la recherche de la perfection grâce aux arts martiaux . Autour de lui gravitera un grand nombre de personnages tous plus attachants et intéressants les uns qu les autres . De plus le dépaysement est totale pour les occidentaux puisque c'est le Japon du 17 ème siècle qui nous décrit .
Mais si ce roman est extraordinaire qu'elle est l'intérêt de l'adapter en BD. Et bien c'est que malheureusement de moins en mois de gens (surtout les jeunes) ont l'envie de lire un pavé de 1500 pages . La BD permet donc de découvrir cette superbe histoire par une autre voix et facilite la visualisation des costumes ,de l'architecture et des combats de la période décrite .
L'unique défaut de cet ouvrage réside en fait dans sa principale qualité : c'est à dire être une l'adaptation la plus fidèle possible de l'oeuvre de Yoshikawa . Mais qui dit adaptation dit légères entorses ou plutôt coupes par rapport au roman .Ceci ne génera en rien ceux qui n'ont pas lus "la pierre et le sabre" mais risque d'agasser légèrement les autres . Bref rien qui justifie de bouder son plaisir.
Je vais devoir arrêter là ma critique car déjà j'entends ma porte qui cède sous le poids de la poussée de mes détracteurs.C'est le M.A.N(mouvement anti nipponphile) qui a eu vent de mes activités et qui a décidé à mon encontre la peine capitale:2 mois de lecture ininterrompue de Bob et Bobette afin de me lobotomiser ou peut être de parfaire ma culture.Face à cette menace il me faut fuir mais je le promets:Je reviendr
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De Cape et de Crocs
C'est vraiment trop facile de donner son avis sur cette série. Autant parfois j'hesite sur la note, autant là... Que dire ? le dessin est splendide (même si un dessinateur jaloux m'a un jour affirmé que Masbou ne savait pas dessiner), les dialogues sont fins, les personnages attachants et bourrés d'humour... bref que du bonheur. A lire absolument.
From Hell
Bon, de nombreux avis très complets ont déja été donnés... Je me contenterai de dire que c'est assurément une oeuvre majeure d'Alan Moore. L'aspect mystique est très développé (en attendant "Promethea"), le dessin convient parfaitement, le travail de recherche des auteurs a été immense. C'est très éloigné de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire en bande dessinée, mais quand on arrive à se plonger dedans, c'est une oeuvre que l'on n'oublie pas.
V pour Vendetta
Un des trois grands classiques d'Alan Moore, avec Watchmen et From Hell. V For Vendetta est peut être le plus abordable : le dessin, même s'il est assez particulier, n'est pas déroutant, et l'histoire rappelle un peu 1984. C'est une grande réussite.
Le Pouvoir des innocents
Incroyable. Un choc. J'en dis pas plus, c'est pas possible. La meilleure histoire que j'ai lue depuis de nombreuses années. Ça commence comme Taxi Driver, ça évolue vers When we were kings, et on se retrouve en plein Platoon. Le tout avec originalité, finesse, sensibilité, tendresse, lucidité, empathie, cruauté, courage et un beau dessin. En plus.
Jimmy Corrigan
Je vais tenter de faire bref. Donc. Euh... par où commencer ? Tout d'abord ce n'est sans doute pas, comme l'a affirmé le NY Times, la BD la plus achevée de tous les temps, loin s'en faut (et Tintin au Tibet alors???). Cependant, je considère que Jimmy Corrigan est une sorte d'achèvement, car je ne vois vraiment pas ce qui pourrait se faire de mieux, dans le même genre (et là chacun pour soi pour essayer de trouver à quel genre appartient cette BD). Même si la narration est un peu déroutante au début (je n'ai par exemple toujours pas compris ce que Jimmy foutait dans un avion p.13), je trouve que ça se lit très bien, et d'une manière qui m'a moi même surpris : pendant mes 6h non-stop de lecture, j'ai eu l'impression de ré-apprendre à lire une BD, sensation très agréable au demeurant. Car (pour moi) Ware est as de la découpe scénographique, notamment sur les transitions très habiles entre les différentes histoires (à différentes époques). Bon j'ai pas le bagage technique pour juger sur les effets utilisés, mais au final je trouve que ça rend vraiment bien, avec mention spéciale pour les ptites schématisations généalogiques, excellentes. Et le point fort, c'est que tous ces passes-passes graphiques sont AU SERVICE de l'histoire (l'"explication généalogique" de la fin, un grand moment), je n'ai pas trouvé qu'il s'agissait là de pure esbrouffe, pour reprendre l'expression de quelqu'un. Et bien entendu je ne mettrais pas 5/5 si l'histoire ne m'avait énormément plu. Et pourtant on ne peut pas dire que ce soit haletant, ni même folichon. Je dois même dire qu'on finit vraiment par trouver ce crétin de Jimmy hautement agaçant, tant il est incapable ne serait-ce que de répondre à une question simple. Mais je me suis laissé porter. L'histoire de son grand-père est par exemple particulièrement émouvante. Un autre point que j'ai remarqué sans doute parce que je vis aux Etats-Unis, c'est que l'Amérique profonde est vraiment bien rendue : la ville ultra-morne de Waukosha, les vieux fast-food, les gros amerlocs qui vont aux fraises, c'est saisissant de vérité ! (brrrr... mais bon toute l'Amérique n'est pas comme ça heureusement) D'ailleurs pour en finir avec l'Amérique, la VO de cette BD (même format que l'édition Delcourt) vaut environ 23$ sur amazon.com (faut voir combien coûte la livraison jusqu'en France). De plus ils viennent de sortir une nouvelle édition souple à 17$ (avec deux pages en plus à la fin ouah c'est du bonus comme dans les DVD). Peut-être que ça arrivera en France à un prix plus abordable. C'est tout le mal que je souhaite à cette BD d'exception. Désolé j'ai oublié de faire bref.
Lanfeust de Troy
Alors là, cultissime, ils le disent, 5/5 c'est pour cultissime, et bien là ça l'est! L'univers de Troy est drole, magique et attachant. Le héros est presque un anti-héros auquel on s'attache vite. Les trolls sont des monstres que l'on voudrait avoir comme pote quand on veut se mettre une tête. C'est l'esprit joueur du troll qui est bien mis en images et en histoire. Et les dessins sont simples mais frais, beaux et tout simplement à couper le souffle, par l'évidence des traits qui sont si simples qu'ils disent tout. A lire absolument, mais tout, car autrement on en sort frustré, le reste je n'arrive pas à trouver les mots pour le dire lisez.
Lanfeust des Etoiles
A la fin de Lanfeust de Troy, on reste un peu triste que se soit déjà fini. Puis au detour d'un passage en librairie on trouve ça et là notre coeur s'emplit de joie. Et oui, nous revoilà dans le monde d'Hébus, de Cixi et de Lanfeust qui, aprés avoir gagné, s'offre un nouveau terrain de jeu: l'univers. Dessins toujours aussi biens, le culte en marche, ca fait plaisir.
Preacher
Culte! Définitivement culte. 66 épisodes avec une vraie cohérence et sans déchets. Des dialogues qui sonnent vrais. Des situations complètement nouvelles: dieu a quitte le paradis et le Preacher part a la recherche pour lui faire rendre des comptes, accompagné d'un vampire (oubliez tous les cliches sur les vampires) et d'une tueuse a gage. Le dessin devient de plus en plus accrocheur. Le premier arc est absolument bluffant. Et il y a une vraie évolution entre le premier et le dernier épisode. Incontournable !
La pension du docteur Eon
" Le monde appelle fous ceux qui ne sont pas fous de la folie commune" C'est avec ces mots, somme toute assez étranges dans la bouche d'un psychanalyste, que le docteur Eon m'accueillit dans sa clinique ( Le Greenwood manor asylum). Ah non c'est vrai pas clinique. Le docteur n'aime pas ce terme. Il préfère celui de "pension de famille". Oui aujourd'hui je l'avoue sans honte je suis membre de cette famille. Ma mère m'a placé ici car elle ne supportait plus mes frasques. Elle ne croyait pas en mon talent. Je suis journaliste spécialisé en critique littéraire. Le nouveau Bernard Pivot quoi! Sauf que personne ne me connaît. J'ai pourtant reçu le prix Pulitzer pour mes articles sur des bandes dessinées. Mais quand je l'annonçais à mon entourage tout le monde riait. Au début j'entendais dire: Sacré Jérôme!, ou Quel comique! Ces remarques me blessaient et tout mon être bouillait alors d'une colère qui si elle prenait le pas sur ma raison me rendait très violent. Dès lors mes proches passaient du stade de l'amusement à celui du malaise. Mes sautes d'humeur étaient telles que très rapidement le terme de fou fut lâché. Ma mère prit alors rendez vous avec une sommité dans la matière dont les propos sur la folie (je les retranscris tels quels) lui plurent tout de suite: " Vous n'êtes naturellement pas sans savoir, madame, que les découvertes de Freud ont compromis le concept de la folie. Ce n'est qu'en face de gens "normaux" qu'on trouve les "fous". Mais quels critères de comparaison autorisent à déclarer "folle" une conduite plutôt qu'une autre? Il n'y a, selon moi, pas de meilleure réponse que celle de Freud lui même: " Peut être considérée comme pathologique, la conduite de celui ou de celle qui s'avère incapable d'établir des rapports affectifs ou sexuels comportant quelque stabilité et satisfaction..... Et dans le cadre de son travail, de fournir des prestations proportionnées à son talent." Nous sommes alors en droit de nous poser la question : Sommes nous fous, madame. La décision fut alors prise de m'envoyer en cure dans son manoir situé en Ecosse dans les Highlands du nord. L'endroit me plut tout de suite. Le domaine était magnifique. Imaginez un immense parc entourant une magnifique demeure perchée sur une colline surplombant un petit village et vous percevrez tout le charme du Greenwood Manor. Ajoutez à cela tout le confort moderne ainsi que quelques plus inattendus dans un "asile" (piscine chauffée, terrain de tennis) et vous obtenez selon moi un lieu idéale pour vivre. Tout ceci étant permis grâce au riche financement de certains membres de la pension. Il faut dire que pour mon plus grand plaisir le manoir était rempli de célébrités. Ainsi je fis connaissance de Michel Lamour (la star de la Metro Goldwin), de Miss Hopes ( la romancière célèbre pour son livre L'étoile de l'araignée), d'Archibald Gulverburry ( un puissant armateur) et enfin l'ancien premier ministre Sir William Wellington. Toutes ces illustres personnes ont fait table rase sur leur passé afin de se concentrer sur leur nouvelle lubie .En effet l'actrice se consacre maintenant à la musique, la romancière n'a plus qu'un but c'est d'apprendre à voler à sa mouche et le ministre s'acharne à faire la pluie et le beau temps. Ce sont là les personnages les plus intéressant de la pension, les autres n'étant que des fous de bas étages. Oh j'allais oublier mon préféré : Jiminy Cricket. Le sort s'était acharné sur ce petit individu en l'affublant d'un physique on ne peut plus laid et pour couronner le tout il ne possédait que l'intellect d'un enfant. Mais la nature n'est pas si ingrate. Pour compenser ses tares elle lui avait donné des dons. Le temps n'avait pas d'influence sur lui et il pouvait se matérialiser ou bon lui semblait. Il se servait de ce pouvoir pour pratiquer l'onanisme en tout lieu. Personne n'est parfait. Ce paradis fut cependant chamboulé par l'arrivé de deux journalistes à sensations : Miss Lange et Mathieu White son assistant. Dès le premier regard Jiminy fut sous le charme de la journaliste. Faut dire qu'elle était plutôt gironde. Notre J.C était peut être simple d'esprit il n'en avait pas moins bon goût. Mais ce désir était unilatéral. Miss Lange ne réussissait pas à voir autre chose dans J.C qu'un pauvre hère difforme et pervers et malgré nos suppliques elle refusait catégoriquement de jouer de la trompette avec Jiminy Cricket. Ce manque de gentillesse et de civilité déclencha les pleurs de Sir Wellington et comme ce ministre faisait la pluie et le beau temps son état engendra un terrible déluge. Dès lors les ennuis commencèrent. A cause des terribles précipitations, nos voisins les villageois s'invitèrent chez nous sous prétexte que le manoir était le seul endroit ne risquant pas d'être inondé. Cette cohabitation forcée entre "normaux" et "fou" serait elle possible? Quel camp Miss lange et Mister White choisiraient ils? La pluie continuerait elle longtemps ou si vous avez compris Sir Wellington soignerait il son gros chagrin? Vous cherchez des réponses. Elles ne sont pas difficiles à obtenir. Allez chez votre libraire le plus proche. Demandez poliment si il n'a pas dans ces rayons l'ouvrage simplement intitulé vous l'aurez deviné "La pension du docteur Eon" paru aux éditions Le Lombard. A coup sur il vous dira oui. Comment est ce possible? Vous demandez vous. Levons là un mystère dont la solution est plutôt évidente. Deux pensionnaires de la clinique ont décidé de raconter avec un talent certains les événements arrivés au manoir. Leurs noms? Patrick Cothias (scénario) et Griffo (dessin).Ces deux là étaient parmi les plus perturbés de l'établissement du docteur. Cothias était persuadé qu'il y avait un "Lièvre de Mars», que le diable dirigé nos vie et qu'il manipulé 7 pantins (Les 7 vies de l'épervier) et surtout il avait une vision du futur très pessimiste. Pour lui l'homme était une espèce en voie de disparition et des insectes géants prenaient leurs places. (Les eaux de Mortelune) Griffo avait des visions d'un monde ou les machines seraient contaminées par une étrange maladie et où l'homme pouvait perdre la raison par la lecture de livres interdits. (Samba Bugatti et Beatifica blues) Ces deux "fous" ont à ce jour atteint une certaine renommée dans le milieu de la bande dessinée. Il n'est pas rare d'entendre à propos de Cothias : C'est le scénariste le plus important et le plus prolifique de la BD actuelle et il fait preuve d'une puissance créatrice inouïe .Pour Griffo les propos ne sont pas moins élogieux. On affirme souvent qu'il est un des maîtres parmi les dessinateurs réalistes. Pourtant ne font ils pas que coucher sur papier leurs rêves et leurs névroses? N'ont ils pas réussi à imposer et à normaliser leur folie à la société? Pour nous ces "fous" sont des pionniers dont nous prenons l'exemple. Ainsi ne suis je pas entrain d'écrire, comme dans mon fantasme, une critique sur une bande dessinée? Et qui sait si le succès n'est pas à ma portée. Ceci n’illustre-t'il pas les propos de La Fontaine: "On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter "?
Vagabond
" Monsieur, votre mission si vous l'acceptez sera de convaincre les manganophobes qu'ils ont partiellement tord et que certains mangas, notamment "Vagabond" de Takehiko Inoué sont de véritables chef d'oeuvres de narration, de découpages, mais aussi de petites perles graphiques . Vous devrez faire face à des adversaires coriaces persuadés que les seules BD valables sont franco belges . La lutte contre les amateurs invétérés de la couleur et les poncifs ( Les mangas c'est pour les gamins) sera ardue mais vous avez toute notre confiance ainsi que des moyens illimités. Si jamais vous deviez succomber au cours de cette périlleuse mission, nos services nieront avoir eu connaissance de cette affaire." Comme d'habitude à peine eus je fini d'écouter le message que la bande audio se mit à brûler .J'allais encore une fois oeuvrer en solo au péril de mon intégrité physique.(Les bédéphiles peuvent parfois être très hargneux si on abonde pas à leurs propos) mais le jeu en valant la chandelle je reprend la plume pour contrer tous ces a priori . Les éditions Tonkam publie un des mangas les plus audacieux de ces dernières années non pas par la pertinence des propos mais parce qu'il s'agit de l'adaptation d'un roman culte japonais. Vagabond est la mise en image de "La pierre et le sabre" un livre de Eiji Yoshikawa vendu à plus de 120 millions d'exemplaires dans le monde . C'est un récit initiatique qui marie amour , aventure et quête de soi . Nous est narrée la vie de Miyamoto Musashi , un jeune homme fougueux n'aspirant qu'à devenir le meilleur bretteur du pays . Il ira de combats en conquêtes à la recherche de la perfection grâce aux arts martiaux . Autour de lui gravitera un grand nombre de personnages tous plus attachants et intéressants les uns qu les autres . De plus le dépaysement est totale pour les occidentaux puisque c'est le Japon du 17 ème siècle qui nous décrit . Mais si ce roman est extraordinaire qu'elle est l'intérêt de l'adapter en BD. Et bien c'est que malheureusement de moins en mois de gens (surtout les jeunes) ont l'envie de lire un pavé de 1500 pages . La BD permet donc de découvrir cette superbe histoire par une autre voix et facilite la visualisation des costumes ,de l'architecture et des combats de la période décrite . L'unique défaut de cet ouvrage réside en fait dans sa principale qualité : c'est à dire être une l'adaptation la plus fidèle possible de l'oeuvre de Yoshikawa . Mais qui dit adaptation dit légères entorses ou plutôt coupes par rapport au roman .Ceci ne génera en rien ceux qui n'ont pas lus "la pierre et le sabre" mais risque d'agasser légèrement les autres . Bref rien qui justifie de bouder son plaisir. Je vais devoir arrêter là ma critique car déjà j'entends ma porte qui cède sous le poids de la poussée de mes détracteurs.C'est le M.A.N(mouvement anti nipponphile) qui a eu vent de mes activités et qui a décidé à mon encontre la peine capitale:2 mois de lecture ininterrompue de Bob et Bobette afin de me lobotomiser ou peut être de parfaire ma culture.Face à cette menace il me faut fuir mais je le promets:Je reviendr